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En dessin, en photo et en poème voici retracé ici le portrait de Tulku Tashi Rinpoché, un authentique yogi tibétain. Le présent album n'a pas pour ambition de se lancer dans de la bouddhologie mais se veut être une simple évocation poétique de ce lama et des entretiens que nous avons eus avec lui à Katmandou alors que nous étions secrétaire de la Fondation Siddhartha au Népal. Sur plus de quinze ans des réflexions ont été partagées qui peuvent nourrir aujourd'hui la pensée de tout un chacun.
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Seitenzahl: 38
Veröffentlichungsjahr: 2022
PRÉFACE
TOUS CES FRUITS LÀ
Prana
Jigmé Lingpa Rinpoché
Méditation
Comme une maison en flammes
Samsara
Panne de courant
Le cerf et le lama
A dos de yak
Végan, vraiment ?
Quand les tulkus s’en vont pique-niquer...
Terres pures
Enseignant.e. - Enseigné.e.
Bardo Thödol, la libération par l’écoute
Bardo
On meurt comme on a vécu
Quelques visions terrifiantes du Bardo
Deux biographies et plus
Tulku Tashi dans cette vie
Le mot de la fin : Padmasambhava
TRADUCTION EN ANGLAIS
GLOSSAIRE
BIBLIOGRAPHIE
PHOTOS
DESSINS
A PROPOS DE
PUBLICATIONS
COLOPHON
Secrétaire pour la France de la Fondation Siddhartha à Katmandou au Népal, j’ai rencontré à plusieurs reprises son directeur spirituel Tulku Tashi Rinpoché. Les échanges que j’ai eus avec lui étaient toujours marqués par une grande simplicité et une totale immédiateté. Je n’ai jamais suivi aucun séminaire formel dispensé par Tulku Tashi Rinpoché mais des cours vivants issus de sa seule présence et des gestes du quotidien. Ceux-là, questionnant le vécu dans ce qu’il a de plus authentique et impliquant, ont une valeur particulière et demeurent inoubliables pour moi. La force de ces enseignements résidait en la prégnance et la légèreté du vent tout à la fois. En observant Tulku Tashi se mouvoir en flottant presque plus qu’il ne marchait tout en posant son regard pénétrant et curieux sur les choses, je réfléchissais à cette idée d’être pleinement impliqué dans le monde sans y être attaché. Ce sont ces quelques réflexions là qui ont guidé ma démarche et qui m’orientent encore aujourd’hui.
Tulku Tashi Rinpoché à Katmandou à l’ombre d’un pin de l’Himalaya. Se nourrir de prana. Mais aussi de la sève des conifères et de leur si douce odeur. Prana, le souffle vital, la force de vie, l’énergie d’éveil.
Chaque fois que je pose mes yeux sur la tangka représentant Jigmé Lingpa en posture de méditation au sein d’une luxuriante nature himalayenne et entouré d’une faune paisible - biche, cerf, héron viendraient manger dans sa main presque - je suis rappelée au souvenir de Tulku Tashi Rinpoché qui lui ressemble.
Pratiquant lui-même le longchen nyingthik, le cycle le plus vivant des enseignements du Dzogchen, Tulku Tashi se rattache ainsi spirituellement mais aussi physiquement à cette lignée ininterrompue de grands maîtres.
Oui, c’est lui, c’est bien lui, c’est Tulku Tashi Rinpoché. Une pratique acérée de la méditation mais sans jamais se départir d’un attitude très simple face à la vie.
Je le revois assis sur un trône à Katmandou pour dispenser des enseignements à plusieurs centaines de dévots mais accroupi aussi dans un jardin en train d’épouiller un chien souffrant. Tongs aux pieds. Sans plus. Et les pans de sa robe de moine balayant l’herbe poussiéreuse.
A l’issue de sa retraite fructueuse de trois ans trois mois et trois jours Tulku La* ne s’accorde aucun droit supplémentaire sauf celui de continuer à exercer la compassion.
J’avais alors une quarantaine d’années bien tassées et Tulku Tashi, lors d’une balade sur les hauteurs de Katmandou, me fit remarquer que l’on voyait déjà apparaître quelques cheveux blancs sur mes tempes et qu’il serait grand temps pour moi de me mettre à pratiquer sérieusement la méditation. J’ai suivi ce conseil mais pas suffisamment.
Pour insister sur l’imminence de la situation Tultash fit référence au Sutra du lotus, un enseignement de Bouddha donné à Shariputra :
- Ne vois-tu pas que nous sommes dans ce monde de souffrances comme prisonniers d’une maison en flammes et qu’il y aurait urgence à en sortir ? Une des portes de sortie en est bien sûr la méditation.
Je ne vois sans doute pas assez nettement les dangers qui nous guettent tous et je m’accorde le droit de flâner.
Une fois encore dans le samsara. Mais à la recherche de quoi ? Et surtout pour quoi faire ?
Panne de courant
En Juillet au Népal
Tulku La obstinément
Continue dans
la pénombre
À lire et traduire
Padmasambhava
La nuit peut venir
la mort la tourmente
Ce charmant veilleur
À la lampe
Continue son combat
Tulku Tashi. Un ovale parfait de front en demi-lune. Expression paisible du visage. Le cerf qui l’accompagne pourrait être un.e. de ses disciples. Et les ondes vertes qu’ils émettent au niveau du chakra de la gorge pourraient symboliser leur communication sur... Whatsapp ou WeChat.