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Les premiers chapitres du livre de l'Apocalypse donnent le ton à tout l'ensemble. Par des symboles puissants, ils préparent le lecteur à accueillir les messages divins adressés aux Églises, pour garder la foi dans les moments difficiles qui précèderont le retour glorieux du Seigneur. Ces messages restent d'une actualité brûlante, pour tous ceux qui espèrent ce retour proche et scrutent les Écritures en gardant confiance en la réalisation des promesses divines.
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Seitenzahl: 78
Veröffentlichungsjahr: 2018
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Du même auteur :
« Lève-toi et va…vers la vie » Bible et Résilience,
(Ed Empreintes/Temps présent, Avril 2018)
« La Femme et le dragon, une lutte séculaire»
Apocalypse 12-14, Ed BoD (Fév 2018)
« L’Apocalypse, un message d’espérance »
Éditions BoD (Fév 2015)
« J’habiterai au milieu de vous, Sanctuaire terrestre et
sanctuaire céleste » Ed BoD (Mai 2013)
« L’Arbre de Vie, un interdit ou une promesse ? »
Coll. Plaisir de Vivre, Éditions Vie et Santé (Nov 2012)
Série de dix brochures «Dis, Maman, explique-moi…»
Éditions Vie et Santé (1994)
Etudes bibliques hebdomadaires sur le blog :
www.bibleetviechretienne.hautetfort.com
Illustration de la couverture : Tapisserie d’Angers,
L’Apocalypse, les 7 Eglises
Avant-propos
Introduction
Construction de l’Apocalypse
Apocalypse ch 1 : le Fils de l’Homme
Révélation de Jésus-Christ
Fils de l’Homme dans les chandeliers
Introduction sur les 7 Églises
Apocalypse ch 2 : les 4 premières Églises
Éphèse
Smyrne
Pergame
Thyatire
Apocalypse ch 3 : les 3 dernières Églises
Sardes
Philadelphie
Laodicée
Conclusion
Qui n’a pas eu le souffle coupé, en entrant dans une cathédrale, devant tant de beauté majestueuse et mystérieuse ? Qui ne s’est pas assis à la croisée de la nef et du transept, pour reprendre souffle et contempler à loisir les merveilles de l’architecture et les couleurs chatoyantes des vitraux du transept ? Qui n’a pas ensuite parcouru d’un pas lent et recueilli les allées latérales en s’arrêtant devant les chapelles successives pour y découvrir leurs secrets intimes ?
Ainsi en est-il de ma démarche dans la cathédrale du livre de l’Apocalypse ! Après m’être attachée à admirer l’ensemble de sa construction et à saisir le sens de ses mystères les plus cachés, dans les deux volumes parus précédemment chez BoD : « Le message d’espérance de l’Apocalypse » et la « Femme et le Dragon », me voici avec ce troisième volume, revenue à l’entrée de la cathédrale, pour m’attarder dans la première chapelle : « Les lettres aux Sept Églises », confirmant la vérité de la parole de Jésus : « les premiers (chapitres) seront les derniers … » à être examinés !
Les premiers chapitres de l’Apocalypse donnent le ton à tout l’ensemble, et par des symboles puissants préparent le lecteur à accueillir les messages divins pour garder la foi dans les moments difficiles qui précèderont le retour glorieux du Seigneur. Comme précédemment, je chercherai à donner du sens à ces messages envoyés aux Sept Églises, en m’appuyant sur les Écritures qui ont déjà contenu les images employées par l’apôtre Jean, et sur les contextes culturels et historiques de chaque Église. Car chacune a bel et bien existé à l’époque de Jean, et a eu une physionomie propre, qui au-delà des siècles peut encore nous interpeller.
Que la visite de cette première section du livre de l’Apocalypse pousse le lecteur à ouvrir les oreilles sur ce que Jésus lui dit et ouvrir les yeux sur ce qu’il vit avec Lui !
Frontispice de la Bible de Saint Paul hors-les-murs (875 ap JC)
On peut se demander pourquoi l’Apocalypse a semblé si longtemps un livre incompréhensible qu’on ouvrait peu tant il rebutait par ses images et sa structure bizarre. Le prophète Daniel avait reçu l’ordre de l’ange de sceller son livre jusqu’au temps de la fin (12.4). « Plusieurs alors le liront et la connaissance augmentera ». C’est pourquoi les livres du genre apocalyptique comme ceux de Daniel et de l’Apocalypse ont semblé obscurs et « fermés » jusqu’à ce que, au 20ème siècle, avec le retour d’Israël en Palestine, la langue hébraïque soit ressuscitée comme langue vivante, et étudiée dans sa structure et ses spécificités littéraires. Ainsi les livres fermés ont-ils été plus accessibles à notre compréhension. Si jusqu’alors les lois du théâtre aidaient à percer quelques difficultés de la structure de l’Apocalypse1, plusieurs autres images comme celles du chandelier à 7 branches, ou des poupées russes ont permis de se rendre compte dans l’Apocalypse d’une structure en parallèles autour de l’axe central qui, dans la pensée hébraïque, porte le sens principal.
Pour ma part, je garderai l’image de la cathédrale que j’ai mentionnée dans mon avant-propos, car elle me semble visuellement plus parlante sur la construction de l’Apocalypse, dont les six parties ou chapelles latérales se répondent en parallèles, et sont chapeautées par le chœur central qui forme lien2 entre elles.
Au Moyen-Âge, on entrait dans la cathédrale dont le porche représentait la scène du jugement, par la porte de gauche, on suivait chaque chapelle de l’allée latérale, jusqu’au chœur où on se trouvait face à Christ crucifié et ressuscité, qui accordait son pardon. Puis assuré de ce pardon, on ressortait par l’allée latérale de droite, en laissant derrière soi tous ses péchés. A la sortie, on tournait le dos à la scène du jugement dont on avait été libéré ! Il en est de même symboliquement pour la structure de l’Apocalypse qui avertit le lecteur du jugement dans les séquences des Églises, des sceaux et des trompettes (ch 1-11), dévoile les dessous de l’histoire de l’Église en lutte victorieuse contre le dragon satanique (ch 12-14), puis décrit le dénouement de la crise avec, au retour du Christ, la destruction du Mal et de ses serviteurs, la libération des élus, l’installation de la Nouvelle Jérusalem sur une terre renouvelée (ch 15-21).
Une autre raison de mieux comprendre l’Apocalypse aujourd’hui, c’est le développement extraordinaire des techniques de l’audiovisuel, cinéma et télévision, que le Créateur connaissait dès l’origine et a utilisées pour mieux se faire comprendre. Ainsi la vision de l’Apocalypse se présente à Jean comme un long film, composé de séquences diverses, elles-mêmes découpées en plans successifs ou simultanés, de façon à dérouler un scénario cohérent ! Ce qui fait le lien entre les plans dont le cadrage est différent (gros plan, plan rapproché, plan panoramique) c’est le sujet ou le personnage principal de la séquence.
Ainsi le chapitre 1 est une sorte de générique avec présentation de l’auteur et des acteurs du film, son titre, son genre de film. Les chapitres 2 et 3 constituent la première séquence en sept plans successifs : les lettres aux Églises. Suivent les autres séquences que nous avons étudiées dans « Le message d’espérance de l’Apocalypse » et « la Femme et le Dragon ».3
Tout le génie du réalisateur de film est de monter les plans et les séquences de façon à faire progresser le scénario en utilisant toutes les techniques à sa disposition : traduire par l’image et le son, non seulement l’histoire et des faits concrets mais aussi une pensée, une intention, des sentiments, des réalités immatérielles. Au spectateur de les déceler au-delà du plaisir immédiat de l’image !
Nous pouvons considérer la vision de l’Apocalypse en tenant compte de ces connaissances cinématographiques. Elles peuvent en effet nous aider à discerner le sens de ces images, plans et séquences que Dieu a mis en scène pour nous enseigner les réalités spirituelles de son Royaume.
Une autre technique moderne, celle-là télévisuelle, est une aide pour comprendre la composition des séquences et des images du livre : le rapprochement en un même écran de scènes simultanées mais qui se passent dans des lieux différents. Le problème pour Jean qui voyait ces scènes sur l’écran du ciel, fut de décrire par écrit ce qu’il voyait en simultané ! Il ne pouvait que transmettre les images successivement, en faisant entendre leur simultanéité par des procédés stylistiques. Ainsi chaque séquence terrestre est précédée d’une scène céleste où apparaît le Christ sous diverses formes symboliques. La séquence des Églises qui nous occupe, peut être considérée comme la partie terrestre, inférieure de l’écran, surmontée par le plan céleste du Christ qui marche au milieu des chandeliers. Le Christ est présent parmi ses églises tout le long de la séquence, jusqu’à la fin du chapitre 3.
Dieu a utilisé en outre la technique du zoom pour créer une sorte de fondu-enchainé pour passer d’une séquence à l’autre. Nous verrons comment l’on passe de la séquence des Églises (ch 3) à celle des sceaux (ch 4), avec un zoom qui extrait l’idée de jugement du peuple, avec les mots « porte » et « trône » pour faire le lien avec le chapitre 4 qui les développera en gros plan.
Comme nous venons de la déchiffrer, la construction du livre de l’Apocalypse répond à des objectifs précis, traduire en mots une vision d’images successives ou simultanées, donner des messages sous formes symboliques et cryptées, car à l’époque de l’écriture du livre, les croyants étaient persécutés et devaient être prudents, suggérer le plan du salut des hommes que Dieu avait conçu dès les origines et qu’Il veut mener à sa réalisation parfaite, enfin inviter chaque lecteur à décrypter les images, à entrer dans ce dessein divin et à répondre à ses appels !
1 Dans le théâtre antique puis classique, le sujet se développait en 5 actes : situation initiale avec préparation de la crise, la crise se noue, au centre le nœud de la crise est serré et une intervention est nécessaire, la crise se dénoue, enfin la situation finale après le dénouement de la crise.
2 Voir le schéma ci-dessus.
3 Déjà mentionnés dans l’Avant-propos, et édités chez BoD.