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2 parties un vie quotidienne avec violence et mendicité. Seconde partie en Martinique avec des aventures de chat... Se termine avec des rimes et de la poésie en temps de Toussaint.
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Seitenzahl: 190
Veröffentlichungsjahr: 2020
Auteur Pariset Claude
1
ère
partie la vie au quotidien
Don
Agression
Informatique
Altercation
Course
SNCF
Harcèlement
Foi
Ecriture
Allégresse
Importance
Canaries
Valeurs
Rêverie
Jjamais
2
ème
partie En Martinique
La Toussaint
Le chat
Retour
Châtaigne
Poésie
Goethe a dit dans Faust : « Instant ! Ne t’arrête pas ! Tu es si beau ! »
Saint Exupéry dans le petit prince écrivit : « Dieu voit avec le cœur, les hommes avec les yeux ! »
Si tu savais le don de DIEU si tu le recherches alors même que tu ne le vois pas à priori tu peux réfléchir aux sept dons de l’Esprit Saint que Thomas d’Aquin a formalisé :
la sagesse
l’intelligence
la science
la force
le conseil
la piété
la crainte
Ainsi la sagesse est un don contemplatif, Dieu devient notre compagnon.
Puis l’intelligence aide à entrer dans le mystère de Dieu, de distinguer l’erreur de la vérité.
La science donne le sens de la précarité de l’univers.
La force donne la persévérance, le courage du témoignage c’est l’héroïsme de la petitesse.
Le conseil est le don du discernement spirituel, il permet de voir clair en soi.
La piété nous donne la confiance de l’enfant et nous rend proche aussi des autres.
La crainte n’est pas la peur de Dieu mais de sa grandeur elle suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement.
Nous recevons à la Pentecôte ces sept dons et cette introduction de foi en Dieu peut déclencher l’envie d’écrire pour communiquer ses rêveries au lieu de les conserver dans un coin de son cerveau.
Logique ! Le passé appartient au passé ! Tout comme le livre " l’homme cet inconnu" le présent se mêle avec un passé vieux de quarante années avec ses ruptures de vie que mes rêves interprètent à mon insu. Au réveil mon élan va vers une réalité plus belle que ces moments de vaporeuses pensées et la toute présence en Morphée. Mes rêves se travestissent souvent en cauchemar, la bonne nouvelle est que je me réveille en voyant clair en moi, Dieu me conseille et sa lumière n’est ni virtuelle ni irréelle. Sans retenue je me lève pour prendre ma pilule d’humeur, rendue nécessaire dans ma faiblesse, là je me sens plus fort et émerveillé par l’aube naissante.
Tout le jour mon Ange gardien va me conseiller de ne pas dilapider mes réserves d’épargne pour satisfaire un moment d’ennui, de désespérance et de solitude. Je n’ai pourtant pas à me plaindre de ma situation familiale pleine de présence aimante. Je n’ai presque plus le goût de l’alcool qui est un piège. Presque pas de pâtisserie, de charcuterie, je profite d’une tisane quotidienne et d’un artichaut le soir dans le but de faire baisser un surpoids inquiétant. Mon régime amaigrissant se poursuit sans hâte mais avec persévérance par la force qui me guide.
Une diététicienne m’aide à effacer lesmes écarts d’alimentation, elle est d’un précieux conseil, l’écriture journalière des mets consommés lui est communiquée à chaque visite, de même que mon poids. Sans gamberge je ne bois plus de jus de fruits coûteux mais une boisson miracle, le Kéfir que nos anciens connaissaient.
Super cet épisode de pesée après le petit déjeuner où la réalité s’écrit en chiffres arabes sur une balance qui n’est pas de type zodiacal mais qui ne trompe pas avec des hauts et des bas pour mon régime Jockey. Mon poids fait du yoyo un peu mais l’espoir se nourrit de persévérance.
Pour revenir à mon fantasme passéiste, je me rappelle des propos de mon père : les amourettes de vacances comme celles des stars ne durent jamais longtemps, il fait ainsi de son expérience de l’exode où il rencontra sa future femme, ce n’était pas vraiment des vacances. Mais faudrait-il attendre un guerre prochaine pour rencontrer sa bien-aimée ; l’événement du confinement en est un.
Il me parlait aussi du chômage qui touche les jeunes : je suis heureux d’avoir honoré mon père en travaillant cosmogoniquement 37 années sous les drapeaux. Ces chômeurs en se confiant se heurtent à la désespérance de l’inadéquation des offres et demandes d’emploi du marché du travail, la tentation de l’oisiveté, la paresse, la délinquance, la drogue, le manque d’activité face à l’impuissance déterminée à zéro par les gouvernements français successifs depuis 1974 et la première crise du pétrole ; ainsi au début de la cinquième République le nombre de personnes en chômage était de 30000, maintenant en 2020 le seuil de 4 millions est atteint après les crises successives gilets jaunes, grèves de tout genre et le coronavirus. Ce sont des vecteurs négatifs dont nous sommes tous originels, face à l’inutilité de nos jeunes dont l’existence est en danger et plus encore par le manque de motivation devant leur espérance bafouée à la sortie de leur cursus estudiantin.
Nous, anciens pouvons-nous nous targuer d’être tous frères avec toute cette jeunesse qui a soif d’idéal ? Beaucoup s’orientent vers un travail plus écolo à l’étranger, en Autriche par exemple qui est un pays avec sa propre caractéristique de pays enclavé et plein d’Histoire.
Se trouver abandonné de sa mère patrie est une épreuve.
Celui, en l’ombre noire qui m’a asséné une telle gifle devrait se confondre de remords au lieu de fuir l’acte commis, pour cette action lâche après m’avoir abandonné à l’issue de son coup fulgurant.
La vie est plus forte il y a des pulsions qui nous animent : à partir ou à frapper son prochain. A-t-on vraiment le choix ? Pour toustout la vie est faite de petites choses agréables et désagréables, ainsi savoir saisir sa chance ou tomber par malchance ; reste la vérité divine.
Vérité divine comme celle de mon combat avec cet inconnu qui sans doute ne croitcroît plus au Père et c’est dommage que cet échange ne soit pas un débordement de générosité et de charité en face de cette officine d’analyses médicales. Graine d’adulte violent entre hommes que l'on récolte un jour même si le lever est tôt. En petit tamis les jours s'égrènents’égrennent, les rêves à jeun m’accompagnent seul dans les allées de la ville, je ne peux m’empêcher de me torturer l’Esprit bien involontairement... Je ferai un don en argent après que la postière ait apporté le courrier. Est ce ma conscience ou l’Esprit Saint ou encore mon Ange Gardien qui me commande? Extérieur ou intérieur des liens peuvent se créer par la parole, l’échange verbal ou l'écrit. Confondre les deux aspects spirituels n'est pas bien normal après la plaie morale concédée sans réplique, l’action était trop jeune, trop fraîche pour me zénifier. Le temps referme les plaies du jour, atténue les peines, je n’ai pas souffert, simplement été humilié dans un réel augmenté de quelque imagination, ceci va m’aider. Je n’arrête pas de fumer mon petit cigarillo après mon petit déjeuner.
La nuit prochaine grâce à mon cerveau j’allai donner un sens modifié à cet épisode. Tout est question de temps, sans autre souffrance que moral ; les consultations psychologiques fleurissent dans une société violente après les attentats, la question reste : de spectateur allons nous être victime un jour, malheur de se trouver là, parler de cette oppression soulage, la Nature et Dieu restent pour le commun mortel une idée salvatrice.
Le sens modifié de mes rêves va me replonger à mes périodes de programmeur-analyste ; moment où je décortiquais des mots français pour en réaliser une adresse mémoire, comprenne qui pourra... Cela venait comme ça, au gré de ma pensée. J’avais bien du mal à écrire avec un logiciel américain ; le cobol était un langage technique centralisateur de données, loin de la bible malgré ses divisions propres aux sections ou chapitres préformatés ; la quatrième division représentait l’action après la première l’identification ; la seconde l’environnement avec les noms barbares des ordinateurs; la troisième la mémoire des données, fichiers, la mémoire de travail.
Ma boîte crânienne faisait l’ossature du programme où rien ne devait être omis : les calculs, les éditions ; l’écriture muette était solitaire et personnelle, l’action dans la quatrième division était l’apanage de la manipulation des données après laquelle devait sortir une ou plusieurs éditions. Il ne fallait pas oublier d’ouvrir les fichiers ni les fermer avant la lecture des données sinon le compilateur générait des erreurs qu’il fallait corriger.
Comme son nom l’indique l’ordinateur effectue dans l’ordre qu’on lui dicte une suite d’instructions jusqu’au terme du programme. Un résumé ne suffira pas pour nous éviter les fautes.
La syntaxe avec les mots réservés à l'ordinateur avait de l’importance, personne n’était à l’abri des erreurs de logique car le calculateur jugeait notre prose programmatique avec les données fournies, et les mots réservés reconnus par le logiciel.
Nous étions bien loin du chant des oiseaux, du printemps ou de l’automne, Le plus dur était la normalisation d’un problème révélé pour les besoins d’un service. Les résultats avaient seul de l'importance et les programmes bons du premier coup étaient rares. Humble générosité : le résultat ne nous appartenait plus dès sa sortie, il nous échappait comme une œuvre d’art échappe à l’artiste, ici le demandeur était bien réel, il attendra plusieurs jours ou plusieurs semaines après la définition dans un cahier des charges, la réalité de ses besoins sous forme écrite sur listing ou sur écran.
Nous étions créateurs grâce à l’Esprit Saint, notre ange gardien, et notre intelligence par le choix des mot en coupant nos cheveux en quatre souvent par ce vocabulaire approprié en conversation avec ce monstre ordinaire qu'est une mémoire centrale d'ordinateur.
Similitudes du combat : hier je rencontrai chez le coiffeur un client de passage, alors que j’étais sur ma chaise pour une coupe, le gars semblait connaître le coiffeur et se targuait d’avoir rossé un pauvre gars pour une place de parking. Il en semblait tout bouleversé. Le coiffeur dit : « Alors tu t‘es battu ? ».
Le client : « oui je lui ai infligé un coup, pour lui apprendre à vivre ! ».
Puis tournant les talons il sortit du salon. J’avais reconnu l’œuvre du Saint-Esprit qui ne m’a pas laissé seul en face de ma déconvenue fortuite.
J’ai eu quelque mal à parler de cet assaut tout en pensant que la violence appelle la violence. Ma position assise sur le siège ne m’empêcha pas de parler à Jean le coiffeur de la politique et des politiciens véreux. Tel TRUMP le nouveau président républicain des Etats Unis qui attaque son prédécesseur démocrate OBAMA sur les accords du climat et de son réchauffement, ce président a des liens avec les industriels pétroliers, on sait la tour de TRUMP et sa richesse colossale. Tous mes mots se font des maux et invectives par l’échange, ce qui dénote le manque de justice de notre monde qui lie les corrupteurs et les élus dans un panier de crabes.
La parole, ils la prononcent pour eux, pour leur ambition rarement pour l’amour du prochain, les intentions d’annonces, les tweets, la rivalité entre groupes politiques forment la division, le dégoût d’aller aux urnes. L’homme moyen par dépit parle d’eux. L’homme ne serait pas responsable du réchauffement climatique, Sarkozy le perdant et TRUMP le milliardaire forment un même coussin de plumes où ils s’étendent. La démographie galopante : il naît autant de chrétiens que de musulmans alors que dire des fluctuations du climat depuis 4,5 milliards d’années ? Pourquoi s’étonner et conclure que Dieu est responsable de tout cela? Il a dit croissez et multipliez vous dans l'ancien testament. Dieu conduit le réchauffement pourquoi ne pas le reconnaître ? il ne vient pas des hommes mais est-ce à dire que les hommes politiques croient en leur force plus qu’en l’au delà.
L’homme assaillant était-il un descendant de J.J. Rousseau, un Jean Valjean misérable qui lustre ses chandeliers avec du vinaigre blanc ou du bicarbonate de soude ou encore un ogre amaigri et dénutri par manque de pitance et de chair fraîche.
Ma narration ne serait qu’une banale réalité, une altération inopportune, lorsque je vous aurai dit que je l’ai revu ce lundi à la saint Corentin. A n’en pas douter. C’est lui qui entre à la pomme de pain et en ressort rapidement sans consommer ; une voiture de police sans passager lui aurait fait peur à l’entrée du supermarché. Je le reconnus, lui, mon baroudeur, mon sens de l’observation aux aguets suscité par un client très handicapé sur son chemin. Je n’avais jamais vu cela : revoir le forban, seul, grand émacié si maigre aux alentours ; il marchait d’un pas alerte alors que mon regard se posait sur lui.
Si j’avais su que la police n’était pas loin je l’aurais dénoncé même sans flagrant délit. Trouble et désordre auraient pu disparaître chez cet homme s’il avait été arrêté. Sa vitesse d’exécution ne fait aucun doute : deviendrais-je physionomiste ? C’était bien lui mon agresseur ! il a traversé le couloir sur mon côté droit sans même me regarder… sans me frapper à nouveau.
La station Corentin est à Paris, c’est le saint du jour, attention aux faux prophètes et aux faux témoignages.
Pour revenir à son ascendance avec Rousseau je devine s’il a eu des enfants qu’il les aurait abandonnés comme notre célèbre écrivain, un écrivain qui a écrit un traité sur l’Education… Lui, disposant assez de gènes communs avec lui ou un autre, graines de violence sur chromosomes tarés.
Notre rencontre aboutie serait-elle une œuvre du destin ? Une idée pour écrire, il aurait pu me reconnaître et m’infliger une gifle sur la joue droite si je l’avais interpellé, pensais-je après coup. La surprise est de le retrouver là, à proximité dans mon havre de paix où je règle poliment ma note.
Le monde est petit, bien entendu mais là à le revoir debout, fringant avec velléité à ce moment, je fus interloqué. Je pensais le retrouver dans le hall d’une gare avec une sébile à la main, un panonceau annonçant, pour afficher son repentir, ce qui aurait plu à Dieu. Dans une vie brouillonne j’avais prédis que je le rencontrerais à nouveau, je lui dirais dans ma vie tout ce que j’ai écrit sur lui, et comment je vois les choses. L’autosatisfaction cache notre miséricorde. J’irais même jusqu’à lui dédicacer mon livre dans la sécurité la grâce et la liberté de l’opportuniste.
Je pensais simplement mon café servi que je devais le consommer en bon consumériste pacifique et honnête. J’aime méditer et jouer en ce lieu calme et paisible en grattant mon ticket, espérance ou espoir de gros lot ou je devrai vendre un million de livre ce qui reviendrait au même.
Il était midi passé de trente minutes, j’avais laisser l’heure tourner, mon épouse est partie pour Paris.
Je rentrai chez moi manger ; dans la foule je laissais mon agresseur d'un jour à son destin, je pensais que les circonstances ne pouvaient être plus favorables avec la présence du véhicule sans passager de la Police. Qui me contrecarrera dans la recherche de la justice ?
Alors que les chats s’enfuient à mon passage en rasant les murs, j’avais enfreint leur distance de sécurité, je réfléchis au sens de l’homme qui ne s’attend pas à pareille mésaventure, moi en l’occurrence, je suis pris d’un élan de fraternité envers cet homme qu’une femme a sans doute sali ou l’a abandonné. Je l’imagine en bon caucasien européen terme employé par la police lors du dépôt de plainte contre X. Dans ce cas la vidéo reste une arme efficace pour démasquer le violent intransigeant.
Parfois la science nous effraye, elle l’est moins lorsqu’elle est au service du citoyen.
J’avais un peu de rancune, mon témoignage sans intention d'accusation mensongère dans le bureau de police ne donna qu’une information imprécise de l’assaillant, la base de photothèque des malfrats ne m’offrant qu’une indication sur ce quoi ressemblait le visage de X. Pas de certitude, une ressemblance certes m’a conduit à désigner deux photos. Son allure et son comportement singuliers avec sa physionomie bien particulière ne m’a trompé qu’à moitié.
La fraternité de Noël approche, je souhaite converser avec lui pour un pardon de cet acte répugnant. Si ce n’est pas un récidiviste, je pense avec mansuétude ce qui ne le condamnerait pas aux yeux de tous. Dans le contexte citoyen j’ai cru bon en toute conscience affirmer ma prétention à aider le service d’ordre à réaliser ce qu’on appelle une prévention plus qu’une injustice, mais de là inculper un innocent, je n’y pensais aucunement.
Aujourd’hui sans retard je compte le nombre de pas pour rallier la Pomme de Pain puis la police et enfin le dentiste. Il s’est passé 89 jours depuis la sombre rencontre, calcul assuré d’une bonne mémoire, en cette mi-décembre les journées sont embrumées pluvieuses et froides je me surprends de ce pas alerte alimenté par ma volonté d’écrire encore quelques lignes à mon livre sur ce fait divers.
L’espoir d’une troisième rencontre est bien maigre, demain je vais 89 jours plus tard, jour pour jour au laboratoire d’analyse, rendez-vous pris le matin bien avant le croisement avec l’homme vindicatif à midi vingt. Rencontre espérée dans mon rôle mi-humain mi-divin comme témoin. Ce qu’il fallait démontrer (sic) ! Faire sortir le loup rien qu’avec un coup de téléphone voici qui serait miraculeux encore plus que pouvoir écrire et discourir sur le sujet, pour que ça passe ! On pourra penser au hasard mais si tout est hasard de quel ordre penser de l’univers qui a un début avec le big bang il y a
4,5 milliards d’années. Non je pense que Dieu a voulu que je rencontre aujourd’hui un pauvre déshérité, furtif et qui semblait habité par un démon, sa rapidité à traverser notre lieu commun pouvait laisser à penser qu’il fuyait quelque chose où s’opposait une conscience délirante si peu expressive et violente. Aucun échange seulement un passage filmé par la vidéo à 12H20. J’avais regardé ma montre lorsque j’ai aperçu mon ennemi. Il fallait prendre un café avant 11H30 pour bénéficier du prix réduit. Mais il n’en était rien les aiguilles de ma montre affichaient 11H20 réellement, la serveuse m’ayant indiqué le prix à payer. Un rapide contrôle à ma montre donna raison à la serveuse, c’est à ce moment que l’homme entra, évitant de ce fait le passage devant la voiture de police, stationnée devant le supermarché.
Soyons miséricordieux envers cet ennemi, ce fantôme blême, muet, drapé d’un vêtement de miséreux ; il n’a pas les moyens de s’acheter un livre, d’écouter la radio, il peut seulement écouter sa conscience formé sur les bancs de son école ; jusqu’à seize ans on ne traîne pas dans la rue, l’école buissonnière est un exil temporaire, volontaire et occasionnel, peut-être est-il sans emploi ? il erre en vagabond mais dans quel but, lui le désargenté, le solitaire à la seule différence : je ne déambule pas sans espoir, j’ai au bout du chemin une rencontre, une dépense, un partage en échange de quelque service. Aller au restaurant et se confronter aux regards des autres ne m’offre pas de désespoir, mon temps libre n’est pas errance synonyme de désespérance.
Délaissant l’ombre de cet homme vagabond, j’entrepris d’aller à la mairie pour une carte de résident, certificat payant me permettant d’éviter les contraventions pour cause d’éloignement de mon domicile.
Certains hommes déchus de leur fonction de maire et qui se confinent comme moi à l’écriture et à des tâches d’arrière plan, ces personnages recherchent par copinage une notoriété laissée pour compte sous prétexte des ramasseurs d’honneurs qui éprouvent une consolation en faisant baptiser le parvis de la mairie de leur nom, alors qu’ils sont vifs.
Je les exècre ceux qui ont hérité une mémoire d’humain par défaut mais notre temps de paix oblige, plutôt que d’avoir leur nom gravé sur le monument aux morts. Il y en a qui pousse l’exagération en faisant des pots pour l’inauguration de leur entrée à moins qu’il ne recherche qu’à vendre leur livre car il est tant difficile de se faire connaître en dehors de sa ville ! Indignité ou concept d’immortalité, dieu vivant alors qu’il décrit ses relations avec sa femme, qui n’est même pas sa maîtresse, en termes crus et osés et même pornographiques. Ancien maire de ma ville, te reconnaîtras-tu un jour, alors qu’il est devenu mon ami sur Facebook, réfutant mes qualités humbles d’écrivain en m’ignorant ou me méprisant. Souffre-t-il de paranoïa ou de complexe de supériorité ?
Un autre ancien maire N. A. s’est offert une avenue à son nom où fleurissent des publicités d’alcool bien à la vue des automobilistes. A croire que tous les conducteurs spectateurs sont aussi de potentiels consommateurs ou simplement des ivrognes propres à acheter ces produits pour compléter leur bar et recevoir ses amis.
Je n’ai pas d’amis fidèles à proximité, l’écriture est ma confidente, mon loisir favori, il en faut. Pas un évènement régional ne m’échappe à la lecture du parisien ainsi que les cours fluctuant de la bourse de Paris. Il y aurait tant à dire sur la misère du monde, qui s’acharnerait sur ma complainte et ma misère morale.
Décidée en 1961 par le général de gaulle la ville nouvelle de Saint Quentin en Yvelines comme celle de Cergy pontoise fut créée grâce à une bonne croissance, budget positif, une bonne dette publique, l’argent d’après guerre était gratuit jusqu’en 1968 ; pourtant la crise économique actuelle n’empêche pas de laisser fleurir les villes nouvelles.
A part ca on peut dire que rien n’est parfait. La surveillance vidéo à la pomme de pain non branchée ce jour de rencontre bis repetita ne put dévoiler ni enregistrer le visage de mon agresseur.
Mais de nombreux commerces ferment à cause de la taxe professionnelle élevée, les locations à prix exorbitants qui laissent en déficit les auto entrepreneurs, même les plus florissants, tout le monde est touché par la morosité, il n’y a même plus une seule boîte de nuit. Que font les jeunes à part consommer quelques boissons ? Nombre de rues sont dénommées général de gaulle ou général Leclerc, ces noms sont les plus répandues en France… Abus de pouvoir de l’historien ou du maire, fait du roi, inutile polémique, les routes n’en sont pas moins dangereuses, telle est bien mon opinion d’un citoyen très heureux de vivre à l’époque du GPS qui nous indique sans se tromper le chemin à suivre.
Les hommes politiques anciens ou actuels n’ont que leur qualité d’orateur à faire valoir pour délivrer leur flot de paroles qu’ils soient de droite ou de gauche la forme conjuguée du pouvoir se résume en deux ou trois lettres l’homme politique put là ou l’homme moyen pue. Le problème c’est que les foules, dont je n’aime pas faire partie les suivent comme des moutons désargentés en quête d’un gourou ou d’un simple berger.