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Veröffentlichungsjahr: 2024
Le mystère Émilie
© Éditons L’Écharpe d’Iris, 2024
2, allée Jacques-Offenbach – 76520 Franqueville-Saint-Pierre
ISBN : 978-2-487593-16-9
Le mystère Émilie est la version revue du roman Le Grogneux
Dépôt légal : octobre 2024
Tous droits de reproduction, traduction et adaptation réservés pour tous pays.
Iris Rivaldi
Le mystère Émilie
Là où tout a commencé
Une intrigue policière « made in Normandie »
Collection L’Écharpe jaune
L’Écharpe d’Iris
De la même autrice
Le Grogneux, première parution aux éditions NDB, Le mystèreÉmilie, là où tout a commencé, est la version revue de ce premier roman.
La chaussure bleue, texte scénarisé du livre Le Grogneux, disponible en format e-book partout en ligne
Autres titres disponibles en format broché ou e-book,
en ligne et en librairie
Le Grogneux rempile
Le Grogneux face à l’inexplicable
La mare au faon
Vilaine petite grenouille
Intrication infernale
Drôle de nébuleuse
Brouillard d’ondes
Le faux du vrai, Les éditions L’Écharpe d’Iris
Chaque histoire est originale, complète et indépendante.
Remerciements à Jean-Pierre
Vois, l’ami
Tu as mangé ton pain noir
Et encore, tu erres dans une nuit infinie
À une main tendue toujours
Je t’assure, tu peux croire
Elle t’apportera l’Amour
Vrai et sincère
Qu’en ton for intérieur, tu espères
La chaussure
La femme marche vite sans se retourner dans la ruelle déserte. Le demi-jour l’empêche de distinguer le moindre contour. Seul un lampadaire blafard clignote au bout de la rue. Soucieuse, elle est perdue dans ses pensées. Ses pas résonnent sur l’asphalte humide, son manteau clair flotte derrière elle. Ses yeux, fixés droit devant, trahissent une inquiétude profonde. Chaque ombre semble la faire tressaillir, mais elle continue d’avancer, déterminée à atteindre sa destination.
Elle heurte soudain un obstacle par terre, se penche et cherche à tâtons dans l’obscurité, mais ne trouve rien dans un premier temps. En essayant de se relever, elle bascule la tête la première pour se retrouver à quatre pattes sur le sol et cogne l’objet de la main. À sa forme, elle reconnaît immédiatement une chaussure de femme. Elle se relève d’un bond, maintenant terrorisée, et cherche la porte la plus proche à la recherche d’aide. Elle est bien avisée de frapper chez moi.
Il était dix-sept heures trente. J’étais rentré tôt du travail. Aux prémices de la saison froide, une douce brise flottait parfois dans l’air, mais en cette période, la nuit tombait vite. J’avais tiré les gros rideaux du séjour pour plus d’intimité et je dégustais un thé bien chaud pour récupérer de ces journées trop souvent harassantes.
J’entends des coups répétés. Je chausse mes pantoufles et me dirige rapidement vers le corridor de l’entrée. J’ouvre la porte et je la vois trembler de peur.
– Tout va bien, mademoiselle ?
– Puis-je entrer, monsieur ?
– Que se passe-t-il ?
– Voilà, je marchais dans la rue, elle est très mal éclairée, vous savez…
– Je sais, oui, la mairie veut faire des économies, il n’y a plus que le carrefour, un peu plus loin, qui reste allumé. C’est trop peu.
– Donc, je marchais en me dépêchant, car j’ai toujours peur quand il fait sombre et j’ai heurté un objet sur le trottoir.
– Ah bon ! Où ça, sur le trottoir ?
– Juste en face de chez vous.
– Ne restez pas là, venez vous réchauffer à l’intérieur. Chez moi, vous ne craignez rien.
– Merci, mais je ne voudrais pas vous déranger.
– Du tout, vous voulez prévenir quelqu’un ?
– Non, j’ai juste besoin de retrouver mon calme.
Elle entre et, pour ne pas ajouter à sa frayeur, je prends soin de ne pas tourner le verrou en refermant derrière elle. Je peux alors voir à quoi ressemble cette ombre chinoise. Grande, les cheveux bruns mi-longs, son trench couleur crème laisse deviner le bord d’une robe foncée. Elle dégage une distinction naturelle, et je me dis : « c’est sûrement une secrétaire. »
Elle enchaîne :
– Quand j’ai heurté l’objet, je me suis baissée par curiosité afin de mieux voir ce que c’était. J’ai cherché, mais je ne l’ai pas trouvé, puis j’ai atterri sur les genoux.
– Vous vous êtes fait mal ?
– Non, mais par terre, ma main a reconnu une forme, c’était une chaussure de femme avec une semelle compensée.
– Une chaussure orthopédique ?!
– Non, monsieur, elle avait aussi un talon haut ; le style des escarpins plateforme des années 60, détaille-t-elle d’un ton affirmatif.
Peu porté sur la mode rétro, je rétorque, intrigué :
– Bon… tiens, c’est quand même bizarre… les employés communaux nettoient pourtant les trottoirs chaque semaine.
– Quand j’ai vu que c’était une chaussure, j’ai été prise de panique. Je me suis sentie menacée. C’est pourquoi j’ai frappé à votre porte. Voyez-vous, une femme a souvent peur d’être agressée, surtout en traversant un coin sombre…
Je souhaite la rassurer tout en la conduisant en douceur à l’intérieur.
– Ne restons pas plantés là, venez dans le salon. Vous prendrez bien un petit thé pour vous remettre de toutes ces émotions. Ici, vous ne risquez rien. Détendez-vous.
– Un thé… Très volontiers, merci.
Elle avance dans l’étroit couloir, tandis que je désigne la porte du salon avec le bras. Elle a une démarche très féminine, un peu chaloupée. Adorable.
– Tenez, installez-vous sur le canapé.
– Merci.
Elle s’installe dans le spacieux sofa d’angle à cinq places dont j’ai fait l’acquisition le mois précédent pour succéder à ma vielle banquette convertible qui avait bien vécu. Je réalise qu’elle est ma première invitée depuis cette nouvelle acquisition.
Tout à cette réflexion, je revois l’après-midi au cours duquel j’ai jeté mon dévolu sur ce modèle déco aux coussins assortis, après avoir vérifié sur pièce le confort présumé de l’article que me vantait un vendeur zélé. J’avais alors aussitôt joué avec le réglage pour ajuster la profondeur du dossier, pouvant presque m’allonger : idéal en prévision de mes prochaines soirées télé.
Lors de la livraison, les choses s’étaient corsées. Impossible à ce meuble king size d’entrer dans le salon. Comme il n’était pas question de démonter la porte, j’avais aidé le livreur à le transporter par la fenêtre grâce à la grue-araignée que la commune met à disposition des particuliers via son service de manutention. Bénies soient les initiatives municipales. Peu de crédits pour l’éclairage public, mais on peut aménager son nid sans souci.
Après beaucoup de gymnastique, mon superbe canapé Cosmos avait donc trouvé sa place.
– Je vous laisse une minute, le temps de faire chauffer l’eau. Mettez-vous à l’aise et poussez les coussins s’ils vous gênent.
Au moment de s’asseoir, ma visiteuse dégrafe, puis pose son imperméable sur l’accoudoir rembourré avec des gestes délicats.
Le marchand m’avait promis que ce meuble d’exception procurerait une sensation de relaxation céleste. « Oh, qu’ils sont doux ! On dirait des nuages. » Il me semble presque l’entendre s’extasier au contact de ces renforts moelleux, qui, d’après lui, devait donner « l’impression de flotter en apesanteur ».
Mais en réalité, mon hôte reste silencieuse.
Dans la cuisine attenante, délimitée par un muret au papier peint qui imite la pierre de taille, je peux l’observer à loisir sans qu’elle me voie, car elle me tourne le dos. J’avais tout de suite remarqué qu’elle était mignonne, avec son fin visage ovale, son teint translucide et ses yeux noisette. Oui, j’avais eu le loisir de la regarder droit dans ses jolies mirettes, quand le plafonnier du salon l’avait éclairée d’une lumière vive.
En revanche, j’entends bien l’eau frissonner. J’approche donc ma main pour retirer la casserole. Je fais un faux mouvement et quelques gouttes brûlantes éclaboussent mon pantalon. Je prononce le mot de cinq lettres… Je la vois se retourner, surprise.
– Ne vous inquiétez pas, j’ai juste fait une petite bêtise, rien de grave. J’arrive.
Je prends les tasses et les place sur le plus beau de mes plateaux ramagés pour la rejoindre.
Le début d’une amitié
– Tenez, cette boisson chaude va vous faire du bien.
– Merci, c’est très gentil.
Je verse l’eau frémissante et elle y ajoute un petit sachet qu’elle prend dans une coupelle transparente. Je ne lui demande pas le parfum qu’elle préfère parce que je n’en ai qu’une sorte.
– Du sucre ?
– Non merci, je trouve qu’il vaut mieux s’en passer.
– Vous avez mille fois raison. Tout est déjà trop sucré. D’ailleurs, je devrais faire attention, je commence à prendre du ventre. C’est ce que je déclame en joignant le geste à la parole, c’est-à-dire en me tapotant la panse, une chouille rebondie.
Je m’installe face à elle sur le petit divan transformable en lit d’appoint, bien utile quand l’urgence du devoir m’appelle au beau milieu de la nuit. Ce dispositif m’évite un séjour dans la salle de bain à l’étage puisque le lavabo situé au rez-de-chaussée y supplée au mieux. Je me retrouve là, ma tasse à la main. Je bois une longue gorgée et reviens à sa curieuse trouvaille. Retrouvant mes réflexes professionnels, j’annonce d’un ton dénué d’hésitation :
– Ce soir, ce n’est pas le bon moment, mais demain matin, à la première heure, j’irai faire un tour sur le trottoir d’en face pour retrouver la chaussure. Je vous tiendrai au courant, si vous voulez. Où habitez-vous mademoiselle ? Il ne me semble pas vous avoir déjà rencontrée à Touy. Je pense que je m’en serais rappelé…
– En effet, je viens de m’installer rue des Papillons. Je loue un deux-pièces dans un petit immeuble de deux étages.
– Ah oui ! Je crois savoir où c’est.
Elle est jeune, pas plus de trente ans me semble-t-il, et paraît vulnérable et chétive sur ce vaste canapé, dont tout l’espace inoccupé le rend encore plus grand.
– Vous travaillez dans le coin ?
– Oui, j’ai été embauchée aux Ateliers Réunis, dans la zone artisanale, tout au bout de la rue.
Ancrée dans le paysage, cette PME, spécialisée dans la fourniture de matériel pour les forains, exerce son activité dans la région depuis de nombreuses années maintenant.
– Je connais bien le patron, j’ai eu affaire à lui pour une affaire de chèques sans provision, il s’est fait arnaquer par l’un de ses clients. Si je peux me permettre, que faites-vous là-bas ?
– Je suis assistante de direction, je remplace madame Boin, qui vient de partir à la retraite.
– Je vois.
– J’ai la responsabilité du département des machines attrape-peluche.
Dans les foires locales, j’avais jadis surtout fréquenté les stands de tir à la carabine. Qui sait, peut-être que mon habileté au tir vient de là, comme d’autres apprennent à conduire aux auto-tamponneuses… Je dois bien reconnaître que l’univers du jouet m’échappe quelque peu. J’embraie sur un sujet plus général :
– Comment trouvez-vous notre petit patelin ?
– Cela fait seulement une semaine que j’ai emménagé, pour l’instant, je ne connais que mon lieu de travail, je n’ai pas encore eu le temps de visiter.
À présent décontracté, et presque jovial… j’entretiens la conversation avec plaisir, comme se déplie un guide touristique :
– Moi, j’habite dans cette rue depuis vingt-sept ans. Je travaille dans la ville voisine de Sernon et je fais la navette en voiture tous les jours. Ce n’est pas désagréable. Je préfère vivre ici, car c’est un peu la campagne et tout le monde se connaît. Vous verrez, vous vous y sentirez bien, et l’air de la forêt proche est vivifiant. Parmi les arbres, il y a même des ruines féodales. C’est l’endroit rêvé pour marcher ou faire du footing. Le samedi et dimanche, il y a de nombreux promeneurs.
– Ça a vraiment l’air charmant, approuve-t-elle. J’aime profiter de la nature ; cela me plairait beaucoup de marcher en forêt, le week-end et en plein jour, quand il y a du monde, bien sûr, car je suis un peu froussarde. Vous vous en êtes aperçu, je pense ?
Je réplique, en entrant dans son jeu, relax sur mon petit divan :
– Ah bon ?… Vous croyez ?! Mais vous avez parfaitement raison de vous méfier. Il y a un an, une jeune femme a été retrouvée morte dans un ravin. Elle avait été agressée et n’était pas belle à voir.
– Quelle horreur !
– Oui, la mort est toujours impensable, en particulier pour une jeune personne.
Les prédateurs rôdent hélas partout, prêts à frapper à la moindre occasion. Après avoir expliqué que c’est mon métier de les appréhender et de les mettre hors d’état de nuire, elle en déduit :
– C’est donc pour ça que vous avez ce beau cadre sur votre cheminée avec toutes ces décorations.
Elle parcourt maintenant la pièce du regard, se lève et se dirige vers la cheminée où une bûche se consume lentement. Le feu crépite et quelques flammes dansent avec élégance sur le fond noir de suie, encadrées par les contours en fonte de l’insert tout neuf, monté par mes soins la même semaine que l’arrivée du canapé. J’avais alors ressenti la fierté d’un gamin qui vient d’assembler son premier Lego.
J’ajoute en souriant :
– J’avais trente-deux ans à l’époque de la photo, je dois avoir changé, non ?
– Pas tant que ça, on reconnaît vos yeux et vous portez la même petite moustache.
Les médailles
– La moustache, je l’ai gardée en souvenir de mon père.
En effet, le paternel me rabâchait que cette pilosité rendait un homme plus posé et réfléchi. Je le revois encore, assis dans son fauteuil en cuir, me scruter d’un sourire bienveillant. « Tu sais, mon garçon », m’affirmait-il en caressant ses bacchantes soigneusement taillées, « une moustache donne à un homme une certaine prestance. » Comme Samson tire sa puissance de sa chevelure, la moustache était, selon lui, censée conférer la force tranquille sécurisante qu’inspire la maturité. J’ai ainsi à mon tour voulu arborer ce signe distinctif, en espérant qu’il me procure la même dignité.
Sans m’étendre sur cet héritage familial, je poursuis aussitôt :
– Je suis commissaire principal. J’ai cinquante-cinq ans et je compte prendre ma retraite bientôt. Dans la police, on peut partir dès cinquante-deux ans, mais en général, pour nous, les commissaires, c’est cinquante-neuf, pour l’instant. Donc, dans moins de cinq ans, c’est la quille ! J’ai obtenu toutes ces décorations parce que j’ai été blessé en faisant mon métier. Si vous n’avez pas peur de mourir d’ennui, je peux vous raconter ?
– Mais non, au contraire ! Ça m’intéresse, dites-m’en plus, valide-t-elle en revenant s’asseoir.
Tout en détaillant à ma visiteuse comment ces décorations ont atterri sur le manteau de ma cheminée, je me remémore l’épisode.
En 1991, une prise d’otages avait eu lieu au bar Le Patriote de Sernon et j’y avais donc été appelé pour intervenir avec l’un de mes adjoints. J’avais alors essayé de raisonner le jeune homme armé qui s’était barricadé dans la cuisine, après avoir été repoussé par le patron et un client. Or, au même moment, la fille du cafetier était en train de faire manger son gamin dans l’arrière-salle. L’affaire se présentait mal. L’homme, énervé et intransigeant, n’avait pas réussi son coup et exigeait une rançon pour rendre la jeune maman et son bébé. Il délirait et cela devenait urgent. Il fallait réfléchir vite et j’avais décidé de pénétrer dans le bar sans arme pour ne pas risquer de mettre en danger la vie d’innocents. Je m’étais approché du ravisseur sans cesser de lui parler, cherchant à le distraire. Alors que je m’avançais, j’ai heurté par inadvertance une chaise qui est tombée et j’ai été assourdi par une détonation. C’est tout ce dont je me souviens…
Je me suis réveillé à l’hôpital, après trois jours de coma. J’ai alors eu la visite des grands pontes de la Maison (ça me faisait une belle jambe, me direz-vous), et j’ai été décoré sur mon lit. Mon adjoint m’a appris par la suite comment le drame s’était déroulé. Juste après avoir été blessé à bout portant par le gars, le patron du bar avait réussi à pointer son fusil de chasse sur le malfrat. Il l’avait descendu avant qu’il n’ait eu le temps de dire ouf. Un beau gâchis, c’était un jeune drogué qui avait dû regarder trop de séries américaines. Du coup, c’est le cafetier qui avait sauvé sa fille et son petit garçon. Après son intervention, il avait été placé en garde à vue, puis le procureur avait décidé de le laisser en liberté, vu les circonstances.
Aux assises, lors de son procès, cet homme courageux avait convaincu les jurés. Certains, émus jusqu’aux larmes, ne pouvaient contenir leur admiration devant la maîtrise éclatante dont il avait fait preuve. Lors du verdict, le jury populaire l’avait unanimement déclaré non coupable. Il faut dire que son acte relevait de la légitime défense et qu’il m’avait également tiré d’affaire, puisque j’avais bien failli y laisser ma carcasse.
À en juger par la réaction de mon auditrice, mon récit a fait forte impression :
– Oh là là ! Quelle aventure ! Vous avez eu de la chance de vous en sortir sans une égratignure.
Je m’abstiens d’ajouter « ou presque… », et après toutes ces confidences que je ne partage pas avec grand monde, pour détendre l’atmosphère, je reprends :
– Oui, sinon je ne serais plus là et je n’aurais pas non plus le plaisir de parler avec vous.
Avant d’enchaîner :
– Encore un peu de thé, mademoiselle ?
– Non merci, je dois rentrer maintenant.
– Attendez, je vais vous raccompagner, le temps de mettre mes chaussures et je suis à vous…
Peu de temps après, nous nous retrouvons dehors où l’obscurité plonge à présent le paysage dans une pénombre inquiétante, rendant chaque ombre plus profonde et chaque silence plus lourd. Le ciel drapé d’épais nuages dissimule la lune, privant la nuit de sa lueur argentée. Je m’exclame :
– Il fait salement sombre, Monsieur le maire devrait quand même penser aux femmes qui arpentent ses rues, les malheureuses !
La rue des Papillons se trouve à une courte distance, et nous y arrivons en un rien de temps. L’artère principale de notre petite localité avait été baptisée ainsi en hommage à l’ancien président du club de handball, grand chasseur de papillons devant l’Éternel et éminent entomologiste, qui avait marqué la communauté par ses travaux scientifiques. En plus de toutes ses contributions académiques, celui-ci avait également œuvré sans relâche pour la cause sportive, inspirant de nombreux jeunes à pratiquer une saine activité avec passion et dévouement.
– Voilà, je suis arrivée, me dit-elle, je vous remercie pour votre aide. Avec vous, je ne risquais vraiment rien.
– Comme je vous l’ai dit, je verrai demain matin pour la chaussure, pour l’instant, on ne peut pas faire grand-chose.
– Je repasserai chez vous pour voir s’il y a du nouveau, j’espère ne pas vous déranger. Je ne travaille pas le samedi.
– Oui, faites donc… Je serai à la maison vers dix-huit heures.
– Bon, entendu.