Le triptyque de la santé durable - Eric Crouzet - E-Book

Le triptyque de la santé durable E-Book

Eric Crouzet

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Beschreibung

Prendre sa santé en main est certainement le défi le plus important pour chacun de nous au XXIe siècle. Nous connaissons tous l’importance de notre santé et pourtant il n’a jamais été aussi difficile d’en prendre soin ou de l’optimiser.
Pour écrire cet ouvrage, l’auteur s’est interrogé sur le paradoxe entre le savoir et le comprendre, conscient que chacun de nous sait parfaitement ce qu’il doit faire pour prendre soin de sa santé. Pourquoi sommes-nous si peu à appliquer ce que nous savons ? C’est par cette réflexion que l’auteur nous donne des explications essentielles sur le mode de fonctionnement de notre corps et de nos pensées.


À PROPOS DE L'AUTEUR

Formé en neuronutrition, en physiologie humaine et en analyse de la variabilité de la fréquence cardiaque, Éric Crouzet met aujourd’hui ses connaissances au service de la performance en accompagnant les personnes à la recherche de leur bien-être.

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Éric Crouzet

Le triptyque de la santé durable

Les trois principes fondamentaux

Essai

© Lys Bleu Éditions – Éric Crouzet

ISBN : 979-10-377-3209-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Préambule

En débutant cet ouvrage, je ne peux m’empêcher de partager avec vous les raisons qui m’ont poussé à me lancer dans une aventure d’écrivain. Je ne suis pourtant pas un littéraire, vous aurez d’ailleurs l’occasion de le constater au cours de votre lecture et je vous prie d’avance de bien vouloir m’excuser si ma syntaxe n’est pas à la hauteur des professionnels dans ce domaine.

Non, les raisons sont tout autres et au nombre de deux, très précisément. Sans ordre d’importance, la première est que je crois qu’il est de mon devoir de partager mes connaissances sur les sujets qui vont être abordés. Nous pouvons trouver dans la littérature des milliers d’ouvrages traitant de la nutrition, du bien-être ou encore plus généralement de la santé, mais il est plutôt rare de trouver l’ensemble des solutions permettant de retrouver ou de rester en bonne santé. Certains parleront de nutrition, d’autres de méditation ou de yoga et d’autres encore d’activité physique, mais il n’existe que très peu de supports abordant l’ensemble des principes fondamentaux pour garder une bonne santé.

La seconde raison qui m’a poussé à écrire est plus personnelle, celle-ci. Il y a quelques mois, les médecins ont diagnostiqué la maladie de Parkinson à l’un de mes proches. Aujourd’hui, il est reconnu que cette maladie se déclenche en partie à cause d’une mauvaise alimentation du sujet atteint. Même si cela, et comme je viens de vous le dire, est aujourd’hui reconnu de la part de l’ensemble de la profession médicale, la plupart des personnes extérieures à ce corps de métier l’ignorent totalement, et c’était d’ailleurs le cas de la famille de ce proche. Vous l’aurez compris, cette maladie est donc co-responsable de mon envie d’informer le plus grand nombre des solutions incontournables pour prendre soin de sa santé.

Cet ouvrage vous permettra donc, si vous suivez les conseils qu’il donne, de prendre soin de votre santé tout au long de votre vie, pour vivre mieux et plus longtemps. Vous allez voir qu’il n’y a rien de compliqué au contraire, juste des choses simples à appliquer quotidiennement, mais aux pouvoirs exceptionnels.

Introduction

Dans chaque domaine de vie,

Le but de nos actions est d’essayer d’être heureux.

Aristote

Le triptyque de la santé durable est un trépied sur lequel va reposer une vie pleine de bon sens. J’emploie volontairement le terme de « bon sens » car vous allez comprendre qu’il ne s’agit que de respecter une homéostasie universelle, une cohérence naturelle, dans l’univers dans lequel nous vivons.

J’emploie le mot triptyque ou trépied car, comme vous allez le découvrir, le secret d’une vie saine, heureuse et en bonne santé repose sur trois principales façons de vivre au quotidien ; si vous respectez ces trois schémas de vie, je vous promets alors de vivre mieux, plus longtemps et en bonne santé. N’est-ce pas ce dont nous rêvons tous ?

Sans plus tarder, je vais commencer par vous dévoiler les axes de notre triptyque que je m’attacherai ensuite à développer dans cet ouvrage.

Je vous parlerai dans un premier temps de nutrition et je vous expliquerai alors que notre alimentation est la base de notre santé. Nous aborderons les principes de la nutrition et je tenterai de vous convaincre que ce que nous mettons dans nos assiettes n’a rien d’anodin.

Ensuite, je vous parlerai d’un autre pilier concernant le maintien d’une bonne santé. C’est celui de l’activité physique. Vous comprendrez alors qu’activité physique ne rime pas forcément avec sport intensif, mais plutôt avec la notion de faire des mouvements. Je vous expliquerai les mécanismes qui font que l’activité physique n’a pas qu’un effet positif sur notre système cardiovasculaire mais qu’elle agit aussi sur de nombreux autres éléments, tous indispensables à notre bonheur, comme le renforcement de notre système immunitaire ; mais aussi que l’activité physique est inscrite dans nos gènes. Nous parlerons aussi des effets néfastes d’une vie trop sédentaire.

Enfin, nous terminerons en parlant de notre mental. Savez-vous que celui-ci a des pouvoirs inconnus et extraordinaires ? Sans doute les plus puissants ! Pour aborder ce thème, nous essaierons de comprendre les sciences qui expliquent ces phénomènes extraordinaires.

Santé et Qualité de Vie

Tous, nous pensons connaître très précisément ce que signifie être en bonne santé. La plupart d’entre nous diront que cela se résume à l’absence de maladies, mais permettez-moi de vous donner la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS 1984) qui me semble plus complète.

« La santé est l’ensemble des ressources sociales, personnelles et physiques permettant à un individu de réaliser ses aspirations et de satisfaire ses besoins ».

La santé ne se résume donc pas seulement à l’absence de maladies, mais bel et bien à une qualité de vie, un bien-être physique, mental et social, cela ayant un impact sur la vie globale d’un individu. En d’autres termes, être en bonne santé, c’est adopter des comportements qui permettent à une personne de s’épanouir.

En effet, nos comportements visent à réduire l’écart entre notre situation actuelle et les objectifs que l’on se fixe. Par exemple, prendre les escaliers au lieu d’emprunter l’ascenseur pour rejoindre son bureau dans le but d’augmenter son activité physique quotidienne est un comportement de santé.

Par ailleurs, nous avons tous des comportements que nous pourrions qualifier de « sains » ou de « malsains ». Les comportements sains sont dits de protection, comme manger équilibré, faire du sport ou pratiquer la méditation. Les comportements malsains sont dits à risques, puisque ces derniers sont susceptibles de nuire à notre bien-être ; c’est par exemple manger trop gras, fumer ou boire de l’alcool.

Mais les comportements de santé ne se limitent pas à être « sains » ou « malsains ». Par exemple, faire du sport est sans doute – et dans l’esprit de chacun – un comportement dit « sain », mais nous savons que faire du sport à outrance est un comportement qui ne va pas avoir que des effets bénéfiques sur notre organisme. Pour résumer, nous pouvons alors dire que les comportements de santé ne peuvent pas avoir une étiquette sur le fait d’être « sains » ou « malsains », mais nous pouvons plutôt dire qu’ils sont à placer sur un continuum avec, d’un côté un aspect positif, et de l’autre côté, un aspect négatif. Au fil du temps et des avancées scientifiques en termes de santé, le continuum peut évoluer sur chaque comportement, d’un côté ou de l’autre.

Votre santé est de votre responsabilité

Une des questions qui peut venir à l’esprit lorsque nous tombons malades est de savoir si cela est notre faute. Le terme « faute » est ici plus complexe qu’il n’y paraît. Je crois que nous sommes tous responsables de ce qui nous arrive dans la vie. Je sais, ce n’est pas forcément facile ni plaisant à entendre ! Lorsque nous sommes touchés par la maladie en effet, nul ne peut penser que nous l’avons choisi consciemment. Qui voudrait tomber malade ? C’est comme avoir un accident de voiture, qui le souhaiterait ? Et pourtant, cela peut nous arriver à tous. Pour vous donner un autre exemple, qui souhaite finir tous les mois à découvert sur son compte en banque ? Personne, me direz-vous ! Et pourtant, ça arrive… mais pas à tout le monde. Alors, pourquoi certains seraient touchés et d’autres non ? C’est là où l’expression « responsable mais pas coupable » prend tout son sens. En effet, nous faisons tous de notre mieux dans la vie et nous faisons des choix avec les solutions que nous avons à notre disposition. C’est pour cette raison que nous sommes responsables de ce qui nous arrive, et nous ne devenons coupables que lorsque nous ne tenons pas compte des solutions dont nous avons connaissance.

Heureusement, ce livre est là pour vous en donner quelques-unes. Mais avoir les connaissances pour faire les bons choix ne suffit pas, c’est ce que nous allons voir dans les paragraphes suivants.

Croyances, émotions et connaissances

Nos croyances, nos émotions et nos connaissances jouent un rôle très important sur nos comportements de santé.

En effet, nos connaissances sur ce qui est bon ou mauvais pour notre santé influencent notre façon de nous comporter. En d’autres termes, le fait de ne pas être bien informé ou ne pas disposer de certaines connaissances peut nous conduire à avoir des comportements nocifs pour notre santé. Mais je vous rassure, il n’est pas indispensable d’être un professionnel de santé pour maîtriser les connaissances nécessaires au maintien de sa qualité de vie. À la fin de ce livre, vous aurez d’ailleurs tous les éléments nécessaires, sans pour autant être devenu un professionnel.

Mais avoir les connaissances pour se maintenir en bonne santé n’est pas encore suffisant ; d’autres facteurs sont aussi importants, comme nos croyances et nos émotions, mais aussi la volonté et la motivation.

Nous parlerons de volonté et de motivation un peu plus loin, attachons-nous d’abord à comprendre nos croyances et émotions en termes de santé.

Les émotions sont une réaction adoptée par rapport à une situation. La plus connue en termes de santé est la peur. Effectivement, la peur de tomber malade par exemple est une émotion, un facteur qui peut favoriser une prise de conscience et la mise en place d’un comportement de santé. Ici, la peur de développer un cancer pourrait vous amener à arrêter de fumer.

Les croyances en revanche peuvent, elles, jouer sur les deux tableaux. En effet, une croyance positive vous permettra de mettre en place des comportements positifs, c’est-à-dire d’adopter des comportements de santé ; tandis que des croyances négatives pourront vous convaincre que ce que vous faites n’est pas mauvais pour votre santé. Prenons un exemple : monsieur X fume régulièrement, mais il pense qu’il n’a pas de raison d’arrêter puisque son père fumait déjà et qu’il a vécu en bonne santé jusqu’à 90 ans. Monsieur X se sent très certainement en sécurité, de façon héréditaire, ou par une autre croyance, et il est convaincu que la maladie ne le touchera pas. Il n’a donc pas de raison pour s’arrêter de fumer et de mettre en place un comportement positif. À l’inverse, on a dit à monsieur Y depuis sa plus tendre enfance, que le sucre provoquait des caries. Depuis toujours, monsieur Y fait donc très attention à sa consommation de sucre et se brosse les dents très régulièrement. Par cette croyance, vraie et positive, deux comportements sont adoptés quotidiennement par monsieur Y : consommer du sucre sans excès et se brosser les dents.

Vous l’aurez donc compris, nos croyances, nos connaissances et nos émotions sont des concepts essentiels qu’il faut prendre en compte lorsque nous parlons de comportement de santé et de leur mise en place. Cela explique entre autres, pourquoi tant de monde use encore de comportements souvent nocifs pour leur santé.

Contrôle et attentes de résultats

Toujours en parlant de croyances, certaines personnes pensent qu’elles ont un contrôle sur leur santé, elles établissent donc un lien entre leurs comportements et les conséquences de ces comportements. D’autres en revanche, pensent que leur santé est un élément incontrôlable, placé sous le signe du destin, du hasard ou de la chance, donc, à des forces extérieures à leurs actions. Cependant, il a été démontré que les personnes considérant avoir un certain degré de contrôle seraient en meilleur état de santé physique. Ce fait induit que les personnes qui sont dans ce cas adoptent davantage de comportements préventifs et de protections.

Le fait d’être convaincu d’avoir un certain contrôle est donc un élément déterminant dans la mise en place d’un comportement de santé. À condition et seulement à la condition que nous ayons la conviction de notre capacité à mettre en place un comportement d’une part, et que nous soyons certains que ce comportement entraînera le résultat souhaité d’autre part. Pour illustrer mes propos : une personne pourrait être certaine que le fait de faire du sport est bénéfique pour sa santé, mais ne se sente pas capable pour autant de pratiquer une activité physique. Ou, une personne peut penser qu’il y a des choses à faire pour préserver sa santé mais n’a pas conscience ou n’est pas convaincu que faire du sport pourrait l’aider.

J’attire votre attention sur le fait que les convictions de capacité à faire telle ou telle chose en termes de comportement de santé (évaluation de ses aptitudes) n’ont rien à voir avec l’estime de soi (évaluation de sa valeur personnelle).

Pour résumer, se sentir capable et connaître les bienfaits d’un comportement de santé est important mais pas suffisant. Lorsque nous faisons un choix, nous analysons souvent le rapport coûts/bénéfices qui guidera le choix que nous avons à faire.

Rapport coûts/bénéfices

À chaque instant, que nous prenions une décision ou que nous devions effectuer une action, nous pesons le pour et le contre. Ce phénomène est parfois inconscient, comme lorsqu’il fait appel à un événement déjà rencontré et enregistré par notre cerveau, ou réfléchi.

Une personne pourrait vouloir envisager d’arrêter de fumer car elle sait que sa santé est en jeu, mais lorsqu’elle y réfléchit, elle pourrait se dire aussi que si elle arrête, elle va certainement prendre du poids, être irritable, ou encore, que ce n’est pas le bon moment avec tous les problèmes qu’elle rencontre à son travail. En pesant le pour et le contre, les bénéfices et les coûts que cela entraînerait, la balance penchera d’un côté ou de l’autre, et une décision en découlera. Si les coûts sont plus importants que les bénéfices, alors nous pouvons être certains que cette personne n’engagera pas le comportement de santé adéquat, soit ici, arrêter de fumer. À l’inverse, si les bénéfices sont supérieurs aux coûts, ou alors si les coûts sont très supportables ou qu’ils n’ont pas grande importance, il y a de fortes chances pour que cette personne mette en place le comportement de santé adéquat.

Notons que ce rapport coût/bénéfices évolue lui aussi ; la balance peut d’abord pencher d’un côté puis de l’autre, jusqu’à la mise en place du comportement. Mais les obstacles pour passer à la mise en place du comportement peuvent être nombreux et variés d’une personne à une autre. Chaque obstacle franchi nous permettra alors de nous sentir plus forts et de réduire les coûts.

De façon naturelle, la plupart des personnes pensent avoir moins de risques que « les autres » d’être confrontées à un problème de santé. Il s’agit ici d’une autre croyance, un phénomène de protection induit par notre cerveau. Ce phénomène naturel fait très souvent – et malheureusement – pencher la balance du mauvais côté, et reste une des causes principales dans la non-mise en place de comportements de santé.

Plusieurs facteurs nous permettent de ressentir ce sentiment :

– Nous n’avons jamais été confrontés au problème ;

– Nous pouvons penser que le problème est évitable ;

– Nous pouvons penser que si le problème n’est pas apparu avant, il n’apparaîtra pas maintenant ;

– Ou encore, que le problème est rare et donc, qu’il ne se produira pas sur nous.

Tout comme moi, vous savez cependant que les choses n’arrivent qu’aux autres… jusqu’au moment où ils nous arrivent à nous.

Passer à l’action

Comme nous venons de le voir, plusieurs facteurs sont à l’origine de la difficulté pour tout un chacun de mettre en place des comportements de santé. Pour résumer, la probabilité de mettre en place un comportement est déterminée par la perception d’une menace, autrement dit par la connaissance de cette menace et par la peur qu’elle peut engendrer ou notre vulnérabilité, et par la croyance en l’efficacité du comportement à éliminer ou réduire cette menace.

Comme nous l’avons vu plus haut, l’intention et la motivation sont aussi des caractères importants. Ces derniers sont de puissants leviers pour faire face aux obstacles et aux barrières, et permettront d’augmenter nos croyances en nos capacités.

Il existe de nombreuses techniques pour passer à l’action et la littérature déborde de théories plus ou moins efficaces. Laissez-moi vous présenter celle qui, selon moi, reste la plus simple et la plus efficace. Afin de motiver la mise en place d’un comportement, il est nécessaire de faire des plans d’action en conscientisant les efforts qui seront nécessaires et les éventuelles barrières qui pourront se présenter. Pour cela, la technique est d’identifier le comportement à mettre en place et d’y inclure les réponses aux trois questions suivantes : « Où ? » ; « Quand ? » et « Comment ? »

Prenons un exemple.

Le comportement à mettre en place pourrait être celui-ci : « Je décide de faire du sport afin de perdre quelques kilos, j’irai donc courir 3 fois par semaine, dans le parc près de chez moi ».

Dans cet exemple, nous pouvons identifier le comportement et sa raison : faire du sport pour perdre quelques kilos. La réponse à la question « comment » : en courant 3 fois par semaine ; la réponse à la question « où » : dans le parc près de chez moi ; et la réponse à la question « quand » : 3 fois par semaine. Notons que nous pourrions ici apporter encore plus de précisions sur le « quand » en précisant les jours et les horaires.

Lorsque cela est fait, il est alors nécessaire d’identifier les éventuelles barrières ou obstacles qui pourraient vous freiner et vous empêcher d’aller courir. Il pourrait s’agir ici (et ceci ne sont que des exemples) :

– Le parc est fermé à l’heure où j’ai décidé d’y aller ;

– Je n’ai pas de tenue de sport pour aller courir ;

– Qui va garder les enfants pendant ma course ?

Cette liste n’est évidemment pas exhaustive et les barrières et obstacles seront certainement propres à chacun et à chaque comportement.

En identifiant ces barrières et obstacles en amont, cela permettra de renforcer la probabilité de la mise en place du comportement. En effet, cela vous permettra, soit de trouver des solutions afin de retirer vos barrières, soit de modifier votre plan d’action afin de contourner vos barrières. Pour reprendre notre exemple, si l’un des obstacles est que le parc est fermé à l’heure où vous aviez choisi d’aller faire votre jogging, alors vous pouvez choisir un autre horaire, celui-ci en accord avec l’horaire d’ouverture du parc, soit changer le lieu de votre jogging si l’horaire défini n’est pas changeable.

Attention ! lorsque le nouveau plan d’action est défini, il est alors nécessaire d’identifier une nouvelle fois les barrières ou les obstacles. En changeant l’horaire de votre jogging, vous aurez résolu l’obstacle de la fermeture du parc, mais peut-être ce nouvel horaire engendrera-t-il d’autres barrières ou d’autres obstacles.

Il est bien évident que cette technique est efficace si et seulement si un certain niveau de motivation est présent. Mais maintenant que vous savez tout ça, les chapitres suivants devraient permettre cela.

Notons un autre point essentiel avant de continuer. Je vais vous donner toutes les clés pour que vous puissiez accéder à une vie meilleure, pleine de bonheur, de joie et reposant sur une santé de fer. Cependant, il est nécessaire que vous preniez conscience que vous êtes seul aux commandes. Deux choix s’offriront alors à vous. Soit, vous aurez toutes les clés à la fin de ce livre mais vous n’en ferez rien, soit vous prendrez votre vie en main et déciderez d’appliquer ces principes pour une vie meilleure, et vous adopterez les comportements nécessaires.

Je vous l’assure, ces quelques pages peuvent radicalement changer votre vie. Il suffit de modifier seulement trois choses dans votre quotidien pour une vie meilleure, où tout vous deviendra possible. En respectant quotidiennement le triptyque de la santé durable, un avenir radieux s’offre à vous. À ce stade, vous ne pouvez encore imaginer tout cela, mais je suis convaincu qu’à la fin de ce livre, vous aurez alors conscience que tout est possible. Je vous souhaite de rejoindre les milliers d’adeptes du triptyque de la santé durable ; la meilleure personne qui sommeille en vous est au bout de ces quelques pages.

Nutrition

Que ton alimentation soit ton seul médicament.

Hippocrate

L’alimentation est sans doute le pilier du triptyque le plus difficile à maîtriser, et cela pour plusieurs raisons. D’abord, la méconnaissance que nous avons de la nutrition. En effet, ce n’est pas quelque chose que nous apprenons depuis notre tendre enfance sur les bancs de nos écoles et pourtant, je suis persuadé que cela serait de la plus grande nécessité… Ensuite, à cause de la complexité de ce que l’on pense être de la nutrition. Enfin, par la facilité qu’il nous est donné de nous alimenter de façon malsaine. Aujourd’hui, nous trouvons à moindre prix des tas de produits faciles d’utilisation qui, pensons-nous, nous font gagner du temps… mais quel temps ? Nous y reviendrons un peu plus tard.

Hippocrate disait donc, déjà 400 ans av. J.-C., « Que ton alimentation soit ton seul médicament ». Et Hippocrate avait en partie raison ! nous savons aujourd’hui qu’une mauvaise alimentation, ou une mauvaise nutrition, est responsable de nombreuses maladies, comme l’obésité, le diabète, la maladie de Parkinson ou encore de nombreux cancers, quelques exemples pour ne pas dire toutes les maladies.

Dans ce chapitre, vous comprendrez pourquoi il est indispensable de choisir ce que nous mettons dans nos assiettes ; je vous donnerai aussi les éléments qui vous permettront d’avoir ce choix. Mais avant cela, attachons-nous à comprendre le fonctionnement de notre corps et plus particulièrement de nos cellules.

Notre corps est constitué de 100 000 milliards de cellules. Bien qu’elles soient toutes différentes, elles ont toutes la même particularité : celle de s’adapter, et notamment de s’adapter à notre environnement. Autrement dit, notre environnement conditionne notre condition physiologique, c’est-à-dire qui nous sommes. Il est donc essentiel de maîtriser notre environnement pour devenir la personne que nous souhaitons être.

Ce principe est fondamental et laissez-moi vous en convaincre. Puisque notre corps est constitué de milliards de cellules, et qu’elles ont toutes la particularité de s’adapter, nul ne peut douter qu’elles peuvent changer, c’est-à-dire se modifier. Notons ici que la maladie la plus mortelle dans les pays développés n’est autre que le cancer. Le cancer est la définition de la prolifération anarchique de nos propres cellules, qui se multiplient alors de manière incontrôlée à cause d’une adaptation inadéquate. Permettez-moi ici d’aller plus loin sur cette maladie et de vous expliquer son développement. Vous comprendrez alors l’influence de notre environnement sur le développement de la maladie la plus mortelle en France, ou comment le tabac, ou notre alimentation par exemple, peuvent être des facteurs précurseurs d’un cancer.

Comme je viens de le dire, un cancer résulte de la prolifération incontrôlée de nos cellules. Pourtant, la division cellulaire est un processus très encadré et contrôlé. Il existe d’ailleurs plusieurs mécanismes qui sont là pour surveiller ce processus et maintenir cet équilibre entre le nombre de cellules qui meurent et celles qui sont produites par division cellulaire. Une cellule ne se divise normalement que si on lui demande de le faire. Elle reçoit alors un signal. Puis elle arrête de se diviser de la même façon, par la réception d’un signal contraire. Mais, même si, pour une raison ou une autre, elle ne reçoit pas de signal pour arrêter de se diviser, elle s’arrête automatiquement si elle n’a plus de place autour d’elle. Dans le cas où elle ne s’arrête pas d’elle-même, y compris par manque de place, donc si elle dysfonctionne, il existe d’autres mécanismes qui vont remédier à ce dysfonctionnement, en réparant la cellule et en la ramenant à la raison. Si les réparations échouent, il existe encore un autre mécanisme, qui va pousser les cellules défaillantes et non réparables à se suicider. On appelle cela l’apoptose.

Encore une fois, si ce dernier mécanisme ne fonctionne pas, il existe encore une solution dans notre organisme. Ce dernier est le fait qu’une cellule possède une limite sur le nombre de divisions successives possibles qu’elle peut faire.

Donc, normalement, par tous ces mécanismes, une cellule ne doit pas se mettre à se diviser de façon incontrôlée.

Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que, chaque jour, ont lieu dans notre organisme des milliards de divisions cellulaires et que, régulièrement, un ou plusieurs mécanismes de contrôle se mettent à ne plus fonctionner correctement.

Si tous les mécanismes faillissent, une cellule peut très bien se mettre à se diviser de façon incontrôlée et créer une tumeur. Mais qu’est-ce qui fait que ces mécanismes de contrôle peuvent se mettre à ne plus fonctionner ?

Eh bien, c’est une affaire de gènes ! Derrière chacun de ces mécanismes, il y a des gènes, et si un mécanisme faillit, c’est qu’un des gènes qui le pilote est altéré. Nous aborderons plus en détail les gènes au chapitre 3.

Pour qu’une cellule se mette à proliférer anormalement et à provoquer – peut-être – l’apparition d’un cancer, il faut qu’un certain nombre de gènes, parmi ceux qu’elle abrite et qui contrôlent sa division, se trouvent abîmés.