Lettre d'un citoyen zélé - Denis Diderot - E-Book

Lettre d'un citoyen zélé E-Book

Denis Diderot

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Beschreibung

Extrait : "Monsieur, Je ne regarde point d'un œil aussi désintéressé que vous l'imaginez peut-être, votre querelle avec les médecins. J'aime la vie : je ne suis pas assez mécontent de mes parents, de mes amis, de la fortune et de moi-même, pour la mépriser. La philosophie, qui nous apprend à la quitter de bonne grâce, ne nous défend pas d'en connaître le prix."

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Seitenzahl: 21

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EAN : 9782335014792

©Ligaran 2015

Sur les troubles qui divisent la médecine et la chirurgie

1748.

Cette lettre parut en 1748, en une brochure de 33 pages in-8°. Elle portait le titre de Première lettre, mais elle n’a été suivie d’aucune autre. La querelle entre les médecins et les chirurgiens était alors dans toute sa force. Le bon sens parlait en faveur des derniers et l’on pense bien que Diderot suivit l’avertissement du bon sens. La dernière déclaration sur laquelle on disputait alors était celle du 20 avril 1743. Il intervint, en 1750, un nouvel arrêt du conseil d’État, qui permit définitivement aux chirurgiens d’enseigner, sans que pourtant cette permission tirât à conséquence et que, sous ce prétexte, ils pussent s’attribuer « aucun des droits des membres et suppôts de l’Université de Paris. » La véritable solution du conflit ne vint que plus tard.

C’est Naigeon qui, en 1798, a remis au jour cette brochure oubliée depuis un demi-siècle-Nous ne savons à qui la lettre est adressée.

Monsieur,

Je ne regarde point d’un œil aussi désintéressé que vous l’imaginez peut-être, votre querelle avec les médecins. J’aime la vie : je ne suis pas assez mécontent de mes parents, de mes amis, de la fortune et de moi-même, pour la mépriser. La philosophie, qui nous apprend à la quitter de bonne grâce, ne nous défend pas d’en connaître le prix. Je veux donc vivre, du moins tant que je commuerai d’être heureux ; mais point de vrai bonheur pour qui n’a pas celui de se bien porter : aussi n’est-ce pas sans quelques regrets que je perds de jour en jour de ma santé ; et quand j’appellerai le chirurgien et le médecin, ce qui sera bientôt, je désirerai très sincèrement que, laissant à part toute discussion étrangère à mon état, ils ne soient occupés que de ma guérison. Eh quoi ! n’est-ce donc pas assez d’être malade ? faut-il encore avoir autour de soi des gens acharnés à ne point entendre et à se contredire ?