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Si je vous disais que je suis sûre que vous ne vivez pas et que vous vous contentez de survivre... Non, je ne suis pas mentaliste, mais je suis certaine que ce livre vous permettra de mieux comprendre cet état et de vous en détacher. Survivre est une ode à la vie. Ce livre a été écrit par une jeune fille en mal de vivre pour tous les jeunes en mal de vivre. Comment trouver un équilibre ? Comment apprendre à s'écouter et à se comprendre soi-même ? Comment devenir le personnage principal de sa vie ? C'est à toutes ces questions que ce livre tente de répondre. Nous passons plusieurs heures par jour à travailler pour les autres, alors, prenons quelques minutes pour travailler sur nous-même. Vous êtes votre plus belle histoire, votre meilleur(e) ami(e) et vous avez des milliers de choses à découvrir... Mais avant tout, il faut commencer à vivre et arrêter de survivre !
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Seitenzahl: 146
Veröffentlichungsjahr: 2023
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À ma mère qui me soutient depuis toujours et sans qui je ne serais pas là aujourd’hui.
À mon père, qui tente depuis des années de comprendre sa fille si différente et complexe.
À ma sœur, Salomé, qui essaie d’être la meilleure sœur du monde pour m’aider à avancer.
Préface
Par où commencer ?
Suite
Survivre
« La zone de confort inconfortable »
Tu n’as plus assez de vie !
La douleur étouffée
Je ne suis pas cette fille-là !
Qualités ou défauts ?
Plaire à tout le monde
Mauvais souvenirs
Le viol
Ceci est une thérapie
Ceci n’est pas une thérapie
Ecrire c’est
Je vois un psy ! Je n’ai pas honte […]
Utopie ou dystopie ?
On finit par s’en remettre
Pardonner
Je n’ai pas peur de mourir, j ’ai peur de ne pas avoir […]
Les roses et les épines
You are the main character !
L’enfer sur terre
Le miel et le vinaigre
« Tu comprendras quand tu seras plus grand(e) ! »
Ceux qui aiment bronzer
Métro – Boulot – Dodo
Overdose sociale
Je dois vous laisser
Ce livre a failli ne jamais être entre vos mains
Annexes
Remerciements
Si un jour j’écrivais un livre je voudrais qu’il soit lu par toutes les jeunes filles qui se sentent perdues, qui souffrent trop, qui se demandent comment elles vont s’en sortir et même parfois, si elles vont s’en sortir.
Je voudrais aussi que ce livre soit lu par les jeunes garçons qui doivent comprendre leurs émotions et évoluer dans un monde qui n’est pas toujours aussi beau et simple que dans les contes de fées.
Je voudrais également que ce livre soit lu par les parents de jeunes personnes en détresse. Bien évidemment ce livre ne traiterait pas de tous les traumatismes et ne fournirait pas de clefs magiques pour s’en sortir, mais je pense qu’il pourrait permettre de comprendre certaines choses, de débloquer certaines situations…
Je ne voudrais pas dédier ce livre aux amoureux des mots qui cherchent à apaiser leurs maux. Non, pour ceux-là j’en écrirai un second.
Enfin, tout cela serait possible si un jour j’écrivais un livre. Pour raconter quoi ?
Mon histoire ! Oui je sais… grand nombre d’entre vous n’en ont absolument rien à faire de mon histoire. Imaginez-vous, si Beyoncé écrivait son histoire, il n’y aurait même pas la moitié de la population qui la lirait.
Alors mon histoire… mais je vais vous la raconter d’un point de vue émotionnel, je vais vous partager ce que j’ai vraiment ressenti, comment on s’en sort, ou en tout cas comment je m’en sors les mauvais choix et les bons. Enfin bref, je vais essayer d’être la plus vraie possible pour que mon histoire serve à un maximum de monde.
Ça y est, je me mets à parler au présent… je crois que je suis en train de le faire… j’écris un livre, mon premier livre !
Ce livre va aborder des sujets compliqués, des traumatismes, la peur de l’abandon, la dépendance affective, les agressions sexuelles et bien d’autres sujets pas très vendeurs, dont on ne parle généralement pas en introduction, je crois qu’on appelle ça une préface dans un livre.
Ce livre ne va pas faire pleurer, enfin je ne l’espère pas, nous ne sommes pas là pour raconter des traumatismes en détail, mais pour observer comment on peut s’en sortir et comment appréhender une nouvelle vie après des traumatismes.
Je dis souvent que je suis morte à 18 ans. Je ne veux pas spoiler1 mais c’est à cet âge-là que j’ai subi mon premier viol.
Je suis morte ce jour-là et les deux années qui ont suivi ont été de la survie.
Vous le verrez à travers ce livre, j’emploie souvent des images pour parler de ce que je ressens. Donc cette période de survie pourrait être imagée par le fait de flotter dans l’eau, juste en dessous de la surface. Avec l’impossibilité de sortir, de respirer convenablement et de s’en sortir. Mais avec toujours une narine frôlant assez la surface pour ne pas complètement périr.
Nous aborderons la survie dans l’un des chapitres.
Dans ce livre, je vais tenter de partager certains conseils qui ont pu m’aider ou qui m’aident encore actuellement. Ces derniers seront à chaque fois résumés dans un petit paragraphe précédé de ce pictogramme →.
J’aimerais que ce livre soit à la croisée des mondes, entre un livre de développement personnel et un partage de mon histoire.
Je souhaite pouvoir partager ma manière de penser le monde, la positivité dont je me sers chaque jour pour remonter la pente.
Je souhaite que ce livre soit un encouragement pour toute personne se disant qu’il n’est plus possible de s’en sortir. Qu’il vous encourage à vous raccrocher à quelque chose.
Faites ce que vous voulez de ce livre, vous pouvez surligner, annoter, photographier, partager… Et si l’envie vous en prend, après l’avoir lu, vous pouvez le racheter pour l’offrir à quelqu’un qui en a besoin.
J’aimerais que ce livre soit une sorte de cahier de route vers une vie meilleure…
Je dédie également ce livre à toutes les personnes qui ont su m’écouter, s’adapter et parfois souffrir de ma situation et de mes changements d’états.
Je parle ici de mes amis, de mes proches et surtout de ma famille. Maman. Papa. Salomé. Ce livre est aussi une carte au trésor pour mieux comprendre tout ce que j’ai pu ressentir et tout ce que je peux encore rencontrer comme difficultés…
C’est aussi un moyen de mieux comprendre qui je suis aujourd’hui, une personne si différente de celle que vous aviez à vos côtés il y a encore un an.
Ce livre est enfin là pour nous rappeler que je l’ai fait, que je suis toujours là et que vous y êtes pour quelque chose. Je vous aime infiniment. Merci.
1 Dévoiler la fin de quelque chose, d’une histoire, en avance, en gâchant l’effet de surprise
Je laisse une page vide car j’ai souvent vu les gens faire ça dans les livres, mais en vrai, ce n’est pas super écolo…
En fait c’est dur de commencer un livre, je ne suis pas là pour faire mes mémoires non plus quoi… Bon je vais commencer par ça, oui c’est bien je pense, oui je me parle à moi-même ça arrive souvent. Tu crois que je pourrais trouver une manière d’écrire ce que je pense pendant que j’écris ? Je commence si mal ce livre, la moitié est déjà perdue je pense. Bon! Bref je vais écrire en italique quand j’exprime ce que je pense, c’est le plus simple, et je n’ai pas assez d’argent pour éditer des livres avec 18 couleurs et 12 typographies.
Reprenons, je m’appelle Shana, j’ai 21 ans et j’écris actuellement en direct de mon lit, dans mon tout premier appartement, tu vas leur dire qu’il n’est pas rangé et pas nettoyé ? Non tais-toi, là je dois faire bonne impression, un 19 m2 à Nanterre, « première couronnede Paris » pour les connaisseurs. Pour les non connaisseurs, ce n’est pas Paris mais c’est quand même Paris, mais on est censé payer moins cher, mais finalement c’est quand même très cher mais…
BREF !
Au niveau du loyer c’est cher, très cher, très très cher… Il faut que je trouve une comparaison pour vous préciser ce « très cher ». C’est comme si chaque mois, j’achetais 75 paquets de cigarettes ou presque 90 menus maxi best-of. J’ai essayé de trouver deux comparaisons pour englober la culture générale de la totalité de la population j’espère que vous aurez compris que je paye 750 €, sinon je ne peux rien faire pour vous ! CE N’EST PAS VRAI ! On est là pour s’entraider, c’est le but même de ce livre !
Oh tiens, ce serait cool de faire des groupes de parole sur Facebook après la sortie du livre.
Bon, après ce bref aparté au sujet du prix de mon loyer, je reviens à ma présentation. Je suis une jeune femme que l’on pourrait comparer aux petits bâtons que l’on met sur les gâteaux et qui font plein d’étincelles, sans que l’on puisse les éteindre. Je fais plein d’étincelles, et ce, depuis ma naissance, en bref, je pars dans tous les sens.
J’ai fini ma phrase comme si je venais de vous confier un grand secret, alors que je pense, que même en quelques phrases, vous aviez déjà assimilé le fait que je partais dans tous les sens. C’est bête parce que dans un livre je ne peux pas mettre d’émoji pour partager mon émotion en instantané ; un peu dommage pour un livre qui est fait pour livrer des émotions…
Les gens me décrivent souvent comme étant un vrai soleil. J’avoue que je n’ai jamais vraiment compris cela.
Quand j’étais plus jeune je pensais être LE soleil.
Nous savons tous qu’il n’y a qu’un seul soleil (et qu’une seule lune, je le re précise pour ceux qui en douteraient comme Kim Glow2), et donc, affirmer que je suis « un soleil » revenait donc pour moi à être extrêmement différente. Je pensais être seule dans ce cas et c’est ce que je voulais.
Puis j’ai grandi et j’ai ouvert grand mes yeux, j’ai enfilé mes lunettes de soleil et je suis partie à la recherche des petits rayons enfouis en chacun d’entre nous. C’est à ce moment-là que j’ai compris que nous pouvions tous être le soleil de quelqu’un d’autre, nous sommes « un soleil ». Le fait qu’il y en ait d’autres ne nous rend pas moins incroyable. Il faut simplement cultiver cette chaleur, ces rayons qui émanent de ceux dont on s’entoure, et les encourager à se laisser aller à briller de plus en plus.
Et puis parfois, purée on ne peut pas commencer une phrase par un « et » il me semble, mais c’est dur… bon c’est mon livre je fais ce que je veux, ceux qui brillent le plus commencent à arrêter de rayonner…
Un nuage, puis deux, et parfois même un orage, et il devient compliqué de continuer à briller comme avant.
Ce livre est une safe place3 pour tous ces petits soleils, vous tous qui lisez ces mots, qui avez parfois du mal à briller et qui pensez que, si vous ne brillez plus, vous finirez par arrêter d’exister…
Habitant à Paris, il m’arrive de passer toute une semaine sans voir un seul rayon de soleil. La grisaille s’installe, les nuages et parfois même la pluie remplacent le soleil dans le ciel. Puis un matin, ou parfois même à un autre moment de la journée, un rayon réapparaît, et le soleil montre qu’il ne compte pas abandonner sa place.
Ce soleil c’est moi, ce soleil c’est vous !
Bon, je ne sais pas si cela paraissait évident ou pas encore mais, je suis une personne hypersensible. Je ne vais pas entrer dans les détails de l’hypersensibilité dans le terme clinique. Lorsque l’on fait des recherches sur l’hypersensibilité, on retrouve énormément de textes sur ce sujet mais tout le monde y va un peu de son opinion et ce n’est absolument pas mon but à travers ce livre, on évite les dramas quoi.
Enfin bref, on a découvert que j’étais hypersensible à l’âge de 7 ans. C’était un peu évident finalement. J’avais une sensibilité exacerbée, mes parents ne comprenaient absolument pas mon mode de pensée, les enfants de mon âge me rejetaient…
Donc à 7 ans, après avoir passé près d’une heure avec des électrodes sur la tête pour faire je ne sais quels tests, avec un psychiatre très vieux et très bizarre, on explique à ma mère que je suis hypersensible. Non pardon, faute de frappe, on dit à ma mère que je suis hypersensible.
Car oui, personne n’explique vraiment cela et surtout pas il y a quelques années, on vous lâche la bombe et on vous laisse vous débrouiller avec.
Là, « la bombe », c’était moi. Effet dramatique, lumière tamisée, petit bruit assourdissant (c’est ce que je dirais si on adaptait cela au cinéma).
Mon enfance a été dictée par cette hypersensibilité. Je n’avais pas les mêmes centres d’intérêts que les autres enfants de mon âge, je voulais passer du temps avec des personnes plus âgées, je posais énormément de questions pour lesquelles je n’obtenais pas beaucoup de réponses… Ce qui m’a donc poussée à commencer à intérioriser. Oui, c’est un peu casse-pieds un enfant hypersensible et, quand vous commencez à vous sentir de trop, vous vous renfermez. C’est ce que j’ai fait et aujourd’hui ça donne un tourbillon de pensées qui ne s’arrête jamais.
Pour l’anecdote, un jour j’étais avec ma sœur (nous parlerons de la famille au fur et à mesure de ce livre et je ferai les présentations),
Salomé, et elle se plaignait du fait que je sois capable de passer d’un sujet à un autre en quelques secondes. Je lui ai donc proposé un petit jeu, pendant 10 minutes je lui ai énoncé absolument toutes les pensées qui passaient par mon esprit et elle m’a demandé d’arrêter avant la fin, elle n’en pouvait plus, elle est partie prendre un Doliprane.
Je ne sais pas si comme à la télé il faut dire plusieurs noms de marque pour ne pas avoir de problème ?
Ou c’était peut-être du Nurofen ou de l’Advil je ne sais plus exactement.
Je disais donc que j’étais différente, mais quand on est différent en étant enfant on est souvent rejeté et c’est ce qu’il m’est arrivé.
Plus tard j’aimerais faire des études quantitatives sur les hypersensibles. C’est l’un des grands projets que j’aimerais réaliser, parmi 1 000 autres choses, mais j’aimerais apprendre réellement des choses sur ces personnes et savoir si nous pouvons généraliser certaines situations.
Par exemple, moi j’ai souffert de harcèlement durant toute ma scolarité. En primaire, au collège, au lycée et même en études supérieures. J’étais différente et j’étais la cible idéale dans beaucoup de situations. Je pourrais affirmer que cela a été le cas pour beaucoup de jeunes hypersensibles, mais je n’ai pas les connaissances nécessaires. Je me contenterai donc simplement de raconter mon histoire et d’espérer rassurer certains lecteurs sur ce qu’ils ont pu vivre ou ce qu’ils sont en train de vivre.
Je pense que l’hypersensibilité est un vrai sujet mais je ne peux pas lui dédier un chapitre, elle intervient chaque jour dans ma vie donc elle apparaîtra dans chacune des parties de ce livre. C’est en fait un peu comme ma meilleure amie, elle me suit partout et tout le temps, parfois elle est là pour moi et parfois je suis là pour elle.
Souvent je l’ai détestée mais, dans ce livre, nous allons apprendre à l’aimer et à l’apprivoiser. Elle est là et elle peut être la plus belle opportunité de notre vie ! (émoji cœur)
Il est important de vous expliquer pourquoi j’en suis là, pourquoi je suis en train de devenir une autre personne et pourquoi j’accorde aujourd’hui une si grande importance au développement personnel dans ma vie.
Nous allons donc faire un bond dans le temps pour nous retrouver à l’année de mes 18 ans, je venais d’obtenir mon bac (tant bien que mal) et j’entamais un Bachelor en école de commerce.
En fait ce que je m’apprête à vous raconter est, malgré moi, devenu quelque chose de simple à raconter. La manière dont je vais vous le raconter et les mots choisis ont déjà été utilisés des dizaines de fois, pour raconter mon histoire aux médecins, à mes proches, à mon journal intime…
Allons-y !
** Nous allons ici parler d’agressions sexuelles, de violence, de viol, de manipulation… Si vous ne vous sentez pas de lire cette partie je vous invite à vous rendre au début du chapitre suivant (intitulé « suite » pour ne pas vous provoquer de réactions négatives ou traumatiques.) **
Lorsque je suis arrivée en école de commerce, j’étais encore vierge et, à mes yeux, j’étais encore un enfant. Le fait que je n’ai pas fait ma première fois était un choix mais j’ai très vite compris que cela était anormal aux yeux de mes camarades. Lorsque j’ai débuté mon Bachelor, j’ai très vite reçu de nombreuses remarques concernant le fait que je n’avais pas encore « baisé ».
C’est dans ces circonstances que j’ai rencontré un garçon, qui ne m’intéressait pas de prime abord. Mes goûts en termes d’hommes étaient : brun, barbu, et plutôt épais et lui était blond, imberbe et plutôt très fin.
Bon ce n’était pas bien grave car je ne lui parlais que quelques fois par mois, lorsque je le croisais sur le campus ou qu’il m’envoyait des messages. Mais un soir, lors d’une soirée étudiante, il s’est montré très entreprenant et m’a demandé de rentrer avec lui. Chose que j’ai bien évidemment refusée en lui faisant remarquer qu’il ne m’avait même pas embrassé. Il m’a demandé de le suivre à l’extérieur et m’a expliqué qu’il avait eu un « coup de cœur » pour moi et qu’il était en couple mais qu’il voulait la quitter pour moi.
Il faut savoir qu’à l’époque j’avais une vision très utopiste du monde. Pour être plus claire, je pensais que tous les « faits divers » n’étaient pas vraiment vrais car je ne comprenais pas que les humains puissent être aussi mauvais. Il conclut cette magnifique déclaration en sortant son sexe et en me demandant de le sucer.
Bon c’est clair que, vous l’avez compris, ça ne sentait vraiment pas bon (je ne parle pas de son sexe, car ça peut porter à confusion, mais bien de la situation). Sauf que, vous vous rappelez ?