Les articles de l'Ecole des Femmes Inspirantes - Ida Gennari-El Hicheri - E-Book

Les articles de l'Ecole des Femmes Inspirantes E-Book

Ida Gennari-El Hicheri

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Beschreibung

En avril 2020, Ida Gennari-El Hicheri, Docteur en psychologie du travail et des Organisations, Psychologue, a décidé de rédiger un court article chaque semaine sur les thèmes du management, du Haut Potentiel et des femmes. Son intention, en parallèle de ses ouvrages, Femme-S, publié en avril 2021, sa thèse soutenue en 2011 et publiée en Janvier 2021, est d'offrir à tous une réflexion, une connaissance accessible et directement applicable tant dans les entreprises que dans la vie personnelle de chacun. Sans langue de bois mais sans donner la leçon, elle invite au questionnement et pour chacun à trouver son propre cheminement et ses propres réponses. Elle étaie aussi par des exemples et un témoignage plus personnel rendant concret et vivant les concepts qu'elle aborde. Prendre sa place, comment cela s'est passé pour moi..., Confiance en soi "Toi t'as confiance !", De la Wonderwoman à la Badass, L'argent c'est vulgaire ! Et pour une femme, c'est pire... Ce second Tome rassemble les articles rédigés et publiés au cours de l'année 2021. Belle découverte

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Seitenzahl: 197

Veröffentlichungsjahr: 2022

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SOMMAIRE

1.

Je choisis l'ouverture en grand !

2.

Pourquoi j'ai quitté la SNCF ?

3.

ATTENTION ! Article non corporate, article subjectif mais pas que...

4.

Commencer par échouer...

5.

Prendre sa place

6.

La difficile confrontation

7.

La femme leader, encore une exception

8.

Féminité et compétences : la question n'est pas là... n'est-ce pas ?

9.

Prendre sa place, comment cela s'est passé pour moi...

10.

8 mars 2021, Journée Internationale des DROITS des femmes

11.

Femme-s - Extrait

12.

Ces Femme-s Modèles

13.

Il y a un an... et plus encore...

14.

Pourquoi avoir eu cette idée "folle"

15.

Confiance en soi "Toi t'as confiance !"

16.

Ce que cette année folle m'a appris

17.

La solitude

18.

Bon courage !

19.

Contraint de liberté

20.

Appelées à agir !

21.

De la Wonderwoman à la Badass

22.

Ce que pensent les femmes... Surdouées

23.

Pourquoi investir... en soi ?

24.

Les dirigeantes prennent la parole

25.

Pour les Femme-S à Haut Potentiel qui souhaitent transformer le modèle ...

26.

Pour les Femme-S LE KIT 3R-CADO...

27.

Femme-S à haut potentiel 1er PILIER pour mener vos projets de vie pro/perso

28.

Femme-S à haut potentiel 2ème PILIER pour mener vos projets de vie LA RECONNAISSANCE

29.

Femme-S à haut potentiel 3ème PILIER pour mener vos projets de vie LA RELATION

30.

Femme-S à haut potentiel 4ème PILIER pour mener vos projets de vie LA COMMUNICATION

31.

Femme-S à haut potentiel 5ème PILIER pour mener vos projets de vie L'ACCOMPAGNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT

32.

Femme-S à haut potentiel 6eme PILIER pour mener vos projets de vie L'ORGANISATION

33.

Invitation à vivre une rentrée Extra-Ordinaire !

34.

Manifeste pour les Femme-S

35.

Les 7 clés de cette rentrée 2021

36.

L'argent c'est vulgaire ! Et pour une femme, c'est pire...

37.

Stop à la conciliation ! Place au management de vos projets

38.

S'offrir du TEMPS POUR SOI Pourquoi c'est important ?

39.

STOP à la "TO DO LIST" !

40.

Les Femme-S Inspirantes

41.

Sortir de l'ombre en passant à l'action 1/2

42.

Sortir de l'ombre en passant à l'action 2/2

43.

Waouh !

44.

10 ans ! ça se célèbre ?

45.

2016 - 202...2 - Oser le changement !

46.

Parler

47.

Le plafond de verre a explosé - Attention aux débris !

48.

Doit on en faire plus pour prendre sa place - Pas si sûr ...

1. Je choisis l'ouverture en grand !

L'ouverture, c'est une des postures qui m'a été la plus utile ces dernières années, ces derniers mois...

Ce n'est pas si évident, à m'y être confrontée en vrai... Comme j'ai appris...

Il ne s'agit pas d'être ouvert quand tout va bien, il s'agit de tester l'ouverture au plus profond de la difficulté. Rester ouvert à ce qui pourrait se passer...

"Quoi d'autre est possible ?" fut la question qui a été la plus challengeante et la plus aidante...

Je ne peux même plus compter le nombre de fois où cela m'a été utile ces derniers mois, de me poser et de me demander profondément "Quoi d'autre est possible ?" "Comment puis-je transformer cette situation, comment ai-je envie de la vivre ?".

Une relation qui ne va pas où j'aimerais, une stratégie qui ne porte pas les fruits escomptés, un projet qui n'aboutit pas aussi vite que prévu, des empêchements, des obstacles ...

Mais au fond de quoi s'agit-il lorsque nous parlons d'ouverture ?

Pour moi il s'agit d'amour, de l'amour en grand, de l'amour en vrai.

De ce don plus grand que soi, plus grand que les événements. Etre face à la situation et l'accueillir telle qu'elle est, la prendre, ne pas chercher à l'éviter. Et se demander qu'est-ce qui est possible maintenant ? Qu'est ce que je fais de cela ? Etre prêt à vivre toutes les possibilités, mêmes les plus inattendues, même les plus redoutées.

Cet amour là renonce au pouvoir sur les êtres et les choses et redonne paradoxalement tout son propre pouvoir interne d'agir, de se positionner, de traverser le moment, l'événement, la relation. En renonçant au pouvoir sur l'autre, je me redonne tout mon pouvoir.

"Là où l'amour règne, il n'y a pas de volonté de puissance et là où domine la puissance, manque l'amour. L'un est l'ombre de l'autre."Carl Jung, L'âme et la vie

Pourquoi est-ce que je vous parle de cela ici ? Parce que cette posture est au cœur de ce que je partage dans l'Ecole des Femme-s Inspirantes, auprès des managers que j'accompagne, pas avec ces mots là, pas dès le début ... J'ai moi-même mis longtemps à m'approprier cette notion sous cet angle et à inclure l'amour dans ma vie professionnelle. Je ne peux que constater les pas de géant que j'ai pu faire avec elle dans ma posture et dans mon activité.

Cette ouverture infinie, cet amour infini, inconditionnel est la clé de tous les dépassements, de toutes les créations. Elle change notre rapport au monde, aux autres, à nous-mêmes et nous ouvre des opportunités, des possibilités inenvisagées.

Alors, peut-être sommes-nous invités à essayer encore ?

"Le cœur sera engagé dans tout ce que nous sommes censés devenir. Nous ne pouvons voir comment sera le ciel demain, or notre cœur, lui, le voit. Nous serons guidés dans nos actions dans le ciel de demain. Il est plus que probable que nous sachions déjà comment nous devons agir - mais si tel n'est pas le cas, notre cœur nous le dira, pour peu que nous l'écoutions."Maya Angelou

2. Pourquoi j'ai quitté la SNCF ?

Ma nouvelle vie professionnelle a démarré le 1er janvier 2020.

Ici, sur cette photo qui doit dater du mois de novembre 2019, c'est l'une des dernières interventions que j'ai faite pour la SNCF en tant que salariée.

Presque 10 ans dans cette GRANDE entreprise, une grande matrice, qui est une mère pour beaucoup de ses employés. Protectrice beaucoup et parfois rude, de par son activité, le chemin de fer, c'est loin d'être un long fleuve tranquille.

Quelle histoire, elle porte !

Quelles histoires ils portent, chacun des actifs de cette grande communauté, au service de la nation, d'un peuple.

Je me suis toujours sentie, depuis mon arrivée, épatée par cette grande dame et par les personnes qui contribuent chaque jour à son fonctionnement quoi qu'il se passe (et il s'en passe des choses !) et à la fois étrangère à son mécanisme.

J'ai cherché, à mon niveau, à contribuer, à apporter des idées, à innover parfois, je crois. Pendant 10 ans, j'ai appris tellement sur la mécanique systémique, le système ferroviaire, le management, le dialogue social, la transformation des organisations et puis sur moi, et puis... Il a fallu que je parte... C'était mieux pour moi, c'était mieux pour elle, pour nous en somme.

Je suis partie dans la joie, le soutien de ma hiérarchie, et le sentiment d'avoir transmis un peu de ce que je voulais dire, de ce à quoi je souhaitais contribuer pour les équipes, les managers. J'y suis revenue depuis, autrement, et les retrouvailles furent délicieuses. J'espère qu'il y en aura d'autres.

J'aimerais ici partager 3 raisons pour lesquelles je suis partie car je crois qu'elles peuvent trouver un écho chez d'autres qui se questionnent sur leur orientation et leur choix professionnels et peut-être cela peut-il contribuer à une réflexion. Je ne prétends détenir aucune vérité, ni aucun conseil, simplement un témoignage et un cheminement qui fut le mien et qui peut-être résonnera chez certains.

La première raison est la suivante :

j'avais le profond désir et cela depuis plusieurs années de me lancer dans l'entreprenariat, de vivre cette aventure là, de comprendre de l'intérieur ce que cela veut dire de contribuer directement par son propre travail, sa propre création au besoin des autres, d'assumer de manière indépendante une orientation, un message, une offre, de s'adresser à des personnes que l'on pense pouvoir accompagner.

J'avais envie, et cela constitue la seconde raison de mon départ,

d'endosser cette responsabilité et ce qui va avec, me semble-t-il, cette liberté là. J'ai eu envie de faire cette expérience de vie. De ressentir ce challenge, cette transformation profonde nécessitant de modifier en grande partie mon état d'esprit, ma compréhension du monde, la représentation que je me faisais de moi-même, d'affronter mes empêchements, de les dépasser parfois, de faire avec, le plus souvent, et de me voir grandir à moi-même, en même temps que grandit le projet.

Aussi, j'ai eu un besoin vital, de remettre en ordre ce qui compte pour moi :

mon métier de psychologue et coach, au cœur de mon activité professionnelle, mes valeurs profondes d'apprentissage, de soin et d'attention aux autres, de sens et de contribution, de vérité et d'expression, d'appartenance et de partage et mes équilibres de vie personnelle et professionnelle.

J'ai eu très peur, aussi peur que mon désir audacieux de vivre cette expérience était grand, aussi grand d'ailleurs que ma gratitude vis à vis de ce que j'avais vécu.

Ambivalence du désir et de la peur entremêlée...

J'ai eu peur de l'insécurité et de la dépendance financières en premier, puis de la solitude et de la perte d'un statut que m'offrait cette position de cadre de direction d'un grand groupe, j'ai eu peur des conséquences sur ma famille, mon mari et mes 4 enfants. J'ai eu peur de ne pas savoir faire, de ne pas savoir dire, de n'avoir rien à dire...

J'ai eu peur (et j'ai toujours peur d'ailleurs) sauf que j'ai appris quelque chose entre temps.

J'ai appris que je pouvais grandir chaque jour, que je pouvais être entourée, demander de l'aide, que je pouvais dire ce que je dis, même si c'est imparfait, incomplet tant que j'en ai conscience et que je cherche toujours à progresser et à apprendre, que je pouvais vivre avec cette peur-là, que rien n'empêche d'avancer, rien, dès lors que chaque jour j'accepte et je choisis de remettre l'ouvrage sur la table, là où il en est, que l'argent n'est pas la question mais que la question est la valeur de ce à quoi je contribue, que la transformation que j'attends de l'extérieur ne se produira jamais tant que je ne décide pas de me transformer moi-même sur ce point précis que j'attends, que travailler en partant de ce que "j'ai dans le bide" est la chose la plus vivifiante que j'ai vécue, que les rencontres sont des biens précieux, qu'investir en soi, dans le développement de ses connaissances, quel que soit le moment de sa vie est l'investissement le plus rentable qui existe...

Je souhaite finir aujourd'hui en présentant enfin 3 actions que j'ai menées et qui me semble être à l'origine de la réussite de cette étape franchie et de là où j'en suis arrivée aujourd'hui avant de démarrer un nouvelle étape :

je me suis appliquée ce que j'ai découvert, et appris auprès des managers et des équipes performantes. Ces compétences caractéristiques de ces dernières et que j'avais eues le privilège de découvrir lors de ma thèse de doctorat effectuée en partenariat avec Air France, je les ai reprises à mon compte et j'ai tenté de les développer et de les actionner : Responsabilité, Reconnaissance, Relationnel, Communication, Accompagnement et Développement, Organisation. Point par point, j'essaie d'agir avec ce fil rouge qui me guide.

j'ai appris doucement et avec persévérance à changer de posture, coincée parfois dans le triangle dramatique de Karpman : victime, bourreau, sauveur, je m'y suis vue, reconnue d'abord, je me suis détestée pour cela et puis j'ai accepté cette humanité là et j'ai appris à faire de mon mieux pour aller vers plus de responsabilité (encore - une sacrée clé celle-là !) plus d'ouverture et de coopération et l'acceptation que tout change tout le temps.

j'ai décidé d'être accompagnée, guidée, de reprendre le chemin de la formation, de remettre en question mes acquis, de m'asseoir un peu sur mon statut d'universitaire, d'entendre d'autres voix, de développer une approche plus intégrative, d'aller apprendre auprès de la génération Y et Z, ce que la révolution digitale a à nous offrir et à découvrir une sagesse chez eux,... dont j'étais bien loin ... de les remercier pour cela et pour la confiance qu'ils m'ont donnée, en moi, en la vie, en l'ouverture aux possibles.

Je souhaite à toute personne qui se pose la question et se demande si cela est possible de passer le cap (en externe et aussi... en interne) quand tous les signaux invitent à la prudence, au statu quo, à se satisfaire de sa situation, parce que au fond "c'est pas si mal ! c'est même tb ! " mais que quelque chose les titille, les invite à agir, à faire quelque chose de différent, ... de faire des rencontres, d'être à l'affût de celui ou de celles qui sait entrouvrir la voie, de s'autoriser à prendre le chemin, à faire confiance en la vie, à prendre en compte la peur dans sa dimension protectrice et préparatrice et de laisser la place au désir dont elle parle, de laisser place à la vie qui veut se faire entendre.

3. ATTENTION ! Article non corporate, article subjectif mais pas que...

1995

Scotchée à l'écran de cinéma dans une salle noire du Boulevard des Gobelins, je découvre en noir et blanc, la première scène de "La Haine".

Je n'ai jamais oublié cette réplique depuis... Comme quelque chose qui rôdait autour de moi, toutes ces années durant... Comme quelque chose déjà là, loin de moi et en même temps si proche. Je suis née dans une maternité du 14ième arrondissement de Paris, avec ma famille je vivrai jusqu'à 25 ans entre la rue Saint Hyppolite, la rue de la Santé et le carrefour d'Alésia, je n'ai pas la haine... Je n'ai aucune raison de l'avoir...

Mais je sens cela, j'ai 14 ans et je le sens...

Plus tard j'aurai l'occasion de voir et de côtoyer de près ceux qui ont de bonnes raisons, eux, d'avoir la haine et qui n'ont pas toujours su, pas pu transformer leur colère, je vais habiter 5 ans dans une cité HLM du Val de Marne,... pas les repères, pas les codes, pas la vision d'un autre possible, ...

Et puis, j'ai vu ceux sans haine, j'en ai fait partie, dans les organisations, parce que parfois sans vie ou souvent tétanisés par leur désir d'actions empêchées... "Si j'agis, si je dis, je me positionne, je sors du rang, je dérange, je serai mis au placard,..." Non corporate, non conformiste, "thinking out the box" c'est possible tant que cela reste en ligne avec les décisions stratégiques, alors subissant un quotidien sans aucun sens, des décisions incompréhensibles : "injonctions paradoxales" j'ai entendu dire... j'ai vu des individus perdre leurs ressources capacitaires, se résigner : "c'est ainsi, la vie c'est comme ça, tu croyais quoi ? que peut on y faire ? JE NE PEUX PAS FAIRE AUTREMENT !"

Et j'ai eu peur... après avoir étudié puis vu en tant que manager la facilité avec laquelle on peut engager des groupes dans des actions et des décisions qui ne les concernent pas, qui ne sont pas en lien avec leurs valeurs profondes mais à suivre parce que c'est cela qu'on leur demande, c'est pour cela qu'ils sont payés - pour faire... pas pour penser à ce qu'ils font... J'ai eu peur, peur de la "banalité du mal".

Et moi... où en suis-je de cette banalité ? Qu'est-ce que j'accepte de si banal et de si impactant pour les autres, sur les autres ? Qu'est-ce que je fais sans savoir pour quoi, qu'est ce que je fais pour faire plaisir, être reconnue, tenir une place ?...

J'avais des données... Des données fondamentales qu'on confie parfois à des novices... car au fond est-ce si important ?... Je n'étais pas novice et je traitais les baromètres sociaux... J'avais des données sur l'état d'engagement, de compréhension des individus de l'entreprise, j'avais des données sur leur état de bien-être au travail...

Qu'en avons-nous fait ?

A l'époque, j'avais lu un article qui m'avait interpellée sur le fait que ces baromètres sociaux sont souvent confiés à des non statisticiens dans les organisations, des non sociologues, des non psychologues et souvent... à des novices... les données sur le "capital humain" confiées à des non experts et des personnes en devenir professionnel... L'article se positionnait fortement en questionnant cela et en mettant en regard le type de traitement de ces informations clés de l'organisation par rapport à des rapports financiers, des suivis de maintenance du matériel... Qui aurait pris ces dernières données à la légère ?

Nous avions des données... Et...

Au-delà des baromètres sociaux, nous savons depuis longtemps que l'état des actifs et non actifs n'est pas au top en France, premier pays consommateur d'anxiolytiques depuis des années.

En 2018, nous en savons encore plus, la fondation Pierre Deniker, pour la recherche et la prévention en santé mentale publiait conjointement avec Ipsos pour le conseil économique, social et environnemental les résultats de son étude : « la santé mentale des actifs en France, un enjeu de santé publique ».

En France, 22% des actifs présentaient, une détresse orientant vers un trouble mental (symptômes dépressifs, anxieux, idées suicidaires, fonctionnement individuel...)

Cette prévalence étant multipliée par deux chez les actifs exposés aux facteurs suivants :

Déséquilibre entre la vie professionnelle et personnelle

Inquiétude pour son avenir professionnel

Manque de soutien des collègues et de la hiérarchie

Communication insatisfaisante au travail.

L'absentéisme au travail coûtait fin 2018, 108 MILLIARDS d'euros par an (le budget de l'Education Nationale - je vérifie le chiffre à chaque fois !), selon une étude de l'Institut Sapiens. Dans 90% des cas, les questions organisationnelles et managériales ont été mises en exergue comme contributives de ces données.

S’occuper de la Qualité de la Vie au Travail serait donc bien de s’occuper du travail, de l’organisation, du management… de la Qualité du Travail et de la Vie, donc... bien au-delà de la peinture sur les mûrs, des baby-foot et des tisaneries accueillantes. Loin des sujets "cui-cui les oiseaux" comme j'ai pu l'entendre, à l'ouverture des dossiers QVT, relégués vite fait à organiser la réunion "marrante" des équipes, et le chouette restau. du trimestre.

Ceux qui ne vont pas bien dans les organisations sont souvent (dys)qualifiés, culpabilisés : ce sont les "dépressifs". Que dire du système quand c'est plus de 2 sur 10 individus qui "craquent" ? Que dire de chacune de ces personnes qui a perdu espoir et ressources pour dépasser et agir sur un environnement potentiellement à la source de leur mal-être ?

Les injonctions contradictoires, les mises en attente qui font languir et laissent dans l'antichambre en pensant que les choses vont s'arranger, laissant les individus en stand by, impuissants, le manque de clarté, le maintien d'un flou ... pour garder la main...

J'ai été parfois surprise d'entendre en CODIR, qu'on allait pas faire, je cite "de la philo mâchin", traiter la problématique humaine, on était pas là pour ça ? Pour organiser et produire, bien sûr...

Et aussi pour prendre soin de ceux qui organisent et qui produisent, non ?

2 actifs sur 10 qui "dysfonctionnent", ça valait bien le coup de s'en occuper ? 20% d'une chaîne de production qui dysfonctionne, on s'y penche un peu, non ? On regarde ce qui ne marche pas ? Je n'aime pas cette comparaison mais elle permet, il me semble, de contrer tout ce qui réduirait l'attention portée à ce sujet : de l'humain, j'aime encore mieux dire de "l'humanité" au travail, et de regarder dans les yeux ce qui marche dans nos modes de fonctionnements actuels et ce qui... ne marche pas, plus... d'apporter les outils, les modifications les évolutions nécessaires.

A cette époque, j'ai travaillé avec les ingénieurs méthodes, pour mettre en lien nos compétences : l'humain et les processus de production.

Pour nous, les humains, apprendre à développer nos ressources internes face à ces changements immenses, présents depuis toujours avec cela de plus aujourd'hui, qu'ils sont rapides et imprévisibles, complexes et parfois paradoxaux.

La COVID est depuis (omni)présente dans nos vies, avec elles des chiffres qui dès le printemps 2020 ont montré que près de la moitié des collaborateurs (44 %) présentaient un niveau d'anxiété et de détresse psychologique préoccupant. OpinionWay a effectué une étude du 31 mars au 8 avril auprès de 2 000 personnes pour Empreinte Humaine, cabinet spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux et la qualité de vie au travail. «Le confinement, tant dans le secteur privé que le public, engendre une surcharge de travail qui provoque une fatigue mentale et cognitive», pointe, alors, Jean-Pierre Brun, cofondateur d’Empreinte Humaine et expert conseil.

A l'automne, la santé psychologique des salariés s'est dégradée encore, après neuf mois d'une crise sanitaire qui "a impacté toutes les dimensions de leur vie". Selon un baromètre réalisé à nouveau par Opinionway juste avant le reconfinement pour le cabinet franco-canadien Empreinte Humaine, publié en octobre 2020, si le déconfinement avait permis une baisse de ce taux de détresse psychologique, il "repart très nettement à la hausse" avec 49% des salariés (+7 par rapport à mai 2020) en situation de détresse psychologique dont 18% en détresse psychologique élevée (+1).

PARCE QUE TOUT ALLAIT DEJA VITE ET QUE CELA VA CONTINUER...

PARCE QUE PARDOXALEMENT NOUS SOMMES IMMOBILISES, REDUITS, SEMI-CONFINES...

PROPULSES DANS UN MONDE INCONNU ET IMPREVISIBLE...

AMBIGUE PRESENTANT AUTANT DE RISQUES QUE D'OPPORTUNITES...

PARCE QUE NOUS SATURIONS DEJA DU CHANGEMENT SUR LE PLAN COGNITIF

Il est ESSENTIEL de prévoir et d'agir

dans et sur la chute...

Les propositions de remèdes existent. Sur le plan humain, la psychologie de la performance, positive, du travail ont accumulé de nombreuses données, en particulier, ces 10 dernières années. Les travaux sur l'intelligence collective, émotionnelle, la bientraitance professionnelle, le management positif, les théories de l'attachement, de la résilience, de l'empowerment, nous offre tout un panel de choses à mettre en place pour soutenir les transformations et chacun d'entre nous dans ce cheminement qui est d'abord personnel.

Développer de nouvelles compétences et aller chercher dans nos valeurs internes ce qui sera au service de notre capacité à continuer à choisir notre destin, à créer ce que nous voulons, à préserver notre liberté quelles que soient les circonstances extérieures.

Responsabilité, Ouverture, Coopération : passer du dire à l'incarnation de ces valeurs... J'ai hérité de cette proposition ... La question est de savoir Comment la faire vivre ?

Je remets cette question sur l'ouvrage chaque matin, pour moi-même et pour accompagner ceux qui ont pris la ferme de décision de ne pas rester coincés dans le piège du ressentiment ou de l'empêchement, ceux qui ont décidé de prévenir l'atterrissage... En êtes-vous ?

4. Commencer par échouer...

Freud explique que l’identité, est semée d’embûches, de défis à relever, de nécessaires moments à devoir s’adapter et dans le même temps, à vouloir affirmer sa singularité.

"Se trouver, c'est d'abord accepter l'idée de se perdre", reformulera quelques dizaines d'années plus tard Anne Dufourmantelle, philosophe et psychanaliste.

" Pourquoi et comment ai-je voulu, un jour, devenir psychologue ? " cette question se prolongea plus tard dans mon parcours, par la suivante : " pourquoi ai-je voulu poursuivre, un jour, ce chemin en me formant au coaching, "pourquoi vouloir être coach ?" nous avait demandé notre professeur, Michel Giffard, le premier matin de ce jour d'octobre 2016.

Pour y répondre, je peux remonter quinze ans en arrière… après trois années d’études, une en droit d’abord puis deux en médecine, trois années, pour faire plaisir, pour faire ce qu’il faut faire, et finalement à cumuler les difficultés et les échecs, je parviens à affirmer ma volonté de faire des études de Psychologie.

Pourquoi ?