Le Gourou aux yeux jaunes : le dual - Mohamed Bachkat - E-Book

Le Gourou aux yeux jaunes : le dual E-Book

Mohamed Bachkat

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Beschreibung

Et si on réécrivait l'histoire du Gourou aux yeux jaunes ? On reprend les mêmes ou presque et on recommence : avec des rencontres, des voyages, de nouveaux personnages, une ascension sans batailles, dans le velours : Le Dual, une histoire parallèle du Gourou aux yeux jaunes.

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Seitenzahl: 56

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Introduction

La Formule

Les Années Mécaniques

Trois vies pour une

Les Nauséeux

La Délivrance

La Clause

L'Équation de la survie

Effondrement

Retour à la Source

A.A.

Le Consulat

Le Dossier

L’Échange

Californie

Le Passage

Linda

Switch

La Figue

L’Âge de Silicium

La Louve

Naima

Les Braises

Le Retour à la Route

Les Plaideurs de l’Ombre

Le Mur

Le Plafond de Verre

Le Pèlerinage

L’Éveil des Humiliés

Le Frère Inattendu

Épilogue – Le Dernier Silence

Introduction

Les histoires se réécrivent indéfiniment dans des mondes parallèles et vous savez qui est le maître de tous les univers. Le Gourou aux yeux jaunes a vécu ses aventures une fois avec le président de la République et les généraux 5 étoiles contre John 3 et Le Général Kuskov. Et si le narratif se racontait une deuxième fois dans un dual ? De nouveaux personnages, de nouvelles confrontations de nouvelles situations se relatent et c'est autour de l'armée secrète du Gourou aux yeux jaunes d'opérer.

Mo vit à Toulouse, il est ingénieur informaticien et dépose des brevets. Il a travaillé pour les banques françaises, dans l'énergie et dans l'aéronautique. Il a découvert une nouvelle formule mathématique en arithmétique et son ami Fred l'a envoyé dans des applications de chiffrement.

Mo travaille dans les SSII pour un boulot alimentaire mais sur son temps libre il dépose des brevets comme l'optimisation du déchiffrement et de la signature d'un cryptosysteme, le plus utilisé au monde le RSA. L'innovation il connaît mais la commercialisation c'est une autre de pair de manche.

Il s'est battu avec les Nauséeux pour que ses brevets soient acceptés et délivrés. Il a eu gain de cause finalement, du moins en apparence.

Mais la vie nous rattrape et il est obligé de retrouver du travail. Comme il existe une clause de concurrence dans le numérique il est amené à travailler dans le bâtiment en Intérim. Il n'y a pas de sous métier.

Le bâtiment est un univers spécial et il le découvre en parlant avec ses collègues. Il s'entretient avec des artisans et les échanges sont riches. Il en tire des enseignements très intéressants lui qui voulait aussi créer son entreprise.

Premièrement les grosses familles tiennent tout surtout dans le Btp. Et les pauvres petits entrepreneurs n'auront jamais les contrats des appels d'offres, en l'occurrence pour les marchés publics. Tout est verrouillé dans tous les domaines, tout est cristallisé en France. En France ? Dans le monde et il avait constaté aussi aux USA lors de son voyage à Los Angeles où l'ascenseur social est bloqué. Aucun nouveau milliardaire explose. C'est la fin. Et il retrouve sa situation bloquée dans son univers.

La Formule

Amphi D03. Une lumière blafarde filtrait à travers les stores poussiéreux. Les chaises grinçaient sous les étudiants endormis. Mo, lui, griffonnait dans son cahier quadrillé, un œil sur le tableau, l’autre perdu dans une autre dimension.

Fred, assis à côté, lui jeta un regard en coin.

— Tu suis quelque chose, ou t’es encore en train d’inventer une IA qui lit les pensées ?

— Non, pire, murmura Mo. Je crois que j’ai trouvé un truc sur les nombres premiers.

— Ah non, tu recommences avec ton délire d’arithmétique. Personne n’en a rien à foutre de l’arithmétique, Mo. C’est mort depuis Euclide.

Mo esquissa un sourire, et tourna son cahier vers Fred. Une série de symboles, de courbes, et une démonstration partielle.

— Regarde. Ce n’est pas mort, c’est dormant. Là, je crois que j’ai un pattern. Pas une formule magique, mais un raccourci. Quelque chose de plus rapide pour isoler les grandes classes de nombres premiers.

Fred plissa les yeux. Il ne comprenait pas tout, mais il savait reconnaître l’odeur du génie.

— Et tu penses que ça peut servir à quoi, ton truc ?

— Si ça marche, on peut raffiner les clefs RSA. Ou même réduire les collisions dans certaines fonctions de hachage. Ce n’est pas juste un jeu de matheux. C’est… un levier.

Fred se redressa un peu. Son cerveau d’hacker tournait déjà.

— T’as déjà essayé de l’implémenter ?

— J’ai commencé hier soir. C’est lent, mais prometteur. Si on parvient à automatiser la détection du motif, on peut faire tomber un pan entier du système de chiffrement actuel.

Silence. Puis Fred souffla :

— T’es en train de me dire que t’as trouvé un embryon d’arme nucléaire mathématique, et tu me le balances comme si c’était une blague ?

Mo haussa les épaules.

— Je ne suis pas sûr que ça change quoi que ce soit. Les mecs comme nous, ils ne nous laisseront jamais entrer dans le jeu.

— Alors on joue en souterrain.

Ils échangèrent un regard. C’était plus qu’un accord tacite : c’était la naissance d’un pacte.

Mo n’avait jamais craint les équations. C’étaient les gens, les papiers administratifs, les silences gênés dans les bureaux de l’administration, qui l’épuisaient.

Il était entré à l’école sur dossier, boursier, premier de sa promo en prépa. Une fierté de courte durée. Une semaine après la rentrée, le service social lui apprenait que sa bourse était suspendue, le temps de "réexaminer son dossier".

— Vous comprenez, monsieur, il nous manque un justificatif de l’année précédente.

— J’étais en prépa. J’ai déjà envoyé tout ce qu’il fallait.

— Oui mais il y a eu un changement dans la grille des revenus. Revenez dans deux mois.

Deux mois. Sans argent. Sans aide. Sans famille pour l’aider. Deux mois à survivre.

Mo dormit d’abord sur un matelas dans la chambre d’un camarade compatissant. Puis sur un banc, une nuit, dans un couloir vide. Puis dans une salle machine, entre deux serveurs qui ronronnaient comme des animaux électroniques.

Il se lavait à l’eau froide, planquait des biscuits secs dans ses poches, faisait semblant d’aller manger au RU pour ne pas avoir à expliquer. Il bossait la nuit, dormait à moitié en amphi, et codait des algorithmes entre deux accès de toux.

C’est à cette époque qu’il sentit les premières douleurs thoraciques. Une sorte de poids diffus, qui revenait quand il avait trop froid ou trop faim. Il n’en parla pas. Pas de mutuelle, pas le temps, pas envie.

Fred avait compris. Il ne posait pas de questions, mais lui filait des Tupperwares remplis quand il pouvait.

— Tu vas tenir ?

— Je suis là, non ?

— Ouais. Mais t’as des cernes qui te font ressembler à un panda albinos.

Mo sourit, faiblement. La douleur montait. Pas dans le corps. Dans l’esprit. Cette impression d’être un infiltré, un passager clandestin dans un monde réservé aux héritiers,