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À 50 ans, il reste presque 15 ans à travailler : c'est long pour simplement attendre la retraite. Pas envie de rester, mais impossible de partir. Comment oser se lancer ou, simplement, avoir la bonne idée ? Ce livre vous partage des conseils concrets pour faire émerger et clarifier vos aspirations professionnelles. Découvrez un guide structuré pour éviter de partir dans tous les sens et sécuriser votre parcours. Grâce aux exercices d'auto-coaching intégrés, vous lèverez vos freins au changement et boosterez votre confiance en vous. Vous voulez redonner de l'élan à votre carrière ? Ce livre sera votre compagnon idéal.
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Seitenzahl: 186
Veröffentlichungsjahr: 2023
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À Charlotte, Marion et Sofia, les trois fées qui ont rendu cette aventure possible.
À Jilda, coach écrivaine, qui a soutenu ma plume depuis le tout début.
À ma sœur, la toute première bonne cocotte.
Préambule
La bonne cocotte
Introduction
1. PRÉPARER LE TERRAIN
Le flou
La peur de se planter
L’âge
Le parcours émotionnel du changement
La relation à l’argent
2. LA BOÎTE À OUTILS
La confiance en soi
La vision
L’énergie
3. LES TROIS GRANDS CHANTIERS
Faire de la place
Le cahier des charges
Activer son wifi
4. FAIRE UN CHOIX
Le bon niveau de changement
Comment être sûre ?
L’entourage
Pour conclure
Annexes
Il est 8 h 40.
Je me gare, je suis en avance (on ne se refait pas), la route a été bonne. Le trajet en voiture m’a un peu anesthésiée. Musique à fond, je me suis empêchée de penser. Comme souvent. En fait, j’aurais voulu que ce trajet n’en finisse pas. Mais j’y suis, le GPS est fier de m’annoncer “ Vous êtes arrivée ”. Je m’étire en sortant. Je prends mon sac à main et mon ordi et je me dirige vers l’accueil. Après la chaleur de la voiture, je frissonne.
La dame derrière le bureau vitré me demande ma carte d’identité. Je ne comprends pas pourquoi. Je viens toutes les semaines depuis trois mois. Ça m’agace (tout m’agace en ce moment). Je fouille mon sac en vain. J’ai oublié mes papiers à la maison.
Une sorte de faille s’ouvre à l’intérieur, je bafouille une excuse et sors rapidement pour me réfugier dans la voiture. J’éclate en sanglots. Des larmes irrépressibles, qui coulent et flinguent mon mascara sans que je puisse faire quoi que ce soit pour les endiguer. Je n'en ai même pas l’idée d’ailleurs. Ces émotions me dépassent et m’oppressent. Je me sens submergée. Ça coule.
Dans cette voiture de fonction, au milieu d’un parking qui se remplit doucement au fil des arrivées matinales, je sanglote. Désespérément. Je ne saurai pas dire réellement pourquoi. Je veux juste que ça s’arrête.
Tout.
Je veux qu’on me décharge de ce poids. Je veux qu’on vienne me délivrer de cette vie parfaite sur la photo, mais tellement douloureuse et lourde dans la réalité. Je n’y arrive plus.
Les larmes coulent moins fort.
Je reprends lentement conscience de mon environnement. J'aperçois la voiture du collègue avec lequel je dois intervenir aujourd’hui. Je récupère comme je peux mon maquillage et je sors pour le rattraper. Il va me servir de sésame pour entrer.
! Françoise, je ne t’avais pas vue. Tu vas bien ?
!Salut, super bien, et toi ? On y va ?
Quatre mois après cet incident du parking, j’étais en clinique psychiatrique.
Quatre ans après, j’écris ce livre.
Nom féminin
(terme familier et affectueux dérivé de bonne élève)
1. La bonne cocotte est généreuse, gentille, sympa, à l’écoute et modeste. Elle s’investit dans son travail et dans sa vie personnelle. Elle s’applique à cocher toutes les cases et à remplir les attentes des gens autour d’elle (famille, enseignants, patrons, amis…).
2. Reine de la suradaptation et championne du “oui“ automatique. Elle est sensible au regard des autres.
3. Elle est celle à qui chacun vient se confier. Son écoute est tellement réconfortante et ses mots si apaisants. Pour sa part, elle ne demande pas d’aide, elle n’a pas appris à le faire.
4. Ses mantras sont “fais plaisir” et “sois forte”. Parfois le “sois forte” se traduit jusque dans son corps : la bonne cocotte peut manger ses émotions et celles des autres pour les aider à les porter.
5. La bonne cocotte s’oublie souvent. Elle ne sait pas mettre de mots sur ce qu’elle est ou sur ses besoins. Alors comme toutes les choses qu’on ne nomme pas, elle s’efface un peu.
6. La bonne cocotte est parfois mal entourée. Si elle n’y prend pas garde, elle attire des vampires qui viennent se nourrir de son énergie et de son temps sans rien lui offrir en retour.
Être une bonne cocotte est une qualité, qui, comme toutes les qualités, poussée à l’excès devient un handicap. La bonne nouvelle, c’est que, comme les Pokémon, la bonne cocotte peut évoluer et devenir ce qu’elle veut : badass, sorcière, sultane, princesse ou simplement une femme bien dans ses baskets à paillettes.
Ce livre est dédié à toutes les bonnes cocottes.
Avec beaucoup, mais vraiment beaucoup, d’amour.
Mon intention avec ce livre est la même que lorsque j’ai commencé mon activité de coach : je veux contribuer à améliorer la vie professionnelle des femmes de 50 ans (ou presque ou un peu plus). Les invisibles, celles qui ne sont pas représentées, ni nommées dans les médias. Ou, quand elles le sont, on oscille entre des bombasses minces et photoshopées et des mamies à cheveux blancs : c’est tellement loin de notre réalité qu’il est impossible de s’y identifier. Et, en l’absence de modèles et d’inspiration, qu’il est difficile de se projeter dans cette partie de notre carrière.
Il y a quelques années, je me sentais engluée dans une situation professionnelle qui ne me convenait pas. Même si, sur le papier, toutes les cases et les attentes sociales étaient cochées, je rêvais désespérément de m’en échapper. J’avais l’impression qu’il n’y avait pas d’issue. Bon job, sécurité de l’emploi, belle famille, belle maison, belles vacances. Pourtant, je suis en larmes sur un parking avec la conviction que je ne peux plus rien faire.
Mon ambition dans ce livre est de vous partager des clés pour sortir de cette situation si vous vous sentez enfermée et un cadre si vous avez le sentiment de partir dans tous les sens.
La réponse au problème n’est pas forcément une reconversion ou quitter son boulot. Tous ces mots qui font peur et génèrent de l’insécurité. C’est surtout de trouver une place qui est juste pour vous. Aujourd’hui.
Quand cette bonne cocotte se rend compte que cocher les cases ne suffit plus, elle est perdue. Et sa réaction est souvent de se dire que c’est elle qui a un problème. Donc, dès maintenant, je vous assure que non.
Ce n'est pas vous le problème.
Je m’adresse aux femmes qui sont à un moment de leur vie où elles se retrouvent avec plus de place et de temps. Les enfants et les parents s’en vont. Certains couples se défont (même si, souvent, ils n’attendent pas la cinquantaine pour ça). La ménopause signe une fin, mais aussi un début. Le début de quoi ? C'est là toute la question.
Vous ne vous sentez pas vieilles, mais vous ne savez que faire de tout cet espace qui s’offre à vous ? C’est un luxe après avoir passé des années à jongler entre le boulot et la logistique familiale. Encore faut-il prendre conscience que ce luxe est présent. Il peut facilement se cacher derrière nos habitudes occupationnelles. Remplir les journées, c’est tellement ancré, qu’on continue à le faire, sans s’interroger.
Cette place peut aussi donner le vertige. Une sensation flippante de perdre pied, de manquer de repère et d’être perdue. On vivait bien avec cet inconfort à l’adolescence, mais à cinquante ans, on n’a plus la même souplesse. Ne pas savoir vers quoi ou vers où aller est le premier frein.
Vous avez ce sentiment qu’il y a d’autres voies possibles que celle où vous vous fanez en ce moment, mais lesquelles ?
Je vous accompagne à les découvrir.
MON PARCOURS
Lorsque j’écris ce livre, j’ai 54 ans, je suis mariée et maman de deux ados de 17 et 19 ans. Je bosse comme coach certifiée et consultante en bilan de compétences, à mon compte.
Cette activité est ma troisième vie professionnelle. Ma formation initiale, c’est ingénieur en agroalimentaire. J’ai consacré ma première vie pro à l’industrie et à la production. C'est un univers que j’aime tout particulièrement.
Puis, un licenciement au bout de quinze ans. Autant vous dire qu’à l’époque, j'ai eu le sentiment que le sol s’ouvrait sous mes pieds. Moi qui ne savais que travailler, me retrouver à Pôle Emploi, c’était la honte absolue.
Aujourd’hui, je pense que cette séparation a été le plus beau cadeau professionnel qu’on m’ait fait. Mais il a fallu un sacré bout de temps avant de le voir comme ça.
Après avoir erré pendant deux ans dans des postes qui ne me correspondaient pas, je suis arrivée à la sécurité sociale. Gros changement culturel.
J’avais deux motivations : le service public est une valeur forte chez moi (fille de profs) et c’était tout près de chez moi. J’y ai retrouvé un confort de vie compatible avec de jeunes enfants.
C’était de bonnes motivations, mais pas suffisantes. J’ai mis 10 ans à quitter ce poste. Je ne savais pas ce que je voulais. Alors comment partir sans projet et avec un besoin de sécurité financière maousse costaud ? Eh bien, on reste !
Quand on reste à la force du mental (les femmes de notre génération sont excellentes pour cela), c’est le corps qui s’arrête : burn out en 2017. Mon père était décédé en 2015, ajoutez à cela une situation professionnelle étouffante, ça a explosé !
Je l’ai vécu comme une sorte de coup de pied qui réveille bien et remet de l’ordre dans les priorités. Je me suis fait accompagner et j’ai découvert qu’il y avait une alternative au mode “moi toute seule”. Ce que je prenais pour de la faiblesse devenait une force pour aller plus vite et plus loin.
J’ai mis deux ans à trouver ce que je voulais faire ensuite. J’ai essayé une première voie, qui n’a pas fonctionné, car elle ne me correspondait pas vraiment. Puis est arrivé le coaching, par hasard, au détour d’une discussion. Ça a fait tilt ce jour-là, certainement parce que j’étais prête à voir l’opportunité. Je suis partie en formation deux mois après. Je me rappelle le sentiment incroyable d’être à ma juste place lors de cette première journée de formation de coach à Paris. Je savais que c’était ça, la bonne idée, ce que je voulais faire quand je serai grande. J’avais 50 ans !
COMMENT UTILISER CE LIVRE ?
Ce livre est un guide pratique. Vous y trouverez à chaque chapitre des exercices d’autocoaching. Ces exercices, je les propose à mes clientes et j’ai pu constater qu’ils les aidaient à structurer leur réflexion. J’ai, cependant, quelques conseils à vous donner avant que vous ne vous lanciez.
J’ai imaginé ce livre comme un accompagnant, que vous lâchez régulièrement pour aller faire vos propres expériences et dans lequel vous revenez piocher en fonction de vos besoins du moment. Vous pouvez soit le lire d’une seule traite et reprendre les exercices ensuite, soit vous laisser porter par le processus et les faire au fur et à mesure de votre lecture.
Pour ancrer et tracer ce que vous allez réaliser, je vous invite à avoir un objet dédié. Un joli carnet ou votre bullet journal, où vous faites une entrée “projet”. Choisissez ce qui est le plus confortable pour vous et, surtout, ce qui vous amène le plus de joie et de créativité. Cet objet va vous accompagner dans une très belle aventure. Il vous aidera à mesurer le chemin parcouru et à ancrer vos avancées.
Les exercices d’autocoaching sont des questions : je vous conseille de ne pas simplement y réfléchir dans votre tête, mais d’écrire ce qui est là pour vous. Passer par le corps et l’écriture donne une réalité plus consistante à votre réponse. Cela vous oblige à formuler, donc à clarifier votre pensée.
Par ailleurs, l'écriture manuscrite provoque une activité cérébrale plus favorable à l’apprentissage. Et le mode “apprenti”, je vous en reparlerai, c’est exactement ce que nous cherchons à retrouver dans cette quête d’un nouveau projet professionnel.
Écrire, c’est aussi une façon de ralentir le temps, de poser vos idées.
Pour vous aider, quand les mots ne viennent pas, vous trouverez de l’inspiration dans les annexes 2 à 4 : besoins, émotions et qualités. Il est parfois plus facile de formuler ses réponses en rebondissant sur un mot lu qu’en partant de zéro. À vous d’expérimenter ce qui fonctionne le mieux pour vous.
Vous êtes prête ?
Un matin, on se dit qu’on va changer. Un matin, après une mauvaise nuit ou un soir, après une réunion un peu plus pourrie que les autres.
Bref, il y a un moment où il semble nécessaire que quelque chose change. Ça devient même très urgent et ce qui était supportable jusqu’ici ne l’est plus. Pour moi, ce moment est arrivé dans un TGV entre Strasbourg et Reims, de retour d’un CODIR. En descendant du train, je n’avais même pas atteint ma voiture sur le parking, que j’étais au téléphone avec un conseiller de l’APEC au sujet du dispositif démission reconversion.
Si vous êtes passée par ce moment, vous avez surement constaté qu’il s’accompagne d’un besoin de passage à l’action impérieux (C’est peut-être ce besoin qui vous a conduit à acheter ce livre).
Le risque avec ce sentiment d’urgence à agir, c’est de partir dans tous les sens. Ensuite, l’impression d’éparpillement peut être assez délétère pour votre confiance en vous (qui n’en a déjà pas trop besoin).
Pour limiter l’éparpillement, malgré cette envie pressante de changement, vous allez commencer par préparer le terrain de votre évolution. Dans le jardin, pour qu’une graine germe, grandisse, se déploie et fructifie, il est important de préparer le sol. De l’amender. Mieux la terre est travaillée, plus les plantes seront vigoureuses et harmonieuses. C’est exactement la même chose pour votre futur projet professionnel.
Si l’envie de changement n’est encore aujourd’hui qu’une idée qui se balaye facilement sous le tapis les jours où ça va mieux, préparer le terrain est une belle façon d’amorcer la suite. Sans risque d’alerter votre banquière intérieure puisque c’est une démarche qui ne coûte rien (sauf du temps) et qui peut s’engager à n’importe quel moment.
Pour préparer votre compost “spécial changement pro”, je vous propose d’aller labourer les cinq arguments principaux qui retiennent la plupart d’entre nous. D’aller les voir et de faire copine avec eux. Vous y serez confrontée à un moment ou un autre de votre projet. Alors, autant s’en occuper tout de suite.
1. Le flou : ce sentiment de ne pas voir où vous allez, ni ce que vous pouvez ou savez faire ? Le fameux “j'ai pas d’idée“ ou “pas de passion” qui sonne le glas de toute velléité de changement.
2. La peur de se planter : que va-t-il m’arriver si je me risque à bouger une oreille ? Je vais mettre en péril ma famille, mon statut. Et quel regard les autres vont-ils porter sur moi ?
3. L’âge : suis-je trop vieille ? Au fond, vous savez que non, mais le chemin semble plus difficile et vous ne savez par où commencer.
4. Les émotions : une transition professionnelle est un parcours riche en rebondissements. Périodes d’attentes, joie, déception… Mieux, vous comprendrez ce qui vous attend, plus facilement, vous franchirez ces étapes.
5. Votre relation à l’argent : l’argent n’est pas votre motivation pour changer ou évoluer, mais c’est un sujet transversal, indispensable à clarifier pour pouvoir se lancer. Nous avons toutes une relation différente à l’argent. Faire le point sur la vôtre est pertinent en tout début de projet si vous sentez que c’est un gros point de blocage pour démarrer. Sinon, vous pourrez y revenir un peu plus tard.
Il y a d’autres obstacles, bien sûr, mais ces cinq-là sont, en général, les premiers sur le chemin.
“ C’est flou ” ou “ je n’ai aucune idée de ce que je veux faire d’autre ”. C’est ce que disent 99 % de mes clientes lors du premier rendezvous. C’est très inconfortable, car le flou fait peur et donne un sentiment de ne rien maitriser. Comme si vous deviez sauter dans le vide en espérant qu’en bas, il y a un truc pour amortir votre chute. Il est logique et raisonnable d’avoir peur de faire cela.
Cet inconfort est d’autant plus fort qu’on a une grande et belle expérience. En effet, “ flou ” veut dire que vous n’arrivez pas à mettre de mots précis sur votre destination. Vous voulez changer, mais vous ne savez pas pour quoi faire, ni où aller.
Toute l’expérience acquise au fil de votre carrière vise justement à savoir, comprendre et maitriser. Elle vous permet de minimiser la prise de risque quand vous voulez agir. Aussi, plus vous avancez en expérience, plus vous avez besoin d’être sûre pour agir et par conséquent, moins vous acceptez l’incertitude.
Ces qualités, qui font de vous une super pro, une nana qui assure au boulot. La queen du rétroplanning. La pop-star de la gestion de projet. Ces mêmes qualités peuvent devenir des freins dans votre projet de transition professionnelle, si vous ne les mettez pas au service du bon objectif.
Avant même de commencer, vous avez envie de savoir exactement où vous allez. Vous voudriez avoir un plan bien ficelé. Un truc rassurant, une méthode où, si vous cochez toutes les cases, la fin est garantie.
Se laisser porter par la vie et les événements, ce n'est pas votre truc ou ça ne l’est plus. Parfois, un peu en vacances, mais juste un peu, après avoir vérifié tous les avis Google et Tripadvisor. Avec l’âge et l’expérience, cette insouciance d’aller au hasard, ce goût de l’improvisation se sont dissouts dans les responsabilités.
Pourtant, si vous voulez vous lancer dans un projet de changement de vie professionnelle, il va falloir accepter de ne pas savoir (je ne suis pas marrante, je sais) et d’avancer vers ce flou pour le traverser.
Aujourd'hui, ce raisonnement vous paralyse :
Je ne sais pas exactement ce que je veux faire professionnellement.
↓↓
Je n’ai pas d’objectif.
↓↓
Je ne peux rien faire.
Je vous propose de construire une autre vision pour vous permettre de vous mettre en mouvement.
Votre objectif ce n’est pas le projet final, le nouveau métier, le futur poste, les nouvelles missions. Votre objectif, c’est de le chercher. C’est de résorber en partie le flou.
Et, avant même de le chercher, c’est de créer des conditions favorables pour qu’il émerge, germe ou éclose, pousse et grandisse.
Donc, c’est OK que ce soit flou. Ce n’est pas vous qui êtes nulle ou je ne sais quels autres mots moches que vous pouvez utiliser pour parler de vous. Le flou fait partie du chemin. Il est nécessaire de l’accepter. C’est même la première étape de votre parcours. Si vous refusez de vous y engager, il ne se passera rien. Si vous attendez qu’il se dissipe, il ne se passera rien.
Pour désarmer ce premier frein, dites-vous à haute voix : “C’est OK que ce soit flou, c’est comme ça pour tout le monde. C’est OK et je peux avancer malgré tout”.
Après avoir lu ce chapitre, reformulez par écrit votre ou vos objectif(s). Par exemple :
Je veux me dégager 2 heures par semaine pour travailler sur un projet professionnel qui corresponde à la femme que je suis aujourd’hui.
Je veux prendre 1 h 30 le midi deux fois par semaine pour aller marcher et me sentir mieux dans mon corps.
Généralement, plus vous avancez dans la vie, plus vous avez de biens matériels, de confort, d’habitudes et d’expérience. Plus vous avez le sentiment d’avoir beaucoup à perdre. Je reviendrai plus en détail sur les peurs et comment les apaiser un peu plus loin.
À ce stade, je vous invite simplement à prendre du recul et à poser un regard différent sur les arguments qui sont générés par cette peur de vous planter. Et surtout, à questionner ce qui tourne en boucle dans votre tête.
J’illustre avec un exemple de dialogue intérieur qui pourrait vous traverser (et qui m’a occupée longtemps).
J’ai un boulot Alors estime-toi heureuse déjà ! J’ai un salaire confortable Rends-toi compte de ta chance !
J’ai des avantages (CE, prime, tickets resto, téléphone, voiture...) le Graal.
En plus, avec le contexte actuel ? ça fait PEUR #paslebonmoment
Je pourrais attendre la retraite comme tout le monde ?
Je dois penser aux enfants encore en étude ?
#mèreindigne
Et puis, ça fait 15-20 ans que je suis là, pourquoi vouloir changer maintenant ? Changer à mon âge, c’est de l’inconscience
ou un dérèglement hormonal !
L’avantage avec le dialogue intérieur, c’est qu’il n’appartient qu’à vous et que vous pouvez décider de le changer.
Ça demande de l’entraînement, car nous avons toutes de vieux bouts de programme issus de notre éducation qui se déclenchent régulièrement. Mais vous pouvez faire le choix de modifier ce dialogue intérieur. Il est intéressant de vous interroger sur ces réponses quasi automatiques que vous produisez.
La prochaine fois que cette conversation intérieure s’enclenchera, accordez-vous 5 minutes pour mettre par écrit tous les arguments qui se présentent.
Fermez les yeux et prenez 3 grandes respirations, et relisez chaque ligne en posant ces 3 questions :
1 - Est-ce que ces pensées sont les miennes ou un héritage ?
2 - Comment est-ce que je sais que c’est vrai ?
3 - Qu’est-ce que j’aurais envie de penser qui soit positif et constructif ? Pour chaque ligne cherchez une objection (raisonnable ou non).
Comment vous sentez-vous avec ce que vous avez écrit ?
Par exemple, si je reviens sur mes arguments ci-dessus :
J’ai un boulot que je n’ai pas vraiment choisi. Aujourd’hui, c’est inconfortablement confortable et ça vaut le coup de réfléchir à autre chose.
Le contexte est incertain, mais est-ce que ça a déjà été certain ? Non, je ne crois pas.
La retraite ? C’est dans 15-20 ans quand même. Ça fait longtemps pour juste attendre.
Le fric ? C'est important et il existe des solutions pour accompagner les transitions professionnelles. Je me renseigne avant de me dire que c’est trop risqué.
Les enfants : si maman va bien, ils iront bien. Changer, c’est aussi leur ouvrir un peu plus le champ des possibles (par rapport à vos parents à vous qui n’ont pas bougé de leur poste pendant 40 ans).
Votre âge ? Où est le sujet ? (en fait, il y a un sujet et on y vient juste après).