Les aventures apocryphes de la vie de Yosef - Épisode 3 - Yves Danbakli - E-Book

Les aventures apocryphes de la vie de Yosef - Épisode 3 E-Book

Yves Danbakli

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Beschreibung

Le troisième volet des "aventures apocryphes de Yosef" s’ouvre sur un périple hors du commun, à la croisée de l’histoire et du mythe. Ayant percé les énigmes oniriques de Montouhotep II, souverain de la XI dynastie, Yosef se voit investi d’une mission d’une portée insoupçonnée. Son itinéraire, jalonné de révélations, le mène des sanctuaires de l’antique Ouaset aux mystères du plateau de Gizeh. Là, une rencontre singulière l’attend : celle du Sphinx, créature énigmatique au regard d’éternité, gardien silencieux d’antiques vérités. Ce face-à-face bouleversera le cours de son existence et le plongera dans une odyssée où se confondent le sacré, l’invisible et l’inexplicable. Quel secret insondable se dissimule derrière les yeux de pierre du monstre ? Une seule certitude : rien, désormais, ne sera plus jamais comme avant.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Polyglotte, Yves Danbakli puise dans son parcours singulier – de la finance à l’enseignement, en passant par la rédaction d’ouvrages spécialisés – une richesse intellectuelle qu’il met au service de la fiction. Dans "Les aventures apocryphes de la vie de Yosef", il conjugue érudition linguistique et imagination narrative pour offrir une relecture ludique des temps anciens.

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Seitenzahl: 136

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Yves Danbakli

Les aventures apocryphes

de la vie de Yosef

Épisode 3 :

L’énigme de Sphinx

Roman

© Lys Bleu Éditions – Yves Danbakli

ISBN : 979-10-422-7759-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Note de l’auteur

Tout au long de ce récit, des liens vers des sites web vous sont proposés.

Ceux-ci ont été soigneusement sélectionnés pour enrichir et illustrer en image l’univers de l’histoire.

Prologue

Je suis un archéologue raté, doublé d’un égyptologue malchanceux. J’ai quitté Louxor, ex-Thèbes, ex-Ouaset. D’abord parce que j’en ai ras le bol des gens de la profession qui me traitent de « rien du tout » ! Car, en vérité, ma dernière découverte vaut davantage que toutes celles de mes consœurs et de mes confrères. Je tiens sous le bras un trésor qui se présente sous la forme d’un rouleau de papyrus composé de plusieurs dizaines de feuilles sur lesquelles un texte en caractères hiératiques a été rédigé il y a plus de quatre mille années !

Ce rouleau, je l’ai exhumé d’une fosse de la vallée des rois, non loin de Louxor, en Haute-Égypte, coincé entre les os du squelette d’un homme nommé Sennéfer, trésorier de Montouhotep II, un pharaon de la XIe dynastie.

C’est là la deuxième raison pour laquelle j’ai quitté Louxor. J’ai pris congé de mon chantier de fouille, car j’ai décidé de suivre Sennéfer à la trace, lui et ce Yosef, son maître, dont il conta les aventures en noircissant des dizaines de feuilles de papyrus.

J’ai réglé ma facture au « Sofitel » de Louxor, « ex-Winter Palace » dans lequel avait séjourné Agatha Christie. Je me suis rendu au Caire et je loge actuellement au « Marriott », un établissement dans lequel la célèbre autrice qui a donné vie à Hercule Poirot a également résidé en compagnie de sa mère. L’établissement qui date de 1869 s’appelait alors « Gezireh Palace ».

Le temps est printanier en ce mois de décembre. Devant mon café-crème, je respire un grand bol d’air frais, assis dans un coin discret de cet admirable pavillon « Eugénie » aux lignes gracieuses, hommage d’Ismaël Pacha, le monarque égyptien de l’époque, à la beauté de l’impératrice des Français, épouse de Napoléon III.

L’hôtel se trouve sur l’île de Gezireh et le Nil coule à ma droite comme à ma gauche. Je baigne en somme dans ces eaux sacrées sur lesquelles mes deux héros ont navigué il y a plus de quatre mille ans de cela. La bise elle-même me laisse entendre que je respire les mêmes atomes d’oxygène que Yosef et Sennéfer.

L’Égypte éternelle…

Je dois avouer que j’ai du mal à me replonger dans mon travail d’interprète des écrits de Sennéfer. Car, enfin, what the fuck ! comme dirait Harry, notre nouvelle recrue de chantier, fraîchement diplômée de la Queen’s University de Belfast, un jeune archéologue qui ne s’embarrasse guère, comme nous autres, de mots précieux ou prétentieux. C’est quoi ces révélations sur lesquelles s’achève l’épisode précédent ?

Oui, what the fuck ! C’est quoi cette déesse égyptienne ? C’est quoi, c’est qui cette Sekhmet ?

Yosef, a-t-il réellement rencontré une divinité du pays du Nil ? Cette question, je me la pose sans cesse depuis quelques heures. Est-ce possible ? Sekhmet, la déesse de la guerre, existe-t-elle vraiment ? Ou alors, quoi ?

Mais je me rends compte que la lectrice ou le lecteur ne peuvent comprendre ma stupeur. Je dois pour cela fournir un détail essentiel que relate le dernier chapitre du précédent épisode intitulé « En route vers Gizeh », un épisode qui raconte comment Yosef s’est retrouvé face à face avec ce monstre.

Le passage est rédigé sur un papyrus volant. Un document qui ne suit pas l’ordre chronologique des feuillets et que Sennéfer a rédigé, sans aucun doute, bien après ceux parmi lesquels il l’a glissé.

Le scribe est pourtant catégorique. Lui-même n’a rien vu, rien entendu. Mais Yosef, le fils de Jacob, oui. En tête du feuillet qui est consacré à cette rencontre se trouve un titre : Les révélations de Maître Yosef. Il s’agit donc d’évènements inconnus de Sennéfer, mais vécus par son maître. Des évènements que Yosef lui aurait relatés bien après qu’ils fussent advenus.

Donc oui, le fils de Jacob a bel et bien rencontré un monstre dans les entrailles de Sphinx. Je suis affirmatif car enfin, ce Yosef, j’ai appris à le connaître. Il est tout sauf menteur ou hâbleur. Ce qu’il dit est vrai. Ce monstre est bel et bien tel qu’il le décrit, une femme à tête de lionne.

Mais alors, Sekhmet ? Est-elle une déesse ? Est-elle faite de chair et d’os ? Ou alors n’est-elle qu’une illusion, une apparition, un fantôme, une extra-terrestre ?

Mes croyances, mes convictions en sont ébranlées. Je suis bouleversé, confus, chamboulé, renversé…

Tous les dictionnaires de synonymes existants sur le Net ne suffisent pas à décrire ce que je ressens et j’ai hâte de lire et déchiffrer la suite du journal de bord de Sennéfer.

J’ai loué une caravane. Non, ni un van, ni un véhicule à moteur, mais des dromadaires. Je veux faire comme mes deux héros. Mais je me sens aussi dans la peau de mon autre champion, Indiana Jones, alias Indy ! Il me manque juste un fouet à nœuds.

Je pars tantôt pour Gizeh ! Je veux m’imprégner de ce que Yosef et Sennéfer ont vécu, ressenti, surmonté… Cela m’aidera à y voir plus clair. Cela m’aidera à trouver des réponses à mes questions.

Je vais emprunter le même parcours, rejoindre l’ancienne cité de Memphis, puis reprendre ce chemin qui remonte vers le nord, jusqu’à Gizeh. Je veux accompagner le fils de Jacob et le trésorier de Pharaon. Je veux accompagner ces deux hommes qui sont devenus mes amis. Je veux découvrir avec eux l’énigme de Sphinx.

Je veux lever le voile sur ce terrible mystère.

Je veux connaître Sekhmet…

Chapitre 1

Une douce chaleur régnait dans les entrailles de Sphinx tandis qu’une lumière évanescente éclairait les parois du tunnel. Yosef et Sennéfer, les émissaires de Pharaon, Montouhotep II de son nom de monarque, avaient emprunté cette galerie en pénétrant dans le corps minéral de la statue thérianthrope.

Tenant à jour ses papyrus de voyage, Sennéfer écrivait : « J’ai suivi les pas de mon maître en toute chose, frôlant les murs des couloirs, m’arrêtant quand il s’arrêtait. Je l’ai observé quand il s’est figé. Cela n’a duré que quelques instants. Puis il a porté la main à son front, comme pour calmer une douleur au crâne. Une porte était dans l’ombre. Elle s’est ouverte. Elle donnait sur l’extérieur. Un souffle glacial venant du désert nous a enveloppés. Mon maître a fait un pas vers la sortie, puis il a hésité… »

Comme lors de l’épisode précédent, des feuillets ont été glissés à cet endroit, hors de tout ordre chronologique. Ils complètent le récit en y intégrant les mémoires de Yosef, des souvenirs que Sennéfer a recueillis bien plus tard.

Le tunnel prenait donc fin ici et maintenant. Yosef émergeait de son état léthargique. Ses yeux sombres retrouvaient leur éclat. Il s’ébroua pour se débarrasser de ce qu’il pensait être un mal de tête. Puis il se souvint : le tunnel aux parois mouvantes, des murs derrière lesquels étaient apparues des scènes de la vie ; la vision de ce monstre, une tête de lionne surmontant un corps de femme divinement beau. Il se remémora les mots échangés avec cette créature qui s’exprimait à travers ses babines sanguinolentes…

Oui, tout lui revint.

La sensation de quelque chose d’inachevé l’envahit. Quelque chose qu’il devait obtenir et qu’il n’avait pas eu. Qu’était-ce ? Ah, oui… la réponse à la question de Pharaon, l’objet même de son voyage à Gizeh : « Pharaon, fils du dieu Rê sur terre, m’envoie à toi. Me voici à tes pieds. Tu connais ma question. Quelle est ta réponse ? »

Non, ni Sphinx, si Sekhmet ne lui avait révélé la solution qu’il attendait : comment surmonter les crises céréalières et de production animale que les songes de Pharaon avaient prédit ?

Un sentiment d’angoisse et de colère qui ne lui était pas coutumier lui serrait la poitrine, ou alors était-ce un haut degré d’agacement, d’insatisfaction.

Que fallait-il faire ? Quitter les entrailles de Sphinx, sortir du tunnel, ou bien revenir sur ses pas, chercher à revoir Sekhmet, lui poser encore et encore sa question ?

Car, en définitive, que retenir de ce parcours dans le ventre de la bête à Sekhmet ? Rien, si ce n’était le silence de la statue thérianthrope et les fanfaronnades de sa maîtresse, une déesse dotée, il est vrai, d’une chute de reins superbement cambrée.

Yosef avait dit :

Tu connais ma question. Quelle est ta réponse ?

Pfff !Sphinx et Sekhmet avaient ignoré sa question. Ils ne savaient rien et n’avaient rien à dire ! Telle était la vérité ; décevante et terrible. Tout ça pour ça ! Tout ce voyage depuis Ouaset à Memphis, puis de Memphis à Gizeh, pour rien !

L’irritation de Yosef grandissait. Mais la porte était ouverte, les invitant à sortir du tunnel, Sennéfer et lui. De l’autre côté du battant, le désert était plongé dans la nuit, celle qu’ils avaient quitté. Un feu luisait à quelques centaines de pas d’ici, allumé par les hommes qui les avaient escortés jusqu’au plateau de Gizeh, Ahmonis et ses caravaniers, Amenâa et ses gardes, membres de la garde rapprochée de Pharaon.

Que faire ? Yosef était indécis. Il n’avait rien obtenu. S’il sortait de là, s’il quittait Sphinx, il retournerait à Pharaon sans aucune solution, sans le moindre élément de réponse.

Cela n’était pas envisageable.

Tournant les talons, il décida de revenir en arrière. Tant pis si la porte était ouverte, il lui fallait rebrousser chemin, traverser les entrailles de Sphinx dans l’autre sens… Il lui fallait retrouver Sekhmet !

Les dernières paroles de la femme-lionne résonnèrent alors dans sa tête : « Va et apprends… »

« Va et apprends… » lui avait susurré Sekhmet avant de le quitter. Yosef devait donc aller de l’avant. La porte était grande ouverte. Le grand jeune homme aux yeux sombres fit un pas vers la sortie. Sennéfer le suivit. Devant eux, dans la nuit, à une centaine de foulées de là, brillaient les feux du campement. Les deux hommes pouvaient apercevoir les caravaniers qui avaient dressé des tentes et s’affairaient autour du brasier.

Sennéfer tira son maître par la manche de son sarrau :

— Alors, Maître Yosef, avez-vous obtenu des réponses ?
— Non, Trésorier ! fit Yosef avec irritation. On ne m’a rien dit qui puisse m’aider.

Puis, plus calmement, son flegme reprenant le dessus :

— Enfin, je n’en suis pas certain. Et de ton côté, qu’as-tu retenu, entendu, observé ?
— Rien, Maître Yosef. Je n’ai fait que vous suivre. Je n’ai rien entendu ni rien vu hormis les parois du tunnel sur lesquelles il se passait de drôles de choses.

Yosef fut surpris. Avait-il été le seul à qui la lionne était apparue ?

— Un vrai prodige, Maître Yosef ! poursuivait Sennéfer.
— Quoi donc ?
— Ces murs qui se sont éclairés, puis qui se sont mis à bouger. Des animaux couraient, des oiseaux volaient… Et puis le soleil et la lune qui apparaissaient. C’était pure magie !

Yosef écoutait d’une seule oreille. Si son compagnon n’avait rien perçu de son entrevue avec Sekhmet, nul besoin de l’en informer, songea-t-il. Il ne lui révélerait qu’une partie de ce qu’il avait entendu.

— En y réfléchissant, avoua-t-il finalement, Sphinx m’a effectivement adressé un message.
— Ah ! s’exclama Sennéfer, visiblement soulagé. Cela me rassure. Que vous a-t-il dit ?
— Il m’a posé une énigme, comme il fallait s’y attendre de la part de Sphinx. « Va et apprends ce que tu dois apprendre ! » Voici mot pour mot ce que j’ai entendu.

Yosef hésita avant d’ajouter.

— Sphinx a dit aussi : « Je t’attends… »

Ce qui n’était pas tout à fait exact. La déesse avait dit : « Nous t’attendons… » ; autrement dit, elle et Sphinx.

Ce message laissa pourtant Sennéfer pensif.

— C’est bon signe, Maître Yosef, dit-il enfin. Cela signifie que nous aurons la réponse plus tard. Cela signifie que nous aurons la réponse hors du tunnel.
— D’accord. Mais quand et où ? Hors du tunnel, nous y sommes ! Mais rien ne se passe. Il fait nuit. Nous avons faim et nous sommes fatigués. Sphinx est là, immobile… Alors quoi ? Devons-nous retourner à Memphis pour l’obtenir, ou à Ouaset ? Et puis, qui doit-on rencontrer, solliciter ?

Sennéfer soupira. Il n’avait aucune réponse à ces questions.

— Vous avez raison, Maître Yosef. « Va et apprends ce que tu dois apprendre ! » Ces mots sont incompréhensibles, une énigme digne de Sphinx.

Disant cela, le petit homme se retourna, son maître également. Tous deux interrogèrent du regard le visage de la statue thérianthrope. Les rayons inclinés d’une lune à mi-chemin du zénith dessinaient les traits du monstre avec une netteté accrue. Plus tard, Yosef avouerait qu’il avait cru apercevoir un sourire qui étirait des lèvres pourtant à jamais scellées. Se moquait-on de lui ? Se moquait-on d’eux ?

— Allons, nous en discuterons durant le repas, dit-il. Rejoignons pour l’instant la caravane et mangeons un morceau avec nos compagnons. Je crève de faim et je sens d’ici le fumet d’un ragoût aux fèves.
— Bonne idée, Maître Yosef, fit Sennéfer qui s’apprêtait à suivre celui qui serait son futur Premier ministre.

Le petit homme marqua pourtant un temps d’hésitation.

— Avez-vous remarqué cette chose étonnante ? dit-il, enfin.
— Laquelle, Trésorier ?
— La lune est pleine, Maître Yosef. La lune est pleine…

Chapitre 2

Yosef était passablement agacé. Il avait entrepris un long voyage. La descente du Nil sur la barque royale, propriété de Pharaon, ponctuée par cette rencontre singulière avec une baigneuse ; le trajet à dos de dromadaire qui l’avait mené de Memphis à Gizeh, affrontant les sautes d’humeur d’Amanouet, la déesse du vent…

Sennéfer à ses côtés, Yosef avait patienté toute une journée au soleil. Tout ça, pour se retrouver au point de départ. Il n’avait obtenu aucune réponse, ni de Sphinx ni de Sekhmet.

Montouhotep ne le croirait pas. Sa carrière de Premier ministre était morte et enterrée avant même de naître. Il réintégrerait très certainement, à son retour, sa cellule de prison et toute cette affaire serait oubliée.

Suivi de Sennéfer, le fils de Jacob dirigea ses pas en direction du bivouac au milieu duquel brûlait un feu qui éclairait faiblement les alentours sur une distance de quelques coudées, une vingtaine, tout au plus. Le bois est rare dans le désert et les caravaniers usaient de bûches qu’ils transportaient avec eux, y ajoutant des broussailles et des buissons secs ramassés dans le coin.

Quelle drôle de soirée ! se disait Yosef, songeur. Ses yeux rivés au sol, la fatigue commençait à se faire sentir. Un bon repas et un bon dodo, voilà ce dont ils avaient besoin. Son sang-froid proverbial avait été mis à rude épreuve. Il avait pénétré dans Sphinx. Il avait été confronté à une déesse égyptienne… Ou bien était-ce une illusion ? Les dieux du Nil n’existaient pas, n’est-ce pas ?

Qu’en disait Élohim, le dieu de ses pères, Abraham, Isaac et Jacob ?