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RÉSUMÉ : "Le Tarot divinatoire relevé" d'Antoine Court de Gébelin est une oeuvre qui plonge au coeur de l'histoire et de la symbolique des Tarots. Ce livre explore les allégories et les significations cachées derrière chaque carte, offrant une perspective unique sur leur utilisation dans la divination. Court de Gébelin, un érudit du XVIIIe siècle, propose une analyse approfondie des Tarots, qu'il considère comme un héritage de l'Antiquité égyptienne. À travers un examen minutieux des figures et des motifs, l'auteur cherche à démontrer comment ces cartes peuvent être interprétées pour révéler des vérités cachées et guider les individus dans leur quête de connaissance intérieure. Ce texte est non seulement une étude des symboles mais aussi une invitation à découvrir la richesse culturelle et spirituelle que renferment les Tarots. En combinant une approche historique avec des éléments de mysticisme, Court de Gébelin offre aux lecteurs une compréhension enrichie de cet art divinatoire ancien, tout en soulignant son influence durable sur la culture ésotérique. L'AUTEUR : Antoine Court de Gébelin, né en 1725 à Nîmes, est un érudit et écrivain français reconnu pour ses travaux sur l'histoire et la symbolique des Tarots. Fils d'un pasteur protestant, il s'intéresse très tôt aux langues anciennes et à l'histoire des civilisations. Son oeuvre la plus célèbre, "Le Monde primitif", est une série de volumes où il explore les racines culturelles et linguistiques de l'humanité. C'est dans le huitième volume de cette série qu'il consacre une étude aux Tarots, qu'il considère comme une survivance des mystères de l'Antiquité égyptienne. Court de Gébelin est également connu pour sa participation à la franc-maçonnerie, où il développe ses idées sur la symbolique et la spiritualité. Bien que certaines de ses théories aient été contestées par la suite, son influence sur l'occultisme et l'étude des Tarots reste indéniable. Il meurt en 1784 à Paris, laissant derrière lui un héritage intellectuel qui continue d'inspirer les chercheurs et les passionnés d'ésotérisme.
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Seitenzahl: 85
Veröffentlichungsjahr: 2022
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I. —
Surprise que causerait la découverte d’un Livre Égyptien
II. —
Ce Livre Égyptien existe
ARTICLE I : ALLÉGORIES
qu’offrent les Cartes du Jeu de
TAROTS
ATOUTS
N° 0 — Zéro — LE FOU.
N° I. — LE JOUEUR DE GOBELETS, OU BATELEUR
N°. II, III, IV, V. — CHEFS DE LA SOCIÉTÉ
N° VII. — OSIRIS TRIOMPHANT
N° VI. — LE MARIAGE
N°. — VIII. XI. XII, XIII. — LES QUATRE VERTUS CARDINALES
N° VIIII ou IX. — LE SAGE OU LE CHERCHEUR DE LA VÉRITÉ ET DU JUSTE
N° X I X. — LE SOLEIL
N° XVIII. — LA LUNE
N° XVII. — LA CANICULE
PLANCHE VIII. — N° XIII. — LA MORT
N° X V. — TYPHON
N° XVI. — MAISON-DIEU, OU CHÂTEAU DE PLUTUS
N° X. — LA ROUE DE FORTUNE
PLANCHE VIII. — N° XX. — Tableau mal nommé le JUGEMENT DERNIER
N° XXI. — Le TEMPS, mal nommé le MONDE
ARTICLE II : LES COULEURS
NOMS ORIENTAUX CONSERVÉS DANS CE JEU
1. — TAROTS
2. — MAT
3. — PAGAD
ARTICLE III : MANIÈRE DONT ON JOUE AUX TAROTS
1°. — Manière de donner les Cartes
2°. — Manière de compter les points de son Jeu
3°. — Manier, de jouer ses Cartes
4°. — Écart de celui qui donne
5°. — Manière de compter les mains
ARTICLE IV : JEU des TAROTS considéré comme un Jeu de Géographie. Politique
ARTICLE V : Rapport de ce Jeu avec un Monument Chinois
ARTICLE VI : Rapport de ce Jeu avec les Quadrilles ou Tournois
ARTICLE VII : Jeux de Cartes Espagnols
ARTICLE VIII : Cartes Françaises
CONCLUSION
Application de ce Jeu à la Divination
RECHERCHES SUR LES TAROTS ET SUR LA DIVINATION PAR LES CARTES DES TAROTS
I. — LIVRE DE THOT
PREMIÈRE SÉRIE : SIÈCLE D’OR
SECONDE SÉRIE : SIÈCLE D’ARGENT
TROISIÈME SÉRIE SIÈCLE : DE FER
II. — Ce Jeu appliqué à la Divination
III. — Noms de diverses CARTES, conservés par les Espagnols
IV. — ATTRIBUTS Mythologiques de plusieurs autres
V. — COMPARAISON de ces Attributs avec les valeurs qu’on assigne aux Cartes modernes pour la Divination
VI. — MANIÈRE dont on s’en servait pour consulter les Sorts
VII. — C’était une grande portion de la Sage ancienne
VIII. — Cartes auxquelles les Diseurs de bonne-aventure attachent des pronostics
Planche I — Cartes I, O, IV, III
Planche II — Cartes II, V, VII, VI
Planche III — Cartes XIV, XI, XII, VIII
Planche IV — Cartes IX, XIX, XVII, XVIII
Planche V — Cartes XV, XIII, X, XVI
Planche VI — Cartes XX, XXI, A, C, B, D.
DU JEU DES TAROTS Où l’on traite de son origine, où on explique ses Allégories, et où l’on fait voir qu’il est la source de nos Cartes modernes à jouer, etc., etc.
Si l’on entendait annoncer qu’il existe encore de nos jours un Ouvrage des anciens Égyptiens, un de leurs Livres échappé aux flammes qui dévorèrent leurs superbes Bibliothèques, et qui contient leur doctrine la plus pure sur des objets intéressants, chacun serait, sans doute, empressé de connaître un Livre aussi précieux, aussi extraordinaire. Si on ajoutait que ce Livre est très répandu dans une grande partie de l’Europe, que depuis nombre de siècles il y est entre les mains de tout le monde, la surprise irait certainement en croissant : ne serait-elle pas à son comble, si l’on assurait qu’on n’a jamais soupçonné qu’il fût Égyptien, qu’on le possède comme ne le possédant point, que personne n’a jamais cherché à en déchirer une feuille : que le fruit d’une sagesse exquise est regardé comme un amas de figures extravagantes qui ne signifient rien par elles-mêmes ? Ne croirait-on pas qu’on veut s’amuser, se jouer de la crédulité de ses Auditeurs ?
Le fait est cependant très vrai : ce Livre Égyptien, seul reste de leurs superbes Bibliothèques, existe de nos jours : il est même si commun, qu’aucun Savant n’à daigné s’en occuper ; personne avant nous n’ayant jamais soupçonné son illustre origine. Ce Livre est composé de LXXVII feuillets ou tableaux, même de LXXVIII, divisés en V classes, qui offrent chacune des objets aussi variés qu’amusants et instructifs : ce Livre est en un mot le JEU des TAROTS, jeu inconnu, il est vrai, à Paris, mais très connu en Italie, en Allemagne, même en Provence, et aussi bizarre par les figures qu’offre chacune de ses cartes, que par leur multitude.
Quelque étendues que soient les Contrées où il est en usage, on n’en était pas plus avancé sur la valeur des figures bizarres qu’il paraît offrir : et telle est son antique origine qu’elle se perdait dans l’obscurité des temps, qu’on ne savait ni où ni quand il avait été inventé, ni le motif qui y avait rassemblé tant de figures extraordinaires, si peu faites ce semble pour marcher de pair, telles qu’il n’offre dans tout son ensemble qu’une énigme que personne n’avait jamais cherché à résoudre.
Ce Jeu a même paru si peu digne d’attention, qu’il n’est jamais entré en ligne de compte dans les vues de ceux de nos Savants qui se sont occupés de l’origine des Cartes : ils n’ont jamais parlé que des Cartes Françaises, ou en usage à Paris, dont l’origine est peu ancienne ; et après en avoir prouvé l’invention moderne, ils ont cru avoir épuisé la matière. C’est qu’en effet on confond sans celle l’établissement d’une connaissance quelconque dans un Pays avec son invention primitive : c’est ce que nous avons déjà fait voir à l’égard de la boussole les Grecs et les Romains eux-mêmes n’ont que trop confondu ces objets, ce qui nous a privé d’une multitude d’origines intéressantes.
Mais la forme, la disposition, l’arrangement de ce Jeu et les figures qu’il offre sont si manifestement allégoriques, et ces allégories sont si conformes à la doctrine civile, philosophique et religieuse des anciens Égyptiens, qu’on ne peut s’empêcher de le reconnaître pour l’ouvrage de ce Peuple de Sages : qu’eus seuls purent en être les Inventeurs, rivaux à cet égard des Indiens qui inventaient le Jeu des Échecs.
Nous ferons voir les allégories qu’offrent les diverses Cartes de ce leu.
Les formules numériques d’après lesquelles il a été composé.
Comment il s’est transmis jusqu’à nous.
Ses rapports avec un Monument Chinois.
Comment en naquirent les Cartes Espagnoles.
Et les rapports de ces dernières avec les Cartes Françaises.
Cet Essai sera suivi d’une Dissertation où l’on établit comment ce Jeu était appliqué à l’art de la Divination : c’est l’ouvrage d’un Officier Général, Gouverneur de Province, qui nous honore de sa bienveillance, et qui a retrouvé dans ce Jeu avec une sagacité très ingénieuse les principes Égyptiens sur l’art de deviner par les Cartes, principes qui distinguèrent les premières Bandes des Égyptiens mal nommés Bohémiens qui se répandirent dans l’Europe, et dont il subsiste encore quelques vestiges dans nos Jeux de Cartes, mais qui y prêtent infiniment moins par leur monotonie et par je petit nombre de leurs figures.
Le Jeu Égyptien, au contraire, était admirable pour cet effet, renfermant en quelque façon l’Univers entier, et les États divers dont la vie de l’Homme est susceptible. Tel était ce Peuple unique et profond, qu’il imprimait au moindre de ses ouvrages le sceau de l’immortalité, et que les autres semblent en quelque sorte se traîner à peine sur ses traces.
Si ce Jeu qui a toujours été muet pour tous ceux qui le connaissent, s’est développé à nos yeux, ce n’a point été l’effet de quelques profondes méditations, ni de l’envie de débrouiller son chaos : nous n’y pensions pas l’instant avant. Invité il y a quelques années à aller voir une Dame de nos Amies, Madame la C. d’H. qui arrivait d’Allemagne ou de Suisse, nous la trouvâmes occupée à jouer à ce Jeu avec quelques autres Personnes. Nous jouons à un Jeu que vous ne connaissez sûrement pas... Cela se peut ; quel est-il ?... Le Jeu des Tarots...J’ai eu occasion de le voir étant fort jeune, mais je n’en ai aucune idée... C’est une rapsodie des figures les plus bizarres, les plus extravagantes : en voilà une, par exemple ; on eut soin de choisir la plus chargée de figures, et n’ayant aucun rapport à son nom, c’est le Monde : j’y jette les yeux, et aussitôt j’en reconnais l’Allégorie : chacun de quitter son Jeu et de venir voir cette Carte merveilleuse où j’apercevais ce qu’ils n’avaient jamais vu : chacun de m’en montrer une autre : en un quart d’heure le Jeu fut parcouru, expliqué, déclaré Égyptien : et comme ce n’était point le jeu de notre imagination, mais l’effet des rapports choses et sensibles de ce jeu avec tout ce qu’on connait d’idées Égyptiennes, nous nous promîmes bien d’en faire part quelque jour au Public ; persuadés qu’il aurait pour agréable une découverte et un présent de cette nature, un Livre Égyptien échappé à la barbarie, aux ravages du Temps, aux incendies accidentelles et aux volontaires, à l’ignorance plus désastreuse encore.
Effet nécessaire de la forme frivole et légère de ce Livre, qui l’a mis à même de triompher de tous les âges et de passer jusqu’à nous avec une fidélité rare : l’ignorance même dans laquelle on a été jusque ici de ce qu’il représentait, a été un heureux sauf-conduit qui lui a laissé traverser tranquillement tous les Siècles sans qu’on ait pensé à le faire disparaître.
Il était temps de retrouver les Allégories qu’il était destiné à conserver, et de faire voir que chez le Peuple le plus sage, tout jusqu’aux Jeux, était fondé sur l’Allégorie, et que ces Sages savaient changer en amusement les connaissances les plus utiles et n’en faire qu’un Jeu.
Nous l’avons dit, la Jeu des Tarots est composé de LXXVII Cartes, même d’une LXXVIIIe