Tai Chi Assis - Jamin LaboduSoi - E-Book

Tai Chi Assis E-Book

Jamin LaboduSoi

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Beschreibung

Cet ouvrage présente une méthode anti-stress originale : le Tai Chi Assis. A l'aide de nombreuses expériences et exercices illustrés, ce manuel accompagne le lecteur pas à pas, pour intégrer cette pratique de bien-être à son quotidien. L'approche, appliquée en entreprise (Lvmh, Renault...), dans le cadre de la gestion du stress, remporte un franc succès. Cette seconde édition, enrichie du retour des lecteurs, inclut : . un programme sur 9 jours : "Mes trois minutes de Tai Chi Assis", . l'enchaînement "Pause bien être", . des micro-pratiques : au bureau, en voiture... . des conseils motivants pour intégrer la pratique à son quotidien, . de nombreuses références scientifiques détaillant les effets du Tai Chi sur la santé. La presse en parle : "Des exercices tout simples mais très efficaces" Psychologies magazine, Nov 2017 "A défaut de cours, ce livre unique en explique la philosophie et les principes et comment faire du Tai Chi assis sur sa chaise." Ça m'intéresse, Avril 2012 "Les exercices du livre de Jamin, se pratiquent assis, dès qu'on en éprouve le besoin. En cas de colère par exemple, que l'exercice Repousser les montagnes, transforme en courage." Ça m'intéresse Santé Hors Série, Juin 2013 "Les bouchons ont le don de vous crisper et les longs voyages vous fatiguent ? Coupez le moteur et accordez-vous une relaxation express." Femme Actuelle, Juin 2013

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Seitenzahl: 98

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Jamin_labodusoi

« Quand le corps est fort, il obéit, quand il est faible, il commande. »

JEAN-JACQUES ROUSSEAU

Sommaire

INTRODUCTION

I - ON FAIT TOUS DU TAI CHI SANS LE SAVOIR

1 - Un réflexe ancestral

2 - Un mécanisme de régulation

II - LE TAI JI QUAN, BOXE DE LONGÉVITÉ

1 - La boxe de longévité

Définition

Historique

Actuellement

La médecine chinoise face à la science

Bienfaits

2 - Faire circuler pour équilibrer

L’énergie du vide

La circulation, source de vie

L’équilibre, source d’harmonie

3 - La « tuyauterie » énergétique

Méridiens

Organes et émotions

III - LE TAI CHI ASSIS, UNE MÉTHODE ACCESSIBLE

1 - Pourquoi le Tai Chi Assis ?

Origine

L’ondulation vertébrale

2 - L’Attitude Juste

Le Geste

Le Souffle

L’Intention

3 - L’énergie est en vous

Sentir ses manifestations

Percevoir l’énergie

Développer son ressenti

4 - Avertissement

IV - LE TAI CHI ASSIS, UNE PRATIQUE QUOTIDIENNE

1 - S’asseoir entre Ciel et Terre

2 - Faire du Tai Chi Assis son quotidien

L’enchaînement : la pause bien-être

Les micro-pratiques

« Mes trois minutes de Tai Chi Assis »

3 - Comment intégrer le Tai Chi Assis au quotidien

CONCLUSiON

ANNEXE

BIBLIOGRAPHIE

Introduction

En guise d’introduction, commençons par une expérience.

Posez vos pieds à plat, redressez le dos pour ne pas être adossé. Portez votre sensibilité sur vos mains. Sentez le contact de ce livre dans vos mains. Prenez conscience de votre nombril et sentez le mouvement de votre ventre lorsque vous respirez.

Inspirez par le nez, expirez par la bouche.

Sentez votre colonne vertébrale.

En expirant, sentez tout ce qui vous attire vers la Terre.

En inspirant, sentez tout ce qui vous étire vers le Ciel.

Fermez les yeux et sentez…

… cette qualité de présence : ici dans votre corps et maintenant dans l’instant, cette perception de la verticalité, cette assise solide, cette conscience du corps. Vous êtes en train de faire du Tai Chi Assis.

Le Tai Chi Assis est une méthode simple pour s’asseoir dans son centre, retrouver son corps, apaiser le mental : être ici et maintenant dans l’instant présent.

Comment utiliser ce livre

L’objectif de ce livre est de vous permettre d’expérimenter un outil de bien-être simple et efficace : le Tai Chi Assis.

En étant présent, à l’écoute de votre corps, vous accédez à un espace de quiétude à l’intérieur de vous.

En adaptant la théorie du Tai Chi à notre mode de pensée et ses applications à notre mode de vie, ce livre permet de comprendre le Tai Chi et d’intégrer sa pratique dans la vie quotidienne.

Épurés de leur contexte ésotérique et enrichis de nos connaissances actuelles, les concepts du Tai Chi présentés à partir d’expériences ludiques deviennent accessibles à notre esprit occidental.

Adaptée aux contraintes de la vie moderne, la pratique de cet art ancestral devient un outil efficace, applicable au quotidien.

La pratique du Tai Chi Assis apporte rapidement une détente du corps et de l’esprit, par l’apaisement de la respiration. À moyen terme, il permet de corriger les mauvaises habitudes posturales, grâce au centrage. À long terme, il régule les grandes fonctions en favorisant la circulation des liquides internes et de l’énergie. Mais avant tout, le Tai Chi Assis nous installe dans la conscience du moment présent.

Une décennie s'est écoulée depuis la première édition de cet ouvrage. Période qui m'a permis d'enrichir son contenu grâce aux retours des lecteurs mais aussi des entreprises utilisant le Tai Chi Assis dans le cadre de la gestion du stress. Je suis très heureux de partager avec vous le fruit de plus de vingt années de recherche et d'expériences.

Il s’agit d’un livre à lire mais surtout à pratiquer. La compréhension intellectuelle est intéressante mais inutile sans le ressenti corporel. En définitive, cet ouvrage s’adresse moins à votre tête qu’à votre corps. Avant de nous intéresser au Tai Chi Assis, découvrons ensemble si vous avez déjà fait du Tai Chi sans le savoir.

1 On fait tous du Tai Chi sans le savoir

Le Tai Chi consiste à faire circuler l’énergie dans le corps entre Ciel et Terre. Il s’agit de faire descendre l’énergie yin (l’énergie du repos) vers la Terre et monter l’énergie yang (l’énergie de l’action) vers le Ciel.

En ce sens, chacun d’entre nous fait (ou du moins devrait faire) du Tai Chi au moins deux fois par jour. Vous n’êtes pas convaincu ?

Un réflexe ancestral

Quelle est la première chose que vous faites le matin en vous levant ? Lorsqu’on se réveille, on s’étire pour préparer le corps à l’action (faire monter l’énergie yang).

Quelle est la dernière chose que vous faites avant de vous coucher ? Lorsqu’on s’apprête à dormir, on bâille pour préparer le corps au repos (faire descendre l’énergie yin).

L’étirement et le bâillement font circuler, par des mouvements, l’énergie dans le corps entre le Ciel et la Terre. C’est la définition même du Taï Chi. Ces deux réflexes sont donc des mouvements de Taï Chi. On peut même considérer qu’il s’agit des deux mouvements primordiaux du Taï Chi : les deux postures originelles qui en se déclinant ont donné naissance aux différentes formes et styles de Taï Chi. Le Yoga, le Qi Gong et la plupart des techniques internes sont également nées de ces deux réflexes, bien avant que ces disciplines ne portent leur nom.

Un mécanisme de régulation

Ces deux réflexes universels, que l’on peut observer chez les animaux aussi bien que chez les nouveaux nés, sont les deux facettes d’un mécanisme d’autorégulation, naturel et quotidien. Ils permettent au corps de s’équilibrer en faisant circuler l’énergie en fonction des besoins du moment : préparer le corps à l’action ou au repos. En terme scientifique : activer le système orthosympathique ou parasympathique. L’étirement, mouvement d’ouverture (yang) et le bâillement, mouvement de fermeture (yin), comme l’accélérateur et le frein d’une voiture, assurent la bonne conduite, l’équilibre de l’organisme. Ils permettent à notre corps de se réguler de lui-même.

Ce mécanisme d’autorégulation, appelé homéostasie, est activé notamment par l’ondulation vertébrale qui caractérise l’étirement et le bâillement. On retrouve d’ailleurs cette mobilisation vertébrale dans le mouvement crânio-sacré des ostéopathes, dans les transes chamaniques des Amérindiens, les danses tribales des Bushmen, dans les cérémonies Masaï... Depuis toujours l’ondulation vertébrale est utilisée pour réguler l’organisme.

Pourquoi vous étirez-vous ? Pourquoi bâillez-vous ?

Si vous ne le savez pas toujours, votre corps le sait. D’ailleurs, on ne décide pas de s’étirer ou de bâiller, pas plus qu’on ne décide du rythme cardiaque, de la digestion ou de la cicatrisation, le corps s’étire et bâille et cela fait du bien. Grâce à cette intelligence du corps, par ces deux mouvements complémentaires, l’organisme entretient son équilibre et nous permet de rester en bonne santé. Ces deux mouvements réflexe seraient-ils des "pics d'activité" du mouvement interne que les ostéopathes appellent "Respiration embryonnaire". Concept qui n'est pas sans rappeler la respiration de l'enfançon de Lao Tseu, censé apporter la longévité.

Malheureusement, lorsque le corps est trop déréglé, ce mécanisme de régulation ne parvient plus à se mettre en place. Chez un organisme déséquilibré (trop yin : hypoactivité ou trop yang : hyperactivité, l’énergie ne circule plus, l’étirement et le bâillement ne se font plus, et le déséquilibre s’accentue. C’est un cercle vicieux. Le yin (pour les dépressifs ou le yang (pour les hyperactifs s’accumule, rendant impossible le mécanisme de régulation. Ce sont donc les personnes qui n’éprouvent plus le besoin de s’étirer et de bâiller qui en ont paradoxalement le plus besoin. Si vous ne vous souvenez plus de la date à laquelle remontent vos derniers étirements et bâillements, vous avez raison de faire du Tai Chi Assis.

La pratique du Tai Chi Assis, grâce à l’ondulation vertébrale, ramène la circulation de l’énergie et des liquides corporels et relance ainsi le mécanisme de régulation interne. Concrètement, le Tai Chi Assis, en favorisant la circulation de l’énergie, permet à l’hyperactif de s’endormir le soir (en faisant descendre l’énergie yin bloquée) et au dépressif de retrouver la force de se lever le matin (en faisant monter l’énergie yang stagnante).

Avant de découvrir comment le Tai Chi Assis apporte des solutions aux problèmes modernes, remontons à ses origines pour mieux le comprendre et plongeons ensemble dans l’univers du Taï Chi.

2 Le Taï Ji Quan, boxe de longévité

La boxe de longévité

Définition

Lorsque l’on parle de Tai Chi, on fait en réalité référence au Taï Ji Quan (transcription retenue depuis l’instauration du pinyin).

D’après le Dictionnaire Impérial de Kang Hi, le caractère Taï signifie « Grand », Ji signifie « But » et Quan : « Boxe ».

Pour les taoïstes, le Grand But étant la longévité, le Taï Ji Quan peut être traduit : boxe de longévité.

Plus largement, le Tai Chi est le symbole de la transformation des forces complémentaires. Il représente les deux facettes de la vie que sont la mort et la naissance. L’image, désormais bien connue en Occident du yin-yang, est appelée Taï Ji Tu : symbole du Tai Chi.

Le Taï Ji Tu : symbole de la transformation

Pour résumer, le Taï Ji Quan est l’exploration par la boxe des principes du Tai Chi, c’est-à-dire le yin et le yang, en soi.

En explorant ces deux pôles de toute manifestation que sont le yin et le yang (vide et plein, lourd et léger, relâchement et tension, etc.) à l’intérieur de son corps, le praticien permet à l’énergie de circuler et à l’organisme de se réguler.

Pour mieux comprendre

Le Taï Ji Quan d’après les pictogrammes

Taï

Ji

Quan

D’après les idéogrammes, Taï Ji Quan signifie « Boxe du Grand But » que l’on peut traduire par « Gymnastique de l’Équilibre » ou « Boxe de Longévité ». Si l’on se réfère aux pictogrammes qui composent ces idéogrammes, la traduction est encore plus intéressante.

L’idéogramme Taï vient du pictogramme Da, qui représente un homme. L’idéogramme Ji se décompose en deux idéogrammes : Mu et Ji. Mu représente l’arbre, Ji représente l’activité.

L’idéogramme Quan, se décompose lui aussi en deux idéogrammes Shou et Quan. Shou représente la paumee et Quan le poing.

Si l’on se réfère aux pictogrammes, le Taï Ji Quan peut se traduire ainsi : « l’homme qui fait l’arbre en bougeant les mains ».

Historique

D’un point de vue historique, le terme Taï Ji Quan est apparu aux alentours du XVe siècle. À l’époque, il était transmis héréditairement au sein du Clan Chen du village de Chen Jiagou. Mais en réalité, les principes de cette discipline datent de plus de 5 000 ans.

De nombreuses légendes mêlant fiction et faits historiques relatent l’apparition des principes du Taï Ji. La plus connue est celle du moine observant le combat d’une grue et d’un serpent. Les mouvements circulaires et fluides du serpent ayant eu raison des attaques rectilignes de l’oiseau, le moine en déduit l’efficacité de la souplesse par rapport à la raideur.

D’après une autre légende moins connue, les principes du Tai Chi seraient apparus à la période des Royaumes Combattants. À l’époque le premier Empereur de Chine, Shi Huang Di, un tyran sanguinaire, régnait sur le pays.

Après avoir unifié le pays et fait construire la Grande Muraille de Chine, dans un délire de toute puissance, il décide de devenir immortel. Il convoque donc tout ce que son royaume compte de médecins, de savants et d’alchimistes. Une fois réunis dans son palais, il leur donne l’ordre de mettre leurs connaissances en commun pour mettre au point une technique lui permettant de devenir immortel. La théorie du Tai Chi était née.

Shi Huang Di est mort quelques années plus tard. Les Sages chinois de l’Antiquité n’ont donc pas découvert le secret de l’immortalité. Mais ils s’en sont rapprochés, puisqu’une série d’expériences semblent prouver que la pratique régulière du Taï Ji Quan augmente les défenses immunitaires et stimule la sécrétion de DHEA. Le Taï Ji Quan, la « Boxe de Longévité », porte donc bien son nom.

Actuellement