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Rien ne va plus et vous avez décidé de vous séparer ? Tout un monde s’écroule, mais au-delà de la question « Comment va-t-on l’annoncer aux enfants » qui taraude les parents en séparation, vous souhaitez choisir vos batailles, réfléchir à une nouvelle organisation, imaginer une vie plus sereine pour vous et vos enfants ? Qui a dit que les familles séparées ne pouvaient pas être heureuses ?
Malgré la séparation et son lot de changements, les parents vont devoir poursuivre leur mission et prendre ensemble des décisions pour leurs enfants. Quelles sont les astuces pour gérer les au revoir et les retrouvailles ou survivre aux jours fériés sans les enfants? Comment aborder les finances? Comment continuer de communiquer avec son ex?
Véritable guide pour avancer vers une vie de parent séparé et épanoui, cet ouvrage prouve qu’aller de l’avant, imaginer sa nouvelle vie, développer ses compétences en solo et profiter d’une complicité renouvelée avec ses enfants, c’est possible ! Pour chaque étape de la séparation, l’auteure analyse les situations quotidiennes et livre des conseils pour mieux s’adapter et réagir.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Marie Costa a enseigné pendant 27 ans de la maternelle à la classe prépa et est aujourd’hui coach parentale certifiée auprès des familles. Elle a accompagné plus de mille familles à retrouver leurs forces et ressources internes pour œuvrer vers une éducation plus respectueuse et heureuse. Elle a déjà publié plusieurs ouvrages, dont "Tu peux y arriver !" (2023), "Parents, pardonnez-vous et vivez heureux !" (2022), ou "100 idées pour éviter les punitions" (2019).
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Seitenzahl: 174
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Chaque chapitre propose plusieurs encarts :
Témoignage des parents
Bon à savoir (encart explicatif accompagné de méthodes)
Outils pratiques « pas à pas » avec tutos
Tests ou exercices
À retenir
« Il était une fois, deux parents qui se séparent… »
Vous n’ouvrez certainement pas ce livre par hasard… Peut-être faites-vous ou ferez-vous bientôt partie de ces statistiques annonçant qu’un couple sur deux se sépare !
Alors entrons tout de suite dans le vif du sujet. Parmi les propositions suivantes, cochez celles qui vous correspondent :
☐Vous avez décidé de vous séparer mais vous réfléchissez encore à la prochaine organisation : deux maisons, deux modes d’éducation, deux emplois du temps…
☐Vous ne savez pas comment faire l’annonce à vos enfants.
☐Vous ne gérez pas vraiment toutes vos émotions face à cette nouvelle situation : vous alternez entre doutes, craintes, peine et colère.
☐Vous craignez de vivre ces journées qui passent à toute vitesse, pendant lesquelles vous allez assumer seul•e la pression du travail, des trajets, de l’école, les courses, le ménage.
☐Vous n’êtes pas à l’aise à l’idée de devoir revoir votre ex pour lui parler des enfants.
☐Pourtant vous aimeriez cheminer vers une coparentalité sereine.
☐Bref, vous aimeriez être un parent séparé et épanoui.
Si vous avez coché une ou plusieurs cases : ce livre est pour vous !
Sur un ton résolument optimiste, vous allez découvrir une multitude de conseils pratiques et faciles à mettre en place pour mieux gérer votre quotidien de parent solo, pour trouver de l’aide et du soutien afin de souffler un peu et de prendre soin de vous.
Vous cherchez des astuces pour partager des moments de complicité avec vos enfants ? Vous souhaitez une nouvelle vie qui vous ressemble, remplie de tendresse et de sourires ? Un quotidien où les câlins avec vos enfants seront toujours la priorité ?
Qui a dit que les parents solos ne pouvaient pas vivre sereinement ? Que des enfants de parents séparés ne pouvaient pas être heureux ? Certainement pas Marie Costa, maman solo pendant de nombreuses années ! Elle vous confie toutes les recettes (testées pour vous !), pour relever tous les défis des parents séparés.
Le bonheur en famille séparée : c’est possible… il vous suffit juste de tourner cette page pour découvrir comment…
« … Parents séparés, ils vécurent heureux et eurent des enfants épanouis ! »
« Voilà, c’est fini… » C’est désormais acté, vous souhaitez vous séparer de votre conjoint/conjointe ou il/elle vous a annoncé que tout était terminé. La vie bascule, le quotidien se transforme du jour au lendemain. Le passé, c’est le passé mais il n’est pas toujours complètement passé et il faut composer avec le présent qui n’est pas tous les jours évident.
C’est un fait, on dénombre aujourd’hui de plus en plus de familles monoparentales dans notre société. Selon l’INSEE1, en 2020, une famille sur quatre est monoparentale. Après la séparation, la garde des enfants est le plus souvent confiée à la mère. Ainsi, les femmes se retrouvent à la tête des familles monoparentales dans 85 % des cas. 12 % des enfants dont les parents sont séparés vivent en résidence alternée.
Aussi difficile soit elle, la séparation implique un nouveau départ, une nouvelle organisation. Les parents ne recommencent pas de zéro mais il va falloir prendre un nouveau tournant. Le parent solo n’a pas le choix, il ne peut compter que sur lui pour que tout fonctionne à la maison.
Alors comment annoncer la séparation à l’enfant ? Allons-nous lui dire la nouvelle ensemble ? Quel est le bon moment ou le bon endroit pour le faire ? Quels mots choisir ? Que lui dire pour ne pas lui faire trop de peine ?
« On a des mots pour dire une peine légère.Mais les grandes douleurs ne savent que se taire »
Sénèque
Cristina reçoit un texto
Aujourd’hui à 16 heures mon monde s’est écroulé… Mon mari m’annonce qu’il n’est plus heureux, qu’il n’a plus de sentiment pour moi, qu’il n’y arrive plus… et tout cela par sms… Je l’appelle immédiatement et je fonds en larmes en lui disant que ce n’est pas possible… il me répond simplement : « On en parlera à mon retour… ».
Un beau matin, vous vous réveillez et vous réalisez que tout ce que vous aviez souhaité, rêvé, projeté, idéalisé, tout cela n’existe plus. Vous ne retrouvez plus la petite flamme au fond de vous qui vous fait vibrer de joie en regardant votre conjoint(e). Quelle que soit la raison, cela vous laisse un arrière-goût amer. Pourquoi en est-on arrivé là ? Est-ce le quotidien, la monotonie, ou la familiarité qui ont fini par nous rattraper ? Est-ce la surprise, enfin, la mauvaise surprise de la trahison, du mensonge, de la tromperie qui vous a laissé(e) bouche bée ?
Tout bascule, soit brutalement quand le conjoint annonce qu’il souhaite juste « changer de vie », soit lentement, à cause de cette fameuse routine qui vous a rattrapés et a gangrené peu à peu chaque instant de votre vie. Vous pouvez également être à l’initiative de cette décision : vous avez ouvert les yeux, réalisé un beau matin que vos routes étaient trop différentes pour les emprunter côte à côte, et qu’il valait mieux se séparer au prochain carrefour pour choisir des voies qui vous correspondent davantage. Peu importe l’origine, la situation reste bien souvent délicate, voire douloureuse à vivre.
Faire le deuil d’une vie à deux prend du temps ; et beaucoup de temps quoi qu’on en pense. Du temps pour détricoter le passé, rendre le présent plus respirable, imaginer le futur comme un nouvel envol, relever la tête et se dire que l’on va devoir faire face au quotidien de parent solo…
Mais avant tout, il faut prendre conscience de l’état dans lequel on se trouve, afin de prendre en main ce nouveau quotidien. Le choc de la nouvelle, votre stupéfaction suite à la décision… Comment décririez-vous ce que vous avez vécu ?
Mettre des mots sur des maux
Qu’avez-vous ressenti au moment de la séparation ?
•Je suis sous le choc de la nouvelle.
•Je n’arrive pas à réaliser.
•Je me sens abandonné(e).
•Qu’est-ce que j’ai raté ?
•C’est un beau (nom d’oiseau), c’est une belle (nom d’oiseau).
•Mais on était pourtant si bien ensemble… je me souviens de ce bon moment…
•Je n’accepte pas SA décision, ce n’est pas mon choix.
•Je n’ai pas désiré cela.
•Je ne m’y attendais pas.
•Je suis effondré(e), tout semble s’écrouler autour de moi.
•Je pleure, je m’énerve, je suis fou/folle de rage… mes émotions me dépassent.
•Mais pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ?
•C’était mûrement réfléchi, j’ai pris la meilleure décision pour moi et mes enfants.
•Enfin libre ! Je vais être plus heureux(se) maintenant.
•Cela a été difficile de prendre la décision mais je l’assume maintenant.
•C’est comme ça, je ne peux plus recoller les morceaux, je vais devoir avancer.
•Je veux me battre, obtenir une reconnaissance de ce que j’ai subi, demander l’aide de la justice.
•Je ne comprends toujours pas pourquoi il/elle m’a quitté(e) ?
•Mais est-ce une décision ferme et définitive ? N’y a-t-il plus aucun espoir de poursuivre ma relation avec lui/elle ?
☞À vous d’écrire ce que vous ressentez
Bon à savoirLes 5 étapes de la rupture
1.L’annonce de la rupture. C’est un choc émotionnel important surtout quand il n’y a aucune anticipation. Mais rapidement s’enchaîne la seconde étape.
2.La reconquête. On garde l’espoir de rétablir un dialogue, on est dans une position de séduction. Dans cette phase de déni, on se ment bien souvent à soi-même car l’autre a déjà mis un point final à l’histoire. On peut même tenter d’établir des projets communs (faire un enfant, partir en voyage, etc.) pour reconstruire le couple. Mais bien souvent, ça n’aboutit pas. Une fois que le parent prend conscience que la relation est réellement terminée, il entre dans la troisième phase.
3.La prise de conscience, souvent entremêlée par de la peur. Au niveau matériel : « où vais-je vivre ? », « Est-ce que je peux m’en sortir financièrement avec les enfants ? », au niveau de la gestion du quotidien : « Je n’aurai plus une minute de répit », « Comment tout cumuler ma vie de parent solo et mon boulot ? ». Mais arrivent rapidement les émotions négatives voire dépressives.
4.Moment de spleen : une grande culpabilité, de la tristesse, de la colère surgissent. On a parfois envie d’être seul pour se laisser traverser par toutes ses émotions, ou on a besoin de pleurer, de crier sa peine en haut d’une montagne, de courir jusqu’à ne plus pouvoir mettre un pied devant l’autre, ou de parler à un ou une ami(e), à un psy. Chaque personne est différente : à vous de prendre ce temps pour vous, en vous écoutant et en vous prodiguant de la tolérance et de la douceur. Refouler ses émotions ne fait que reculer le moment de l’explosion (cris, colère, déversement de haine, etc.) ou de l’implosion (écroulement, larmes, etc.). Vous devez passer par là avant de relever la tête.
5.Se relever : vient alors la cinquième et ultime étape. C’est le temps de la reconstruction qui induit une réflexion sur la relation passée, et tend à un remaniement de soi ! Ce n’est pas encore le moment de se lancer dans une nouvelle aventure car celle-ci ne sert souvent qu’à panser les plaies encore béantes.
À l’aide d’un jeu de cartes : tentez de construire un château de cartes. À chaque carte posée, imaginez ce que vous avez bâti avec votre conjoint : l’achat d’une maison, la naissance d’un enfant, le voyage de vos rêves, l’implication mutuelle pour une action solidaire, un projet professionnel, etc. Observez le château un moment… avant qu’il ne s’écroule.
Puis répétez mentalement (ou à haute voix si le cœur vous en dit) une phrase positive : « Le passé, c’est le passé, je vais devoir le dépasser », « Lorsque mon château s’écroule, je peux utiliser les pierres pour de nouvelles fondations à mon prochain édifice : il sera plus fort, plus grand, plus beau », « De cet amour impossible, tout devient possible », « Pour que mon château de cartes s’écroule je n’ai retiré qu’une carte, il me reste toutes les autres sur lesquelles m’appuyer : mes amis, ma famille, mon travail, ma passion, mes enfants… » À vous de choisir la phrase qui vous convient ou d’en inventer une autre. L’essentiel est de la répéter plusieurs fois par jour, de la mettre en fond d’écran de votre ordinateur ou sur un post-it collé au frigo !
À retenir
•Admettez que le choc de l’annonce peut être brutal et faire mal.
•Gardez en tête que seul le temps peut panser les blessures les plus profondes.
•Soyez doux et tendre avec vous-même et acceptez de vous laisser traverser par toutes les émotions.
•Visualisez votre château de cartes qui s’effondre et prenez conscience de ce que cela implique : changement, perte, vide, peur, peine… et répétez-vous mentalement que le passé est le passé et que vous êtes prêt à le dépasser.
« S’il y a bien une chose dont le doute ne saurait avoir raison, c’est bien ma puissance de douter elle-même. Dès lors que je doute, je sais que je pense et donc, que j’existe »
René Descartes
Roxane a peur du lendemain
Tout ça me fait peur, ce rôle de « maman solo », le fait de me retrouver seule à tout gérer… Le fait de devoir déménager, changer mes enfants d’école, de manquer d’argent, les vêtements, les sorties… ce n’est pas la vie que j’avais imaginée, j’y pense nuit et jour. Et si je n’y arrivais pas ? Que va-t-il se passer ?
Se concentrer la plupart de la journée sur des idées négatives, tel un hamster qui tourne dans sa roue en boucle, et nous amène à percevoir notre environnement et tout ce qui nous entoure avec un halo sombre.
Bon à savoir
80 % de nos pensées habituelles sont négatives ; ce qui représente environ 48 000 pensées négatives par jour ! Étonnant, n’est-ce pas ? Notre inconscient émet énormément de pensées en une seule journée. Et d’un jour sur l’autre ? Eh bien, très peu sont nouvelles : 95 % de nos pensées nous ont déjà traversés l’esprit la veille.
En clair… notre inconscient ressasse en boucle les mêmes pensées d’un jour sur l’autre, et la plupart du temps ces pensées sont négatives !
Attention donc au cercle vicieux. Nos conditions de vie, notre environnement, notre quotidien, etc. influencent de manière inconsciente nos pensées. Celles-ci vont avoir une influence sur notre corps : ainsi après avoir répété « J’en ai lourd sur les épaules », votre épaule finit, un beau matin, par vous faire souffrir !
Ces pensées occupent tout notre esprit et elles nous empêchent de changer de perception, de regarder la vie sous un autre angle, d’avoir une autre vision des choses.
Voici les 10 commandements pour produire des pensées négatives :
1.Tout ton esprit sera obnubilé par des pensées négatives.
2.Tu deviendras accro à tes pensées limitantes.
3.Tu suivras la loi du « Tout ou rien ».
4.Tu verras la réalité déformée »
5.Ton corps deviendra douloureux comme tes pensées.
6.La boucle négative videra ta batterie d’énergie.
7.Un état de rumination incessant augmentera ton stress.
8.Tu finiras par écouter la critique qui te critique.
9.Sème du négatif et tu récolteras la nullité absolue.
10.Tu t’auto-saboteras en permanence.
La rumination mentale désigne le fait d’avoir des pensées récurrentes et répétitives que l’on a du mal à contrôler, souvent liées à un événement passé ou à une projection noire du futur. Ces pensées « tournent en boucle » dans notre tête, et sont souvent source de fatigue voire d’épuisement. Ruminer crée un cercle vicieux dont on peut facilement devenir prisonnier.
Analyser son discours intérieur
Quelles sont les pensées qui reviennent à vous sans cesse ?
•Je suis nul(le).
•Je ne suis pas capable.
•Je ne me sens pas belle/beau.
•Je ne suis pas au niveau des autres.
•Je n’y arriverai jamais.
•Je n’ai pas les qualités nécessaires.
•Laisse tomber, c’est trop dur.
•Tu n’as aucune chance.
•Mais qu’est-ce qu’il/elle a de plus que moi ?
•Il/elle me déteste.
•Il/elle ne me répond pas, qu’est-ce que j’ai fait de mal ?
•Je ne vais pas réussir.
•Je ne peux rien changer, je n’ai pas de pouvoir sur le problème.
•Ce n’est pas moi qui décide.
•Personne ne va me venir en aide.
•J’ai encore fait une erreur.
•Je vais encore me faire critiquer ou rejeter.
•C’est trop risqué.
•Ma vie est foutue.
•Tout s’est écroulé, je n’ai plus d’énergie pour reconstruire quelque chose.
•C’est toujours à moi que cela arrive.
☞À vous d’écrire vos ruminations du jour
Devenez mentaliste : le mentalisme est un terme à la mode, notamment grâce à une série télévisée. Devenez à votre tour expert de votre mental. Enquêtez sur vos ruminations. Si une pensée négative vient à surgir dans votre esprit, neutralisez-la immédiatement en trouvant 10 choses positives autour de vous : « Tiens le soleil pointe de nouveau son nez », « J’aime bien boire ce thé chaud », « J’entends les enfants rire », « J’ai de la chance d’être en bonne santé », etc.
À vous d’utiliser vos dons d’observation de vos pensées pour les démasquer et les chasser ! Après quelques jours de pratique, vous deviendrez l’interprète de vos réflexions intérieures et expert en idées positives !
Je m’exprime positivement :
Je n’ai pas réussi → Je n’ai pas encore réussi.
Je n’y arrive pas → J’ai déjà bien avancé.
Je suis moche → J’ai de jolis yeux.
C’est trop difficile pour moi → Je peux commencer par ce que je sais faire.
C’est impossible → Ce n’est pas encore possible.
Je ne peux pas → Je vais tenter.
J’ai fait une erreur → J’ai appris une leçon.
La vie est difficile → La vie est une aventure avec des hauts et des bas.
Je me suis trompé → Je tire les conclusions de mes erreurs pour ne plus me tromper.
C’est trop dur → Qui peut m’aider à avancer ?
Je n’ai pas de chance → Je vais provoquer la chance.
Je vais essayer → Je vais le faire.
C’est un problème → C’est un défi ou une opportunité.
C’est trop tard → Il est encore temps.
C’est nul → Cela peut être amélioré.
C’est impossible → Tout est possible si j’y crois.
À retenir
•Ne vous laissez pas piéger par les petites voix intérieures qui vous jugent, qui vous blessent et qui anticipent des événements négatifs.
•N’oubliez pas que les pensées dont vous êtes à l’origine peuvent vous détruire… ou vous faire avancer.
•Non, vous n’êtes pas ce que vous pensez ! Cessez l’auto-sabotage et faites taire ces petites voix mauvaises conseillères.
« Il vaut mieux mettre son cœur et ne pas trouver les mots, que de trouver les mots et de ne pas y mettre son cœur »
Anonyme
Barbara ne trouve pas les mots
Voilà, je vais me séparer de mon mari. Nous avons trois enfants, je ne sais pas comment leur annoncer. Je suis un peu perdue, j’ai peur de ne pas avoir les mots pour répondre à leurs questions. Est-ce que quelqu’un qui aurait vécu la même chose voudrait en discuter un peu avec moi ?
Si certains enfants ressentent la séparation de leurs parents, pour d’autres, ce ne sera pas une surprise très plaisante à découvrir. L’annonce reste toujours un moment délicat pour les parents. Quels sont les messages importants à leur transmettre ? Quel est le choix des mots pour leur dire ? Quels écueils sont à éviter ?
Posez-vous vous-même les bonnes questions !
1. Tout d’abord, êtes-vous certain de votre décision ?
La question semble évidente mais il arrive souvent que les parents fassent une annonce un peu trop rapide à l’enfant avant qu’ils ne se remettent finalement ensemble !
2. Avez-vous déjà réfléchi à l’organisation avec votre futur ex-conjoint ?
Qui déménage ? Où ? L’enfant change-t-il d’école ou pas ? Comment va s’organiser la future garde ? Qui l’emmènera au judo ou aux cours de piano ? Vous pourrez ainsi dire avec des mots simples comment les choses vont se passer : « Papa va vivre ici et maman va habiter dans une autre maison. Toi, tu vas vivre certains jours avec maman et d’autres avec papa ».
3. Qui se charge de l’annoncer ?
Il est préférable que les deux parents soient ensemble pour faire l’annonce à l’enfant. Mais parfois, la situation ne le permet pas et il faut prévoir de le dire seul (en cas de déplacement d’un parent ou d’une situation exceptionnelle de violence par exemple).
4. Quand lui en parler ?
Quand la décision est prise et que la séparation est sur le point de se faire. Rien ne sert de lui dire trop tôt si vous continuez de cohabiter encore quelque temps ensemble. Évitez de lui en parler le soir juste avant d’aller se coucher, la veille des vacances chez les grands-parents, ou la veille d’une évaluation ou d’un examen. Quelques jours avant la séparation effective, il faudra lui rappeler que l’un des deux parents va partir. Ce peut être aussi une bonne idée de lui faire visiter le nouveau logement du parent qui déménage.
5. Où lui faire l’annonce ?
Il est important de trouver un endroit neutre, calme et sécurisant. Surtout, évitez de l’annoncer dans la chambre de l’enfant. Vous pouvez choisir de vous installer autour d’un jeu dans le salon ou à l’extérieur de la maison dans un endroit que l’enfant connaît bien. L’essentiel est de trouver un endroit calme pour pouvoir répondre à ses questions et accueillir ses émotions.
6. Que dire à l’enfant ?
Il faut énoncer un message clair, simple et adapté à l’âge de l’enfant. Quels que soient les mots que vous choisissez, les messages importants à lui transmettre sont :
•il n’est pas responsable de la séparation ;
•vous ne l’abandonnerez jamais : ses deux parents s’occuperont de lui ;
•et votre amour pour lui est infaillible !
Il n’est pas recommandé de lui donner trop de détails comme les raisons de votre séparation, vos griefs envers l’autre parent, vos querelles sur la vie à venir : tout cela ne le concerne pas ! L’enfant n’est pas non plus votre confident, de ce fait, évitez les phrases telles que : « Tu sais, j’ai tout fait pour que ça fonctionne », « Ton papa ou ta maman m’a fait souffrir », etc.
Aidez-le à visualiser les prochaines étapes en notant sur un calendrier les prochains changements. Si l’enfant est encore petit, vous pouvez également lui donner les précisions au fur et à mesure plutôt que de l’assaillir d’informations.
7. Que répondre aux inquiétudes de l’enfant ?
N’oubliez pas que l’enfant ne s’attend pas à une telle annonce. Il aura certainement besoin de vous poser des questions afin de comprendre ce qu’il se passe. Il peut vous poser les mêmes questions plusieurs fois de suite et même plusieurs mois de suite. Le devoir des parents est de trouver des réponses claires qui le rassurent. N’hésitez pas à utiliser des mots simples : « On ne s’aime plus comme des amoureux, on va se séparer, mais toi, on t’aime toujours et on va toujours t’aimer ».
8. Comment anticiper la réaction de l’enfant ?
En fonction de son âge ou de son tempérament, chaque enfant va réagir différemment. Certains vont fondre en larmes, d’autres se mettre en colère et d’autres s’exclamer : « C’est une blague ? ». L’enfant de 4 ans va peut-être s’exprimer par des pleurs, des maux de ventre ou des cauchemars. Un autre enfant de 10 ans peut se laisser emporter par de la colère ou au contraire ne pas se montrer très surpris par cette annonce.