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Extrait : "Le salon de madame la duchesse de Luynes ne mérita ce nom que vers l'époque où M. de Luynes fut nommé sénateur, qui est la même (1806) que celle où sa belle-fille fut nommé dame du palais de l'Impératrice. Jamais la nouvelle d'une faveur ne produisit d'effet plus différent dans une famille. M. de Luynes, fort peu joyeux de sa nature, témoigna un tel contentement que cela en vint au point de faire faire à ce propos de bruyantes exclamations à son beau-frère, qui..."
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Seitenzahl: 24
Veröffentlichungsjahr: 2015
EAN : 9782335067002
©Ligaran 2015
Le salon de madame la duchesse de Luynes ne mérita ce nom que vers l’époque où M. de Luynes fut nommé sénateur, qui est la même (1806) que celle où sa belle-fille fut nommée dame du palais de l’impératrice. Jamais la nouvelle d’une faveur ne produisit d’effet plus différent dans une famille. M. de Luynes, fort peu joyeux de sa nature, témoigna un tel contentement que cela en vint au point de faire faire à ce propos de bruyantes exclamations à son beau-frère, qui ne s’étonnait de rien de ce qui arrivait en dehors de ses habitudes de jeu. Il en fut de même de tous les habitués de l’hôtel de Luynes. Quant à la duchesse de Luynes, elle se contenta de lever les épaules et continua de s’informer si celui pour qui elle avait parié à une partie de whist qui se jouait dans une autre pièce avait gagné ou perdu.
Le même jour avait vu apporter un autre paquet dans cette maison ; mais bien différente du vieux duc, celle à qui il était adressé ne l’avait pas reçu avec la même joie. Elle avait au contraire témoigné un grand mépris pour cette nomination de dame du palais, et son premier mot fut un refus positif.
Mais M. de Luynes, qui presque toujours laissait aller les affaires de sa famille à la grâce de Dieu, parut cette fois se prononcer. Il avait eu peur on lui avait parlé de je ne sais quelle révision du procès du maréchal d’Ancre, et puis des donations faites à la maison de Luynes ; enfin on l’avait mystifié en lui parlant de choses impossibles, et il avait non seulement accepté, mais fait accepter sa belle-fille.
– J’irai donc, répondit-elle, mais on s’en repentira plus qu’on ne s’en louera.
L’hôtel de Luynes était une maison comme il n’y en avait aucune dans Paris, non pas à cause du mélange des partis ; il y avait unité complète dans ce qui composait la société de la belle-mère et de la belle-fille. C’étaient toutes les personnes d’une opinion pure, et les étrangers de marque qui à cette époque arrivaient en foule à Paris.