Chroniques de la planète bleue - Mohamed Bachkat - E-Book

Chroniques de la planète bleue E-Book

Mohamed Bachkat

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Beschreibung

Mon Prince a bien grandi. Même s'il garde une âme d'enfant, il évolue désormais dans un monde d'adultes. Et c'est ici, dans les Chroniques de la Planète Bleue, qu'il raconte ses nouvelles aventures, ses nouvelles rencontres, lui qui aime les fleurs. L'ours, la rose des sables, Le Prince de Sang-mêlé sont autant de personnages que de nouvelles à vous raconter de Mon Prince.

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Seitenzahl: 62

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Table

Mon Prince

Victor Hugo

Nikita

Deux guerres puniques

Eté indien

Le rêve de toi

Astres

Epistémologie

Le Prince du désert

Les tablettes de Babylone

El torro

Le Prince mêlé

Le retour des Princes

Le baroudeur

Le martyr, les zombies

La bienveillance

Patience et clémence

Le quincaillier

Les Nauséeux

Le gâteau basque

L’ours et la rivière écarlate

La rose et le tournesol

La convalescence

Les gens de la montagne

Mon Prince

Mon Prince a bien grandi. Même s’il garde une âme d’enfant, il évolue désormais dans un monde d’adultes. Et c’est ici, dans les Chroniques de la Planète Bleue, qu’il raconte ses nouvelles aventures, ses nouvelles rencontres, lui qui aime les fleurs.

L’ours, la rose des sables, le Prince de Sang-mêlé sont autant de personnages que de nouvelles à vous raconter de Mon Prince.

Victor Hugo

Avec Victor Hugo, nous avons un secret. Si vous voulez le partager, je vous propose de lire ce livre.

Nikita

Je suis mort trois fois.

Je suis mort trois fois, et je suis un petit chat. En fait, je suis une chatte et je m’appelle Nikita. Combien me reste-t-il de vies, je ne sais pas. Certains disent que les chats ont neuf vies, sept cieux, et tout le monde a trois vœux du génie.

Les révolutionnaires ont aussi trois vies. Une pour passer de l’enfant à l’adulte, une de l’adulte au guerrier, et une dernière pour passer du guerrier au martyr. Et c’est ainsi que la révolution devient une bête qui prend et noie ses plus beaux petits. C’est peut-être cela la vie du révolutionnaire, celle d’un chat qui meurt trois fois.

Deux guerres puniques

Numidia

Les armées de mercenaires au service de Carthage sont tombées face aux légions romaines.

C’est la déroute, Ibériques, Gaulois et Libyens renégats ne toucheront plus leur traite.

Carthage est affaiblie, et la famille Barca sera obligée de recevoir l’émissaire romain et d’accepter le traité d’amitié. L’humiliation est profonde pour ces descendants de la grande Elissa Didon, fondatrice de Carthage.

Elle aussi par le passé a dû subir l’affront de son frère, le puissant et fou roi de Tyr, Pygmalion. Expulsée et rejetée de tous les ports de la méditerranée orientale, d’Alexandrie, de Libye, la reine déchue ne trouva ni salut ni repos. Epuisée, elle finit par être acceptée par le roi Hierbas, l’Agellid qui lui a généreusement offert l’exil et une terre pour elle et ses compagnons expatriés. Les visiteurs sont vite devenus gênants pour leurs voisins et les autres nations belligérantes, car la terre léguée au cours des siècles est devenue cet ogre commercial, pieuvre tentaculaire, Carthage la protubérante avec ses nombreux comptoirs puniques. Son port, sa richesse, sa flotte, sa forteresse et ses remparts témoignent de sa grandeur et de son exubérance. Mais, tel un colosse aux pieds d’argile, sa puissance ne pouvait cacher sa faiblesse aux autres nations du monde.

Concentrée sur le commerce, Carthage oubliait qu’il manquait un pilier à cet édifice : son armée était quasi inexistante. Conscients de la gravité de cette lacune, les anciens, réunis en conseil, savaient que pour rivaliser face à des romains conquérants et rangés, il leur fallait faire appel à des apatrides, criminels, bandits, qui pour échapper aux représailles ou à la misère de leur patrie, proposaient leurs services et leurs âmes de guerrier. Parmi eux, les solides Gaulois, les véloces Ibériques, quelques redoutables barbares, et les résistants Libyens. Ils représentaient plus une horde de combattants que des rangées soudées.

Ils formaient les mercenaires de Carthage, sales, usés, des âmes perdues dans des corps solides mais marqués, moitié affranchis, moitié serviteurs, dignes et lâches. On ne pouvait faire confiance qu’à leur esprit de combattant et leur servitude pour l’or. Mais leur prestige fut vite mis à l’épreuve lors de la bataille de Sicile.

Perspicace et homme éclairé, il sait que cette guerre au sommet entre ces deux mâchoires enragées, chien et loup, lui permettrait à lui et son peuple de tenir. Ce génie était l’héritier d’une île paradisiaque. Belle et envoûtante, elle était cependant exposée aux agressions de ces morts de faim assoiffés de pouvoir. Il lui a été confié la mission de protéger cette belle diva chaste de toute invasion, mais déjà abîmée par tant de tentatives. Cet homme de raison savait que la faiblesse était parfois une force, et vice et versa. Ainsi une force restait une force par une faiblesse. Ces mécanismes de la pensée, lui les maîtrisait et, pragmatique, il a réussi à faire d’un fruit appétissant un met convoité, un fruit défendu. La rose des mers, par ses épines, a su équilibrer vents et courants d’est et d’ouest pour se maintenir à son site carrefour, entre les nations du monde. Il était plus que ces penseurs Grecs, serviteurs du culte de la pensée, qui prostituaient leur science au service d’un désir malicieux de puissance éphémère. Son don, il l’utilisait à bon escient, comme une âme, une arme, plus forte que des milliers de lames. Il n’avait pas le choix et ne pouvait se permettre d’être pédant comme ces charlatans boulimiques de reconnaissance. Sparte et Athènes, sœurs ennemies durant cinq siècles de rivalité, ont compensé leur force et usé leur énergie sans pouvoir se saisir de ce trophée qu’ils n’ont fait qu’ériger plus haut et plus haut encore. Une poussée paradoxale empêchait cet îlot de sombrer dans les fonds et plus encore, elle le maintenait à la surface, planant parfois. Une force disparaît, un conflit s’efface, et voilà qu’à nouveau il apparaît d’autres forces en présence, comme s’il existait un principe qui à toute action opposait une réaction, et un nouveau bilan se créait pour maintenir cette terre d’énergie.

Mais Carthage est tombée, et les troupes romaines du front du sud ne tarderont pas à se déplacer pour rejoindre et renforcer les légions déjà si nombreuses.

Les autres pays n’avaient quant à eux pas leur mot à dire, trop faibles ou trop éloignés des réalités du conflit.

Il restait cependant ce peuple. Et oui au fait, qu’étaient devenus les descendants de ce roi Hierbas ? Discrets, ces habitants ont tout de même résisté aux grecs et autres tentatives d’invasion des Ibériques et autres Puniques. C’est vrai que la grande Carthage leur faisait de l’ombre, à Cirta et aux autres cités qui abritaient les tribus. Les Grecs les avait nommés les barbares, car ils n’étaient rattachés à aucun dieu, aucune croyance ni autres maîtres. C’étaient les hommes libres, les Imazighen. Peuple vivant de choses simples, ils étaient cependant réputés pour leur cavalerie et leur art de la guerre. On racontait même que les Agellids, les princes guerriers, dormaient avec leurs chevaux et combattaient les lions et autres créatures terrestres.

Ils n’avaient que faire de l’hégémonie du monde et de ses richesses. Mais ce n’était pas pour autant qu’ils étaient prêts à subir les diktats d’un autre peuple. Ça jamais, c’était un peuple de résistants et non de conquérants.