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De l'aveu même de l'auteur c'est un ouvrage de haute initiation qu'il nous présente ici. La quatrième Mission sort du cadre politique et social des trois premières pour nous ouvrir un tout nouveau champ de connaissance dans la dimension complémentaire de l'occulte. La Tradition Primordiale réservait ces enseignements à ceux qui avaient fait le chemin nécessaire pour les comprendre et les mettre en pratique utilement, c'est aujourd'hui au lecteur qui a suivi Saint-Yves jusqu'ici de se juger lui-même apte ou non à franchir le pas. (Édition corrigée et annotée)
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Seitenzahl: 177
Veröffentlichungsjahr: 2021
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Mission
de l’Inde
Mission de l’Inde en Europe
Mission de l’Europe en Asie
La question du Mahatma et sa solution
Joseph Alexandre
Saint-Yves d’Alveydre
Édition corrigée et annotée
Fait par Mon Autre Librairie
À partir de l’édition Dorbon aîné, Paris, 1928.
Nouvelle édition revue et annotée par deux sanscritistes indépendants.
https://monautrelibrairie.com
__________
© 2021, Mon Autre Librairie
ISBN : 978-2-38371-026-4
Table des matières
Avertissement
Préface
Chapitre premier
Chapitre II
Chapitre III
Conclusions
Épilogue
Appendice
Avertissement
C’est avec une véritable émotion que nous publions aujourd’hui cette œuvre, inconnue encore, de notre vénéré maître le marquis de Saint-Yves d’Alveydre.
La Mission des Juifs, cette clef lumineuse de l’Histoire Universelle, la Mission desSouverains, cette prodigieuse mise au point des rouages secrets des États d’Europe, sont l’œuvre d’un chercheur muni des seules clefs intellectuelles.
La Mission de l’Asie résulte d’une double série de recherches, intellectuelles d’abord, astrales ensuite.
C’est le premier ouvrage de Saint-Yves où les expériences pratiques de dédoublement aient permis à l’auteur de pénétrer dans les sanctuaires les plus secrets de la Terre pour vérifier des enseignements oraux.
La constitution de l’Agarttha est révélée pour la première fois aux lecteurs d’Occident et la question, non pas « des » mais « du » Mahatma est rétablie à sa véritable place.
Ce n’est pas sans un ineffable sourire que les Initiés de l’Église Brahmanique entendaient des Européens ayant essayé d’étudier le Bouddhisme parler « des Mahatmas ». Après les avoir multipliés, on en a fait un « Collège ». On a même, en Amérique, délivré des Diplômes issus de ce prétendu Collège de Mahatmas ! Saint-Yves, dans un appendice à son œuvre Jeanne d’Arc victorieuse, avait publié une courte note à ce sujet. Le titre de Mahatma appartient à l’Église Brahmanique, et il caractérise la fonction d’un seul individu. Il n’y a pas plus de Collège de Mahatmas que de Conciles de Cardinaux Luthériens. L’avenir montrera avec évidence que les sources auxquelles a puisé Saint-Yves sont non seulement véritables, mais encore vivantes.
Mais il s’agit ici de choses sacrées. La polémique y serait déplacée et notre Maître n’a jamais répondu aux basses injures proférées sur son œuvre et sur son compte.
Nous ne saurions oublier de remercier encore le comte Alexandre Keller, qui a eu la délicate pensée de nous transmettre le seul exemplaire existant de cette œuvre précieuse, qui ne devait pas voir le jour du vivant de notre Maître.
C’est avec respect que nous recommandons la lecture de ces pages à ceux « qui veulent savoir ».
Les Amis de Saint-Yves
13 février 1910
Préface
Approbations publiques dont les Missions précédentes ont été l’objet ; remerciements critiques dont les Missions ont été l’objet ; réponses.
Avant d’écrire ces pages, j’ai longtemps hésité, longtemps prié dans l’angoisse, dans l’humilité et dans l’anéantissement de moi-même.
Je me suis relevé avec une indicible résolution, certain du bien que je vais faire, non seulement aux nobles esprits qui ont adhéré à mes œuvres précédentes, mais aux peuples des deux parties du monde auxquelles je m’adresse ici.
Mais, avant tout, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à l’élite des intelligences et des âmes qui ont eu le courage de témoigner publiquement par écrit de leur assentiment à cette loi organique de l’Histoire et des Sociétés humaines : la Synarchie, c’est-à-dire le contraire de l’Anarchie.
À tous, j’offre ce livre pour leur prouver la persévérance de mes efforts, ce qui est ma meilleure manière de les remercier de leur inappréciable concours.
La Synarchie est un terrain de conciliation aussi bien que de salut social dans chaque nation comme entre toutes.
C’est une raison pour qu’elle ait eu l’honneur d’attaques assez violentes.
Comme le groupe de Carpeaux, ma Mission des Juifs a reçu son coup d’encrier.
Voici le résumé des critiques, comme j’ai donné celui des adhésions :
1° L’origine celtique des Aryas et le Cycle de Ram sont un roman plagié dans Fabre d’Olivet que je n’aurais même pas cité.
2° Il n’y avait aucune science réelle dans les temples antiques.
3° Qui dit religion et théocratie, dit ignorance et tyrannie.
4° L’ésotérisme des textes sacrés de tous les peuples est une imagination des Kabbalistes du Moyen-âge et ne cache aucune science réelle.
Voilà le réquisitoire, et voici ma réponse :
Autant d’affirmations, autant d’erreurs.
Le Cycle de Ram et son origine occidentale sont une réalité historique, dont toute l’Inde, en y joignant l’Asie centrale, est encore témoin et garante.
Quant à Fabre d’Olivet, il n’a pas plus fait de roman que moi.
J’ai vérifié ses sources, et je l’ai cité deux fois dans la Mission des Juifs ; une fois tout justement à propos du Cycle celtique de Ram, qu’il a trouvé lui-même dans les indianistes de l’école de Calcutta.
J’ajoute, pour couler à fond cette torpille politicienne de plagiat, que l’Histoire universelle ne peut être réelle qu’à la condition d’être l’universel plagiat des idées et des faits de toute l’Humanité, dont il n’appartient à personne de réclamer le monopole.
Je ne revendique dans mon œuvre que la paternité absolue, parmi les modernes, de la Loi synarchique à la fois théocratique et démocratique, telle que je l’ai, à satiété, définie et démontrée.
Quant à l’Antiquité, on y trouvera cette loi, non seulement dans tous les textes sacrés doriens, mais dans la constitution sociale comme dans l’organisation du Gouvernement général du Cycle ramide.
En présence d’une découverte, d’une constatation aussi capitale tant pour la science historique que pour les notions gouvernementales qu’on en doit conclure, j’ai dû, dans mes œuvres, mettre la Loi synarchique hors de toute secte comme de toute doctrine et de tout système particuliers.
J’ai dû ne lui laisser, ainsi qu’à mon œuvre qui la démontre, d’autre autorité qu’elle-même, les textes sacrés et l’Histoire positive de tous les peuples.
J’eusse porté atteinte à la valeur scientifique et universelle de cette loi en m’inféodant à un écrivain doctrinaire moderne, Fabre d’Olivet, comme tout autre, quelque admiration que je professe pour lui, quelque utiles que m’aient été ses œuvres parmi la multitude des systèmes que j’ai compulsés et approfondis.
Si j’avais agi autrement, les mêmes détracteurs de mon œuvre n’eussent point manqué de me jeter à la tête les biographies et les bibliographies dans lesquelles les contemporains de Fabre d’Olivet l’ont tué sous le dédain et sous le ridicule.
Ont-ils été justes ? Non certes.
Je reviendrai un jour sur cette question, mais pour le moment, je suis obligé de constater que le système personnel et métaphysique de Fabre d’Olivet est antichrétien, antidémocratique, c’est-à-dire le contraire de mes œuvres, de la Synarchie, et de mon détachement absolu de tout système individuel.
Seconde allégation : Il n’y avait aucune science réelle dans les temples antiques.
Le présent livre couronnera, je l’espère, les preuves innombrables que j’ai déjà données de cette erreur.
Tertio : Qui dit religion et théocratie, dit ignorance et tyrannie.
Si l’on entend par religion un cléricalisme politique et non une synthèse sociale, si l’on entend par théocratie l’intolérance mutuelle des sectes et non la Loi divine de cette synthèse, on peut avoir raison.
Mais c’est exactement le contraire de la Constitution synarchique du Cycle de Ram, comme du mouvement des Abramides, de Moïse et de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Quarto : L’ésotérisme des textes saints est une imagination des Kabbalistes du Moyen-âge.
J’ai déjà fait voir dans la Mission des Juifs ce qu’il fallait penser de cette erreur, que le présent livre va achever de dissiper.
La Missionde l’Inde en Europe est une révélation suprême destinée à confirmer les Missions.
Le livre que je publie aujourd’hui va apposer à mes Missions précédentes le sceau d’une indéniable autorité ; mais du même coup, il va projeter une lumière éclatante et, momentanément, un trouble profond dans d’immenses centres d’initiation hermétiquement fermés, où la tradition antique est conservée intacte depuis des cycles de siècles par des millions d’initiés, qui ne s’attendent certes pas à la divulgation que je vais faire.
Aussi, connaissant à fond les réserves de l’Asie et y sentant toute la portée de mon acte, je n’hésite pas à dire qu’il constitue en lui-même un coup d’État autrement important que tous ceux qu’aient jamais accomplis les hommes politiques, depuis que les destinées de l’Humanité leur sont livrées.
À cette déclaration, la plupart des lecteurs européens esquisseront un sourire de scepticisme, mais il n’en sera certes pas de même parmi les millions d’initiés asiatiques qui liront, traduiront ou commenteront ce livre.
Ils se demanderont avec anxiété l’effet que la précision des révélations qui s’y trouvent aura pu produire dans les hautes régions des Cultes, des Universités, de la Franc-maçonnerie et de certaines Cours d’Europe, deux surtout.
Ils chercheront enfin comment j’ai pu soulever le voile qui recouvre les plus secrets de leurs mystères, alors que tous les efforts réunis des missionnaires et des diplomates n’y sont jamais parvenus.
En effet : ce voile est formé de montagnes immenses, de forteresses, de forêts vierges, de déserts, de villes, de temples, de cryptes, de cités souterraines d’une effrayante étendue.
Et le secret qu’il couvre est gardé par des millions d’hommes de science et de conscience enchaînés entre eux dans le sein de la Divinité par les mêmes serments qu’au temps des Moïse, des Jethro, des Orphée, des Zoroastre, des Fo-Hi.
Aussi, quel que soit le scepticisme que ce livre rencontre en Europe, est-il impossible de décrire la commotion idéo-psychique qui en résultera, visible ou non, à travers toute l’Asie.
Du pic de Ram jusqu’à Pékin, de la mer des Indes à l’Himalaya, de l’Afghanistan aux plateaux de la Haute Tartarie, de la Boukharie à Tiflis, mon faible souffle grandissant avec la distance se changera en tempête spirituelle, et le remous des âmes refluera encore de Jérusalem au Caire et à La Mecque, du Gaon aux Imans, et du chef des Druses du Liban au Rich-Ammo des Soubbas de Bagdad, antiques disciples esséniens de saint Jean-Baptiste.
À ce vaste océan d’âmes, je répondrai pieusement : « Dieu le veut, car c’est l’heure ! »
Quant à moi, je serais le dernier des infidèles si, gardant pour moi seul de tels secrets, je songeais à mon propre péril, quand le salut général est en jeu.
Qu’ai-je à craindre des hommes ? Rien.
De Dieu ? Une seule chose : Faillir à la tâche que sa miséricorde a daigné m’imposer.
Je ne crains rien des hommes, parce que je n’appelle point la mort un sujet de crainte.
Quelque bonheur que Dieu puisse lui accorder en ce monde, tout initié sait que la mort est une indicible jouissance de l’âme, la plus grande volupté qu’elle puisse ressentir.
Il ne faut de courage que pour lui résister.
Je ne crains rien des hommes, parce que mes Missions ont l’amour divin de l’Humanité pour principe, la Synarchie universelle pour fin, et qu’elles ne font courir de risque qu’à ma seule personne.
Je ne crains rien des hommes, parce que je n’en attends et n’en désire rien pour moi-même.
Après ce que je viens de dire, il serait puéril d’ajouter que, résigné au plus, je suis insensible au moins, et que les demi-savants, les athées, les sectaires ennemis de tout Culte et de toute Foi, qui espèreront atténuer la portée de mes actes par le sifflement de la raillerie ou de l’injure, ne pourront émouvoir que ma pitié.
Les initiés asiatiques ne doivent accuser personne d’indiscrétion volontaire.
J’ai dit que je ne craignais rien des hommes.
Il en est un cependant que je pourrais redouter.
Cet homme, ce serait moi, si j’avais eu à manquer à ma conscience, ou à violer le serment d’une initiation humaine, en publiant ce couronnement de mes Missions.
Il n’en est rien : Dieu seul, à travers les cieux comme dans les profondeurs de l’Histoire de l’Humanité, est le vivant dont j’ai reçu la Loi synarchique dans ma compréhension religieuse de la Promesse sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de Moïse, des Abramides, ainsi que de cette communion antérieure des Ramides que saint Paul appelle la Société des Primitifs, et que j’ai nommée ailleurs de son antique nom : la Paradésa.
Quand j’ai dit, dans la Mission des Souverains et dans la Mission des Juifs, que tout ce que je réservais à la reconstitution de l’édifice des Sciences dans une Chambre de l’Enseignement, une fois la Synarchie fondée, se trouvait en mains sûres dans plusieurs pays différents, j’avais de graves motifs pour être aussi explicite.
Aujourd’hui, après mûre délibération, je corrobore cette Promesse, en ajoutant : la Paradésa ramide, son temple universitaire, ses traditions, la quadruple hiérarchie de ses enseignements existent encore, inaltérés, à l’heure actuelle.
C’est à son Souverain Pontife que je me permets de dédier respectueusement ce livre.
Au Souverain Pontife qui porte la tiare aux sept Couronnes, au Brahatmah actuel de l’antique Paradésa métropolitaine du Cycle de l’Agneau et du Bélier.
Ah ! je le sais quand ces pages seront sous ses yeux, il demandera à Dieu et à ses Anges si l’impossible a pu être accompli.
« Comment, se dira-t-il, un œil humain m’a-t-il surpris jusque dans le plus secret de mes Sanctuaires fermés, jusque dans les plus formidables de mes Sciences, de mes Arts et de mes Mystères pontificaux.
« N’y suis-je donc plus en sûreté, quand sous les yeux de l’Éternel Vivant, face à face avec ses Puissances cosmiques, je respire à travers la Mort dans l’Âme flamboyante du Monde et j’y parle d’Étoiles en Étoiles, avec les Pontifes qui m’ont précédé ! »
Peut-être alors le mot de profanation montera-t-il à ses pieuses lèvres ; mais il se rassurera peu à peu en me lisant.
Rassurez-vous, en effet, grande et sainte âme, toute resplendissante de la Sagesse et de la Connaissance des antiques initiations.
C’est avec un respect plein d’émotion que je vous regarde, du fond de cet Occident qui fut le berceau de Ram.
Et je vous vois, en ce moment même, dans votre maigreur ascétique, véritable statue de bronze sombre, les bras croisés sur le tombeau de votre prédécesseur, dans la crypte sacrée impénétrable, même aux initiés de haut grade.
Rassurez-vous, Ancien des jours d’ici-bas : c’est une âme religieuse qui vous visite, vénérant en vous l’Esprit de tous les temps antiques et la formidable Sapience à laquelle vous a conduit de degrés en degrés l’effrayante ascension des épreuves et des connaissances naturelles et humaines, cosmogoniques et divines.
C’est en effet de votre temple vivant que sont venus les Rois Mages adorer en son berceau le Christ douloureux, divine incarnation du Christ éternellement glorieux.
Et, catholique synarchiste, c’est sous l’invocation de ces mêmes Mages que je me place, pour venir à vous, à travers l’étendue, vous rapporter, plein de Foi, d’Amour et d’Espérance, la Promesse de ce Christ, avec ce que je crois fermement être la Loi de son accomplissement social pour toute l’Humanité.
Chapitre premier
La plus ancienne Université de la Terre
C’est dans la plus ancienne Université de la Terre que réside l’Autorité garante et de la plus antique Tradition, et de tout ce que j’ai dit ailleurs de la constitution intellectuelle et sociale du Cycle de l’Agneau et du Bélier.
À l’heure où j’écris ces lignes, tous les corps enseignants du monde signent leur âge de la manière suivante :
Ceux de Mahomet : 1264.
Ceux de Jésus-Christ : 1886.
Ceux de Moïse : 5647.
Ceux enfin de Manou : 55647.
J’accepte avec respect toutes ces dates, auxquelles j’aurais pu joindre les ères de Çakya-Mouni, de Zoroastre,de Fo-Hi, de Christna, et enfin celle du Cycle ramide, si elles ne rentraient pas dans la période intégrale de Manou.
Loin d’effrayer ma foi chrétienne, l’immensité de la date manavique la rassure au contraire, en étendant aussi profondément dans le passé la grandeur de l’Esprit humain, inséparable de la majesté des traditions divines.
Le Cycle deRamtrouve encore en Europe des incrédules.
Ici, je m’arrêterai un instant pour retourner à mon livre précédent : la MissiondesJuifs.
Malgré les découvertes des archéologues depuis la fin du siècle dernier, malgré l’introduction en Europe, depuis ce temps, d’assez nombreux fragments littéraires de ce que les Brahmes ont cru pouvoir livrer à la publicité sans trahir leurs serments, le Cycle de Ram, qui ne remonte pourtant qu’à neuf mille ans à peine, trouve encore, en Europe, des incrédules.
Les manuscrits sanscrits de la Bibliothèque orientale.
Pourtant, à Paris même, les catalogues des manuscrits sanscrits de la Bibliothèque orientale, sans parler des travaux antérieurs de d’Herbelot, indiquaient, dès le commencement du siècle, d’innombrables ouvrages sur Ram et sur les héros qui, après lui, méritèrent de lui être assimilés : Vêyâsâ-Râmâyana, Vasista-Râmâyana, Adhyâtmâ-Râmâyana, Hanoumad-Râmâyana, Sata-Kantâ-Râmâyana, Sahasra-Kantâ-Râmâyana, Djimoûne-Râmâyana, Vâlmikè-Râmâyana, etc.
Ce dernier, le plus remarquable de tous, fut composé par Vâlmîkî vers la fin du Trata-Youga, sous le règne des Râmâ.
Ce magnifique poème n’est lui-même que l’abrégé du Vèyâsâ-Râmâyana, journal des actions de Râmâ, en dix trillions de vers, et depuis longtemps réservé, aux Indes mêmes, à l’étude ésotérique de l’Histoire.
Les auteurs que j’ai cités dans la Mission des Juifs, et qui ont tenu compte des traditions de l’Orient brahmanique, comme partie intégrante de l’Histoire universelle, étaient donc parfaitement justifiés, et moi après eux, de restituer au Cycle de Ram l’importance que lui accorde aujourd’hui encore toute une immense partie du Genre Humain.
Dans mon dernier volume, dont le vrai titre serait l’Histoire positive de la Synarchie et de l’Anarchie dans le Gouvernement général du Monde, je ne suis pas remonté plus haut que quatre-vingt-dix siècles.
Ce n’est pas que les documents fassent défaut pour aller au delà dans la profondeur des temps.
Les fastes de l’Humanité sont pieusement gardés en des lieux inaccessibles.
Les fastes de l’Humanité, depuis cinq cent cinquante-six siècles qu’elle est passée sur cette terre de l’état de Nature à l’état Social, sont pieusement gardés par elle en des lieux inaccessibles dont je parlerai plus loin.
Mais je devais me borner à faire aux Européens la démonstration scientifique de la Synarchie, en leur rappelant leurs propres annales synarchiques.
Elles datent en effet du moment où leur race, prenant la prédominance sur les autres, s’éleva dans la personne du plus grand de leurs héros celtiques jusqu’à la tiare aux sept couronnes des sanctuaires de Manou, et jusqu’à la main Impériale de Justice de l’antique Règne de Dieu.
Ce ne sont certes pas les initiés de la Paradésa qui se sont ri du Cycle de Ram, de sa date, de sa Synarchie réalisant de nouveau ce divin Règne pendant trois mille ans, de sa civilisation colossale, de ses quatre hiérarchies de sciences allant des profondeurs secrètes de la Nature physique jusque dans l’ineffable Essence des Puissances cosmogoniques, de ses arts enfin et de tous les Mystères éblouissants, célébrés dans ses métropoles à la fois religieuses et universitaires.
Ce ne sont pas eux non plus qui ont mis en doute tout ce que j’ai dit de la révolution des tiers ordres à l’appel d’Irshou et à partir de l’empereur synarchique Ougra, ni des assauts consécutifs que la Synarchie ramide de l’Agneau et du Bélier zodiacal eut à subir de la part de l’anarchie grandissante des Touraniens, des Yonijas, des Hiksos, des Phéniciens, arborant, comme signe de ralliement de leur naturalisme, l’étendard sanglant du Taureau.
Ce ne sont pas eux encore qui ont taxé d’inexactitude toute l’Histoire du Gouvernement général du Monde, à partir du moment où s’y intronisa, sous la poussée de la force multitudinaire, le régime de l’arbitraire flétri par Moïse sous le nom de Nemrod : voie du Tigre.
Ce ne sont pas eux non plus qui ont nié le rôle constamment lumineux, infatigablement libérateur des Sanctuaires, essayant de remédier en tous lieux à l’apothéose de la Force triomphante, et de préparer partout le retour des conditions de l’antique Alliance universelle.
Enfin, ce n’est certes pas eux qui ont pu contredire ce que j’ai dit de l’Hermétisme scientifique des langues doriennes, miroir exact du Verbe éternel, ni de l’Ésotérisme splendide que renferment les vrais textes sacrés non seulement des Védas, non seulement des livres du premier Zoroastre et d’Hermès, mais aussi l’hébreu hiératique des cinquante Chapitres de Moïse et du divin Testament de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Toutes ces choses en effet, et bien d’autres, sont encore enseignées dans l’absolue pureté d’une tradition non interrompue au fond des Sanctuaires de l’Agneau ; et ces derniers ne sont que la crypte fermée jusqu’à moi des Mystères du mouvement tournant des Abramides, de Moïse, et enfin de la Promesse universelle faite à l’Humanité par le divin Maître de tous les Chrétiens.
Pourquoi les Pontifes de la Paradésa ont dérobé leur Université aux regards de l’Humanité.
Et si l’on me demande pourquoi, sans pitié pour les gigantesques efforts d’une grande partie de notre Race, les Pontifes de la Paradésa ont dérobé aux regards de l’Humanité leur Université religieuse, je répondrai :
Ils ont eu raison de le faire, parce que leurs sciences formidables auraient, comme les nôtres, armé contre l’Humanité le Mal, l’Anti-Dieu, l’Anti-Christ, le Gouvernement général de l’Anarchie.
Oui, ils ont eu raison, tant que les conditions de la Synarchie universelle n’étaient point suffisamment renouvelées sur la face entière du Globe, grâce à l’initiative des Abramides, de Moïse et de Jésus.
Ces noms sacrés, que je répète et que je redirai souvent, n’impliquent dans ma pensée, pas plus que dans celle des Paradésiens, aucune des idées politiques ni sectaires que l’ignorance leur a prêtées.