Propos sur le christianisme - Emile Chartier - E-Book

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Emile Chartier

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Beschreibung

Comme je lisais Les Martyrs de Chateaubriand, je vins à penser que ce livre conviendrait pour nos écoliers. Un esprit libre acceptera aisément Télémaque, qui est un livre païen ; pour Les Martyrs, il y aura quelque résistance ; mal fondée. Si nous voulons que nos garçons et nos filles aient quelques vues de l’histoire humaine, nous ne pouvons pas vouloir qu’ils ignorent le catholicisme ; et la vérité du catholicisme ne peut pas être séparée de ce paganisme qu’il a remplacé. Ce passage est d’importance ; il domine encore nos mœurs et se trouve marqué dans toutes nos idées sans exception. Un enfant ne doit pas ignorer ce moment de l’histoire humaine. Imaginez quelque fils de riche qui ne connaîtrait au monde d’autre source de lumière et de chaleur que l’ampoule électrique. La connaissance qu’il en aurait serait abstraite parce qu’elle serait immédiate ; l’ampoule électrique suppose avant elle, aussi bien en idée qu’en fait, une suite d’essais plus faciles, le verre, le charbon, le feu, le silex ; j’en oublie. De même toutes nos pensées, de théorie et de pratique, développent le catholicisme, qui développe lui-même le paganisme, comme on comprend d’abord par les anticipations des Stoïciens et même de Platon

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PROPOS SUR LE CHRISTIANISME

PARALAIN

© 2023 Librorium Editions

ISBN : 9782385744830

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PROPOS SUR LE CHRISTIANISME

I CHATEAUBRIAND

II ORACLES ET MIRACLES

III PROMÉTHÉE

IV LIBRE PENSÉE

V DE LA CULTURE

VI HUMANITÉS

VII DE LA THÉOLOGIE

VIII DE L’ART DE PERSUADER

IX PROPHÉTIES

X DES MÉTAPHORES

XI DES APPARENCES

XII SCIENCE ET RELIGION

XIII LE TEMPLE

XIV IDOLES

XV LA CATHÉDRALE

XVI DOGMATISME

XVII JANSÉNISTE ET JÉSUITE

VIII L’HOMME DE DIEU

XIX DESCARTES

XX CARDINAUX

XXI DE L’ÉGALITÉ

XXII LE CATÉCHISME

XXIII LE PHARISIEN

XXIV LE FIGUIER

XXV LE SIGNE DE LA CROIX

XXVI DES SIGNES

XXVII NOËL

XXVIII L’ENFANT JÉSUS

XXIX LA VIERGE MÈRE

XXX LA LUNE PASCALE

XXXI RÉSURRECTION

XXXII LA FÊTE-DIEU

XXXIII LE CULTE DES MORTS

XXXIV LES GRANDES IMAGES

XXXV IDOLATRIE

XXXVI DE LA FOI

XXXVII LES VERTUS THÉOLOGALES

XXXVIII JEANNE D’ARC

XXXIX CATHOLICISME

XL L’UNIVERSEL

XLI CHRISTIANISME ET SOCIALISME

XLII LE POUVOIR SPIRITUEL

XLIII LA TRINITÉ

XLIV PASCAL

XLV ENCORE PASCAL

XLVI DANTE ET VIRGILE

XLVII DU PEUPLE JUIF

XLVIII L’ESPRIT CHRÉTIEN

XLIX LE GRAND PROGRAMME

L POUR LE MATÉRIALISME

LI DE L’INCRÉDULITÉ

AU LECTEUR

Je demande indulgence pour ces pièces mal cousues. Il n’y a pas apparence que je m’attaque jamais directement et systématiquement au sujet redoutable que mon titre annonce. Toutefois je veux dire ici comment je procéderais le cas échéant. Peut-être les idées auxquelles je touche dans ces pages seront-elles alors plus aisément mises en place et en valeur.

Premièrement je voudrais retracer une histoire de cette religion, non pas tant pour y faire remarquer des changements qui n’altèrent point son fond, que pour montrer d’où elle est partie, en quoi elle ressemble à l’hébraïsme et à l’hellénisme, en quoi elle s’y oppose. Mais surtout, afin qu’on n’estime pas ces théologies elles-mêmes au-dessous de leur prix, je voudrais peindre encore derrière elles, comme un horizon, l’impénétrable forêt des cultes anciens, bien mieux, en m’efforçant de retrouver, dans les superstitions les plus folles, cette folle elle-même, notre imagination telle qu’elle se montre encore, et, autrefois comme aujourd’hui, toujours soutenue par l’entendement. On soupçonnerait, d’après cette suite d’erreurs, que l’Esprit Humain n’est pas une fiction.

En second lieu, je voudrais donner quelque idée d’une Physiologie des religions, d’après l’esprit Darwinien, c’est-à-dire sans jamais séparer l’organisme humain de ce milieu terrestre qui le porte et qui le nourrit. Tout mouvement humain dépend de la structure du corps humain et en même temps de l’objet antagoniste ; c’est d’après cette double condition que les pieds tracèrent le sentier. D’où il faudrait tirer une théorie des signes, tant de ceux qui s’inscrivent dans le corps humain, comme est la danse, que de ceux qui sont marqués dans les choses, comme le sentier et le tombeau. Suivant cette double idée on rendrait compte à ce que je crois, et sans supposer d’abord la moindre pensée théologique, de cette antique et assez uniforme politesse que l’on nomme le Culte, comme aussi de ces monuments et traces qui furent les premières idoles. En considérant ainsi les choses humaines à la manière du naturaliste, on apercevrait que l’anthropomorphisme fut dans les choses avant d’être dans les pensées. Et je crois qu’une telle analyse appliquée au Christianisme, et dans ce cas particulièrement difficile à conduire, expliquerait cette écorce ou forme extérieure qui cache les pensées.

Dans une troisième partie, que serait comme l’Éthique de la religion, j’aurais à décrire les émotions, les passions, les sentiments, et le passage montant des unes aux autres, d’après l’idée Cartésienne, c’est-à-dire en joignant les deux termes qui font le problème humain ; d’un côté l’animal machine, déjà amplement décrit, et de l’autre ce génie infatigable qui se veut libre en cette prison. Je tiens, par exemple, que le passage de la passion au sentiment, qui est substantiel au sentiment, a toujours la forme de la prière, comme l’élan lyrique de Rodrigue en ses stances, non moins que celui de Polyeucte, le fait assez entendre. D’où l’on verrait que l’idée du Salut est universelle, et naturellement liée à une discipline des mouvements, de façon qu’élever les mains et les joindre est un signe qui signifie quelque chose. Par quoi l’on pourrait comprendre que tous les arts sont religieux et vont droit à sauver l’âme ; qu’ainsi l’adoration, quoiqu’elle vise l’esprit, se prend pourtant toujours à un objet. En quel sens donc il y a Idolatrie et Vrai Culte, c’est ce qui serait expliqué ici.

Sous le titre de Philosophie du Christianisme il faudrait enfin développer cette doctrine chrétienne comme vraie. C’est ce que nous faisons tous, et il n’y a pas en nous de pensée, je dis même concernant les sciences physiques, qui ne soit chrétienne à sa racine. Comte a poussé fort avant cette idée. Mais le principal serait d’expliquer encore mieux, s’il était possible, ce que c’est que croire. Savoir croire est un grand art, et encore profondément caché. Homère est toujours bon à lire, et chacun en convient. Ces beaux récits donnent un corps à nos pensées ; et l’expérience fait voir que l’état ancien d’une idée est le meilleur départ, si l’on veut la former correctement. Lire Homère dans cette disposition, c’est y croire il me semble. Il nous manque à tous, en ce qui concerne l’Évangile et les penseurs chrétiens, de les aborder ainsi généreusement, c’est-à-dire avec l’assurance de former mieux nos idées, et plus près de notre nature, à leur école, qu’en suivant de plus récents penseurs, plus avancés peut-être, mais qui aussi nous laissent moins à former. Par le préjugé laïque nous avons, pourrait-on dire, l’esprit bien meublé ; mais le corps reste enfant. L’imagination n’est point disciplinée, parce qu’elle n’entre pas dans le jeu. Aussi ce ne serait pas un petit avantage si nos enfants tiraient leurs idées justement d’où elles viennent. Pour tout dire il faudrait, en cette dernière partie, un commentaire des livres sacrés considérés comme des auteurs classiques. La lecture véritable se fait toujours sous deux conditions, d’un côté le respect du texte, qui donne appui à l’esprit, mais, de l’autre, une volonté de comprendre, et de ne point s’arrêter aux signes. Car s’arrêter aux signes, est-ce lire ?

Telle est l’imparfaite esquisse qui aidera peut-être à comprendre les chapitres qui suivent. J’insiste encore en terminant sur cette idée que croire est néant, si ce n’est pas un mouvement pour penser ce que l’on croit.

Février 1924.

I CHATEAUBRIAND

Comme je lisais Les Martyrs de Chateaubriand, je vins à penser que ce livre conviendrait pour nos écoliers. Un esprit libre acceptera aisément Télémaque, qui est un livre païen ; pour Les Martyrs, il y aura quelque résistance ; mal fondée. Si nous voulons que nos garçons et nos filles aient quelques vues de l’histoire humaine, nous ne pouvons pas vouloir qu’ils ignorent le catholicisme ; et la vérité du catholicisme ne peut pas être séparée de ce paganisme qu’il a remplacé. Ce passage est d’importance ; il domine encore nos mœurs et se trouve marqué dans toutes nos idées sans exception. Un enfant ne doit pas ignorer ce moment de l’histoire humaine. Imaginez quelque fils de riche qui ne connaîtrait au monde d’autre source de lumière et de chaleur que l’ampoule électrique. La connaissance qu’il en aurait serait abstraite parce qu’elle serait immédiate ; l’ampoule électrique suppose avant elle, aussi bien en idée qu’en fait, une suite d’essais plus faciles, le verre, le charbon, le feu, le silex ; j’en oublie. De même toutes nos pensées, de théorie et de pratique, développent le catholicisme, qui développe lui-même le paganisme, comme on comprend d’abord par les anticipations des Stoïciens et même de Platon, comme on voit encore aujourd’hui d’après les superstitions bretonnes, si naturellement incorporées au culte des saints, de la Vierge et de la Trinité ; mais la métaphore me trompe ; c’est bien plutôt la métaphysique catholique qui prend corps dans le polythéisme subordonné. Qui n’a point médité là-dessus ignore l’Humanité.

Chateaubriand est un bon guide ici, et le meilleur peut-être, par cette contemplation poétique qui laisse toute chose à sa juste place. D’un côté la nouvelle organisation de la famille, la condamnation de l’esclavage, la guerre transformée devant l’esprit, et déchue de son rang, tout ce bel avenir, tout cela est célébré comme il faut. Mais d’un autre côté le paganisme n’est point défiguré ; Démodocus, le prêtre Homérique, n’est pas moins vénérable que l’évêque Cyrille, et l’ermite chrétien du Vésuve a les dehors et les maximes d’un stoïcien. Le ciel des anges et l’enfer des diables dirigent les combats humains et distribuent les épreuves, comme font les dieux de l’Iliade. Il apparaît, par le récit même, que le courage, la pudeur, la justice, n’avaient pas moins de prix pour les anciens que pour nous. Même le fanatisme catholique n’est point déguisé ; on voit ici au naturel l’enfant ingrat qui frappe sa nourrice ; et cela est propre à éclairer le progrès humain, toujours servi, mais souvent mal servi, par l’énergie des passions.

J’admire cette force de l’esprit qui prend ses distances, et veut être spectateur de cette religion même à laquelle il a juré d’être fidèle. Il y a de la hauteur, en cet homme, qu’il veut nommer indifférence, mais qui vient plutôt de clairvoyance. Humain et solitaire, ce voyageur. Napoléon ne l’étonna point ; il annonça la République. Cependant il fut fidèle invinciblement aux rois légitimes, ce même homme qui a écrit : « Je ne crois pas aux rois. » Je trouve une belle parole dans Les Martyrs. Eudore, chrétien, couvre un pauvre de son manteau. « Tu as cru sans doute, dit la païenne, que cet esclave était quelque dieu caché ? » « Non, répondit Eudore, j’ai cru que c’était un homme. »

II ORACLES ET MIRACLES

Il n’y a point d’Humanités modernes, parce que l’Humanité n’est pas une somme d’êtres qui vivent selon l’échange, mais une suite et un progrès. La société humaine n’est pas entre ceux qui sont ici ou là dans le même temps, mais entre ceux qui sont et ceux qui furent. Comte a prononcé que les sociétés d’abeilles, de fourmis ou de castors ne sont point des sociétés véritables, parce qu’on ne voit point que le meilleur de chaque génération se conserve par monuments, poésie ou maximes ; ainsi il n’y a d’autres liens d’un âge à l’autre que l’hérédité biologique, qui est une ressemblance de forme, et qui conduit seulement à refaire toujours les mêmes actions. Mais cette forte idée est souvent oubliée. Le spectacle des peuples sur la planète, les rivalités, les alliances, la circulation des biens, les instruments du travail et du transport, l’organisation de la puissance, tout cela attire l’esprit ; il y va comme au plus pressé. Viennent les passions, et nous voyons que ces grands voyageurs, visiteurs, enquêteurs, sont naïfs comme les héros d’Homère.

Dans le miroir des temps passés, c’est là que l’homme se reconnaît et se juge. Non point d’après ces résumés qui ne trouvent créance en personne, mais d’après les grandes œuvres, où la pensée est tellement entrelacée aux superstitions que l’homme est à la fois empêché de s’y reconnaître et forcé de s’y reconnaître. Il est très important de savoir, par vue directe, que les anciens tenaient déjà une bonne partie de notre sagesse dans les temps où les chefs allaient gravement consulter l’oracle. D’où naît la réflexion sur cette puissance de l’imagination, qui couvrit la planète de temples et de sacrifices. Les sciences portent en elles-mêmes leurs preuves ; mais il y manque souvent jusqu’à l’idée des immenses difficultés que les savants rencontrèrent autour d’eux et en eux-mêmes. Celui qui reçoit la dernière idée, abstraite, évidente, aisément vérifiée, sait beaucoup sur la chose, mais il ne sait rien de l’homme.

Le catholicisme est tout près de nous ; il se mêle à nos pensées et à nos actions ; il se propose comme un problème à un artisan aussi bien qu’à un philosophe. Mais comment juger ces institutions et cette doctrine si l’on n’a pas quelque connaissance réelle des oracles et des sibylles ? Que l’on se jette au catholicisme, ou bien qu’on s’en détourne comme d’un ensemble de contes à faire rire les enfants, ce n’est toujours pas juger. « Siècles d’ignorance et de fanatisme. » Fort bien. Mais que direz-vous alors de cette religion qui sacrifia Iphigénie ? Que direz-vous de cette politique soumise à l’oracle Delphien ? Il faut avoir vécu près des anciens, par leurs poètes, par leurs orateurs, pour comprendre le prix d’une religion sans sacrifices humains et sans oracles. Les miracles catholiques font rire l’ignorant ; mais la moindre culture fait voir que le catholicisme doit être considéré, au contraire, et par relation, comme la première religion sans miracles ; non pas absolument sans miracles, mais là-dessus raisonnable et défiante toujours ; en tout cas sans oracles ; la fonction du prêtre n’est nullement d’annoncer l’avenir. Bref, si l’on veut être juste à l’égard du passé immédiat, il faut avoir formé quelque idée du passé lointain, et le faire revivre dans ce mélange de beauté, de vérité, et d’erreurs en elles-mêmes incroyables, que les anciens auteurs nous apportent. Et cela seul peut nous guérir d’utopie et de misanthropie, deux erreurs jointes, d’où la guerre renaît toujours.

 

III PROMÉTHÉE

Une tombe, une grossière image, des marques reconnues sur l’arc ou sur la hache changent soudain les pensées. L’air natal, le jardin de la première enfance et des premiers jeux, la maison paternelle, les rues de la ville et les bonnes femmes au marché, toutes ces choses reconnues font bien mieux encore que verser des souvenirs, des regrets, des affections ; elles disposent le corps selon la confiance puérile, depuis longtemps oubliée ; c’est une douceur et une grâce que l’on sent et que l’on touche ; les passions amères sont aussitôt déliées ; c’est l’heure des espoirs et des serments ; c’est un retour de force et de jeunesse. Ainsi nos naïfs ancêtres, touchés par la beauté des choses, adorèrent une invisible présence ; d’abord des morts familiers, puis des morts illustres, à mesure que les vivants se réunissaient pour éprouver de nouveau, et bien plus fortes, ces émotions délicieuses. Les temples, par la masse, l’écho, les souvenirs accumulés, grandirent le Dieu. Le retour des cérémonies, les récits qu’on en faisait, les chants et les danses portèrent les sentiments esthétiques jusqu’à une sorte de délire. Les malheureux furent consolés ; bientôt ils furent consolés en espoir, et, par la prière, ils évoquèrent l’assemblée dans la solitude. C’est pourquoi il ne faut point dire que l’on éleva d’abord des temples en l’honneur des dieux ; mais il y eut des monuments, des maisons plus grandes et plus solides, des reliques de l’homme, des pierres et des nœuds de bois à sa ressemblance, bientôt sculptés par le témoignage des mains. Le dieu vint habiter l’idole et le temple.

La première réflexion porta sur ce grand et mystérieux sujet. On croyait aisément et même avec ferveur tout ce qui visait à expliquer tant bien que mal le bonheur le plus étonnant. Le miracle fut ainsi la première preuve.

Il faut admirer comment les plus sages, toujours ramenés au positif par la pratique des métiers, parvinrent à mettre un peu d’ordre et de raison dans les inventions théologiques. Il est vrai que les guerres formaient des grandes unités politiques, et qu’il fallait établir la paix aussi chez les Dieux. La parenté des dieux, et le pouvoir patriarcal transporté dans l’Olympe, furent des inventions comparables à celles de Copernic et de Newton. Les théogonies, dont nous voulons rire, marquèrent un immense progrès de la raison commune. La Sagesse, fille de la Beauté, trouva asile chez les Dieux ; et les philosophes commencèrent à réfléchir à leur tour sur les mythes populaires, soupçonnant déjà que l’homme juste dictait ses lois à Jupiter.