Les ovni identifies - Jean Michel Lesage - E-Book

Les ovni identifies E-Book

Jean-Michel Lesage

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Beschreibung

Aujourd'hui le phénomène OVNI n'a pas trouvé d'explications concrètes, malgré des traces ou effets physiques, car, précisément, nous n'avons pas affaire à des objets matériels, au sens humain du terme, mais bien à un "phénomène". Aujourd'hui d'ailleurs le terme "OVNI" (Objets Volants Non Identifiés, UFO en anglais) a tendance à être remplacé par "Phénomènes Aériens Non Identifiés". C'est la raison du titre de l'ouvrage de Jean Michel LESAGE, un dossier ténébreux qu'il traite là. En effet, les nombreuses enquêtes et études réalisées en profondeur (c'est important) depuis les années 50, tant sur les observations "en vol", "atterrissages", contactés, nous ont révélé un aspect bien plus étendu que la seule hypothèse "extraterrestre", hypothèse purement matérialiste. Quoi qu'il en soit, rien de tel n'a jamais été publié jusqu'ici sur l'origine des ces "OVNI" examinée sur cette base de réflexion qui lève le voile d'un mystère - quant à sa nature et surtout sa source - qui n'en est plus un.

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Seitenzahl: 452

Veröffentlichungsjahr: 2025

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«Dans les derniers temps, il y aura dans le ciel d’effrayantes apparitions et des signes extraordinaires»

(LUC vers. 21:11)

Dessin de couverture:

Les Soucoupes Volantes viennent d’un autre monde Jimmy Guieu

Edition Fleuve Noir - 1954

Avertisement

Ce livre représente une synthèse du contenu de deux petits ouvrages diffusés en 1996, à titre exclusivement privé, au sein de la Commission d’Etudes OURANOS, spécialisée dans les enquêtes sur les OVNI.

Voici donc ce qui résume les termes d’une longue série de ces recherches conduites auprès de personnes ayant été sujettes à des apparitions inexpliquées, classées sous le vocable OVNI.

Après avoir lu cet ouvrage, le lecteur comprendra ce que cachait véritablement ces phénomènes, pourvu qu’il fasse agir son discernement sous l’éclairage de la foi chrétienne qui en donne la clé, généralement fermée à son intelligence obscurcie.

Quoi qu’il en soit, rien de tel n’a jamais été publié sur les OVNI, sur cette base d’explications, qui semble bien être la seule à lever le voile, définitivement, sur un «mystère» - quant à sa nature et surtout sa source - qui n’en est plus un.

Georges Emmenegger - juin 2024

«Les anciens Egyptiens les appelaient «les cercles lumineux», les romains parlaient de «boucliers lumineux». Aujourd’hui nous les nommons «vaisseaux spatiaux»... mais il peut aussi s’agir de phénomènes semi-matérialisés et parapsychologiques... et d’ailleurs les OVNI pourraient être autre chose de tout-à-fait différent. Seulement, personne n’a encore pu découvrir jusqu’à ce jour de quoi il s’agit exactement.»

Pr. H. Oberth (1960)

Ce qui est troublant, c’est que ces objets sont capables d’immatérialité, tout en même temps qu’ils soient provisoirement capables de matérialité, laissant des traces sur le sol, brûlant ce qui les entoure, laissant échapper des odeurs fortes, comme le soufre et l’ozone, et transportant quelquefois, semble-t-il, de petites créatures assez curieuses... le tout disparaît comme par enchantement.

R. P. Binoche (1972)

«De ces apparitions théâtrales(...) nous savons qu’elles s’insèrent dans une longue série de manœuvres adroites, dont le seul intérêt serait de nous faire passer à côté du problème».

Ouranos n°9, p.4 - 1973

QUELQUES EXTRAITS DE LETTRES RECUES A LA SUITE DE LA PREMIERE EDITION

«Votre livre est tout à fait remarquable et convainquant et je considère qu’il peut effectivement apporter une lumière sur tous ces faits étranges (...)

Je trouve tout à fait fantastique de voir à quel point votre démarche «colle» avec les Prophéties de La Salette et Fatima.»

Mme N. Lacheny Secrétaire du CESHE.

«Votre ouvrage est tout aussi captivant que «La Manipulation Occulte» (Ed. Atlantic). Il n’existe à ma connaissance aucun auteur ayant à ce point approfondi la recherche sur ce sujet brûlant qu’est l’apparition de l’A. C. et surtout qui en ait fait le corollaire du phénomène OVNI»

Mme Monique Pierre.

«Le diabolique secret des OVNI» est super et il explique bien la nature occulte des OVNI. Il rejoint mes propres convictions et celles d’amis. Bravo pour votre courage».

M. Roger Thomé (ex ufologue).

«Cet ouvrage est excellent, démystificateur et dialectique, pour tous ceux qui veulent savoir. C’est un livre de très haut niveau, il dénonce clairement la falsification du Verseau ou New Age et de ses promoteurs, via un décryptage du cerveau et ensuite conditionnement des cerveaux, via des fausses révélations parodiant les Ecritures Saintes».

M. Maurice Eugène André spécialiste N. B. C. / Belgique

«Longue vie à vous et à OURANOS! Je suis contente d’avoir pu apprendre tant de vérité, si loin cachées. Les erreurs se sont dissipées. Je vous admire et vous félicite».

Mme Plissonnier.

«J’ai lu votre livre, admirant comme d’habitude, votre valeur intellectuelle et votre aptitude à vous mettre à la portée des gens. Il devrait figurer dans toutes les bibliothèques».

Mme Danielle Pouvasseau.

«Votre livre montre très bien que ces sujets nous dominent et que l’esprit humain ne peut les absorber sans se munir préalablement d’une formation psycho-religieuse, prémunissant contre l’orgueil de certains, qui penseraient dominer la question, mais tout autant contre la lassitude de ceux qui seraient rebutés par ces sujets qui sont au cœur des mystères chrétiens».

M. Pierre Behaghel.

«Sincèrement Bravo! pour ce livre, car un «non initié» ne peut avoir une idée de l’effort mental et de contrôle nécessaire pour parvenir à traduire des éléments spirituels de cette recherche de réflexion en des mots et un langage qui demeure compréhensible pour ce qu’on appelle le lecteur non averti(...) Je souhaite que ce document connaisse un succès aussi large que possible».

M. Joël Vermeersch/Belgique.

«Parmi les livres que j’ai lus sur les OVNI, «Le diabolique secret des OVNI» a été le plus impressionnant d’entre eux, je l’ai lu deux fois. Le livre décrit parfaitement ce que j’ai subi en me passionnant pour les OVNI. J’ai maintenant tout compris à la lecture du livre de J. M. Lesage (...) OURANOS est pour ses adhérents le phare qui guide la barque».

Mme Marie-Hélène Ferrant.

Sommaire

Indication

Avertisement

QUELQUES EXTRAITS DE LETTRES RECUES A LA PREMIERE EDITION

Préléminaires

Introduction

PREMIERE PARTIE

SCENARIOS MAGONIENS ET CINEMA PARANORMAL

1 - La périodicité dans les observations d’OVNI répondelle à un phénomène de synchronicité jungien?

2 - La construction archétypturale de leurres et autres manipulations

L’impossible «bateau aérien»

3 - Constructions de scénarios: l’orchestration d’une «réalité» qui n’existe pas dans la nôtre

«Géographie» de l’encéphale

4 - Quelle réalité ?

DEUXIEME PARTIE

OVNI: Nouvel Ordre Mondial

1 - La conspiration occulte - son objectif

2 - Le diabolique «renversement»

3 - La Connaissance est-elle initiatique?

4 - La fausse connaissance passe toujours par un «canal psi». Lequel ?

Et d’abord comment s’effectue un contact?

5 - Qui est à l’origine du complot occulte?

Quelle en est la source?

TROISIEME PARTIE

LES OVNI

1 - Quels liens unissent ces divinités au New Age et quel rapport existe-t-il avec le phénomène OVNI?

2 - Voyage «hors conscience»; le complot est «humanodiabolique»

3 - Peut-on associer les apparitions «extraterrestres» à à celles «angéliques» de la Bible? Ce que nous disent les textes

NOUVELLES PRECISIONS SUR LA MANIPULATION PSYCHIQUE

UNE ACTION CONVERGENTE DESTINEE A ATTEINDRE LE MEME BUT

LES OVNI PRECURSEURS DU NOUVEL AGE

EN DERNIERE ANALYSE DES FAITS

CE QU’IL NOUS FAUT DESORMAIS RETENIR, EN CES DIFFERENTS ACTES, DU «SCENARIO» OVNI

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXE

1- Relevées dans les apparitions d’OVNI:

2 - Relevées dans les messages reçus des contactés:

HORS TEXTES

QUATRIEME PARTIE

Extrait d’un second document complémentaire, exclusif et inédit

PREAMBULE

Préliminaires

LE MYSTERE OVNI VU SOUS l’ECLAIRAGE THEOLOGIQUE DE LA BIBLE

I

Introduction

LES CONCEPTIONS RELIGIEUSES JUDAIQUES ET DES ANCIENS PEUPLES A l’EGARD DE «CEUX D’AILLEURS»

TRANSPOSITION DES CONCEPTIONS PRIMITIVES DANS LA CROYANCE ACTUELLE

PHÉNOMÈNE DE «CONTACTS EXTRATERRESTRES» ET DE «SCENARIOS D’ENLEVEMENTS OVNI» VUS SOUS l’ECLAIRAGE THEOLOGIQUE

SCENARIOS VIRTUELS DE MISE EN SCENE L’AUTRE COTE DU MIROIR

II

A QUEL «SYSTEME D’UNIVERS» APPARTIENNENT LES OVNI?

LES OVNI DE l’APOCALYPSE

III

CHAMP D’ACTION ILLIMITE DE LA PUISSANCE OCCULTE

VOYAGER DANS LE TEMPS SOUS HYPNOSE

LE SUBLIMINAL EN RECOURS DES EXPERIENCES TRANSPERSONNELLES

APPENDICE

LE GRAND COMBAT DANS LE CIEL ET SUR LA TERRE OÙ LES «O.V.N.I.» ENTRENT EN ACTION, SELON l’INTERPRETATION DE l’ECRITURE CONFORME A LA PENSEE CONTEMPORAINE

BIBLIOGRAPHIE

Préléminaires

Le titre de ce document, «Les OVNI Identifiés sur le fondement du discernement chrétien», en surprendra sûrement plus d’un, surtout parmi les lecteurs partisans de la thèse «extraterrestre» des OVNI. Bien que cette thèse - qui, aux vues de l’auteur, fasse partie de la construction d’un mythe - n’exclut pas pour autant l’aspect diabolique de la phénoménologie OVNI.

Cet ouvrage est à considérer comme une introduction à un ensemble de phénomènes très disparates, en apparence, mais qui, étudiés en profondeur, constituent la trame occulte d’un plan d’ensemble, œuvrant paliers par paliers, dans le même dessein. Il serait certes fastidieux de rassembler dans les détails tous les faits établis témoignant en cette faveur, c’est pourquoi «Les OVNI s’identifient sur le fondement du discernement chrétien». Il servira néanmoins de base de réflexion auprès des promoteurs pour qui les OVNI viennent des étoiles, dans le contexte matérialiste de notre concept habituel.

Certains réclameront des preuves vérifiables dans les mots. Il n’y en a pas véritablement, car comme tout ce qui relève de l’occulte, dont les OVNI sont, comme du surnaturel, la réponse dans les faits n’est pas dans le matériel. C’est une démarche qui répond d’abord à une disposition de l’esprit. Et par ce biais, l’auteur repose ici sa conviction sur une recherche établie depuis une septantaine d’années d’observations attentives du phénomène, et après avoir rassemblé de nombreux éléments d’enquêtes. Je laisse donc libre l’opinion du lecteur; son désir étant simplement de donner une indication dans une direction totalement délaissée parce qu’elle n’est pas très conformiste et dérange notre schéma de pensée classique.

Seul le proche avenir, d’ici peut-être 2030-35, pourra nous dire si son témoignage est à prendre en considération ou à rejeter. Il est personnellement intimement convaincu que les événements, encore à venir, lui donneront raison et que son expérience permettra à d’autres d’y voir plus clair. En cela, les OVNI n’étant qu’une facette d’un puzzle titanesque et diabolique, destiné à tromper les hommes sur le véritable but poursuivi, qui lui, demeure caché.

Georges Emmenegger (juin 2024)

INTRODUCTION

Est-il encore utile de parler des OVNI, alors que notre connaissance scientifique n’a pas permis de faire avancer le problème, depuis plus d’une septantaine d’années que le phénomène s’est actualisé dans notre quotidien? Les manifestations sporadiques, autrefois inscrites dans une périodicité qualifiée de «vagues», n’ont guère varié dans la façon de se présenter à notre interrogation. Par contre, ce qui semble avoir beaucoup changé, c’est la façon d’appréhender le problème, tant par les promoteurs que par les médias. Le phénomène n’est plus ridiculisé mais banalisé, c’est déjà une singulière étape de franchie dans la pensée cartésienne de nos pays, issue très certainement d’une littérature de plus en plus crédible et de la compilation impressionnante des témoignages, complétés quelquefois de troublantes photographies, restant néanmoins occultées par un certain flou, il faut bien le reconnaître.

Qu’il fascine ou que le doute subsiste, le phénomène OVNI ne laisse plus personne indifférent. La question de savoir s’ils existent ou pas (les OVNI) n’est plus de mise aujourd’hui, elle est devenue caduque du fait des nombreux éléments recueillis justifiant cette réalité insaisissable. L’important est désormais de connaître la nature exacte du phénomène, toutes les explications avancées étant réduites à des hypothèses.

Nous n’avons certes pas la prétention, dans cette étude, d’apporter la solution idéale à un problème qui concerne toute l’humanité, et qui captive bien des passions, mais seulement d’y effectuer une approche, dans une «démarche» qui nous est particulière. Peut-être est-il intéressant de noter, pour l’attention du lecteur, que mon intérêt personnel pour les OVNI a débuté en 1952; mon activité se réduisant à collectionner les articles de presse sur les «soucoupes volantes», juste deux années avant «l’affaire de Quarouble» (voir page 39) qui joua le rôle de «détonateur», tout en déclenchant la célèbre «vague» d’observations de l’automne 1954. Ma fascination pour le sujet trouva certainement sa source dans l’aspect irrationnel, du fantastique et de l’étrange de ces apparitions, et surtout, dans la façon dont elles se présentaient, avec la conviction absolue d’une intervention «extraterrestre», plus exactement de «martiens» ou de «vénusiens». Le film de H.G. Wells, «La Guerre des Mondes», passait sur les écrans, et il fallait attendre l’année géophysique internationale pour en savoir plus sur ces proches planètes, encore auréolées d’un voile de mystères. Ajouté aux fameux «canaux» de la planète Mars, découverts par Schiaparelli, on imagine fort bien le contexte de l’époque, et l’atmosphère dans laquelle un esprit imaginatif pouvait y baigner. Néanmoins, le décor était planté et devait devenir le point de départ d’un scénario, qui n’est pas encore terminé aujourd’hui.

Notre connaissance scientifique, dans le domaine astronomique tout particulièrement, grâce aux sondes spatiales, a beaucoup augmenté. Mais en ce qui concerne les OVNI, rien n’aura guère avancé, le mystère demeure et aura surtout donné naissance à divers mouvements de «recherches» et de croyance, qui, s’ils n’en sont pas forcément conscients, s’orientent graduellement dans l’univers aquarien du «New Age». Nous rappelons à cette occasion, que nous fûmes certainement les premiers à mettre ce contexte en relation avec «l’ère du Verseau» (en 1974), ceci non pas pour nous valoriser, mais pour répondre à certains auteurs catholiques qui abordent, depuis peu, ces domaines spécifiques de l’occulte. On a beau avancer Madame Blavatski, comme étant la «pionnière» du mouvement de pensée «spirituel», qui semble s’être maintenant bien infiltré au sein des divers groupements de réflexion «newageux», l’influence aquarienne qui détermine une nouvelle forme de religiosité, est plus complexe que cela. C’est pourquoi, dans la troisième partie de cet ouvrage, nous montrerons les connexions spécifiques qui relient les OVNI au «New Age».

Le problème est d’envergure, et nous concevons la gravité de ces questions, en désirant aborder un domaine d’influence tentaculaire, dont on connaît mal la source émettrice et l’aboutissement auquel il peut donner lieu. En ce qui nous concerne, nous nous limiterons à remonter la source de notre propre connaissance, et de nos expériences, depuis une trentaine d’années que nous observons l’évolution de la «nébuleuse», non sans y avoir été impliqués dans son mouvement «d’aspiration», pour en sortir ensuite, grâce à la Providence qui nous a permis ainsi d’y jeter un regard neuf, hors de l’attraction qu’elle exerce sur l’esprit. Et c’est bien cette spécificité qui fait l’objet de notre présente démarche, tout en souhaitant que certains lecteurs, sans doute concernés comme nous avons pu l’être puissent s’y reconnaître et prendre un certain recul, avant d’être totalement absorbés - si ce n’est déjà le cas - dans une dimension qu’ils peuvent difficilement soupçonner, et qui les met en péril, spirituellement, dès lors qu’on suit le chemin initiatique, sous prétexte d’appréhender un phénomène qui apparaît bien posséder une puissance de contrôle sur l’individu. Ce qui nous permet de dire que cette intelligence surhumaine, qui supervise le tout, connaît jusqu’au zones secrètes de notre inconscient et qu’elle pourrait bien l’utiliser pour nous leurrer.

Nous examinerons donc rapidement si, depuis ces dernières années, le phénomène a évolué et savoir si un changement de comportement notoire a été observé dans le scénario qu’il nous présente, avant d’aborder plus en profondeur ses différents aspects «anthropologiques» au sein du courant de pensée et de croyance «New Age». Et comment nous devons concevoir et interpréter son influence dans la nouvelle «religiosité» du 21ème siècle qui tend vers une recherche d’unité, et laquelle? Pourquoi le phénomène ne peut être compris que de cette façon, et par conséquent, ne permet aucune explication scientifique. Enfin quel rôle joue-t’il auprès de nous, de notre société, de notre humanité? Autant de questions fondamentales auxquelles nous nous efforcerons de répondre, dans un minimum d’espace.

PREMIERE PARTIE

SCENARIOS MAGONIENS ET CINEMA PARANORMAL

LA CONSTRUCTION DE LEURRES

1 - La périodicité dans les observations d’OVNI répondelle à un phénomène de synchronicité jungien?

- «Il était 3 heures du matin, dans la nuit du 30 janvier 1993,dans le bois du Poiré à Ligugé (Vienne). Monsieur Fenneteau se repose entre deux surveillances de ses fours à charbon de bois, dont l’un est en combustion, l’autre prêt à être chargé. Soudain, il entend un bruit et aperçoit dans le ciel une boule orangée avec des ouvertures, comme des «fenêtres», à travers desquelles il distingue une créature faisant des gestes».

Dans la même région :

- «Le 16 janvier 1993, à 19 h, un couple de Ligugé filme au camescope «un triangle lumineux vert et bleu». Un objet identique est observé le même soir à Béruges. Les témoins parviennent à le suivre en voiture pendant une demi-heure».

- «Le 18 janvier à 19 h, deux habitantes de Trimouille déclarent à la gendarmerie avoir remarqué un objet de forme rectangulaire vert turquoise avec une lueur rouge à l’avant, qui se déplaçait à grande vitesse».

- «Le 28 février, il est 5 h. 30 lorsqu’une jeune étudiante aperçoit en bordure d’une route, sur la commune de Rouillé, «un objet très lumineux en forme de coupole».»

De nombreuses observations d’OVNI du genre sont ainsi mentionnées dans la presse locale poitevine, durant tout le premier trimestre 1993. A tel point qu’il est fait mention d’une «seconde vague d’OVNI» après celle qui a été observée dans la Vienne, en 1978, rapportée dans le n°24 d’«OURANOS», cataloguée, après avoir fait l’objet d’enquêtes sur le terrain, pour la plupart des témoignages, par notre délégué régional, M. Jacques Coudert. L’une de ces observations attira plus particulièrement notre attention, c’était celle du 10 septembre 1978: six témoins qui, depuis le balcon d’un immeuble, virent entre 21 et 22 h, durant 1 heure donc, un objet lumineux au-dessus de Poitiers qui changeait constamment de forme. D’abord d’apparence ovoïde, se balançant d’une extrémité à l’autre, il apparut soudain sous la forme d’un cercle bien marqué, au milieu duquel était nettement visible une «grille» régulière. Puis, l’objet se transforma en une nouvelle forme ovoïde, et devint triangulaire. Le phénomène disparut ensuite brutalement du ciel («OURANOS» n°24, p.121).

Eu égard à ces «vagues» locales d’observations d’OVNI sur une zone déterminée, nous ferons d’abord une remarque assez singulière: c’est que dans notre analyse, déjà ancienne, du phénomène OVNI, nous avons observé une recrudescence des observations en fonction de l’intérêt qu’on portait aux OVNI. Cela a souvent été effectivement le cas avec la Commission OURANOS; dès qu’un Comité local d’enquêteurs était nommé et structuré dans une localité, peu après il s’ensuivait un déferlement de phénomènes OVNI dans le même secteur, comme pour donner matière à réflexion et de travail à ce Comité. Il semble que ce critère est toujours valable. Ici, pour le Poitou, le Comité C.E.O. OURANOS, patronné en 1975-1978 par Monsieur Jacques Coudert qui enregistra une «vague» impressionnante d’observations, de témoignages, (OURANOS n°14, p.7), durant la même période est aujourd’hui remplacé par un autre groupe d’investigateurs, le C.E.P.A.N. dirigé par Patrick Pothier. Aussitôt, le ciel de la Vienne se peuple de «patrouilles lumineuses», comme le titre le journal «Centre Presse» de Poitiers: «Les OVNI sont parmi nous», «deux vagues en vingt ans». Rappelons aussi que la «vague belge» de 1991 (5000 témoins) semblait bien s’adresser au groupe SOBEPS, comme nous l’avions déjà fait remarquer (Cahier d’OURANOS n°11), et qui édita d’ailleurs un livre très convaincant soutenu par les médias. Cette vague d’observations d’OVNI sur la Belgique fit orienter l’opinion des spécialistes, aussi sérieux soient-ils, vers la thèse d’un «phénomène intelligent, structuré et artificiel, donc extraterrestre», sans toutefois trop oser l’affirmer... prudence oblige. Plusieurs scientifiques se rallient déjà à cette hypothèse, sans trop non plus catégoriquement le reconnaître, faute de preuves certaines. Toutefois, c’est déjà un pas en avant d’affirmer sérieusement que «le phénomène est réel et qu’il est produit par une technologie qui n’est pas humaine. Le «modèle terrestre» ne tient pas la route» («Républicain Lorrain» du 18 avril 1993).

Le lien relationnel entre OVNI et intéressés possède peut-être un début d’explication hypothétique avec la théorie jungienne qui postule que la «forme OVNI» serait l’archétype projeté par l’inconscient collectif d’une humanité en temps de crise. Si cette hypothèse a été reprise en maintes occasions, elle n’explique pas tout, et nous pensons qu’elle ne représente qu’une partie des mécanismes psychiques qui mettent en jeu une forme de «contact» sur lesquels il nous faudra revenir. Notons seulement que la crise qui sévit dans les pays communistes, juste avant le démantèlement de l’U.R.S.S., fut précédée par une «vague de phénomènes irrationnels» dont nous avons fait quelque peu allusion dans notre cahier n°18. Faut-il placer cette relation comme simple coïncidence? Outre ce fait, nous savons que l’ex-U.R.S.S. s’intéressait depuis longtemps aux OVNI et au paranormal, dans le terme plus spécifique de «psychotronique». Au niveau de l’étude des ondes de forme, encore plus particulièrement nommée «radionique» par les «spécialistes», les soviétiques mirent la main sur les travaux entrepris, dans ce domaine, par les chercheurs français Chaumery et Belizal. Cette recherche a donné lieu à la réalisation d’appareils de radionique, capables de détecter et d’enregistrer les vibrations d’un «champ de rayonnements subtils». D’une certaine manière ces appareils représentent un perfectionnement du pendule de radiesthésie2.

Mais, pour en revenir à la théorie de Jung, qui s’est luimême beaucoup intéressé à l’occultisme et au spiritisme en particulier, concernant les phénomènes de l’inconscient, il fonde celle-ci sur le principe de synchronicité! Il explique que l’existence de phénomènes psychologiques parallèles entre lesquels il n’est absolument pas possible d’établir une relation causale, doivent être placés dans un autre ordre de connexions. Une telle connexion ne lui parut pas consister essentiellement dans la simultanéité relative, d’où le nom de «synchronicité»! («Cahier de psychologie jungienne» n°28, 1er trimestre, 1981). Il en donne une meilleure définition dans un ouvrage en langue allemande, paru en 1952: «Explication de la nature et psyché»: «J’emploie donc ici le concept général de synchronicité dans le sens particulier de coïncidence temporelle de deux ou plusieurs événements sans lien causal entre eux et possédant un sens identique et analogue. Le terme s’oppose à «synchronisme» qui désigne la simple simultanéité de deux événements». «La synchronicité signifie donc d’abord la simultanéité d’un certain état psychique avec un ou plusieurs événements parallèles signifiant par rapport à l’état subjectif du moment et - éventuellement - vice-versa».

Le phénomène de synchronicité se compose donc de deux facteurs:

1 - Une image inconsciente vient directement ou indirectement, souvent sous forme symbolique, au conscient sous l’aspect de rêve, d’image spontanée ou de pressentiment.

2 - Un fait objectif coïncide avec ce contenu.

Ainsi, le subjectif s’aligne-t-il avec le fait objectif dans ce phénomène d’où les «coïncidences» souvent répétées, que plusieurs d’entre nous enregistrent dans leur vie, certains plus que d’autres pour le peu qu’ils soient plus attentifs et observateurs. Toutefois, à notre propre expérience, nous avons aussi noté que cette relation psychologique de synchronicité est plus intense auprès des personnes en «symbiose affective», d’où peut s’établir une image inconsciente spontanée en relation directe avec le fait objectif, celui-ci se déroulant en dehors du champ de perception de l’observation, et vérifiable après coup. Il intervient, dans cet état psychique avec l’événement extérieur, un «canal de perception télépathique» qui se concrétise sous forme d’une vision, au moment même où cet événement se déroule.

Dans ces situations le temps et l’espace ne sont qu’une abstraction, et bien plutôt un continuum concret, renfermant les conditions fondamentales qui peuvent se manifester en différents endroits selon un parallélisme dénué d’explication causale: d’où apparition simultanée de pensée, d’imagessymboles ou d’états psychiques identiques. Dans ce cas, il y a donc «coïncidence» d’un état psychique avec un événement extérieur qui a lieu hors du champ de perception de l’observateur. Dans l’autre cas, l’événement peut être situé dans le futur, donc pas encore existant, et qui peut être aussi vérifié après coup. La synchronicité de ces faits réduit à zéro le temps et l’espace; le phénomène se situant en dehors des normes habituelles.

Précisément, selon Jung, ces phénomènes de synchronicité se manifestent à certains moments particuliers de l’existence. Ce sont en général des moments où le vécu émotionnel est intense, des périodes stressantes, de crise intérieure. Les circonstances sont favorables, par «abaissement du psychisme», à l’activation d’archétypes; cette sorte d’«irruption de l’inconscient». Ainsi, certains phénomènes parapsychologiques, de type OVNI, par exemple, pourraient s’expliquer - notamment dans les phénomènes de «vagues d’observations» - de cette manière «jungienne». En d’autres situations, l’attente d’un résultat où le désir intensif de parvenir à un résultat peut activer l’«archétype du miracle», d’où peut-être certains aboutissements ou guérisons «magiques» pour celui qui y croit vraiment. La théorie de Jung paraît très audacieuse car elle ne cherche pas à expliquer l’irrationnel par le rationnel. Elle remet seulement en cause notre confort intellectuel, nous obligeant à changer radicalement nos concepts usuels, en relativisant nos références et modes de pensée. Le fait est-il qu’un certain nombre de phénomènes parapsychiques pourraient trouver là une explication satisfaisante: clairvoyance, précognition, télépathie, visions «holographiques»... etc. Soulignons toutefois que Jung n’a pas présenté son principe de synchronicité comme une affirmation définitive, mais bien comme une recherche théorique qui vaudrait d’être poursuivie. Il y a là un domaine d’investigation, à la limite de la raison humaine, face à cette frontière de l’irrationnel, où les relations psychiques conscient-inconscient sont plutôt mal connues. Cet univers des profondeurs de l’inconscient pourrait-il être celui où siègent les phénomènes OVNI, issus de l’inconscient collectif en certaines périodes de crises? Ou l’inconscient serait-il le tremplin mis à profit par le phénomène, une action intelligente extérieure? Poser la question c’est déjà y répondre et cela mériterait de s’y attarder un peu. Pour l’instant, mettons ces phénomènes de synchronicité jungiens en réserve.

Et revenons à nos OVNI, en rappelant ces coïncidences relationnelles relatives au phénomène de «vagues», dès lors qu’une volonté intentionnelle à s’attentionner aux OVNI s’installe, comme nous le relations au début du chapitre. Ce constat s’appuie sur l’observation d’une expérience, répétée dans le temps en divers lieux géographiques. Ce fait intentionnel a d’ailleurs donné l’idée d’un titre thématique, publié par la C.E.O en 1978: «Ces OVNI qui nous observent». Nous avions déjà remarqué que les observations d’OVNI s’intensifiaient dès qu’il y avait actualisation du phénomène. Certes, on peut expliquer cela par l’installation d’une certaine psychose collective, et que des phénomènes naturels peuvent donner lieu à une recrudescence de témoignages plus ou moins crédibles, d’où nécessité de l’enquête. Néanmoins, il reste un certain nombre de manifestations inexpliquées qui ne se rangent pas dans cette explication.

Vers 1972, avec une équipe de chercheurs de la région de Montluçon, nous avions réussi à provoquer un «contact» à partir d’un médium, là était le fait nouveau. Seulement ces expériences d’apprentis sorciers étaient irrecevables dans le milieu «spécialisé» de l’époque, d’autant plus que la direction «scientifique» était exclusivement recherchée. Parler de telles expériences c’était donc perdre toute crédibilité. Toutefois nous avions, sans vraiment le savoir, mis le doigt sur l’essentiel du mécanisme occulte: mis en action une technique... une technique occulte à la manière des chamans! actualisée d’une certaine manière peu de temps après par Castaneda, un initié en la matière qui en initia bien d’autres par ses livres qui eurent grand succès (et qui en ont toujours) parmi un certain public, à travers le monde. Comme tout se tient ici encore, dans une certaine synchronicité! Le phénomène OVNI devenait donc initiatique. Et il l’est! De plus, cette «voie initiatique» ouvrait une porte sur ce que les sociétés secrètes gardaient jalousement depuis des temps immémoriaux. Déjà la pensée New Age s’infiltrait par celle-ci, pour se lancer à l’assaut et renverser l’«ancien monde», pour préparer l’aube d’une nouvelle ère, celle du Verseau. Ce qui était le «privilège» de quelques initiés, disciples des enseignements des «maîtres invisibles» peut maintenant sortir des gîtes secrets afin d’ouvrir la voie aux envahisseurs se présentant comme des êtres venus de l’espace. Et aussi stupéfiante que puisse paraître l’affirmation qui suit, elle n’en demeure pas moins la conséquence «logique»: si on devient conscient de cette manipulation occulte de l’esprit et qu’on en dénonce les «messages trompeurs», nous faisons systématiquement office de «résistants», voire de subversifs ou de «terroristes intellectuels». C’est bien, d’ailleurs, pour cette raison capitale que nous nous heurtons à toutes sortes de «barrières», comme tout chercheur authentique, soucieux d’aller «creuser au fond des choses», dès lors qu’il se met à contre-courant des influences, généralement suggestives, actionnant d’autant plus efficacement l’inconscient collectif qu’elles utilisent désormais l’outil médiatique.

L’inconscient et le subconscient, sont «subalternes», nous le voyons, semblent donc prendre une part importante dans l’activation et l’actualisation des phénomènes psychiques, et dans ce qui semble effectivement se présenter comme une véritable manipulation des esprits. Pour l’instant, le «lien» avec le conscient nous semble encore obscur, mais nous y reviendrons. Nous n’avons pas tout dit, en ce qui concerne le «canal relationnel» entre OVNI-expérimentateurs, voir OVNI-témoins dans certains cas. «L’expérience montluçonnaise», citée plus haut, fut reprise par d’autres chercheurs, sûrement issus de la même équipe, vu que celle-ci fonctionnait un peu comme une société secrète. A moins d’une influence suggestive synchronisée, là-aussi, en 1974 - donc dans la même période - Pierre Vieroudy (auteur d’un livre remarquable: «Les OVNI qui annoncent le Surhomme» - Ed. Tchou, 1977), constate, également, que son intérêt personnel pour les OVNI semble attirer le phénomène dans son environnement. Et, aussitôt, il pense pouvoir influer sur le phénomène, voire le provoquer. Il réitéra alors l’expérience que nous connaissions, et constate que cela fonctionne! Bien des rapports d’observations, enfouis dans nos archives, ne mentionnent-ils pas cette relation OVNI-témoins, quand l’OVNI répond, en clignotant par exemple, aux appels de phares ou de lampes électriques, avec des signaux lumineux dirigés vers l’OVNI? Cet «échange» est souvent «pulsant», mais la «liaison» peut aller plus loin, et devenir «télépathique». Dans l’exercice de plusieurs expériences, une pensée, ou plus précisément, un ordre mental a été donné à l’OVNI, et celui-ci répondit, en variant dans son comportement ou son intensité lumineuse, par exemple.

Peut-on pour autant dire que le phénomène OVNI peut avoir une origine psychique, être le fruit d’une image «archétypturale», issue de l’inconscient individuel ou collectif, donner ainsi une approche d’explication dans certaines périodicités d’observations, qualifiées improprement de «vagues»? Ou encore que la «synchronicité jungienne» puisse donner une explication, dans la production de phénomènes qu’il faudrait alors ranger dans la catégorie des phénomènes parapsychologiques? Mais, comme nous l’avons déjà montré dans nos articles publiés dans la revue «OURANOS», au tout début des années soixante-dix, tout en étant directement une «variante» des phénomènes parapsychologiques, le phénomène OVNI ne pourrait-il pas être produit par une intelligence, étrangère à celle de l’intelligence humaine, et donc d’origine «surhumaine» - sans pour cela intégrer le contexte «extraterrestre» - tout en utilisant, comme tremplin, ou «relais», l’inconscient du cerveau humain, capable de produire lui-même un «modèle» d’archétype? Et que ce modèle d’archétype serait capable de «matérialiser», dans notre espace visuel - sous contrôle de cette intelligence - une multiplicité de leurres, adaptés à nos concepts de pensée et de croyance, de façon à nous tromper sur sa propre identité, tout en nous conduisant sur une voie initiatique susceptible de «transformer» l’humanité future?

1 Il est souvent fait rappel à cette revue qui a publié de nombreux cas d’observations et rapports d’enquêtes sur les OVNI.

2 Le pendule est un amplificateur d’ondes, de quelle source? A une question mentale, il répond sous forme de vibrations, agissant comme un « émetteur- récepteur ».

2 - La construction archétypturale de leurres et autres manipulations

Cette matérialisation de leurres dans la «fabrication» même, n’est pas exempte dans les témoignages OVNI. La forme «soucoupe» qui apparut depuis la Seconde Guerre mondiale, n’a pas toujours maintenue ce «modèle d’archétype». Nous savons qu’avant cette période, dans les années trente, les OVNI prenaient un autre mimétisme; ils étaient observés sous la forme de dirigeables, de ballons (avec nacelle) et d’avions fantômes, et dans la vague d’observations - suivant les témoignages recueillis - des années 1896-97, ils prenaient l’apparence d’«aéroplanes» ou de «bateaux aériens». Il est donc possible qu’en repoussant encore plus loin, dans le passé, ces apparitions se présentaient sous des «modèles» insoupçonnés. Cela nous amène inexorablement au «folklore magonien», cher à Jacques Vallée, avec les manifestations d’elfes, de lutins et gnomes, rapportées dans les récits légendaires. Ceux-ci disparurent avec le développement des techniques, avec elles le concept mental changea et de ce fait, le mimétisme magonien se modela à cette évolution. Ainsi, quelquefois le «modèle» anticipa légèrement sur les nouvelles inventions. Ce fut le cas quand la marine à voile laissa le pas à la marine à vapeur. Vers le 18ème siècle apparurent alors plusieurs formes «d’aéroplanes» bizarroïdes qui tenaient à la fois du bateau et de la locomotive. La machine à vapeur commençait à se répandre et à constituer un moyen de locomotion appréciable. Afin d’illustrer notre propos, citons un cas précis. Il s’agit de l’observation du capitaine James Hooton, du 20 avril 1897, publiée dans «l’Arkansas Gazette», et que nous avons nous-mêmes repris dans une série d’articles fort étudiés par Francis Consolin: «L’ufologie a-t-elle un avenir?» (OURANOS n°8, page 13), et dont une maquette avait été réalisée par l’auteur, suivant les données du témoignage de l’époque. En voici l’essentiel:

L’impossible «bateau aérien»

«Vers 18 heures, le témoin revenant de la chasse entendit un bruit de locomotive provenant d’une clairière. Il s’y dirigea et trouva «le fameux bateau aérien», visiblement en panne. A l’arrière un homme de taille moyenne, portant des verres fumés «vérifiait la tôlerie de ce qui semblait être l’arrière de l’engin» et ne prêtait pas attention au témoin qui s’approchait».

Arrêtons-nous un instant. Indéniablement, nous tombons ici dans le scénario classique, retrouvé plus tard dans plusieurs cas connus «d’atterrissages d’OVNI»: aérodrome de Guyancourt en juillet 1950 où deux humanoïdes furent vus occupés à «réparer» un engin posé sur la piste d’atterrissage de l’aéroport, et dans d’autres cas, ces «extraterrestres» furent surpris(?) à recueillir des échantillons de la flore locale, voire d’animaux domestiques ou de cailloux: le cas le plus connu est celui de Valensole (1965) où le témoin surprit un humanoïde dans son champ de lavande. C’est ce que, dans les témoignages relatifs aux «atterrissages d’OVNI», nous classerons dans la «mise en scène». Dans la majorité des cas répertoriés, aucun dialogue témoin-humanoïde ne fut enregistré, sauf quelques cas, comme celui de l’observation de Guyancourt, où le témoin, interrogea ainsi les humanoïdes: «vous êtes en panne?» L’un d’eux répondit, en bon français: «oui, mais pas pour longtemps», et à une autre question sur le mode de propulsion de «l’engin», le témoin interrogeant sur la façon dont la machine fonctionnait, ceux-ci répondirent simplement: «l’énergie!» Reprenons maintenant le récit de l’observation du 20 avril 1897, au moment où le témoin s’approchait de l’homme:

«Il me regarda, surpris et me dit: «bonjour monsieur, bonjour». Je lui demandais: «c’est ça le bateau aérien?» (Plusieurs observations analogues étaient déjà connues dans la même période NDLR). Et il me répondit: «oui, monsieur.» Làdessus, trois ou quatre autres hommes sortirent de ce qui, apparemment, formait la quille du bateau. En examinant de plus près je vis que la quille était divisée en deux parties, et se terminait à l’avant en pointe, tandis que les flancs grossissaient jusqu’au centre puis diminuaient. Il y avait trois grandes roues de chaque côté, faites d’un métal recourbé et travaillées de façon qu’en avançant elles deviennent concaves».

Le lendemain de cette observation, au Texas cette fois-ci, un autre témoin, monsieur Frank Nickols, réveillé par un sifflement, sortit de chez lui et se trouva en face d’une toute aussi étrange machine:

«(...) il fut accosté par deux hommes qui portaient des seaux et qui lui demandèrent la permission de tirer de l’eau de son puits» (...) Il parla librement avec l’équipage. La machine était si compliquée (?) que le temps lui manqua pour comprendre comment elle fonctionnait (à rapprocher avec l’observation de Guyancourt, NDLR). Cependant un des hommes de l’équipage lui dit que le problème de la navigation aérienne avait été résolu. Le bateau est construit avec une matière récemment découverte qui a la propriété de se maintenir par elle-même dans l’air...» (...) On l’informa que cinq ou six de ces appareils avaient été construits dans une petite ville du comté de Iowa, que bientôt l’invention serait livrée au public(...) et que dans le courant de l’année prochaine, on se servirait partout de ces machines».

Reconstitution de l’objet vu le 20 avril 1897, à 18h. par le Capitaine James Hooton, à Homan (Arkansas - USA)

(Maquette réalisée par Francis Consolin - Photo OURANOS]

Bien entendu, une telle machine était dans l’impossibilité de voler, et la prédiction ne vit pas le jour. Malgré les différences, on retrouva des points communs avec des «classiques» plus «modernes». Par exemple, avec le non moins célèbre cas de Villas Boas, rappelons que cette histoire eut lieu en octobre 1957, au Brésil, au moment où les soviétiques lancèrent la petite chienne Laïka à bord de «Spoutnik 2». Ce témoignage apportait tant de détails qu’à l’époque les deux enquêteurs décidèrent de garder l’histoire secrète. La description complète de l’intérieur de l’engin que Villas Boas put détailler, sur les indications d’un des ravisseurs, semblait d’une haute technicité, mais de cette description, de nombreux points insolites apparaissaient, comme ceux-ci, par exemple:

«Il y avait une porte ouverte à l’arrière du vaisseau. Elle s’ouvrait vers l’extérieur en basculant vers le bas, formant une sorte de pont, de l’extrémité duquel pendait une échelle métallique(...) déroulée vers le sol.

(...) Elle était flexible et mobile, se balançant sous mes efforts pour me libérer(...) J’eus plus tard l’impression, en recherchant, que la rampe n’était pas monobloc, mais constituée de petites pièces de métal articulées.»

Bref! Une échelle de spéléologue, tout simplement, dans un engin spatial sophistiqué? Même le LEM des vols américains, de la série «Apollo», réalisé une dizaine d’année plus tard, possédait une échelle rigide. Ces incohérences sont le fait de la plupart des observations d’OVNI au sol, lorsqu’il y a apparitions d’humanoïdes ou «enlèvements» dans les cas plus spécifiques. Nous ne les sélectionnons pas pour appuyer notre démarche; ils sont nombreux, et nous verrons qu’il existe une sorte de «structure de tromperie» organisée sous de multiples aspects, en examinant par la suite, plusieurs témoignages extraits de nos archives. En son temps, lorsque nous en étions encore à examiner le matériel recueilli de nos enquêtes, nous avions été très vite surpris par le caractère «absurde» de la plupart des observations au sol. A l’époque, Aimé Michel, qui joua aussi un rôle d’influence non négligeable en matière d’OVNI, supposa que l’impression d’absurdité et d’incohérence provient de ce que l’homme ne peut appréhender «leurs» mobiles. Cette supposition ne peut plus convenir ici, car lorsque l’incohérence se situe à notre niveau, comme ici où elle est purement technique, cette explication ne satisfait plus. Le «coup de la panne», comme nous l’avons vu avec les observations de Guyancourt (1950) et de l’Arkansas et du Texas (1897) tout comme les scènes du «recueil d’échantillons» par les ufonautes, ne comportent aucune objectivité logique, ni même «l’effet de surprise», que nous mettons en doute; ces «scénarios» correspondent plutôt à un «piège» dressé volontairement envers le témoin fortuit, en vue de faire croire à une fausse réalité, tout en camouflant une autre.

Reconstitution de l’objet vu le 16 octobre 1957, à 01 h. par Antoine Villas-Boas à Francisco de Sales (Brésil)

(Maquette réalisée par Francis Consolin - Photo OURANOS)

Ce scénario ne peut être mis en doute, il répond à de nombreux témoignages, très dispersés dans le monde, et que ni les auteurs qui les ont rapportés dans leurs écrits, ni les témoins (cas de Villas Boas, au Brésil, et de Maurice Masse à Valensole, par exemple), ne pouvaient connaître les indices d’étrangeté, à cette époque. Le phénomène ne pouvait être perçu de cette façon qu’après un certain recul dans le temps. Nombre de détails étaient inconnus aussi bien des témoins que des auteurs, ce qui incite à admettre l’authenticité du cas. En ce qui concerne le «coup de la panne» classique, ce scénario revient si souvent dans les annales de l’ufologie, durant une certaine période à partir des années cinquante, que cette éventualité ne peut certes tenir. Il y aurait aussi trop de risques qu’un engin tombe aux mains d’un pays (dans l’hypothèse d’engins secrets ou «extraterrestres»). D’ailleurs, de ce que nous en savons aujourd’hui, on peut sérieusement mettre en doute que ces «machines» comportent un mécanisme technologique, voire même un moteur et qu’elles soient donc réellement pilotées. Nous reviendrons sur cette question. Quant à ce qui concerne les «crashs d’OVNI» montés en épingle dans la presse médiatique ces derniers temps, sous influence de certains milieux ufologiques en recherche de sensationnel, comme pour mieux gonfler les leurres, déjà nombreux et diversifiés, nous pouvons les mettre sérieusement en doute; sinon une «construction» de plus pour nous amener à y croire. Et là aussi, nous verrons dans un autre chapitre, l’existence de plusieurs «relais», fonctionnant à différents niveaux, de façon à «piéger» un certain nombre de chercheurs, mais dont le point fort réside sous la chape de plomb d’un lourd secret qui dure depuis déjà bien longtemps. Ce qui n’exclut pas la réalité dans l’existence de leurres, aussi matériels qu’organiques, dirigés à notre attention, de la même manière que ceux exposés précédemment.

En ce qui concerne les «enlèvements», dont on relève maintenant des centaines de cas - voire des milliers - dans les témoignages plus actuels, là aussi, une quantité d’incohérences apparaît. Déjà, pour reprendre une affaire très connue, parmi les plus anciennes, au sujet de l’enlèvement de Barney et Betty Hill (1966), leurs ravisseurs semblaient ignorer ce qu’étaient l’âge, le vieillissement, la durée. Ils semblaient découvrir l’homme qu’ils examinaient comme une «bête étrange», corroborés par de nombreux autres cas ensuite (par exemple l’affaire d’Hélène Guiliana, dans l’Isère, en 1976, qui fit l’objet d’une enquête très particulière de la C.E.O.). Dans la plupart de ces affaires, les êtres imprimèrent dans le cerveau des témoins un blocage psychologique infaillible... qui sauta à la première investigation hypnotique. Encore que là, le «scénario» était imprimé au niveau mental, dans l’inconscient, que les ravisseurs avaient certainement construit, sachant qu’il serait découvert de cette manière, fortifiant aussi d’autant plus le leurre, opéré à deux étages. La réalité ainsi révélée est toute aussi fausse que la mise en scène préliminaire. La construction de leurres est ainsi nombreuse et ces derniers jalonnent toutes les annales ufologiques. Ne serait-ce que les «voies de garage» sur lesquelles les ufologues se cassèrent les dents: les pseudo corrélations des «vagues d’observations d’OVNI» avec les oppositions de la planète Mars (1955-60), mises en évidence par J. Vallée après étude sur ordinateur. A cette même époque - il nous faudra réexaminer l’affaire de Quarouble qui joua un rôle déterminant dans la «séquence martienne» - le 24 avril 1964, un fermier américain, G. T. Wilcox, aperçut un engin de forme oblongue, posé dans un champ. Il s’en approcha et, comme bien d’autres affaires du genre, deux «nains»apparurent soudain, surgis du néant (ou par magie). Ils parurent surpris (bien sûr!) que le témoin ait vu leur appareil. Ils conversèrent en anglais, affirmèrent qu’ils venaient de la planète Mars, qu’ils ne pouvaient venir que tous les deux ans, qu’ils avaient des problèmes agricoles sur Mars et s’intéressaient aux techniques terrestres. Ce témoignage répondait exactement aux études de corrélations d’OVNI avec la planète Mars, effectuées par les chercheurs de cette époque (Thirouin, Vallée). Ne pourrait-on pas plutôt y déceler une corrélation dans le phénomène de synchronicité jungien? Néanmoins mise en circuit d’une façon inverse, c’est-à- dire depuis un facteur «X» extérieur, une Intelligence tire les ficelles de tout cet ensemble. Ensuite vint l’orthoténie, ces fameux alignements de points d’observations mis en évidence sur 24 heures par Aimé Michel, qui fut le premier à reconnaître la non fiabilité de ces traces, dont un seul - la ligne BAVIC, Bayonne-Vichy - pouvait être retenu, dans le meilleur des cas. Enfin, succéda à ces «études», une autre corrélation «OVNI-failles», de par un proche collaborateur de M. R. Veillith, Francis Lagarde, mais dont le point de départ partait d’un chercheur australien. Cette recherche de corrélation donna lieu à des traces d’alignements des points d’observations proches de failles géologiques, qui captivèrent les ufologues durant une dizaine d’années. En fait, si des phénomènes lumineux sont parfois effectivement observés près de ces failles, ou peu avant ou après des tremblements de terre, ces «OVNI» sont explicables par des «distorsions magnétiques» dues aux glissements ou au «travail» des plaques tectoniques en sachant que notre planète est vivante et qu’elle se rappelle ainsi à nous par des phénomènes géologiques connus.

Sans aller plus loin, nous voyons donc que l’histoire des OVNI, surtout son actualisation, en 1947, jalonne ainsi d’artifices, jusqu’au jour où le fait fut décelé et dénoncé par quelques rares chercheurs, obligeant ainsi le phénomène OVNI à changer de tactique, voire à faire disparaître ses marionnettes de la scène classique. Le décor avait été planté depuis plusieurs décennies et les scènes répétées ne pouvaient plus distraire les spectateurs. Néanmoins, derrière les coulisses, ceux qui étaient chargés de changer les décors, demeuraient toujours dans l’ombre et étudiaient déjà un autre spectacle, en de multiples variantes et beaucoup moins visible pour le spectateur non averti.

Dans les premiers actes, tout se passait donc comme si les manipulateurs - qui n’étaient peut-être que de simples figurants - avaient cherché à se camoufler, se mimétiser en «visiteurs de l’espace», en martiens et vénusiens d’abord, puis après une meilleure connaissance de ces planètes, en «intergalactiques» ensuite. Et cette mystification fonctionne si bien, qu’aujourd’hui le phénomène OVNI, dans sa banalisation médiatique, est intimement confondu au problème de la vie extraterrestre, alors que les deux problèmes sont forcément distincts l’un de l’autre. Il ne peut être extraterrestre dans le sens que nous le concevons ordinairement, il l’est si on admet que par derrière toutes ces manifestations, il y a existence d’une Intelligence non humaine qui orchestre le tout, en agissant sur la psyché humaine qu’elle connaît très bien, jusqu’aux mécanismes complexes et secrets de notre cerveau comme nous l’avions déjà montré dans une étude de la paralysie des témoins, en 1973 («OURANOS» spécial «paralysie» et «le mimétisme ou l’art de passer inaperçu» par l’équipe Gabriel, 4ème trimestre 1973). Déjà, à l’époque, nous avions bien cerné le problème, où nous concluions, entre-autres, que: «le phénomène «soucoupe» varie en fonction de l’attitude que nous montrons envers lui (c’était déjà beaucoup s’avancer) et modifie son apparence au fur et à mesure de l’avancement des connaissances que nous avons de lui. Les OVNI sont une succession d’images matérielles qui ne se présentent à nous qu’en vue d’étudier notre comportement et notre raisonnement».

Sur ce dernier point, nous commettions la même erreur qu’Aimé Michel, le critère est plutôt inverse; c’est l’OVNI qui se modèle en fonction de notre comportement et notre raisonnement. Nous aurions dû le concevoir en étudiant ses aspects mimétiques. En fait, il n’agit sur nous que dans le but de nous induire en erreur, de nous leurrer en nous présentant des facettes multiformes.

Voilà qui est plutôt obscur et inquiétant, de la part d’une intelligence qui paraît étrangère à la nôtre, d’origine non humaine donc, et qui pourrait laisser supposer qu’elle nous est très supérieure. Si cette hypothèse peut se confirmer, il y a réel danger pour le futur de notre humanité, dans le cas où celle-ci se ferait piéger dans le vaste scénario final. Car il y a bien une finalité dans cette mise en œuvre, qui nous semble bien régir à un plan.

Et qui dit plan, dit but.

... Et si les OVNI étaient «les dieux de notre futur»? Ils ont effectivement leurs prophètes qui annoncent le Nouvel Age (New Age), et recrutent les adeptes des religions de demain. Avant d’aborder les expériences vécues «d’enlèvements» et de «voyages», et de voir qu’il existe une source de stimuli commun pour les «contacts» et «rencontres rapprochées», les pratiques occultes, rites initiatiques, donnant cours à certaines croyances ou philosophies sur une «autre réalité», il nous faut parler d’une autre forme de leurres: celle de la manipulation mentale à partir du cerveau.

3 - Constructions de scénarios: l’orchestration d’une «réalité» qui n’existe pas dans la nôtre

Quarouble (Nord),le10 septembre 1954 (22h.15-22h.30).

Sujet de l’expérience: Marius Dewilde, 34 ans, ouvrier métallurgique.

«Alerté par les aboiements de son chien, Marius Dewilde qui lisait, sortit. Il remarqua alors, mais sans y prêter attention, une forme sombre stationnant sur la voie ferrée, à «une dizaine de mètres» de lui. Puis son intérêt fut mobilisé par deux êtres (dont la taille n’excédait guère un mètre) vêtus de scaphandres.

Le témoin se précipita vers la porte de son jardin afin de couper la route aux petits êtres et tenter d’en capturer un. Il n’était plus qu’à deux mètres des créatures, lorsque, jaillissant d’une ouverture rectangulaire de la masse noire - tout d’abord entrevue et prise pour une charrette - une illumination à reflets verts, aussi vive que la combustion de magnésium, l’aveugla. Il ferma instinctivement les yeux et voulut crier. Mais il ne le pus pas. Il était comme paralysé. Il tenta de bouger, mais ses jambes refusèrent de lui obéir.

Affolé, monsieur Dewilde entendit comme dans un rêve, un bruit de pas sur la dalle de ciment devant la porte. C’était les deux êtres qui passaient à un mètre de lui et se dirigeaient vers la voie ferrée.

Enfin, le «projecteur» s’éteignit. Le témoin retrouva instantanément l’usage de ses membres et le contrôle de ses muscles. Il se précipita aussitôt vers la voie ferrée, mais la «masse sombre» s’élevait déjà dans le ciel nocturne...»

Voilà, succinctement rapporté, un témoignage capital qui fit grand bruit dans la presse de l’époque. Il fut même le point de départ à la «vague d’observations d’OVNI de 1954», où pour la première fois, un «atterrissage avec humanoïdes» était décrit.

Nous le prenons comme référence, par rapport à beaucoup d’autres témoignages du genre qui survinrent par la suite, à cause de cette primauté, d’une part, et surtout de son effet de fascination qu’il exerça sur les esprits. Mais aussi parce que la C.E.

OURANOS y mena elle-même une enquête, peu après l’observation (en 1955), par Marc Thirouin, ainsi qu’une contreenquête en 1976, par Pierre Delval. Nous possédons donc un substantiel dossier sur cette affaire, que nous pouvons examiner aujourd’hui sous un nouvel éclairage.

Beaucoup d’encre a coulé sur cette histoire, mais à présent, soixante ans après, nous nous intéresserons qu’à ses effets psychiques, de paralysie et à son aspect théâtral. Dans ce contexte, il ne nous semble guère utile d’y ajouter la seconde expérience qu’aurait subie le témoin, un mois après, jour pour jour. Les «rajouts» qui sont quelquefois le fait des «contacts OVNI» ne vont généralement pas pour éclaircir une situation déjà bien confuse, tout au contraire. Nous y retrouvons chaque fois le déroulement d’un vaste scénario dont le but, comme nous l’avons déjà dit, va dans le sens d’une initiation, de façon à frapper les consciences, afin de nous amener à nous interroger sur une autre réalité. Mais cette réalité existe-t-elle vraiment? Ou fait-elle partie d’une énorme mystification par la création de leurres, de telle manière à diriger notre pensée vers un objectif déterminé. Après tant d’années, et après avoir glané tant de renseignements sur les phénomènes, que pouvons-nous en dire? Avant tout, revenons aux faits et surtout sur celui de Quarouble.

Sur ce cas, notre intérêt se portera d’abord sur le phénomène de paralysie, dont le témoin fut victime: «il ferma instinctivement les yeux et voulut crier. Il était comme paralysé. Il tenta de bouger, mais ses jambes refusaient de lui obéir». A cette scène, s’adjoint le fameux «rayon vert paralysant» qui frappa Dewilde. Cette manipulation avait un indéniable côté dramatique et théâtral.

Néanmoins, dans la majorité des cas de «paralysies», lors d’observations d’OVNI, dont la plupart au sol, il se trouve toujours associé une lumière ou un faisceau lumineux, généralement accompagné, chez le témoin, d’une sensation de picotement. Ici le critère «peur» ne peut être pris en compte au même titre d’une réaction psychologique bien connue. Ceci dit, le phénomène de paralysie est particulièrement efficace, et les humanoïdes ont parfaitement confiance dans cette efficacité, autrement les deux êtres que DewiIde désirait capturer ne se seraient pas risqués à passer à un mètre de lui. A noter que le rayon paralysant n’a aucun effet sur eux. Et que, d’autre part, contrairement aux «enlèvements», les témoins ne perdirent conscience en aucun instant. La paralysie n’a donc pas atteint les fonctions physiologiques et les rythmes des ondes du cerveau ne furent même pas ralentis, semble-t-il. Nous savons, en effet, que c’est en abaissant le niveau vibratoire des ondes cérébrales que peuvent se produire certaines manifestations paranormales, de type P.K. (psychokinèse). II est donc difficile de dire ici qu’un état de conscience particulier ait été mis en synchronisation avec le «phénomène lumineux». Nous avons montré que des états de conscience sont indispensables pour la manifestation de phénomènes paranormaux («Le Monde Occulte du Surréel Paraphysique», Ed. C.E.O. 1982) indiquant une «ouverture», à savoir sur quoi celle-ci débouche.

Le phénomène OVNI est donc plus complexe qu’on pourrait le croire, il semble posséder plusieurs facettes ou en tout cas le cerveau humain paraît remplir un rôle majeur. La question est, en effet, est à savoir si les témoins furent affectés par un phénomène subjectif, proche des phénomènes de synchronicité de l’inconscient, dont nous avons parlé en premier lieu, ou par un phénomène objectif, surgi de l’inconnu, agissant sur ces mêmes témoins. A priori, c’est la seconde hypothèse qui nous paraît devoir être retenue. Indéniablement, dans ces apparentes contradictions, un mystère est là, mais c’est là aussi que réside la solution. Avant de nous enfoncer plus avant dans les phénomènes relationnels du psychisme, par rapport aux OVNI, restons avec les effets «paralysants» mis en évidence avec l’affaire de Quarouble, prise pour modèle du genre.

Nous avions déjà montré, en 1973 («OURANOS» numéro spécial sur la paralysie des témoins) que si «les mouvements ne pouvaient être «bloqués» au terminal (le muscle), et pas davantage sur le relais (le nerf), il fallait bien qu’ils le soient au point de départ, c’est-à-dire au cerveau!» C’était déjà avoir beaucoup avancé dans le domaine occulte de la manipulation, et il est tout aussi curieux que notre argumentation soit tombée dans «l’oubli».

Toutefois, ce l’est déjà moins quand nous prenons conscience qu’une certaine occultation infiltre cette recherche. A savoir d’où elle provient, c’est une autre affaire. Pour en revenir à notre siège central, le cerveau, rappelons qu’en chacun des points de notre corps, à chacun de nos muscles correspond une zone précise de notre encéphale; la liaison entre ces points et ces zones étant justement assurée par des nerfs. En touchant notre système nerveux on peut donc agir sur notre cerveau. Voilà qui nous amène déjà à réfléchir sur certaines «thérapeutiques» orientales, comme l’acupuncture, qui si elles «rectifient» quelques déficiences vitales, peuvent tout aussi bien avoir une action néfaste sur le cerveau, en le «dévitalisant» en quelque sorte. Nous savons aussi que nombre de pratiques psychiques agissent par le système nerveux. C’est donc lui qui est ici en cause dans la paralysie des témoins de «rencontres rapprochées» relative au phénomène OVNI. Nous avons donc repris, de notre étude précédente, la carte du cerveau sur laquelle est reportée l’origine des nerfs de chacun des muscles «paralysés». Et comme nous l’avions mis en évidence, à l’époque, l’ordre jaillit de l’apparente confusion! Nous reprenons ce que nous avions écrit en décembre 1973:

«Tous les muscles «paralysés» correspondent à une aire cérébrale parfaitement circonscrite et localisée à l’arrière du lobe frontal, le long de la scissure de Rolando. C’est de cette zone que proviennent tous les influx nerveux (ordres) entraînant une motricité volontaire.