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Février 2000. Mme Suzanne Viguier disparaît de sa résidence familiale à Toulouse. Malheureusement, les autorités n’ont pas immédiatement résolu cette énigme. Toutefois, un témoin anonyme décide de se lancer dans la recherche de la victime. Rapidement, il devient convaincu d’avoir découvert des éléments essentiels pour faire avancer l’enquête. Malgré les obstacles qui se dresseront sur son chemin, il persévérera avec détermination et rigueur dans sa quête de la vérité. Ce témoignage, étayé par des preuves scientifiques, promet de captiver les lecteurs en leur offrant une expérience palpitante et inoubliable.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Bien loin de s’imaginer devenir un chroniqueur de faits divers ou un auteur de fictions criminelles au cours de sa carrière,
Joachim Rauhut, professionnel de l’industrie alimentaire, a vu sa trajectoire prendre un tournant décisif le 27 février 2000. Date à laquelle un événement extraordinaire et judiciaire a jeté les fondements de ce qu’on peut découvrir dans ce témoignage captivant : le meurtrier revient toujours physiquement et verbalement sur le lieu du crime.
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Seitenzahl: 116
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Joachim Rauhut
Suzanne Viguier
a enfin été retrouvée
Un « cold case » interdit
© Lys Bleu Éditions – Joachim Rauhut
ISBN : 979-10-422-0986-5
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce livre est dédié à tous ceux qui se soucient
du sort de Suzanne Viguier, en particulier ses proches parents :
sa mère, ses sœurs, ses enfants, son amant.
Selon le parquet, « l’affaire du meurtre Viguier » a finalement été classée avec les deux acquittements de l’accusé Jacques Viguier, les 30 avril 2009 et 20 mars 2010. Il n’a pas été possible de prouver qu’il a assassiné sa femme, Suzanne Viguier, le 27 février 2000. L’acquitté a alors doublé « que la véritable innocence n’est prouvée que lorsque son épouse Suzanne Viguier est retrouvée ».
Ce livre est un rapport factuel. Après une brève introduction, il reprend où le Tribunal de Grande Instance d’Albi a interprété, le 20 mars 2010, les preuves disponibles en faveur du professeur de droit toulousain, avec l’intime conviction « in dubio pro reo ».
Aussi étrange que cela puisse paraître, grâce à cet acquittement, j’ai enfin pu retrouver Suzanne Viguier. Pour être plus précis : c’est l’accusé lui-même, après mon témoignage (ridicule visiblement, compte tenu des fous rires des jurés), qui m’a tenu la perche.
Mais… une chose après l’autre.
Si l’accusé avait été condamné, le sort de Suzanne serait également resté inconnu, puisque certains se seraient simplement contentés du verdict.
Je sentais, après mon témoignage, le 9 mars 2010, qu’il était à ma portée de trouver le corps de Suzanne Viguier.
Suzanne Viguier a reçu de nombreuses accusations au cours des 10 ans et 22 jours qui ont précédé la découverte de ses restes : Elle aurait abandonné ses enfants, fugué, fait une mauvaise rencontre. Son mari a grandement contribué à la création de cette image. La police judiciaire a été accusée par la Défense de ne pas avoir retrouvé Suzanne vivante et s’est injustement fixée sur le professeur de droit.
Suzanne Viguier est officieusement décédée le 27 février 2000. L’incertitude sur son sort divise et désespère ses proches. Je ne connais pas plus Suzanne Viguier que la plupart de vos chers lecteurs. J’essaie d’effectuer des recherches sur le peu que je sais d’elle. La recherche d’indices et les analyses d’un passe-temps, « Sherlock Holmes » que j’ai été contraint de devenir par les circonstances, ne sont, certes, pas parfaites, mais elles ont conduit au succès de la découverte du crime. Pourquoi m’incomberait-il, sur 65 millions d’habitants en France, d’avoir à résoudre cette affaire de meurtre ? Je me le demande. Étant donné que j’étais prêt à me présenter et à témoigner, je me sens soucieux de contribuer à la recherche de la vérité.
Cependant, en mars 2010, je n’aurais jamais imaginé qu’il serait si difficile d’aider la vérité, en cours de route. Il était temps que Suzanne Viguier prenne la tête de cette affaire de crime, elle qui écrit toujours au subjonctif et au passé. Je ne suis que son chauffeur. Ce livre est écrit en son honneur et sa mémoire.
Nous sommes le dimanche 27 février 2000 à 18 h 39, près de Toulouse. Le soleil vient de se coucher. Alors que l’obscurité tombe, on frappe à la vitre de la porte d’entrée. C’est Norbert Terrasse, notre voisin. Il est retraité depuis 1998 et a été inspecteur de police, à Toulouse. Il s’arrête sur le pas de la porte et commence à raconter une histoire.
« Une connaissance vient de l’appeler et lui a annoncé que sa femme a disparu. Que doit-il faire ? Norbert explique que cette connaissance est professeur de droit à la faculté de Toulouse et que sa femme est professeur de danse, avec qui ses deux filles prennent des cours de danse. Norbert n’est pas tout à fait à l’aise. Il trouve la question de la connaissance “amusante”. Norbert lui dit qu’il va devoir signaler la disparition de sa femme, le lundi 28 février au matin, si elle ne se présente pas ce soir. La “connaissance” lui répond que c’est impossible, car il ne sera pas présent le 28 février. Norbert lui répond de le faire le mardi 29 février au plus tard. Là encore, la “connaissance” lui rétorque qu’elle sera occupée par son travail. »
Norbert devient méfiant, soupçonne qu’on l’utilise comme alibi et me dit clairement : « Je pense qu’il a tué sa femme ». C’était tellement effrayant ! Mais c’est pourquoi cette phrase improbable est restée gravée dans ma mémoire.
Le nom de jeune fille de Suzanne était Suzy Blanch. Dans le « harem » de Jacques Viguier, elle est devenue, au fil des années, la femme principale, la numéro 1. Depuis 1988, elle s’appelle donc Suzanne Viguier. Le parquet avait utilisé ce terme de « harem » pour donner au grand nombre de maîtresses du mari, chasseur de gros gibier amateur, un territoire marqué. Cet état de fait ne pouvait durer au fil des ans.
Suzanne a pris rendez-vous avec un avocat spécialisé en divorce. Elle devait le rencontrer le lundi 28 février 2000. Le mariage a engendré trois enfants (Suzanne se serait probablement appelée Suzy Durandet à un moment donné, mais elle ne devait jamais en arriver là…).
Nous n’avons plus jamais reparlé, Norbert et moi, de cette histoire. Tout était certainement rentré dans l’ordre. Or, par coïncidence, le 30 avril 2009, en regardant les informations sur France 2, le journaliste parle d’un professeur de droit nommé Viguier, accusé du meurtre de sa femme, mais qui vient d’être acquitté. N’est-ce pas la même histoire que je connais de Norbert ? Un appel téléphonique qu’il reçoit le soir même confirme les faits. Maintenant, il y a urgence ! À présent, je vais faire mon rapport au parquet.
Cependant, en raison du 1er mai et du week-end, je ne pourrai envoyer mon témoignage écrit que le 4 mai 2009 à 9 h, par la Poste.
Auparavant, j’avais contacté le Parquet de Toulouse. Le même jour à 13 h 30, le Procureur de la République en charge du dossier a fait appel. Une nouvelle date d’audience est fixée au 1er mars 2010. Le procès devrait durer jusqu’au 20 mars 2010. La ville d’Albi est fixée comme lieu juridique.
J’ai reçu une lettre du Parquet en décembre 2009 pour présenter mon témoignage écrit dans l’affaire pénale « Viguier », devant la Cour d’Assises du Tarn à Albi, le 9 mars 2010.
27 février 2000 :
Ce même jour, Jacques Viguier affirme avoir entendu venir sa femme. Elle dort dans une chambre voisine dans un lit gigogne.
Elle met le réveil à 13 h 45, car Olivier Durandet lui a demandé de le réveiller à 14 h. La fille de 10 ans rejoint sa mère pour le reste de la nuit.
28 février 2000
Les parents de Jacques Viguier emmènent les enfants, pour les vacances scolaires, dans leur résidence secondaire qui se situe dans le village montagnard d’Orgeix, dans le département de l’Ariège, à environ deux heures de route de Toulouse. Jacques Viguier veut les suivre plus tard.
29 février 2000 (année bissextile)
1er mars 2000
Il faut préciser que l’autoroute A66 n’était pas encore en service ni le tunnel de Foix. Le trajet entre Orgeix et Toulouse en voiture prenant environ 2 h 20 à cette époque.
2 mars 2000 – 4 h
3 mars 2000
7 mars 2000
08 mars 2000
10 mars 2000 :
Du 11 mai 2000 au 15 février 2001
À la fin de l’après-midi du 9 mars 2010, je présente mon témoignage au jury populaire d’Albi. Je m’en tiens aux pièces écrites que j’ai transmises au parquet le 4 mai 2009. Il devient vite évident que ce témoignage ne rentre pas dans le programme.
Apparemment, le tribunal a un rapport de l’an 2000 qui contient des données différentes. Et puisqu’elles sont tamponnées et signées, il ne voit pas la moindre raison d’écouter et d’envisager une nouvelle version… Mais c’est la bonne.
Dans le tribunal, les 15 jurés ont éclaté de rire quand j’ai demandé s’il restait des questions. L’accusé suivait mes propos avec une tête toute rouge. Un rapide coup d’œil vers lui, le regardant dans les yeux, me suffit pour savoir ce qui se passe dans sa tête. Il entend la véritable histoire de quelqu’un qu’il ne connaît pas et espère maintenant que cet élément de preuve important sera ignoré par le monopole de l’information du pouvoir judiciaire. Le tribunal considérant cette déclaration comme fausse, elle n’est même pas publiée dans la presse. Elle figure dans le dossier « témoins non cités ». En « gros », ceux qui racontent des conneries.
Ma déclaration tourne maintenant à l’opposé de l’effet recherché : elle disculpera l’accusé. Le témoin peut disposer ! Mais avant de m’interroger, on m’a bien demandé de dire la vérité, en levant la main droite. Le président de la Cour a probablement pris cela moins au sérieux que moi. Comme je n’ai pas eu l’occasion de dire toute la vérité, j’ai décidé de le faire en écoutant.
On sait par la presse (et c’est confirmé par le tribunal) que Suzanne Viguier était présente dans la maison conjugale le dimanche 27 février 2000, à partir de 4 h 30 du matin, déposée par son petit ami (amant), Olivier Durandet. Déclarer à Norbert Terrasse, le soir entre 18 h et 18 h 15, que «