Le combat naval de Port-Saïd en 1886 - Augustin Garçon - E-Book

Le combat naval de Port-Saïd en 1886 E-Book

Augustin Garçon

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Beschreibung

Le combat naval de Port-Saïd en 1886 est un ouvrage captivant qui retrace de manière détaillée et analytique l'incident militaire majeur qui a eu lieu dans le port de Saïd en 1886. Augustin Garçon utilise un style littéraire riche en descriptions et en dialogues pour immerger le lecteur dans l'atmosphère tendue et dramatique de cette bataille navale. L'auteur fait preuve d'une grande connaissance des tactiques militaires de l'époque et offre une perspective unique sur cet événement historique. Augustin Garçon, historien et expert en stratégie navale, a consacré de nombreuses années à la recherche et à l'étude des combats navals du XIXe siècle. Son expertise et sa passion pour le sujet transparaissent clairement dans Le combat naval de Port-Saïd en 1886, où il démontre sa capacité à rendre l'histoire vivante et accessible au lecteur moderne. Je recommande vivement Le combat naval de Port-Saïd en 1886 à tous les amateurs d'histoire militaire, ainsi qu'aux lecteurs curieux de découvrir un pan méconnu de l'histoire maritime. Ce livre offre non seulement un récit fascinant, mais également une réflexion approfondie sur les enjeux stratégiques et politiques de l'époque.

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Augustin Garçon

Le combat naval de Port-Saïd en 1886

 
EAN 8596547434979
DigiCat, 2022 Contact: [email protected]

Table des matières

PRÉFACE
AVANT-PROPOS
CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
CHAPITRE VII.

PRÉFACE

Table des matières

On sait quelle est l’importance de la marine anglaise, et avec quelle vigilance la nation en surveille la direction. Ceci donnera la raison pour laquelle l’histoire de la bataille de Port-Saïd publiée il y a quelque temps par l’important journal spécial Engineering , a causé une émotion profonde dans toute l’étendue du Royaume Uni.

Ce combat naval a lieu en 1886; les flottes engagées sont celles de France et de Turquie contre la flotte anglaise, et quoique les belligérants subissent tous de grandes pertes, la journée du 2 juin 1886 est plutôt favorable à la flotte franco-turque qu’à celle d’Angleterre, qui se réfugie à Alexandrie.

Cet aperçu montre suffisamment que l’auteur anonyme a voulu faire la description d’un combat naval imaginaire, sorte de Dorking maritime.

En Angleterre, beaucoup de journaux, et entre autres l’Army and Navy Gazette, ont vivement discuté au sujet des opinions émises par l’auteur, lequel est, dit-on, un officier général de la marine royale.

En France, il a été question de cette publication dans plusieurs journaux spéciaux.

Le but de l’écrivain, comme du reste il l’annonce par une Note avant-propos, est de faire connaître à ses concitoyens les vices qu’il trouve dans la construction des vaisseaux anglais et dans l’instruction des officiers et de l’équipage; et afin de mieux faire ressortir tous ces défauts, il a imaginé la bataille de Port-Saïd, où il montre qu’en cas de danger on ne peut armer assez vivement, que machines et mécaniciens laissent fort à désirer, et que, la préparation de l’ennemi étant plus complète, la flotte anglaise est presque anéantie par suite de son infériorité de nombre et d’armement.

La torpille et les torpilleurs jouent un grand rôle dans ce combat; le torpilleur éclaireur français, imaginé par l’auteur, et auquel il donne le nom de Merveille, fait un immense ravage dans l’escadre légère.

Le 2 juin 1886, l’Angleterre perd pour longtemps l’empire des mers, dit l’auteur, et cette hypothèse, qui a dû être très sensible aux lecteurs anglais, est la cause de l’intérêt attaché à la publication de ce combat naval imaginaire. Comme dans les préliminaires de la bataille de Dorking, ce sont les torpilles, et encore les torpilles, qui paraissent occuper le plus le narrateur; mais, contrairement à ce qui a été relaté dans l’ouvrage du colonel Chesney, ou de M. Disraeli, cette fois l’Angleterre est alliée avec l’Allemagne et les deux nations soulèvent l’Egypte contre la Turquie, tandis que la France fait alliance avec la Russie. Les belligérants se disputent la possession du canal de Suez.

M. de Lesseps a pu faire reconnaître la neutralité du canal de Suez et les événements de 1870-78-82, ont montré que cette neutralité était observée. Mais ici l’auteur n’en a pas tenu compte.

Les critiques de l’écrivain paraissent sérieuses au point de vue du matériel et des détails du service; et il est probable qu’elles pourraient être adressées aussi à beaucoup d’autres marines. Eu égard à cela et au rôle que nous fait jouer l’auteur, nous avons pensé qu’une traduction de cet ouvrage serait lue avec fruit.

L’importance prise en France par les questions de torpilles et de torpilleurs donne de l’intérêt à la tactique spéciale indiquée dans le récit de la bataille de Port-Saïd. Sir Thomas Brassey, dans son ouvrage sur la British Navy, exprime le désir que les mécaniciens des navires de guerre fassent un stage à bord des steamers transatlantiques de Liverpool à New-York, qui filent 16 nœuds à l’heure sans accidents et sans arrêt.

Il se plaint aussi de l’ignorance des mécaniciens au point de vue du travail manuel et de leur incapacité reconnue de faire eux-mêmes les réparations urgentes. Il y a aussi trop de machines à bord. On donne trop de temps aux manœuvres de parade.

Dans la bataille imaginaire, la manœuvre des torpilles est mal faite et, même, un torpilleur lance toutes ses torpilles avec leur arrêt de sûreté en place; et ce n’est qu’au bout de la journée qu’il s’aperçoit de la raison pour laquelle ces engins ne produisent aucun effet.

Partant de ce principe qu’il faut exagérer les défauts ou les qualités pour les mieux faire ressortir, l’auteur amis beaucoup de fantaisie dans son compte rendu dont voici le résumé :

En mai 1886, la flotte anglaise de la Méditerranée, composée de 15 cuirassés, est à Larnaca, dans l’île de Chypre.

La flotte franco-turque, qui compte 19 cuirassés, est encore dans la baie de Suda, dans l’île de Crète .

Les Egyptiens gardent le canal et ses abords, tandis que 20,000 hommes de l’armée des Indes sont en route pour venir soutenir le Khédive, et que la flotte de la mer des Indes croise dans la mer Rouge.

Le 2 juin 1886, les deux flottes se rencontrent devant Port-Saïd qui est l’objectif des alliés et auxquels la flotte anglaise barre le passage; le combat dure toute la journée avec des pertes énormes de chaque côté, et le soir la flotte anglaise se retire sur Alexandrie pendant que la flotte franco-turque se prépare à l’attaquer de nouveau le lendemain. A la suite d’une attaque de nuit, et voyant la flotte anglaise disparue, la flotte franco-turque dont le commandant est l’amiral turc, par suite de la mort de l’amiral français le marquis de Muillaire, se retire vers Constantinople, poursuivie par l’escadre de la Manche qui est venue renforcer celle de la Méditerranée. Ces navires anglais ne pouvant franchir l’entrée des Dardanelles où les vaisseaux français et turcs se sont réfugiés, rallient le restant de leur flotte à Alexandrie.

L’escadre du canal a été fortement éprouvée pendant son voyage. Partie de Plymouth pour renforcer l’escadre de la Méditerranée, à peine est-elle en route, que, sur 6 cuirassés qui la composent, elle est réduite à 5 par suite d’avaries à la machine de l’Achille. A Gibraltar elle est obligée d’y laisser le Northumberland pour avaries aux chaudières; avant d’arriver à Malte, le vaisseau-amiral le Minotaur est désemparé et l’escadre se trouve alors réduite à trois navires; elle se renforce du stationnaire le Neptune, l’ancien vaisseau acheté au gouvernement brésilien en 1878. Mais tous ces retards ne lui ont pas permis d’arriver à temps pour prendre part à la bataille du 2 juin.

Pendant ce temps, une escadre française, partie de Cherbourg et à laquelle l’Angleterre ne peut rien opposer, bombarde les ports militaires anglais, s’en empare et lève des contributions jusqu’à l’arrivée de la flotte allemande qui la force à se retirer.

On peut reprocher à l’auteur de ne pas avoir fait la partie égale en faisant figurer dans son récit des navires présentement en construction en Angleterre, tandis qu’il a oublié du côté français certains navires en service. D’autre part et avec raison, il n’a pas fait figurer le Charles-Martel dont la construction ne sera pas terminée avant longtemps; mais pourquoi, dé son côté, a t-il oublié le Conquérant et l’Edinhurg?

Nous avons traduit aussi textuellement que possible et divisé l’ouvrage en plusieurs parties afin de rompre avec la monotonie d’un récit d’une seule haleine, tel qu’il existe dans la publication anglaise.

La partie principale qui a trait aux épisodes du combat naval est écrite sous la forme d’une lettre, adressée à un ami par le lieutenant Forrest de l’Alexandra.

Ce qui donne aussi une certaine actualité à cette bataille imaginaire et aux critiques de l’auteur, c’est la mesure que l’on annonce comme ayant été prise par le chef de l’Amirauté allemande, le général Caprivi, qui s’occupe de la mobilisation de la flotte dans le but d’arriver à la mettre sur pied de guerre plus rapidement que n’importe quelle autre nation. Ceci nous porte naturellement à voir ce qui a lieu chez nous, et nous remarquons non sans peine que l’organisation de la réserve des navires est défectueuse en France comme en Angleterre; cela ne répond plus aux besoins actuels. Nous avons aussi beaucoup de navires encombrant nos ports et qui ne pourraient être utilisés efficacement en cas de guerre .

Réglementairement, les navires de réserve de la première catégorie doivent être en état de prendre la mer peu de jours après l’ordre de mobilisation; mais, comme le personnel qui les occupe est insuffisant comme nombre pour encadrer les effectifs arrivant et que le côté matériel laisse presque toujours à désirer, il arrive — ce qui s’est produit lors de la formation d’une escadre de réserve dans la Manche, — qu’au lieu de quelques jours il faut un mois pour que tous les navires se trouvent en état de prendre la mer dans de bonnes conditions.

Il y a autant de machines et de mécaniciens particuliers qu’il y a de vaisseaux. Notre plus fort cuirassé actuel, l’Amiral-Duperré, porte, à lui seul, un grand nombre de machines différentes; il est donc nécessaire que ce soient des mécaniciens parfaitement exercés qui les manœuvrent.

Il faut donc, si nous ne voulons pas être surpris et désarmés, augmenter la portion disponible de la réserve et nous organiser de telle manière que la mobilisation de la première catégorie se fasse véritablement en quelques jours, et non en un mois. En prenant pour hypothèse la guerre de 1886 et le combat de Port-Saïd, on voit que si on n’était prêt qu’au bout d’un mois cela serait trop tard.

Déjà, en novembre 1883, et plus récemment en mai 1884, l’amiral Peyron, ministre de la marine, a fait prendre les dispositions et donné les ordres nécessaires pour que nos bâtiments de réserve de 1re catégorie soient mis en état de prendre la mer dans un délai de quinze à vingt jours, et que l’appel de la marine réunisse en quelques jours 100,000 marins et 20,000 soldats d’infanterie et d’artillerie de marine supplémentaires; on a pris aussi des mesures pour qu’une escadre de rade soit toujours prête, et facilite la formation d’escadres supplémentaires. Nous pensons que M. l’amiral Aube qui a déjà opéré d’importantes réformes dans la marine, mettra aussi bientôt en pratique ses excellentes idées sur la défense de nos ports et arsenaux.

On sait que les dernières manœuvres de la Hotte anglaise sur les côtes d’Irlande n’ont pas été entièrement satisfaisantes. Les expériences et les manœuvres qui viennent d’avoir lieu à Cherbourg et à Toulon, et qui pour la première fois ont mis en pratique une nouvelle tactique navale à l’aide des torpilleurs, auront sans doute des résultats plus favorables, pour l’instruction pratique des marins et l’expérimentation du nouveau matériel. D’autre part, si en Extrême-Orient, nous avons pu applaudir aux exploits de nos vaillants marins, si bien conduits par le regretté amiral Courbet, il a été remarqué aussi qu’il était nécessaire de nous pourvoir de navires de combat ayant une plus grande vitesse.