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Dans ce livre inédit de Neuvaines, vous trouverez, cher lecteur et chère lectrice, une première partie sur la prière qui vous sera très utile, voire précieuse. Cette première partie répond aux questions suivantes : - Qu'est-ce que la prière ? - Quels sont les différents types de prières ? - Qu'est-ce qui rend une prière efficace ? Qu'est-ce qui la bloque ? - et d'autres points encore sur la prière... Dans la deuxième partie, la plus étendue, vous trouverez pour chaque célébration : - Un exposé de l'origine et des fondements de la fête - Les références des textes liturgiques de la messe - Un commentaire complet reliant la première lecture, la seconde (quand il y en a une), le psaume et l'évangile. - Un vrai choix de Neuvaine pour chaque célébration de longueur, de sensibilités et de tonalités différentes pour un véritable choix. Certaines étant classiques et plusieurs autres étant inédites et ayant été spécialement composé à l'intention du lecteur pour ce livre. La liste des célébrations traitées dans ce livre sont : - Fête de Marie Mère de l'Eglise (lundi de Pentecôte) - Fête du Coeur Immaculé de Marie (juin) - Notre Dame du Perpétuel Secours (27 juin) - Notre-Dame du Mont-Carmel (16 juillet) - Sainte Marie Majeure (5 août) Solennité de l'Assomption (15 août) - Marie Reine (22 août) - Nativité de La Vierge (8 septembre) - Saint nom de Marie (12 septembre) -Notre-Dame-des-douleurs (15 septembre) - Notre-Dame-de-la-Salette - Notre-Dame de la Merci ou de la Miséricorde (24 septembre) - Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire (7 octobre) - Notre-Dame-d'Aparecida (12 octobre) - Présentation de l'enfant Marie au Temple (21 novembre) - Notre Dame de la médaille miraculeuse (27 novembre) Un livre complet, donc, que vous serez content de garder toute votre vie et d'utiliser chaque année. Un livre aussi à offrir à ceux qui sauront l'apprécier (pourquoi pas !) ; ou encore à ceux qui en ont besoin (ls sont nombreux... il faudra choisir).
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Seitenzahl: 291
Veröffentlichungsjahr: 2023
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« Je vous salue Comblée de grâce, Le Seigneur est avec vous. »
(St. Luc 1,28)
« Priez pour nous, sainte Mère de Dieu ; afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Répandez, Seigneur, votre grâce dans nos âmes… »
(Prière de L’Angélus)
« Il y a un mystère redoutable que nous ne méditerons jamais assez : le salut de beaucoup dépend des prières et des pénitences volontaires des membres du Corps du Christ »
(Pie XII Mystici corporis, 29 juin 1943) 1
1 Les membres du Corps du Christ, c’est-à-dire de nous ! C’est de Nous que dépend Le Salut d’une multitude ; telle est notre responsabilité.
Avant-propos
Introduction
1- Qu’est-ce que La Prière ? Et quelle est son importance ?
2- Marie Mère de l’Église– Lundi de Pentecôte (Mi-Mai à début juin).
Que célèbre l’Église par cette Mémoire obligatoire de Marie Mère de L’Église ?
Quels sont les textes de la Mémoire obligatoire Marie Mère de L’Église ? Et quelles brèves méditations pouvons-nous en tirer pour féconder nos vies de grâces ?
Première Neuvaine : ô Mère Bienheureuse commencement de l’Église
Deuxième Neuvaine : Méditation et Texte du jour et prière de Jean-Paul II
Troisième Neuvaine : Acte de consécration et Salve Regina
Quatrième Neuvaine : Prière de Marthe Robin : “Ô Mère Bien-aimée“
Juin
3- Cœur Immaculé de Marie - Samedi de la 3e semaine après la Pentecôte
Que célèbre l’Église par cette mémoire facultative du Cœur Immaculé de Marie ?
Quels sont les textes de la fête du Cœur Immaculé de Marie ? Et quelles brèves méditations pouvons-nous en tirer pour féconder nos vies de grâces ?
Première Neuvaine : Litanie des Cœurs unis de Jésus et de Marie
Deuxième Neuvaine : Consécration aux cœurs unis de Jésus, de Marie et de Joseph
Troisième Neuvaine : Souvenez-vous, ô Notre-Dame du Sacré-Cœur
Quatrième Neuvaine : Prière de consécration du genre humain au Cœur Immaculé de Marie du Pape Pie XII :
4- Notre Dame du Perpétuelle Secours (Mémoire facultative) – 27 Juin
Que célèbre l’Église par cette mémoire (facultative) de Notre Dame du perpétuel secours ? Origine de la fête et fondement.
Quels sont les textes de la mémoire de Notre-Dame du Perpétuel secours ? Et quelles brèves méditations pouvons-nous en tirer pour féconder nos vies de grâces ?
Neuvaine : Litanie de Notre Dame du perpétuel secours
Deuxième Neuvaine : prière à Marie qui défait les nœuds et consécration de saint Louis Marie Grignon de Monfort
Juillet
5- Notre-Dame-du-Mont-Carmel, 16 juillet (Mémoire facultative ou Solennité)
Que célèbre l’Église par cette mémoire ou Solennité de Notre-Dame-du-Mont-Carmel ? Origine de la fête et fondement.
Quels sont les textes de la mémoire (ou de la Solennité) de Notre-Dame-du-Mont-Carmel ? Et quelles brèves méditations pouvons-nous en tirer pour féconder nos vies de grâces ?
Première Neuvaine : Récitation de la litanie de Notre-Dame-du-Mont-Carmel.
Deuxième Neuvaine : Prière à Notre Dame du Mont Carmel et prière de saint Bernard de Clervaux
Troisième Neuvaine : prière traditionnelle de l’ordre du Carmel à Notre-Dame-du-Mont-Carmel
Juillet – Août
6- Dédicace de la Basilique Sainte-Marie majeure, Mémoire facultative, 5 août
Que célèbre l’Église par cette mémoire facultative de la Basilique Sainte Marie Majeur ? Origine de la fête et fondement.
Neuvaine : Prière de saint Cyril d’Alexandrie
Août
7- Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie 15 août – Neuvaine du 6 au 15 Août.
Que célèbre l’Église par cette solennité de l’Assomption ? Origine de la fête et fondement.
Première Neuvaine : Bouquet de prières pour La Vierge Marie
Deuxième Neuvaine : De l’Immaculée Conception à l’Assomption.
Troisième Neuvaine : Récitation des litanies de Marie Reine Immaculée
8- Mémoire de la Vierge Marie, Reine 22 Août - Neuvaine du 13 au 22 août.
Que célèbre l’Église par cette fête de Marie Reine ? Origine de la fête et fondement.
Première neuvaine : Salutations de saint Jean Eudes à Marie
Deuxième Neuvaine : Récitation quotidienne de la prière de saint Alphonse de Liguori : Visite à la Sainte Vierge Marie.
Août – Septembre
9- Fête de la Nativité de La Vierge, le 8 septembre – Neuvaine du 31 août au 8 septembre
Que célèbre l’Église par cette fête de la Nativité de La Vierge ? Origine de la fête et fondement
Première Neuvaine : Neuf Je vous Salue Marie pendant neuf jours selon les révélations faites à Anne Catherine Emmerich.
Deuxième Neuvaine : Je te salue Mère de Dieu – Saint Cyrille
Septembre
10- Mémoire (facultative) du saint nom de Marie 12 septembre – Neuvaine du 3 au 12 septembre
Que célèbre l’Église par cette fête du saint nom de Marie ?
Première Neuvaine : litanies du saint nom de Marie
Deuxième Neuvaine : « Votre nom, ô Marie, est un baume délicieux qui répand l’odeur de la grâce »
11- Mémoire de Notre Dame des Douleurs le 15 septembre – Neuvaine du 6 au 15 septembre.
Que célèbre l’Église par cette mémoire de Notre Dame des douleurs ? Origine de la fête et fondement.
Première Neuvaine : Récitation du Sabbat mater dolorosa et la prière de saint Bonaventure :
Marie, Mère de douleur
Deuxième Neuvaine : Récitation de la Litanie du Cœur douloureux et immaculé de Marie
Troisième Neuvaine : Récitation du chapelet des sept douleurs.
Quatrième Neuvaine : Récitation de la litanie de Notre Dame des douleurs avec Save Regina et invocation.
12- Mémoire (facultative) de Notre-Dame de La Salette - Neuvaine du 10 au 19 septembre
Que célèbre l’Église par cette mémoire facultative de Notre-Dame-de La Salette ?
Première Neuvaine : Les litanies de Lorette
Deuxième Neuvaine : 9 Méditations autour de l’apparition de La Salette.
13- Fête de Notre Dame de la Merci – 24 septembre (Mémoire facultative)
Que célèbre l’Église par cette mémoire facultative de Notre-Dame-de La Merci ? Origine de la fête.
Neuvaine à Notre Dame de la Merci
Septembre – Octobre
14- Mémoire de Notre-Dame du très saint Rosaire 7 octobre – Neuvaine du 30 septembre au 7 octobre.
Que célèbre l’Église par cette mémoire de Notre-Dame-du-Rosaire ? Origine de la fête et fondement.
Neuvaine : Récitation du Rosaire.
15- Notre Dame d’Aparecida 12 octobre
Que célèbre l’Église par cette mémoire de Notre-Dame-du-Rosaire ? Origine de la fête et fondement.
Neuvaine à Notre Dame d’Aparecida
Novembre
16- Mémoire de la Présentation de la Vierge Marie au Temple le 21 novembre – Neuvaine du 12 au 21 novembre
Que célèbre l’Église par cette mémoire de la présentation de Marie au Temple ? Origine de la fête et fondement.
Neuvaine : Prière de St-Alphonse-Marie de Liguori à Marie enfant
17- Fête de Notre-Dame de La médaille miraculeuse 27 Novembre (Mémoire facultative)
Que célèbre l’Église par cette fête de la médaille miraculeuse ? Origine de la fête et fondement
Première Neuvaine : Récitation de la prière indulgenciée à La Vierge de la médaille miraculeuse.
Deuxième Neuvaine : Neuf méditations autour des apparitions de la rue du Bac.
Conclusion
Annexes
Listes des grandes fêtes pour toute l’Église (Solennités – Fêtes – Mémoires) de La Vierge Marie et autres célébrations liées à La Vierge traités dans ce livre.
Règles de l’Ordre de la Mère de Dieu
Prière ouvrant droit à une indulgence totale
Remerciements
Livres du même auteur
Salut, Reine des cieux ! Salut, Reine des anges, Salut, Tige féconde ! Salut, Porte du ciel ! Par toi, la Lumière s’est levée sur le monde. Réjouis-toi, Vierge glorieuse, belle entre toutes les femmes. Salut, Splendeur radieuse : implore Le Christ pour nous. V. Rendez-moi digne de vous louer, Vierge sainte. R. Donnez-moi la force contre vos ennemis. (Ave Regina Caelorum, Antienne à Marie)
Ce livre est le deuxième Tome d’une série de deux couvrant toute l’année liturgique. Le premier Tome prend en charge les fêtes, mémoires et Solennité allant de début décembre (Immaculée Conception) à fin mai (Visitation) et le présent livre couvre la période allant de début juin à fin novembre.
L’objet principal de ces livres est de proposer des neuvaines préparatoires aux grandes célébrations mariales. L’aboutissement de ces neuvaines est donc la messe qui y est associée (même si ces neuvaines peuvent être priées en tout temps). En conséquence une attention particulière a été portée aux différents textes liturgiques de la célébration. Ceux-ci sont brièvement commentés pour faire ressortir la tonalité propre de la célébration ainsi que les liens existants la (ou les) lecture(s), le psaume et l’évangile. Vous trouverez aussi l’origine historique et quelques fois théologique de la fête, selon les cas.
La préparation est une partie importante d’une fête qui met le cœur en joie et dispose l’esprit, quand elle est accomplie avec sincérité. C’est pourquoi les parents préparent avec joie l’arrivée de leur premier enfant et de de tous ceux qui suivent, et que les petits comme les grands préparent aussi Noël. Il en va de même lorsqu’on désire recueillir tout le miel qui coule des rayons d’une fête. Si l’on n’a pas pris quelques dispositions au préalable pour le recevoir très peu sera recueilli et beaucoup sera perdu.
Il est possible, bien entendu de trouver des prières et des neuvaines sur internet, mais vous trouverez ici non seulement une sélection intéressante, mais encore des prières inédites que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Le format numérique peut être pratique (surtout quand on se déplace ou qu’on désire retrouver rapidement une information), cependant le livre papier sacralise mieux, à notre sens, cette rencontre quotidienne avec Le Créateur et avec sa créature dans laquelle Il trouve toutes ses complaisances : Marie, L’Immaculée Comblée de grâce.
Les textes liturgiques, leurs commentaires et les prières choisies ont pour but de ravir le cœur, l’âme, l’esprit et l’intelligence. Les lire et parfois les apprendre nous porteront ainsi à aimer mieux et davantage.
Pour des raisons d’équité, et afin de rendre chacun des deux livres autonomes et égaux en dignité, la même introduction et la même conclusion2 se trouvent dans les deux ouvrages couvrant l’année, de sorte que ceux qui le désirent peuvent n’acquérir qu’un seul des deux ouvrages et ne se retrouvent pas comme “obligé“ d’acheter les deux parce que l’introduction se trouverait dans l’un et la conclusion dans l’autre. Nous n’avons pas souhaité qu’il en soit ainsi, c’est pourquoi chacun des livres à la même introduction et la même conclusion. On peut donc les acquérir indépendamment l’un de l’autre si on ne souhaite approfondir que quelques fêtes qui se trouveraient toutes dans la même moitié d’année. Cependant, le mieux est évidement de profiter des grâces tout au long de l’année. Que chacun agisse selon la liberté que Dieu nous a accordée et fasse ses choix en conscience.
Bonne et sainte préparation, que Notre Seigneur et sa très sainte Mère ainsi que saint Joseph et Jean Baptiste vous bénissent et vous gardent.
Votre frère dans Le Christ Jésus, Guy-Noël AUBRY.
2 Les deux conclusions sont identiques, par contre il existe de très légères variations entre les deux introductions concernant les exemples choisis. Ceux-ci ont été pris dans la moitié d’année correspondant à chaque livre.
« Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer.4 Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.5 Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ; 6 et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché. 7 Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit. 8 Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. » 9 Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » (Marc 3,3-9).
Dans cette parabole, il y a Un Seul Semeur, Jésus-Christ, et une même Parole, La Parole de Dieu, celle que nous recevons aux Solennités, aux fêtes, aux messes ou dans nos bibles, et pourtant le résultat peut être très différent, depuis la graine qui ne s’enfonce même pas, jusqu’à la graine qui donne un rendement de cent pour un, en passant par celle qui lève, mais qui ou bien se fait brûler faute de racine ou bien se laisse étouffer par les contraintes ou les séductions de la vie.
La différence entre ces quatre situations qui nous sont présentées (six si on différencie les trois rendements) provient donc de la qualité du sol, c’est-à-dire de la qualité de notre cœur qui reçoit La Parole, c’est pourquoi le roi David déjà priait ainsi : O Dieu ! crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé. (Psaume 51) et tous les prêtres font de même à sa suite. C’est donc la disposition de cœur qui fait la différence. Or, de même que la terre peut et doit être préparée lorsqu’on veut y semer quelque chose de bon, de même aussi est-il nécessaire de se préparer au mieux à recevoir La Parole de Dieu à chaque messe et plus encore pour les grandes fêtes de l’Église : les Solennités et Mémoires.
Car Dieu qui est infiniment Bon est aussi infiniment Juste. Il donnera davantage à celui qui est dans l’attente de ses bienfaits et qui lui fait honneur en se préparant dignement à Sa Venue : « Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez ; car on donnera à celui qui a, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il croit posséder. » (Luc 8,18).
Ainsi se disposer par une Neuvaine, c’est se préparer à accueillir davantage de grâces. Celui qui fait ainsi est comme le chercheur de champignons qui part dans les bois en s’étant documenté à l’avance sur ce qu’il rencontrera. C’est pourquoi reviendra-t-il le panier chargé de biens, tandis que l’autre qui était venu sans préparation repartira avec presque rien sinon un maigre lot : « 40 Deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. 41 Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée. (Matthieu, 24). - « Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l’une sera prise, l’autre laissée. » (Luc 17,34). De même, deux personnes seront sur le banc d’une église, l’une sera comblée de bien, l’autre non ! L’Amour de Dieu est exigeant, et les questions posées à Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » (Jean 21,15) sont en réalité posées à toutes l’Église ; c’est-à-dire à chacun de nous ; nous sommes les seuls qui pouvons y répondre sincèrement et agir en conséquence de cet amour.
Pourquoi demander à La Vierge Marie de prier pour nous ?
Les pieux docteurs chrétiens, les saints et les saintes et même beaucoup de « simples fidèles » ont bien compris qu’il n’y a que deux camps dans l’univers : avec Dieu et contre Dieu (cf. Lc 11,23 et Mt 12,30). Or, Marie est avec Dieu. De toutes les créatures, La Vierge est celle qui œuvre le plus en faveur du Salut de l’âme et ceci en accord avec La Volonté Divine. Car Dieu recherche des saints et des saintes capables d’intercéder en faveur de tout le peuple. Ainsi Yahvé-Dieu confiait Sa Peine au prophète Ézéchiel : « 22,30 Je cherche parmi eux un homme qui les protège par une clôture, qui se tienne sur la brèche devant Moi en faveur du pays, afin qu’il ne soit pas détruit, mais Je n’en trouve pas. »
Le Très-Haut avait trouvé des Intercesseurs avant le prophète Ézéchiel et ces hommes exceptionnels avaient fait sa joie.
Abraham, par exemple avait plaidé pour que L’Éternel ne s’enflamme pas de colère contre le peuple et qu’Il montre une nouvelle fois Sa Miséricorde (Genèse 18,16-33). Moïse aussi sollicita La Clémence de Dieu pour le peuple d’Israël qui l’avait offensé en érigeant un veau d’or qu’ils avaient adoré en lieu et place du Vrai et Unique Dieu (Exode 32, 30-35). Chacun d’eux avait intercédé. Mais il y a en Marie plus grand que Moïse, Elie, Abraham et tous les prophètes réunis, parce qu’elle est L’Immaculée Mère de Dieu. En intercédant pour nous, Notre Mère dans l’ordre de la grâce, suit la trace de ces hommes admirables et console Le Cœur de Dieu qui recherche et désire des intercesseurs.
Il y a en effet un mystère de Rédemption auquel nous sommes invités à participer - « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » (Marc 1,17) - Et plus ceux qui participent à ce sacerdoce rédempteur sont saints et plus leur influence est grande : « Si donc quelqu’un se conserve pur, en s’abstenant de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne œuvre. » (2 Th 2,21).
Ainsi, plus une personne est sainte et pure, plus elle est sanctifiée, plus elle est puissante dans l’ordre de la grâce.
Or qui est La Toute-Pure ? Qui est L’Immaculée ? Qui est La Pleine de Grâce, sinon Marie de Nazareth, Marie, Marie, toujours Marie, celle qui a porté le Saint des Saints et Le Roi des rois dans ses entrailles. La Vierge est La Nouvelle Arche d’Alliance, la véritable urne d’or contenant Le Pain Vivant descendu du Ciel.
Notre Seigneur nous appelle donc à sauver les âmes en collaborant à son œuvre de salut : « Priez le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour la moisson » (Luc 10,2). Et à nous sanctifier : « Vous donc soyez parfaits comme Votre Père Céleste est parfait » (Mt 5,48). Marie, L’Immaculée Mère de Dieu, est celle qui répond la plus parfaitement et la première à ce désir brûlant de Son Fils de sauver les âmes qui tombent dans l’abîme de feu, comme les flocons de neige lors d’une tempête. La Toute-Pure prie et intercède auprès du Trône de La Trinité Éternelle en notre faveur, comme le désire Dieu à la recherche d’intercesseurs et de médiateurs.
Certes nous nous entendons quelques fois répondre que l’apôtre Paul a dit : « Il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme qui s’est livré lui-même pour la rédemption de tous. » (1 Thimothée 2,5-6). Mais Notre Mère n’était-elle pas au pied de La Croix, participant elle aussi à La Rédemption du monde, dans La Vue et La Sagesse de Dieu ? Et l’Église fidèle en la personne de saint Jean n’était-elle pas, elle aussi, aux côtés de La Vierge et du Seigneur ? Et n’y avait-il pas encore, comme participant à cette œuvre de Rédemption Marie Madeleine et d’autres femmes qui pleuraient ?
De plus, si l’Église n’était pas nécessaire, Dieu Le Fils ne l’aurait pas fondée. Et si La Présence de Marie à nos côtés n’était pas nécessaire, Dieu du haut de La Croix ne nous l’aurait pas donnée pour Mère et Il ne nous aurait pas placés non plus sous la protection de son Amour maternel.
Toutes ces considérations montrent que s’il est vrai que l’apôtre Paul dit que Jésus-Christ est Le seul Médiateur entre Dieu et les hommes, il est vrai aussi que Le Sauveur veut nous faire participer à Sa Médiation.
D’ailleurs, ce même apôtre affirme qu’il complète en sa chair ce qu’il manque aux Souffrances du Christ : « Je me réjouis maintenant dans les maux que je souffre pour vous, et qui accomplit dans ma chair ce qui reste à souffrir à Jésus -Christ, en souffrant moi-même pour son corps, qui est l’Église. » (Colossiens 1,24). Cette seconde déclaration qui complète la première, montre bien que Notre Seigneur veut nous rendre participant de Sa médiation. Jésus-Christ veut faire de nous des apôtres, plus encore des amis (cf. Jn 15,14-15) et même ses frères et ses sœurs (cf. Mt 12,50).
Le Sauveur veut nous faire participer à son Sacerdoce d’Amour et de propitiation, et c’est ce qu’il fit avec saint Pierre, saint Paul et tous les saints, en bref ceux dont il a voulu devenir les frères. Cette souffrance qu’exprime l’apôtre Paul pour l’Église était (et est) bien plus grande encore pour La Vierge, Notre Mère. Et c’est cette souffrance qui est celle de La femme de l’Apocalypse : « 1 Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. 2 Elle est enceinte, elle crie, dans les douleurs et la torture d’un enfantement. » (Apocalypse 12). Cette femme couronnée, c’est La Vierge Marie dans Sa Maternité ecclésiale. L’enfant qu’elle enfante dans la douleur c’est toi, c’est moi, c’est chacun de nous. Marie participe donc, et au premier plan, à La Médiation du Fils selon Sa Volonté. La Vierge Pure est La Vierge obéissante, elle ne refuse pas cette médiation, et l’œuvre que Dieu lui donne d’accomplir. Elle sollicite Son Fils en notre faveur.
Cette sollicitation et cette action médiatrice de La Vierge Marie sont particulièrement visibles aux Noces de Cana (cf. Jn 2,1-12). Il n’y avait plus de vin, et Notre Mère, toujours attentive aux besoins de chacun, demande à Son Divin Fils de pourvoir à ce qui manquait aux Noces. Cette eau changée en vin fut le premier des signes que fit Notre Seigneur dit saint Jean l’évangéliste, ajoutant : Et nous avons vu Sa Gloire. 3
Si Marie a tant de pouvoir sur Le Cœur de Dieu, c’est parce qu’elle est La Mère de Dieu fait homme. Or, Notre Seigneur étant parfait, Il accomplit aussi parfaitement les lois qu’Il a Lui-même édictées et données à Moïse. Cet accomplissement parfait de la loi combinée à Sa Puissance et Son Amour conduisent Notre Seigneur à agréer les demandes de Sa Mère et y répondre favorablement.
Si donc parmi la multitude des saints, un seul nom devait demeurer, ce serait celui de Marie, La Pleine de Grâce,4 devant laquelle l’Archange Gabriel s’était incliné avant même qu’elle ne porte en elle Le Fils de Dieu. Cette révérence de L'Archange envers Marie montre que La Vierge possédait avant même L’Incarnation la faveur insigne de Dieu : « 8,22 L’Éternel m’a possédée dès le commencement de ses voies, avant de faire quoi que ce soit, dès le principe. 23 J’ai été établie dès l’éternité et dès le commencement, avant que la terre ne fût créée. 24 J’ai été engendrée alors qu’il n’y avait point encore d’abîmes, ni de fontaines riches en eaux. » (Livre des Proverbes, 8). C’est donc à Marie, après Le Fils, que s’adressent nos prières et nos louanges.
Quelles sont les Solennités, les fêtes et les mémoires pour toute l’Église associées à La Vierge Marie ?
Si une maman est celle qui nourrit, aime et protège ses enfants (surtout quand elle est aussi aimante, active et puissante que Notre Maman du Ciel), une Mère en retour de justice et d’amour doit aussi être aimée et honorée : « Celui qui glorifie sa mère est comme quelqu’un qui amasse un trésor. » (Ecclésiastique 3,30).
Les souverains pontifes ont désiré, selon le pouvoir que Le Christ leur avait Lui-même accordé, honorer La Vierge Marie tout au long de l’année. Dans leur paternelle sagesse, ils ont mis plus spécialement à l’honneur un aspect de sa vie, de ses œuvres ou de ses vertus pour chacune des fêtes ; ou encore ils ont résolu de faire mémoire de ce que La Mère de Dieu et de l’Église a accompli lors de ses apparitions en faveur de ses très nombreux enfants encore en exil sur cette Terre.
Aussi, au fil des siècles s’est donc constituée une hiérarchie de fêtes allant des plus somptueuses, les solennités, jusqu’aux mémoires obligatoires ou non. La très sainte Vierge Marie est ainsi célébrée tout au long de l’année depuis le premier janvier jusqu’à Noël et au-delà par des Solennités, des fêtes et des mémoires.
La Solennité est le degré le plus élevé des célébrations liturgiques. On a au cours de l’année :
- La Solennité de L’Immaculée Conception de Marie, le 8 décembre. Marie est reconnue comme étant préservée du péché originel dès sa conception en vue de sa maternité divine, par anticipation des mérites de La Croix. Le dogme fut promulgué le 8 décembre 1854 par Pie IX.
- La Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu, le 1er janvier. L’Église célèbre Marie comme étant La Mère de Dieu, La Theotókos, en vertu de l’union hypostatique des deux natures divines et humaines en Jésus (concile d’Éphèse 431).5
- L’Annonciation, le 25 mars,6 célèbre L’Incarnation du Verbe de Dieu dans le sein de Marie de Nazareth. Cette Incarnation est Le fondement de toute la religion chrétienne.
- La solennité de l’Assomption, le 15 août, qui célèbre l’élévation en corps et en âme de La Vierge Marie au Ciel et son couronnement, en récompense d’une vie sainte entièrement dévouée à La Volonté divine.
La fête est le deuxième degré en ordre d’importance qui suit la solennité. La messe, ses lectures et l’office sont propres à ce jour. Les deux grandes fêtes mariales sont :
- La Fête de La Visitation de la Vierge Marie le 31 mai (et auparavant le 2 juillet). Cette fête commémore la visite de Marie nouvellement enceinte de Jésus-Christ venant rendre visite à sa cousine Élisabeth, elle aussi enceinte de Jean le Baptiste, Le Précurseur qui en était à son sixième mois de gestation environ. C’est de cette admirable rencontre qu’à l’exultation d’Élisabeth, Marie répondit par Le Magnificat chanté tous les soirs aux Vêpres.
- La fête de la nativité de la Vierge, le 8 septembre, qui ne figure pas dans les évangiles canoniques, mais que l’Église célèbre en toute logique neuf mois après son Immaculée Conception.
La mémoire est le troisième degré des célébrations liturgiques.
Les mémoires obligatoires possèdent leur office propre. La messe est alors célébrée spécifiquement en l’honneur de l’évènement ou du saint, en l’occurrence pour ce qui nous intéresse La Vierge Marie. Les cinq Mémoires obligatoires pour toute l’Église relatives à Marie sont :
- La mémoire de la présentation de la Vierge Marie au Temple à ses trois ans, le 21 novembre. La Présentation de Marie au Temple se situe juste quelques jours avant l’Avent, ce temps d’attente de La Venue du Messie où l’Église fait justement mémoire des grandes figures ayant précédé Le Christ : Jean Baptiste Le Précurseur, bien sûr, et aussi saint Joseph son père datif et naturellement La vierge Marie, sa Mère.
- La Mémoire de Notre-Dame des Douleurs, le 15 septembre.
Cette mémoire qui est célébrée le lendemain de la fête de l’exaltation de La Sainte Croix souligne le mystère de douleur et de compassion de Marie, La Vierge fidèle, au pied de La Croix de Son Fils Jésus-Christ qui s’offre en Victime pour Le Salut des hommes. La Mère au pied de la Croix de Son fils agonisant subit la pire des peines qu’une mère aimante peut endurer : voir celui qu’elle aime plus que tout, Son Fils, mourir dans d’atroces souffrances.
- La Mémoire de Notre-Dame-du-Rosaire, le 7 octobre.
Cette mémoire célèbre la victoire de Lépante, le 7 octobre 1571, que la flotte de la sainte ligue a obtenue sur la flotte ottomane supposée invincible. Cette mémoire est donc très particulière, puisqu’elle ne célèbre pas un évènement de la vie de Marie ou de Jésus-Christ directement, mais de L’Église qui est Son Corps mystique (cf. 1 Co 12,27 et Col 1,18). Et c’est par la prière du Rosaire, selon la foi de l’Église, que cette victoire qui a préservé toute l’Europe de l’invasion musulmane a été obtenue. Cette mémoire rappelle que par la prière du Rosaire nous pouvons tout obtenir.
- La Mémoire de la Vierge Marie Reine, le 22 août.
Cette mémoire située une semaine exactement après l’Assomption insiste plus spécialement sur Le couronnement de L’Immaculée au Ciel. La Vierge Marie est instituée Souveraine des Anges et Reine du Ciel, parce qu’elle mit au monde Le Fils de Dieu, Le Seigneur des seigneurs et Le Roi des rois : « La fille de roi est là, resplendissante dans sa gloire, vêtue de vêtements tissés d’or ; on la conduit, toute parée, vers le roi. Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège. » (Psaume 44,14-15).
- Mémoire Marie Mère de l’Église (Lundi de Pentecôte).7
Dernière de toutes les mémoires obligatoires dans l’ordre chronologique, cette fête célèbre Marie en tant que Mère de tous les chrétiens. En conséquence nous apparaissons au cœur de cette fête non seulement comme des créatures sauvées par leur Créateur fait homme, mais bien plus encore comme ses frères et sœurs dans la grâce, puisque Dieu a désiré partager jusqu’à Sa Mère avec nous et devenir ainsi Notre Grand Frère dans l’ordre de la grâce (cf. Ro 8,19-20).
À ces solennités et fêtes et mémoires obligatoires s’ajoutent des mémoires dites facultatives.
La mémoire facultative, n’a pas de caractère obligatoire pour le célébrant. Celui-ci peut faire ou pas mémoire du saint du jour (ou de l’évènement). S’il souhaite le faire, la messe est alors dite en son honneur. Les textes pris sont généralement ceux du jour même dans ce cas.
Toutefois, certains sanctuaires ou certains pays liés à l’évènement peuvent avoir développé un office propre validé par Rome. C’est cet office que nous donnerons dans le cas des mémoires facultatives. Même si à l’échelle de l’Église la Mémoire est facultative, son importance peut s’avérer très grande pour : une communauté, une ville ou un pays ; c’est-à-dire une partie de l’Église.8 C’est le cas par exemple, pour la période de l’année qui nous intéresse de :
- La Fête de Notre Dame du Perpétuel secours (27 juin).
- La fête de Notre-Dame-du-Mont-Carmel (16 juillet), qui est par contre une Solennité pour l’ordre des carmes (et donc pour les carmélites) et pour tous ceux qui portent le scapulaire du Mont Carmel.
- Dédicace de la Basilique sainte Marie Majeure (5 août).
- Mémoire du saint nom de Marie (12 septembre).
- Fête de Notre Dame de la Merci (24 septembre). Solennité pour l’ordre des Mercédaires.
- Fête de Notre-Dame d’Aparecida (12 octobre). Solennité pour le Brésil, dont c’est la sainte Patronne.
- Fête de la médaille miraculeuse (27 novembre).
Bonne et sainte préparation.
« Je suis la Mère du Bel Amour et de la crainte, de la science et de la sainte espérance. En moi, toute la grâce de la voie et de la vérité, en moi toute l’espérance de la vie et de la vertu. Venez à moi, vous tous qui me désirez, et rassasiez-vous de mes fruits ... Celui qui m’écoute n’aura jamais de confusion, et ceux qui agissent par moi ne pécheront point. Ceux qui me font connaître auront la vie éternelle. »
(Le livre de La Sagesse : 24, 23-31)
3 Marie de Nazareth et saint Jean, le disciple que Jésus aimait, verront encore La Gloire de Dieu, mais sous une forme totalement différente : sur La Croix.
4 Votre nom, ô Marie, est un baume délicieux qui répand l’odeur de la grâce ! (Saint Ambroise).
5 On peut aussi évoquer ce que dit l’Ange de l’Annonciation, Gabriel : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. » (Luc 1,35). L’exclamation d’Élisabeth à la venue de sa cousine redit encore cette maternité divine de Marie : « Dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, l'enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint. Elle poussa un grand cri et dit : "Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! Et comment m'est-il donné que vienne à moi La Mère de mon Seigneur. » (Luc 1,4143). Marie de Nazareth est bien La Mère de Dieu.
6 Si le 25 mars tombe dans la semaine sainte ou la semaine de Pâques, la solennité de l'Annonciation, habituellement fêtée 25 mars, est reportée au lundi qui suit de huit jours le dimanche de Pâques. En conséquence l’Annonciation peut-être exceptionnellement célébrée début avril. Ou encore le 26 mars si la Fête tombe un dimanche.
7 Les dates exactes pour les prochaines années sont : 29 Mai 2023– 20 Mai 2024 – 09 juin 2025 – 25 mai 2026 – 17 mai 2027 – 05 juin 2028 – 21 mai 2029 – 10 juin 2030 – 02 juin 2031 – 17 mai 2032 – 06 juin 2033 - 29 mai 2034 – 14 mai 2035 – 02 juin 2036 – et 25 mai 2037.
8 C’est afin de ne pas alourdir le calendrier liturgique, déjà très fécond en fêtes mariales, puisque La Vierge est célébrée tous les mois de l’année et même chaque samedi que les Souverains pontifes ont pris cette décision, fruit de la sagesse et de la tempérance. Toutefois, ils ont laissé une grande latitude aux Évêques de célébrer ces mémoires dites facultatives en grande pompe si le besoin s’en faisait sentir ou si la ferveur populaire la réclamait ; vox populi vox Dei (la voix du peuple, c’est-à-dire la voix des simples, est la Voix de Dieu).
De même que l’organe de la respiration est le poumon, « l’organe » de la prière est L’Esprit-Saint. C’est par L’Esprit-Saint que nous entrons en contact avec Dieu et avec tous les saints : Marie, Joseph, Jean Baptiste.
Sans l’Esprit-Saint, nous ne savons pas comment prier : « 26 L’Esprit-Saint nous vient en aide, parce que nous sommes faibles. En effet, nous ne savons pas prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même prie Dieu en notre faveur avec des gémissements qu’aucune parole n’est capable d’exprimer. 27 Et Dieu, qui voit dans les cœurs, comprend ce que l’Esprit-Saint veut demander, car l’Esprit prie en faveur des croyants, comme Dieu le désire. »
Si nous ne trouvions pas le temps pour respirer, tout autre effort ne servirait à rien, tout simplement parce que nous n’aurions pas les forces pour le faire. Sans respiration, il n’y a pas de vie humaine.
Il en est de même pour la prière. La prière est la respiration de l’âme, tout dépend d’elle. Elle est indispensable à la vie du fidèle.
Le but de la respiration est d’apporter la vie. Aussi, de même que celui qui ne respire pas meurt, celui qui ne prie pas meurt aussi. Ainsi, que celui qui ne veut pas être sauvé qu’il ne prie pas non plus et il sera exaucé ; car c’est en Dieu Père, Fils et Saint-Esprit que se trouve le salut : « Oui, c’est en Dieu que mon âme se confie ; de lui vient mon salut. » (Ps 62,2).
Or, qui est L’Épouse de L’Esprit-Saint et qui ne fait qu’un avec Lui dans l’unité de l’amour ? C’est Marie ; La Vierge Marie. L’Immaculée est l’épouse de Joseph, mais elle est aussi L’épouse mystique du Saint-Esprit. C’est Marie et son Époux, Dieu Le Saint-Esprit, qui en réalité nous appellent à la prière : « L’Esprit et l’épouse disent “viens“ et que celui qui entend vienne. » (Apocalypse 22,17).
La respiration organique travaille de concert avec le cœur. Si la respiration s’accélère, le cœur bat plus fort. Pour cela il doit s’ouvrir davantage. De même la prière quand elle est sincère dilate le cœur et l’ouvre à L’Amour de Dieu. Prier c’est ouvrir son cœur, prier c’est se laissez aimer par Dieu.
Le cœur s’ouvre aussi aux besoins du prochain. Il prête attention aux malheurs du monde et à ses nécessités ; prier c’est aimer selon « une modalité divine » à une dimension universelle. D’où cette requête de saint Paul non seulement de Priez sans cesse