Les Derniers Hommes Rouges - Pierre Maël - E-Book

Les Derniers Hommes Rouges E-Book

Pierre Maël

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  • Herausgeber: Bauer Books
  • Kategorie: Krimi
  • Sprache: Französisch
  • Veröffentlichungsjahr: 2018
Beschreibung

L'action de situe au Canada, à l'époque où y vivaient encore des hommes rudes dans un climat qui l'était plus encore. Un homme de bien est assassiné par une canaille. Le fils de ce dernier essaye, par tous les moyens, avec l'aide de deux autres crapules, de faire disparaître sa cousine pour hériter de cette dernière qui est très riche. Cette histoire policière sert de trame à de magnifiques descriptions d'une chasse aux bisons sauvages, nourriture de base des Indiens, sous forme de viande séchée.

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Pierre

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table des matières

I LE BISON NOIR

La plaine immense s’étendait, bordée au nord, au sud et à l’ouest par un rideau de verdure. Nulle route n’y pouvait guider les pas des voyageurs, car on ne pouvait donner le nom de route à l’espèce de sentier tracé à travers la prairie par les pieds des hommes et les sabots des chevaux. Au-dessus des têtes, le ciel d’un bleu intense gardait le rayonnement des derniers beaux jours de l’été. Sur la parure encore intacte des arbres de l’année vieillissante mettait des taches d’ocre et de safran. Les approches de l’automne se laissaient deviner.

Deux cavaliers suivaient au pas le sentier. Leurs montures auraient, en tout pays, attiré l’attention des connaisseurs. C’étaient d’admirables bêtes au poil fin, l’un gris pommelé, l’autre alezan, aux têtes d’une pureté de lignes rappelant le cheval arabe, auquel les deux superbes animaux ne le cédaient ni en vigueur, ni en élégance.

Les deux cavaliers étaient plus remarquables encore que leurs montures.

L’un d’eux était un jeune homme de vingt-quatre à vingtcinq ans, aux traits d’une distinction souveraine, aux cheveux et à la moustache blonds, aux yeux bleus largement fendus. Son corps avait les proportions harmonieuses et puissantes que la légende se plaît à accorder aux paladins. – L’autre, d’une stature égale, était presque un vieillard.

Il formait un étrange contraste avec son jeune compagnon, par la différence de la race et du type.

Il appartenait, en effet, à cette race rouge du nord de l’Amérique dont la sève, sans cesse appauvrie par le contact des civilisations blanches, ne laissera bientôt plus de représentants sous le ciel.

Aussi grand que le jeune blanc, d’une carrure aussi athlétique, l’Indien portait avec une sorte de majesté naturelle un costume à la fois sauvage et civilisé. De longs pantalons de drap fin, terminés par des basanes de cuir fauve, garnies d’une frange flottante, des mocassins de cuir protégeaient ses pieds et ses jambes. Le haut du corps était vêtu d’une sorte de chemise de flanelle rouge, brodée de dessins multicolores. Une large ceinture, également rouge, soutenait un revolver à six coups, un coutelas et un tomahawk dont le fer, du plus pur acier, était enfermé dans une gaine de cuir. Une carabine Winchester du plus parfait modèle pendait à son épaule droite, tandis que la hanche gauche du cavalier soutenait une cartouchière bien remplie.

La tête de cet homme méritait l’attention de l’observateur et l’étude du psychologue. – Comme un testament ? – se récria gaiement le jeune homme. – Voilà un mot hors de saison dans votre bouche ! L’Indien sourit et poursuivit avec cet accent calme, un peu traînant, qui appartient à la race. Il prononça ces mots avec une sorte de tristesse, mais de tristesse sereine et grave, avec le ton qui convient à un sage. Puis, d’un geste large, il embrassa l’horizon verdoyant dont l’allure de leurs chevaux les rapprochait peu à peu. Il s’interrompit et fixa un regard défiant sur les yeux clairs et francs de son compagnon. Et l’Indien sourit derechef, avec une teinte de scepticisme ironique dans son sourire. C’étaient vraiment d’admirables chevaux qui portaient les deux voyageurs. – Le beau fleuve ! s’écria Georges avec un élan de sincère admiration. À quoi le jeune Français répondit avec la gaieté de sa race : – Alors, c’est un mariage de cousins ; ça ne sort pas de la famille ! Le Pawnie daigna sourire de cette boutade. Une fois encore, il interrompit ses réflexions attristées. – Non. Seulement, je me pose une question assez embarrassante. Qu’allons-nous faire de nos chevaux ? Cette fois, l’Indien se mit à rire de bon cœur. Il était certain que ce problème devait se présenter à l’esprit de Georges. – Nos chevaux ? C’est juste. Mais, heureusement, le cas est prévu depuis longtemps. Vous allez voir. – Hips, Gola, à votre choix. L’eau ou la prairie. Georges ne revenait pas de sa surprise. Il était littéralement émerveillé. – Ainsi, – demanda-t-il à son guide, – voilà tout votre procédé à l’égard de vos chevaux ? Wagha-na et ses deux acolytes se reprirent à rire de la réflexion. – Non, assurément, – répondit le Pawnie. – Nous les hissons à bord. – À bord ? – interrogea le Français. – Je veux bien vous croire. Mais ce n’est pas petite besogne de hisser des chevaux ? La réponse à la question ne se fit pas attendre. – Ah ! par exemple ! – s’écria Georges, – vous pouvez vous vanter d’avoir des chevaux intelligents en ce pays ! Aujourd’hui les huit cents bêtes du ranch sont toutes plus ou moins aptes à faire ce que viennent de faire Hips et Gola. – Soit ! Mais vous leur laissiez le choix tout à l’heure, m’a-til semblé ? Cette explication satisfit pleinement le jeune homme, bien qu’elle le laissât rêveur. – Mademoiselle Maddalen-Kerlo, ma fille. Les Goddem disent Miss Madge. La jeune fille, elle aussi, avait ressenti une sorte de trouble en face du nouveau venu. Son nom de Georges Vernant avait éveillé en sa mémoire une lointaine et confuse réminiscence. – Mettons-nous à table, fit l’Indien, interrompant ce muet tête-à-tête ; nous y serons mieux pour causer. Et, avant de s’asseoir, il acheva les présentations. – Joe O’Connor, dit-il en désignant le trappeur, Marc Cheen-buck, et il montrait l’Indien. – Le lac Winnipeg, dit l’Indien, répondant à la muette question des yeux de Georges Vernant.

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