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Elle est libre. Elle a construit sur un nuage l'immense empire de ses idéaux au sang de sa plume, à l'encre de ses veines et rien ne peut l'atteindre pas même le Destin. Il la rejoint souvent et elle l'accueille encore chaque jour, avec le même émerveillement. Elle s'envole libre vers la vie, la mort, l'Amour, la Liberté. Parme Ceriset est poète, auteure des recueils "Boire la lumière à la source" (éditions du Cygne), "Femme d'eau et d'étoiles"(éditions Bleu d'encre, prix Marceline Desbordes-Valmore 2021), "Flambeaux de vie"(Pierre Turcotte éditeur), "Lumière sauvage" (éd. Les Impliqués), "Danse ardente"(éd. Grenier Jane Tony). Elle a publié chez l'Harmattan un roman autobiographique et poétique, "Le Serment de l'espoir - Que la vie souffle encore demain".
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Elle est belle, elle fascine, elle brille,
on ne lui pardonne pas de ne pas se laisser
cueillir.
Elle danse, ses plaies au vent
sa chevelure flamboyante épouse la grâce de
l’instant.
Est-elle libre ? On lui a offert une case où elle
pouvait se ranger,
un temps de parole bien cadré,
Elle devrait s’estimer heureuse... dit l’assemblée.
Elle fascine, elle exaspère,
certains disent qu’elle est Sorcière
et lui souhaitent le bûcher.
Mais elle brise les barreaux des limites
qu’on voulait lui imposer,
elle s’envole à grands coups d’ailes
vers la liberté.
T’es-tu déjà aperçu, lecteur,
de cette douleur qui t’oppresse parfois,
qui se répand comme coulée de lave bleue
dans ta poitrine, au crépuscule ?
Tu t’es peut-être dit que cela passerait,
que ce n’était qu’un état d’âme,
mais il n’en est rien.
La douleur revient par vagues lancinantes
chaque soir
comme funèbre malédiction.
Et elle t’étreint, et elle t’éreinte
et elle te ronge, et elle te mord.
Il arrive que tu te demandes même
si tu existes encore.
Alors tu t’allonges avec Rimbaud
la tête dans le cresson bleu des gentianes
sur les hauts plateaux du destin
et tu cherches une réponse aux cieux.
Mais nul astre ne te répond
sinon le chant lointain de la louve du val,
ce chant de l’ombre qui traverse les plaines
de la nuit et du Temps,
de génération en génération
et arrive jusqu’à toi
pour te parler de l’humanité souffrante,
pour t’extraire du néant et te ramener à la vie.
Ce chant violine qui s’écoule comme une
complainte sombre,
Ce chant que tu entends parcourir les plaines
du néant grisonnant
jusqu’au refuge d’ambre
de l’antre de ton âme qui se fait caverne
et accueille en son sein le silence érigé
des ombres qui veillent
aux nuits d’immensité…
La louve du Val
Elle se sent liée à cette louve qui avance
en pleine forêt, dans la nuit profonde
rendue à la vie, rescapée de l’ombre.
Des lances l’ont attaquée,
elle a survécu au combat,
elle a deux trous rouges au côté droit…
C’est le prix de sa liberté.
Elle n’existe pas, la liberté que l’on cueille en
abondance
comme des fleurs des champs dont on ne paierait
jamais le prix.
La liberté est sauvage,
seuls peuvent l’approcher ceux qui ne craignent pas
d’avoir les doigts lacérés par ses épines,
de sentir contre leur cou la morsure de ses crocs.
Dans la montagne,
la louve se confie à l’ermite.
Elle a su déchiffrer sous ses rides profondes
ce que personne ne lit,
là, sous la lune blonde.
Jadis il a aimé d’une passion sauvage,
il est encore l’enfant que sa mère portait,
avant-hier il faisait ses premiers pas dans la neige
et sous sa peau de vieux loup délaisse
rayonne encore le soleil
de l’aube éternisée.
Sézanne a coupé du bois.
Son corps de louve lardé d’entailles crie encore
en silence
et se rappelle à elle
dès les premières lueurs de l’aube.
La mort est passée sur son ombre,
elle s’en souvient
il y a quelques mois…
C’est la folie des hommes
qui l’a torturée
comme un taureau dans l’arène sordide
de la cruauté.
Mais elle se tient debout :
Jamais elle n’abdiquera
La vie lui encore en elle
comme autrefois
Elle connaît ce combat…
Elle n’abdiquera jamais.
Sous la pluie, sous l’orage,
sous les grêlons qui entaillent sa peau,
Elle sourit devant la mort,
méprise ses bourreaux.
Elle n’abdiquera jamais.
Éternelle âme libre
sous les coups de pieds des faibles…
Les insultes, poignards dans la plèvre…
Rien ne la fera fléchir
car elle est née à l’aube sous le signe du loup.
Elle ne veut pas des hyènes et leur bonne
conscience
quand elles lui jettent leur aide
comme des croûtes de pain
que l’on jette aux chiens
car elle n’est pas mendiante.
Elle n’abdique jamais,
Là-haut dans les nuages
elle cueille avec ses dents
les nuages…
Sa rage
est celle des vivants…
Indomptable
Marées de vie et de mort
Un jour nous devrons quitter l’Aube
Par-delà la mort
Elle est atteinte d’un mal incurable : une insatiable rage de vivre…
Mourir avant de ne plus aimer la vie…
La plume Amazone
Capitaine Femme
L’Espoir gagnera la guerre… De l’Éternité…
Héroïnes de l’ombre
Elles s'envolent libres...
NIETZSCHE
Depuis que sévit cette guerre
qui m’a volé ma liberté,
ma seule évasion est mon âme,
personne ne contrôlera mes pensées.
Personne ne décidera pour moi,
depuis que j’ai connu la nuit,
depuis que j’ai vu la vie s’enfuir
de ses yeux noirs.
Personne ne me dictera
le bien et le mal
Personne ne choisira pour moi
ce que doit être mon idéal.
Personne ne saura à ma place
si j’ai raison ou non de pardonner
à ceux qui m’ont porté le coup de grâce
à un moment donné.
Comparé à la monstruosité
des malheurs qui nous accablent
depuis ces combats acharnés
ce n’était pas insurmontable.
Personne ne décidera pour moi
qui j’ai le droit d’aimer,
qui mérite d’exister,
ce qui me donne foi.
Personne n’effacera de ma mémoire
tous ces êtres si différents,
que j’aime tous autant
qu’ils sont plongés dans le noir…
Leurs opinions divergentes,
leurs mœurs différentes,
leurs cultures diverses
qui sont notre richesse…
Comment peuvent-ils tomber
dans ces désaccords vains ?
Et si finalement nous étions tous de simples
humains ?
Comment peuvent-ils ignorer
que nous sommes si peu de choses
à l’échelle de la destinée,
que nous sommes tous les roses
d’un jardin insensé,
où à peine écloses
nous sommes déjà fanées…
Comment ne voient-ils pas
que nous sommes tous de la même essence,
que nous devrions unir nos voix
face aux guerriers de la souffrance.
Nous sommes tous humains
c’est-à-dire « multifacettes »,
Rien ne sert d’être manichéen
Nous sommes des marionnettes
qui ont conscience d’être,
d’exister et d’aimer,
Inutile de nous détester :
Ouvrons grand les fenêtres
de la tolérance,
de la compassion,
vibrons à l’unisson
à la vie, à notre chance.
Saisissons notre chance d’aimer
mais savons-nous ce que ce mot signifie ?
Huilons un peu les serrures rouillées
de notre empathie.
Aimons-nous les uns les autres
malgré les imperfections qui sont les nôtres,
qui font de nous des êtres exaspérants,
des êtres attachants…
Et remercions la vie
qui nous a fait naître imparfaits,
Si nous étions immaculés…
quel ennui !
Et nos seuls ennemis seront
La haine et l’ultraviolence,
ceux qui mettent l’espérance
en prison.
Il arpente les terres arides,
scrutant de son regard azur
les murs livides
de notre futur.
Il nous sourit avec des larmes
qu’il dissimule dans sa voix,
cachant dans son rire des armes
pour qu’on ne les voie pas…
Il sait que si vient la mort,
en bon père il nous défendra,
même si le trépas
sera notre sort.
Elle drape dans ses cheveux noirs
des hordes de souvenirs heureux, d’espoirs
qu’elle saura nous servir
quand il faudra mourir…
Elle nous aimera jusqu’au bout
en voyant s’enfuir le sang
de nos cadavres d’enfants dans la boue
qui aimeront toujours leurs parents.
Un jour il y aura dans l'air
un parfum de révolution,
les fleurs pourpres détruiront le carcan
dans lequel elles furent enfermées,
la liberté surgira de la croûte glacée des
convenances
Il y aura dans d'air
le souffle d'un vagabond,
balayant les geôles argentées
comme un coup de pied dans la fourmilière...
La saveur du printemps retrouvé.
Elle a foi en la vie
à la lumière de ses morts,
leur souvenir la porte
ils la rendent invincible.
Elle a foi en l'Amour
comme en l'océan fou
qui maltraite souvent
mais rend ivre du jour.
Elle a foi en Lui
dans ses yeux d'amant,
dans ses assauts brûlants,
dans le feu de leurs langues.
Sa foi est Poésie,
acte de résistance,
prière en pleine nuit,
Soleil de jouissance.
Elle s’adresse aux étoiles :
« À l’Amour, à la liberté.
J'ai un sang bleu et fou qui bouillonne en moi,
j'ai dans mes veines des blessures et l'Amour des rois,
ces apollons que j'ai conquis sous les étoiles en cendres,
J'ai aussi sous ma peau les souvenirs des morts
qui crient et me transcendent. »
Elle a dompté la nuit,
a marché dans son cœur sombre
où nul espoir ne filtrait
entre les branches de l’immonde…
Elle a dompté la nuit
Sais-tu qu’elle a mordu la mort
qui avançait sur le chemin
son ombre immense de néant ?
Sais-tu qu’elle a vaincu les ronces
qui sur sa peau ont laissé
des marques de leurs dents de monstres
où perlait son sang bleu de louve
scintillant de constellations ?
Elle a dompté la nuit,
a dansé dans la clairière
sur le corps de l’homme des forêts,
son chant, comme une prière
à l’extase retrouvée…
Elle danse encore
dans les rues où fourmillait jadis
le sens de la fête,
la joie scintillante en pépites,
la liberté des êtres…
Elle danse encore
dans les villes
tombées aux mains des bourreaux
de la guerre perpétuelle
qui renaît à chaque ère nouvelle
sous de nouveaux drapeaux…
Elle entend au loin
les poèmes et chansons,
complaintes des prisons
sous la dynamite…
Et elle tremble dans la ville sombre
contre l’amant qui éclaire les décombres,
et s’accroche à l’envie de croire
qu’elle le reverra ce soir.
Se sentir vivante
Il l’aide à vivre sous la menace
leurs existences torturées,
leurs quotidiens de condamnés,
leur condition humaine qui trace
ces chemins interrompus
du jour au lendemain…
Elle l’aimera encore
lorsqu’ils ne seront plus…
Aujourd’hui, entre les branchages
de la forêt aux écureuils,
elle veut cueillir des feuilles
sans âge…
Elle veut humer dans les champs de foin
l’odeur de l’herbe séchée au soleil,
choir dans l’extase corporelle
jusqu’à demain,
cueillir le parfum de l’aurore
à même la peau de l’amant,
le humer encore et encore,
se sentir vivante,
et se draper dans la brume étoilée
qui revient chaque soir,
contre lui se réchauffer
dans le noir…
Elle dit :
« Jour de toi,
Jour avec ta langue qui danse
dans ma bouche crépusculaire,
Jour à sentir tes mots qui me parcourent,
jour à faire couler ce frisson dans tes veines,
Jour à sentir ton silence brûlant
se dresser comme le mât triomphant d’un navire,
Jour à scintiller de toi
et à me sentir rayonner sur ton empire.
Je ne veux que de l’intense…
passion, méditation,
tornade ou nirvana
mais nulle mièvrerie,
J’aime les vagues qui dansent
et exaltent mes sens
et ma pulsion de vie…
Mon Éden est sauvage,
je hais les princes charmants
et leurs paradis sages,
Je n’aime que les amants
d’océan et de feu,
les regards de ténèbres
qui éclairent ma nuit
et mon cœur indomptable,
le vent et la folie…
Je te veux libre,
libre étalon humant l'air du soir,
arpentant au galop les vallons de l'aurore,