Parole d’un pharmacien - Michel Gleizes - E-Book

Parole d’un pharmacien E-Book

Michel Gleizes

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Beschreibung

Écrit comme une démonstration mathématique, ce livre détruit les raisonnements des homéosceptiques pour théoriser, à l’aide de la physique quantique et de la vision onde-particule, l’existence des dilutions infinitésimales. L’auteur, en s’appuyant sur des arguments et des faits irréfutables, aborde de nombreux problèmes sous l’angle scientifique, médical et philosophique : médecine conventionnelle, rejet de l’homéopathie, vision étriquée des lois physiques, génétique, vaccins, crise sanitaire de la Covid-19, syndrome Orpea, alimentation, typologie, psychologie de nos dirigeants, historique et orientations sociétales. Par effet domino, notre société est analysée pour arriver à la conclusion selon laquelle la logique n’est presque jamais du côté que nous croyons, du côté dominant de la pensée conventionnelle devenue au fil du temps pensée unique. Le lecteur comprendra qu’il est un individu proche d’Einstein, de Planck, de Schrödinger, de De Broglie, ou encore de Grothendieck, et que les clés de sa liberté et de ses choix lui appartiennent.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Ancien élève d’Alexandre Grothendieck, Michel Gleizes est maître ès mathématiques et docteur en pharmacie riche de près de quarante années d’officine. En vue de redonner à notre médecine un équilibre malheureusement détruit au fil des années, il écrit Parole d’un pharmacien - La vérité s’ils se trompent.

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Michel Gleizes

Parole d’un pharmacien

La vérité s’ils se trompent

Essai

© Lys Bleu Éditions – Michel Gleizes

ISBN : 979-10-377-8145-1

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Préface

La volition d’un homme

C’est une écriture puissante et fragile, chargée d’expérience qui granule autour de chaque mot, autour de la vie, de sa vie. L’énergie des caractères, des idées, des plans.

Chapitre après chapitre, l’urgence est d’informer, d’initier avec prudence et détermination la réalité d’un monde orienté contre nature.

Humeur, humour, exigence, ténacité, regard aiguisé…

Soucieux d’être compris par le commun des mortels.

C’est une invitation à l’éveil,

La parole se déleste,

La conscience se réveille,

Pas à pas, page après page sur des montagnes d’informations, ce guide va nous permettre d’avancer, de comprendre, et tenter de nous aider à être, à rester « tout contre » la nature.

(La suite est à venir… Avenir.)

Catherine

Introduction

Mon intention n’est pas de donner une vérité absolue, mais de rétablir un certain équilibre dans celle-ci, en particulier au niveau médical et pharmaceutique. Cet équilibre a été rompu le 1er janvier 2020 par un décret ministériel émanant de Mme Agnès Buzyn, ministre de la Santé sous la présidence de M. Emmanuel Macron, après avis de la Haute Autorité de santé.

Décret qui ordonna le déremboursement de l’Homéopathie, dans cette brèche ouverte se sont engouffrés les fervents d’une médecine que nous nommerons ici conventionnelle, suivi de la décision de supprimer l’enseignement de l’homéopathie dans de nombreuses Facultés. (Haro sur le baudet !)

Cette opposition entre l’allopathie et l’homéopathie est aussi vieille que le Monde, la conservation de ces deux médecines étant la garantie de la liberté de choix et d’accès aux soins pour chaque individu dans notre société. Jusqu’à cette date, aucun politique n’avait osé trancher entre ces deux pratiques, craignant un mécontentement à la fois populaire et scientifique.

Il nous a fallu un Président dont les deux parents, père et mère, sont médecins pour franchir ce Rubicon.

Dès février 2020 donc un mois après, le monde et la France en particulier allaient être plongés dans une crise sanitaire due à un coronavirus identifié sous le sigle COVID-19. La santé et son corollaire, la médecine, occupèrent du fait le devant de la scène durant deux années consécutives.

Ma démarche est le reflet d’une sensibilité particulière issue d’une double formation mathématique et pharmaceutique, mais surtout d’une expérience de comptoir en officine, longue de plus de 30 années de contact avec les clients.

(Cette dénomination de client est particulière, mais c’est celle que nous utilisons nous les pharmaciens, nous la garderons ici tout en l’expliquant par la suite.)

Cet écrit est à la fois incomplet et critiquable, j’en assume entièrement son incomplétude et ses critiques, mais j’en assume également sa sincérité.

Chaque chapitre sera traité sous un angle médical, scientifique et philosophique, j’espère que le lecteur y trouvera une nouvelle source de réflexion, et au-delà, en détachera une idée personnelle qui s’inscrira dans le respect d’une pensée autre que la sienne.

Chapitre 1

Qui suis-je ?

En démarrant l’écriture de ce livre, ma pensée est que je vais y perdre mon temps, mais s’il existe une chance sur mille que ce soit l’inverse, alors va pour ce un sur mille.

Écrire une vérité, ne serait-ce qu’une seule, au milieu des incertitudes et des contre-vérités qui se transforment petit à petit en certitudes de manière consciente ou inconsciente, serait déjà une grande satisfaction.

Qu’est-ce que le conscient, ce que je crois être, et l’inconscient : tout ce dont j’ai hérité, génétiquement, biologiquement, culturellement, professionnellement : C’est à dire 99 % de ma personnalité, 99 % qui régissent mes réactions quotidiennes.

Les mots conscient et inconscient utilisés ici ne correspondent pas à la définition psychanalytique de Freud ni à celle donnée par Jung, de plus ils n’ont aucune corrélation entre l’inné et l’acquis.

De la même façon que la matière est formée de 99 % de vide, nos réactions sont à 99 % pré-construites par notre génétique, par notre éducation et notre environnement depuis la naissance.

L’infime partie dont je suis responsable devra regarder et analyser les choses de la vie au travers de ces 99 %, mais peut être la vision au travers de mes rencontres, de mes lectures va m’aider à avoir une analyse plus claire, plus rationnelle, tout en restant personnelle, et me permettra d’agrandir ce 1 % conscient que l’on va considérer comme étant totalement personnel lié à l’expérience.

Essayer de relier mon trajet professionnel à un certain nombre de lignes d’écriture, de pages qui devront déjà être, j’espère, en premier temps, compréhensibles par le lecteur, et qui pourront peut-être amener une once de progression à cette histoire qui, paraît-il, a démarré il y a près de 14 milliards d’années, un jour de grand Big Bang est sûrement vanité. Mais Vanitas vanitatum et omnia vanitas est le moteur de toute création humaine.

Avant toute chose, se présenter, ne serait-ce que déjà par politesse, et en profiter pour imprimer ici un cursus, diplôme et profession, non par vantardise, mais dans le but d’avoir une infime chance, dans cette époque où la parole n’est laissée qu’à ceux qui savent : les « scientifiques », « les experts », « l’élite », d’être écouté. Dans l’espoir que le lecteur ne referme pas ce livre dès les premières pages.

J’ai le mauvais souvenir d’une parole émise par un industriel de Mazamet, lors d’un repas avec Mme Taillades qui était à l’époque Mairesse de Saint-Pons-de-Thomières : « Vous avez vu le petitpharmacien de Castres ? Ce qu’il est en train de faire… » Il parlait de Monsieur Pierre Fabre qui à l’époque relançait la station Thermale d’Avéne et créait la marque du même nom qui allait devenir la première marque dermo-cosmétique au Monde. Cet adjectif, petit, accolé à la profession de pharmacien, dans la bouche d’un industriel, m’a au moins appris que notre société était sectorisée en strate et que chaque strate fournissait peu d’efforts pour comprendre celles qu’elle juge « inférieures ».

Et par là même, la communication entre le milieu scientifique médical et le milieu mathématique ou physique théorique est presque inexistante.

Mes initiales sont MG, mon nom pour l’instant n’a aucun intérêt, d’ailleurs vous ne le trouverez ni sur le Web ni sur aucune revue people et même pas sur Facebook, vous le trouverez sur la couverture de ce livre.

Je suis né en 1959, d’un père commerçant catholique et d’une mère enseignante protestante (mélange culturel et politique déjà pour le moins intéressant), je suis originaire de l’Hérault, mais je tiens à signaler que je n’ai rien à voir avec Mme Coralie Dubost.

École laïque, baccalauréat scientifique, faculté de science, maîtrise et DEA de Mathématiques, élève de Professeurs Remarquables (d’autres moins) d’Alexandre Grothendieck pour ne citer que lui à l’Université de Montpellier (Grothendieck est considéré comme le plus grand Mathématicien du XXe siècle).

Je faisais des Mathématiques pas vraiment par conviction, plutôt par facilité (cela me laissait beaucoup de temps pour mon activité principale « la Fête »). (Ah Jeunesse, quand tu nous tiens !) mais j’espérais en faire mon métier en tant qu’enseignant et chercheur.

J’ai compris, malgré la coiffe de ma maîtrise d’une mention très bien par Alexandre Grothendieck, que je n’étais pas bon, non pas seulement par rapport à lui, bien sûr, mais surtout par rapport à des étudiants de ma génération. (J’en compte de mémoire au moins trois.)

Je révèle ces détails aujourd’hui dans ma 64e année pour que le texte qui va suivre ait un certain poids au niveau « scientifique », car malheureusement (je me répète ici), le diplôme de pharmacien, s’il a une bonne reconnaissance auprès du public, est plutôt dénigré au niveau « élitisme intellectuel ». Nous reviendrons d’ailleurs sur ce sujet et les conséquences de la première année commune dans les études médicales voulues et votées sous le quinquennat de M. Macron.

Alexandre Grothendieck, qui tutoyait tous ses élèves, me dit au bout de simplement trois mois de travail en Maîtrise : « Michel, le résultat est suffisant, tu peux arrêter, tu peux te reposer ». Alors que le seul résultat que j’avais obtenu était issu d’une littérature déjà existante (sic), peut-être cela voulait dire : « Arrête-toi, fais autre chose ». J’ai quand même entamé un troisième cycle, mais si mes souvenirs sont bons, c’était surtout pour bénéficier de la bourse attribuée aux étudiants de DEA (mea culpa).

Ces années consacrées aux Mathématiques sont-elles des années perdues ? (Certainement oui pour la retraite), mais je ne crois pas. De toute façon, il n’y a pas de regrets (combien de temps faut-il pour apprendre à naviguer, combien de temps faut-il pour apprendre la musique, combien de temps faut-il pour apprendre les arts martiaux, etc. combien de temps pour apprendre la vie ?).

« Tu seras pharmacien, mon fils », m’avait dit mon père après le Bac. « Toute ma vie derrière un tiroir-caisse ? Jamais ! » avais-je dû répondre. C’est après sa disparition que j’ai arrêté mes études en mathématiques et que je me suis inscrit à la faculté de pharmacie de Montpellier.

Quel n’a pas été mon intérêt pour la chimie organique, pour la bactériologie, la mycologie, l’herboristerie… et ma passion pour la pharmacologie, la toxicologie et la matière médicale homéopathique !

Ces études furent ponctuées par une hépatite toxique, avec la diminution de l’énergie vitale qui accompagne cette maladie. Une hospitalisation était prévue pour le lundi par le gastro-entérologue qui me soignait, quelle n’a pas été ma surprise lorsque le samedi précédent mon frère médecin me fit prendre des granules de phosphorus 15CH en voie perlinguale. Quelques granules, mais quelle puissance, avec un résultat ressenti immédiatement dès les premières prises. Elles m’ont permis d’éviter l’hospitalisation et d’obtenir une guérison rapide à la grande surprise du gastro-entérologue. Ce qui m’a paru paradoxal dans cet événement, c’est que le phosphore est, à dose pondérale, un important toxique hépatique.

Après ces études de pharmacie s’en suivirent de nombreuses années de comptoirs d’officine et de rencontre avec les clients.

Ce terme de comptoir est important, car il figure une séparation physique entre le client et le pharmacien (et peut être un certain recul par rapport à ce dernier qui, paradoxalement, facilite l’écoute). D’ailleurs, nous ne parlons pas de malades ni de patients, mais de clients, peut-être trouvez-vous une connotation négative sur ce terme mais il garantit un respect mutuel, une non-ingérence dans la personne sans pour cela empêcher un contact véritable. Le client établira ce contact dans un rapport de sécurité et le pharmacien devra si possible faire preuve de la plus grande probité pour maintenir ce lien de confiance. (Il doit d’ailleurs porter serment dans ce sens avant d’obtenir son diplôme.)

Ces contacts humains m’ont révélé l’importance des études antérieures et la nécessité de travailler quotidiennement pour approfondir mes connaissances.

Sans rebuter le lecteur, dans les chapitres suivants nous parlerons de l’Homme, des sciences, de la médecine et son corollaire essentiel qui est la médication pharmaceutique, et nous tracerons des parallèles avec des théories mathématiques et leur corollaire propre qui est la physique ou l’interprétation des Lois qui régissent l’univers. Le tout pour mieux comprendre la biologie, les organismes vivants microscopiques ou macroscopiques jusqu’à l’Être le plus complexe qui est l’Humain.

Chapitre 2

Substances actives et utilisation médicale

Toutes substances naturelles (appartenant au monde minéral, animal ou végétal), toutes substances obtenues par synthèse chimique ou par hémi-synthèse (substances partiellement naturelles modifiées chimiquement) et toutes substances obtenues par des procédés biologiques seront dites actives si elles ont la capacité d’amener, après absorption, injection ou contact, une modification sur un organisme vivant.

Cette activité dépendra de la quantité de substance utilisée mais aussi du sujet récepteur, on pourra avoir une action neutre, bénéfique, infra-toxique, toxique, voire mortelle. L’utilisation de ces activités sur un être humain ou un animal, dans le but de soigner une pathologie, en fera des produits médicinaux.

L’obtention pour ces produits d’une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) en fera des médicaments au sens légal et administratif.

Nous étudierons ici les substances actives dans leur globalité sur le corps humain, les médicaments étant un sous-ensemble de ces substances.

- Les substances minérales se présentent généralement sous forme de petites molécules ou combinaison atomique d’éléments simples, chlorure, hydroxyde phosphates, sulfate… de sodium de magnésium, de zinc, d’arsenic…

- Les substances végétales sont des plantes entières ou des extraits de ces plantes, ce sont des molécules plus complexes, les principes actifs les plus efficaces étant les alcaloïdes extraits de plantes généralement toxiques : la Belladone, l’aconit, la jusquiame, la pulsatile, qui ont des effets remarquables au niveau physique mais aussi psychique.

- Les produits issus du règne animal sont généralement des protéines (venins d’abeille, serpent, araignée…) des organes ou des extraits d’organe ou d’autres substances métaboliques (insuline, héparine, œstrogène, hormone…) mais aussi des substances extraites d’exsudat de maladie (gale, tuberculose…)

- Les produits issus du monde microbien, viral ou bactérien (vaccins, sérum).

- Et enfin les produits issus d’une synthèse chimique entière ou partielle (hémi-synthèse), c’est-à-dire obtenus par une manipulation humaine. Depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale et le boum de la chimie organique, tous les médicaments vendus en Pharmacie ne sont pratiquement plus que des molécules de synthèse. Ces dernières sont pratiquement toutes obtenues par copie de substances naturelles citées plus haut (exemples : L’antibiotique recombiné à partir de la découverte de la pénicilline extraite d’une levure le pénicillium. - La vitamine C vendue en Pharmacie est une copie synthétique de la vitamine C naturelle, etc.). C’est sur ces produits de synthèse que jouent principalement les AMM, en fait on a constitué une classe de substances médicinales dites « Propres », issue de la chimie.

Une nouvelle classe de médicaments est mise en place depuis déjà quelques années en utilisant le génie génétique.

Nous voici transportés dans l’univers extraordinaire de la pharmacologie, sans oublier son corollaire la toxicologie.

On ne peut pas connaître l’homme sans connaître ses manifestations physiques ou psychologiques qui subviennent naturellement ou qui apparaissent après l’absorption d’une substance médicinale.

Ces réactions sont très nombreuses mais pas illimitées (nous verrons plus tard que notre corps dans son immensité est un univers fini comme certainement tout ce qui existe, y compris l’Univers lui-même).

Elles sont : sueurs, salivation, odeur, rougeur, fièvre, démangeaison, battement cardiaque, tension artérielle, écoulement, infection, douleur, picotement, crampes, inquiétude, stress, angoisse, dépression, folie, nymphomanie, euphorie, tristesse, etc. La liste est longue et l’intensité de chacune de ces manifestations est variable. Elles correspondent généralement à un processus vital, la colère, la tension artérielle, l’augmentation du rythme cardiaque, elles ont toutes une causalité interne due à des neuromédiateurs (messagers chimiques). Elles ont une utilité vitale, mais peuvent devenir handicapantes dès lors qu’elles déséquilibrent le métabolisme basal.

L’absorption de strychnine par un sujet à dose infra toxique, toxique, voire mortelle entraîne des phénomènes biologiques très semblables à la colère, et donc au neuromédiateur associé à cette réaction physiologique.

Nous pouvons d’ores et déjà déduire une loi biologique : une substance administrée à un individu sain entraînera une série de symptômes (répertoriés en toxicologie) mais ces symptômes existent déjà dans la capacité réactionnelle et vitale de chaque individu. En résumé, lasubstance n’est rien sans l’individu (ces lois de miroir ou d’équivalence seront souvent rappelées dans cet ouvrage).

Inversement, l’individu n’est rien sans la substance, on retrouve tous les constituants terrestres (hydrogène, oxygène, calcium, zinc, magnésium, arsenic, aluminium…) mais aussi toutes les molécules complexes du règne végétal et animal, soit telles quelles soit équivalentes sous formulation chimique très proche (chlorophylle, adrénaline, morphine, insuline…). L’humain est l’aboutissement de la biologie, le sommet de la pyramide de la vie sur terre, il en est du moins un concentré de toutes les substances existantes.

Donc : tout est drogue (substances actives) et tout estsymptômes (réactions humaines).

Étudions déjà ici une substance active. Nous aimons tous l’herboristerie et son corollaire médicinal la phytothérapie, car nous sommes tous restés des Enfants admirateurs de la Nature, des bienfaits qu’elle peut produire, mais aussi craintifs de la puissance maléfique qu’elle peut contenir (tel le poison des sorcières dans les contes de fées) :

La belladone : plante toxique contenant de l’atropine (l’atropine bloque les effets de l’acétylcholine neuromédiateur, primordial entre de multiples autres de notre système vital).

La belladone doit son appellation à Belle Dame, car un collyre contenant cet alcaloïde permettait de dilater l’iris et procurait aux Dames de jadis un beau regard. Le tableau toxicologique de la belladone (pour faire succinct) est Tumor, Rubor, Dolor, Calor, c’est-à-dire tumeur, rougeur, douleur, chaleur, pour être plus précis, ce tableau comporte aussi une fièvre élevée, un abattement entrecoupé de phases d’excitation, une congestion active spécialement de la tête, avec sécheresse des muqueuses, soif., spasme, etc. Le tableau toxicologique complet de la belladone comporte donc de nombreux symptômes qui de plus seront précisés par leur modalité (aggravation, horaire… etc.). Cette description toxicologique correspond à l’empoisonnement d’un organisme humain sain par cette substance.

Il est intéressant de noter que l’on peut retrouver tous ces symptômes copiés collés chez un individu présentant par exemple une angine, une pathologie grippale, voire un délire psychotique ou toutes autres pathologies quelconques, l’individu malade réagissant dans ces cas comme s’il avait absorbé de la belladone.

Dans le cas des maladies citées précédemment, angine, grippe ou état psychotique, l’individu peut présenter bien sûr un tableau symptomatique tout à fait différent, qui correspondra alors à une autre substance à déterminer.

Les livres présentant la description pathogénique des substances sont appelés Matière médicale, ces livres sont plus ou moins complets, une bonne Matière médicale contiendra de l’ordre de 300 à 400 remèdes homéopathiques, l’étude de cette technique demandera en premier temps la connaissance des 40 à 60 principales substances (cette étude demande pour le moins un effort et une motivation très particulière pour le thérapeute).

Donc pour compléter les lois citées plus haut, nous dirons encore ceci : ce qui est à l’intérieur du corps humain existe à l’extérieur et vice versa.

Chapitre 3

Divers modes thérapeutiques

Encore de la pharmacologie ! Mais que les esprits les plus scientifiques et les plus curieux ne s’impatientent pas, nous développerons par la suite des théories mathématiques et physiques, ainsi que des notions philosophiques, politiques et sociétales qui nous permettront d’analyser certains choix médicaux. Nous aurons pour cela un excellent terrain de réflexion avec la crise sanitaire dite Covid-19 et ses conséquences sur les années à venir.

Nous avons donné deux principes pharmacologiques dans le chapitre précédent, la substance n’est rien sans l’individu (c’est-à-dire le sujet qui va être au contact ou qui absorbe cette substance).

Et l’individu n’est rien sans la substance du moins au niveau expérimental, avec le corollaire suivant : tout ce qui est à l’extérieur du corps dans notre environnement naturel possède son équivalent biochimique à l’intérieur de notre corps. Et inversement si nous présentons un déséquilibre biologique qui se traduit sous forme d’un tableau pathologique (ensemble de symptômes) il existe dans notre environnement naturel une substance capable de donner exactement ce même ensemble après absorption par un corps sain.

L’action d’une substance sur un corps humain que nous appellerons ici médicament dépend de son origine, de sa qualité chimique et de la dose administrée.

L’individu que nous appellerons ici patient présentera une réaction variable en fonction de son âge, de son poids, de sa sensibilité personnelle à ces substances.

Intervient un troisième acteur : Le médecin qui va prendre la responsabilité de prescrire la substance dans le but de soigner le sujet. Cela devra être fait avec prudence selon le précepte primunnon nocére (premièrement, ne pas nuire), notion strictement liée à la relation médecin malade. Cette notion est malheureusement substituée à l’heure actuelle par le principe « bénéfice, risque » évalué non plus individuellement mais statistiquement sur une population donnée.

Les Docteurs en médecine doivent établir leur prescription en toute connaissance de cause, leurs études ont duré sept à huit années, elles leur permettent de poser en premier temps un diagnostic. Pour ce qui est de la connaissance du médicament, il faut l’avouer, elle devient de plus en plus difficile, compte tenu de la complexité croissante des molécules mises sur le marché. Rappelons que le pharmacien était au début du XXe siècle le seul préparateur et délivreur de la prescription ; aujourd’hui tout cela est bien fini et si la connaissance des substances restait alors à portée humaine, car connue et testée sur de nombreuses années, cela n’est plus le cas à notre époque.

Les laboratoires pharmaceutiques sont devenus les principaux acteurs médicaux (nous reviendrons sur cette situation qui peut malheureusement dans de trop nombreux cas être néfaste à la santé publique et entraîner des scandales sanitaires a posteriori de l’utilisation de médicaments sur l’homme.).

Il reste aux pharmaciens la vérification des prescriptions et leur délivrance et aux médecins le diagnostic et le choix des médicaments. Ce choix est influé par la partie de la personnalité que j’ai dénommée « inconscient » au chapitre un, il est aussi en grande partie lié aux dossiers fournis par les fabricants.

Il ne s’agit pas de l’inconscient comme l’ont défini Freud ou Jung, c’est une inconscience que l’individu peut motiver, ou expliquer mais il est sous la dépendance de sa génétique, de son caractère, de son éducation, du milieu familial, des gens qu’il fréquente, de ses lectures, etc. Je l’appelle inconscient parce que nous n’en sommes pas responsables en totalité de la même façon que nous ne sommes pas responsables d’avoir les yeux bleus ou noirs, ou responsables des stéréotypes de nos réactions quotidiennes.

Revenons à notre sujet, la pharmacologie. Pour un même patient ayant les mêmes symptômes, nous aurons immanquablement des prescriptions différentes dans les substances et dans leur dosage, bien que la majorité des prescripteurs suivent de plus en plus à la lettre les directives des laboratoires pharmaceutiques, généralement fondées sur le principe bénéfice-risque. (Ce principe, nous en reparlerons longuement par la suite, ne correspond pas à une analyse individuelle du patient, mais à un résultat statistique sur une population donnée).

Pourquoi ces différences ? Certains médecins ont une totale confiance en la médecine conventionnelle, d’autres ont un esprit plus critique et seront moins interventionnistes, certains même auront suppléé leur diplôme de médecin par d’autres études comme l’acupuncture, l’ostéopathie ou l’homéopathie qui leur donnent une vision plus large sur la thérapeutique à appliquer (tout aussi respectable).

Le monde médical est varié, tout autant, que le monde politique et tout aussi discursif, c’est-à-dire que les disputes et les critiques entre les thérapeutes sont incessantes, et cela de tout temps.

Recentrons-nous sur les médicaments utilisés. On distingue deux grands groupes, la prescription allopathique et la prescription homéopathique.

Je sépare ces deux thérapeutiques parce qu’elles répondent à deux lois différentes, nous décrirons et par là même nous défendrons dans cet ouvrage les deux lois qui comme le yin et le yang sont indissociables, tout en étant opposées.

Il y a une graduation dans la sensibilité des thérapeutes qui peut d’ailleurs varier en fonction des prescriptions et aussi parfois de leur humeur.

Pour schématiser, on peut tracer une demi-droite allant de la gauche vers la droite et distinguer trois grands groupes en partant de la gauche :

- Les allopathes purs qui vont utiliser les produits mis à leur disposition pour contrecarrer tous les symptômes et éliminer l’agresseur pathogène s’il y en a un (ils ont généralement une grande confiance dans les laboratoires fabricants et en l’expertise de la recherche et de l’administration).

- Ensuite viendront les médecins qui interviendront plus prudemment, considérant que certains symptômes sont des réactions de l’organisme à ne pas modifier, même si elles amènent un désagrément au malade. Ils seront aussi plus attentifs aux effets secondaires des médicaments.

- Pour basculer sur la droite vers ceux plus méfiants envers les médicaments et pour finir par les médecins qui pensent que la solution ne se trouve pas dans l’utilisation des doses pondérales et qui utiliseront des doses infinitésimales selon le second principe médical de l’homéopathie. (Ils sont indéniablement en nombre restreint, ce qui n’était pas le cas au début du XXe siècle où la littérature rapporte de très bons résultats sur leur pratique notamment lors de l’épidémie de grippe espagnole).

Si cette classification ne donne qu’une image succincte de la réalité, elle a au moins le mérite de nous amener aux chapitres suivants qui décrivent l’allopathie avec sa base théorique et l’homéopathie (qui ne peut s’expliquer par les mêmes conceptions physiques basées sur le pondéral, car elle traite de l’infinitésimal c’est-à-dire de l’infiniment petit).

Chapitre 4

L’allopathie

La dénomination allopathie vient du grec allos qui signifie contraire, différent, opposé suivi du terme grec pathos, signifiant souffrance, maladie : racine du mot pathologie (étude de la maladie).

Ce terme allopathie est mal perçu par les partisans de la médecine conventionnelle moderne, ils le considèrent comme inadapté et erroné.