Le droit de vote des femmes en France - Rémi Spinassou - E-Book

Le droit de vote des femmes en France E-Book

Rémi Spinassou

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Beschreibung

Découvrez enfin tout ce qu’il faut savoir sur Le droit de vote des femmes en France en moins d’une heure !

Si le débat sur l’égalité politique des hommes et des femmes ne date pas d’hier, en France, le droit de vote n’a pourtant été accordé aux femmes que tardivement, en 1944. Pourquoi un tel retard par rapport à d’autres pays européens tels que la Belgique ou le Royaume-Uni ? Différents facteurs entrent en jeu, notamment les conceptions françaises de la citoyenneté et de la famille. Perçu comme un événement de second plan au regard des problèmes que connaît la France au moment de la Libération, le droit de vote des femmes ne constitue pas moins une avancée majeure. Il faudra toutefois plusieurs décennies pour que les femmes s’imposent réellement sur la scène politique. Une évolution qui est toujours en cours à l’heure actuelle. 

Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
   • Le contexte de l’époque
   • Les acteurs principaux de l’obtention du droit de vote aux femmes
   • Le droit de vote des femmes en France
   • Ses répercussions 

Le mot de l’éditeur :
« Dans ce numéro de la collection 50MINUTES|Grands Événements, Rémi Spinassou dresse pour nous l’historique du droit de vote des femmes en France. Alors que l’on pourrait croire que les Françaises se sont ardemment battues pour obtenir ce droit à l’instar de leurs homologues anglaises, cela n’a pas véritablement été le cas. Alors que le texte est voté par deux fois à l’Assemblée nationale durant l’entre-deux-guerres, le Sénat rejette à chaque reprise le projet. Il faut attendre la Libération pour qu’enfin un tel droit soit accordé aux femmes. Mais pourquoi le processus a-t-il été si lent ? » Stéphanie Dagrain

À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Grands Événements

La série « Grands Événements » de la collection « 50MINUTES » aborde plus de cinquante faits qui ont bouleversé notre histoire. Chaque livre a été pensé pour les lecteurs curieux qui veulent tout savoir sur un sujet précis, tout en allant à l’essentiel, et ce en moins d’une heure. Nos auteurs combinent les faits, les analyses et les nouvelles perspectives pour rendre accessibles des siècles d’histoire.

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LE DROIT DE VOTE DES FEMMES EN FRANCE

Quand ? Les Françaises ont obtenu le droit de vote le 21 avril 1944.

Contexte ?

La libération de la France.

La préparation d’un projet de transition politique et de reconstruction de la société.

Protagonistes principaux ?

Fernand Grenier, homme politique français (1901-1992).

L’Assemblée consultative provisoire.

Le Comité français de la Libération nationale.

Répercussions ?

L’intégration des femmes dans le suffrage universel et le lent apprentissage de ce nouveau droit.

La reconnaissance du droit des femmes à se faire élire à des fonctions politiques malgré une faible représentation dans les institutions durant les années suivantes.

Le 24 mars 1944, Fernand Grenier (1901-1992), membre communiste de l’Assemblée consultative provisoire d’Alger, introduit un amendement afin d’instaurer le droit de vote des femmes. L’assemblée, composée de partisans de la République, adopte la proposition par 51 voix contre 16. Un mois plus tard, le 21 avril, une ordonnance du Comité français de la Libération nationale, co-présidé par Charles de Gaulle (1890-1970), pose les bases de l’organisation des pouvoirs publics après la Libération. L’article 17 du texte stipule que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Ces dernières voteront donc pour la première fois aux élections municipales d’avril 1945.

Cette avancée intervient après un siècle et demi de débats sur la place à accorder aux femmes dans la société civile et leur aptitude à exercer pleinement un rôle de citoyenne. Elle n’est donc pas à considérer comme un fait isolé ; elle s’inscrit dans une évolution dont les origines remontent à la Révolution (1789). De même, l’affirmation de l’égalité politique entre hommes et femmes ne doit pas cacher une réalité plus contrastée. En effet, le droit de vote accordé aux femmes constitue moins un aboutissement qu’une étape, certes importante, dans la longue histoire des débats et des luttes visant à instaurer une égalité réelle entre les deux sexes au sein de la société.

Alors que certains pays l’ont accordé très tôt, comme c’est le cas de l’Australie (1901) ou de l’Angleterre (1928), où les suffragettes se sont férocement battues, d’autres ne l’ont octroyé que tardivement, comme c’est le cas de l’Arabie saoudite (2015). Le sujet reste donc d’actualité et la situation française peut être rapprochée de celle d’autres pays européens.

CONTEXTE

UN SUJET LONGTEMPS DÉBATTU

Si la Révolution est le théâtre de débats importants sur la citoyenneté et le suffrage universel, il est rapidement admis que ces droits ne doivent concerner que les hommes. La controverse sur le suffrage et la citoyenneté ressurgit régulièrement durant le siècle suivant, au gré de l’instabilité politique et des changements de régime successifs, mais la reconnaissance de ces principes pour les femmes reste une revendication très minoritaire. C’est sous la monarchie de Juillet (1830-1848) que les premières protestations apparaissent. L’idée d’une égalité entre hommes et femmes se retrouve notamment dans les différents courants du socialisme utopique, essentiellement chez les saint-simoniens et les fouriéristes. C’est Flora Tristan (féministe et socialiste française, 1803-1844), pour qui la défense des droits des femmes va de pair avec celle de la cause ouvrière, qui incarne le mieux le militantisme féminin de l’époque.

Portrait de Flora Tristan datant de 1838.

La révolution de 1848 et l’instauration du suffrage universel relancent la question du droit des femmes à la citoyenneté. Des groupes de militantes revendiquent l’obtention de droits politiques égaux à ceux des hommes, mais leurs arguments ne trouvent guère d’écho chez les républicains. Même George Sand (1804-1876), alors considérée comme l’incarnation même de la femme libre et indépendante, prend ses distances avec ces revendications, considérant que la priorité doit être donnée aux droits civils (droit au travail, au divorce, à l’éducation, etc.) et non aux droits politiques. Parmi les députés socialistes, seul Victor Considerant (1808-1893) propose l’instauration du vote des femmes.