Un monde perdu ? - Jean-Marie Meyer - E-Book

Un monde perdu ? E-Book

Jean-Marie Meyer

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Beschreibung

"Un monde perdu ?" explore la transformation de la société contemporaine sous l’influence des nouvelles technologies et des changements sociaux qui entraîne la perte de valeurs fondamentales comme le courage, la loyauté et le respect, autrefois essentiels dans des systèmes comme la chevalerie ou les samouraïs. L’auteur évoque également l’impact de la mondialisation et des avancées technologiques sur les relations humaines et la société. En s’appuyant sur des exemples personnels et des observations sur le textile et l’art, il dresse un portrait d’un monde où la qualité des relations et de la création artistique se dégrade au profit de l’efficacité et de l’uniformité.

 À PROPOS DE L'AUTEUR

Ancien cadre dirigeant numéro deux dans une entreprise textile française, Jean-Marie Meyer s’inspire du monde du tissu et de la mode, univers sans limites et foisonnant de personnalités. Ayant été le témoin de bouleversements majeurs au cours des dernières décennies, il propose une réflexion originale sur la relation entre l’humain et la machine.

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Seitenzahl: 151

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Jean-Marie Meyer

Un monde perdu ?

Essai

© Lys Bleu Éditions – Jean-Marie Meyer

ISBN :979-10-422-6575-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Du même auteur, publié aux éditions Le Lys Bleu

Un bon sens, 2022 ;

De cette époque jusqu’à nos jours, 2022 ;

Je ne voudrais même plus être un chien, 2024 ;

Contresens, 2024.

Préface

Jean Marie Meyer se définit comme un vieux réac, râleur. Je dirais plutôt qu’il est un esprit curieux qui pose un regard critique et acéré sur le monde. Tout au long de sa carrière, il a parcouru les continents et a pu ainsi se familiariser avec différentes cultures.

Aujourd’hui, il se demande ce que va devenir notre monde perturbé par les nouvelles technologies et les dérives qu’elles entraînent. Les relations humaines (mais peut-on encore les qualifier d’humaines) se font la plupart du temps via des écrans. Quid de la convivialité, de la chaleur des veillées au coin du feu, ou tout simplement d’une discussion suite à la lecture d’un ouvrage, la représentation d’une pièce de théâtre, d’un ballet ou l’écoute d’une œuvre musicale ?

Certains mots, qui pourtant étaient les piliers de nos civilisations, n’existent plus.

Les trois premiers qui ont disparu sont : courage, loyauté et respect.

Ces trois mots étaient la base de la Chevalerie en Europe ou des Samouraïs au Japon.

Le chevalier devait le respect et la loyauté aux autres chevaliers et encore davantage à ses supérieurs « hiérarchiques ».

Le courage était indissociable de sa qualité de chevalier. On ne devenait chevalier (ou samouraï) qu’après un très long processus d’apprentissage.

Apprentissage qui était aussi, et est encore la base de l’enseignement des compagnons. Un écuyer devenait chevalier lors de l’Adoubement. Un apprenti devenait compagnon après l’accomplissement de son Tour de France et la réalisation de son Chef-d’œuvre.

Le courage, s’il est souvent cité en ce qui concerne les chevaliers, me semble devoir aussi être accordé aux apprentis qui devaient quitter le cercle familial très jeunes, et ce souvent pour plusieurs années et partir à l’aventure sur les routes de France.

Le quatrième mot disparu est « dialogue ».

Bien sûr, ce mot évoque le « dialogue socratique » qui est une technique d’enseignement qui permettait à Socrate de répondre aux questions de ses interlocuteurs et ainsi de les amener à se forger leurs propres opinions.

Le dernier mot disparu est « vérité ».

Ce mot me fait immédiatement penser au Mythe ou Allégorie de la Caverne que Platon nous raconte dans « La République ». Platon dans « La République » nous présente une utopie politique ; une idée de la société idéale et de la manière dont elle devrait être organisée.

Platon nous raconte que des hommes sont enchaînés au fond d’une caverne depuis l’enfance. Ils ne peuvent bien sûr pas bouger ni voir l’entrée de la caverne et la lueur du jour. Ils ne voient que la paroi face à laquelle ils sont enchaînés, sur laquelle se reflètent la lueur d’un feu situé derrière eux et les ombres d’objets.

Platon veut nous dire que celui qui ne sait pas est comme enfermé. Il est privé de liberté dans un monde, qu’il croit être le vrai monde.

En réalité, ces hommes enchaînés n’ont accès qu’à une connaissance biaisée, la lueur du feu et les ombres qu’ils perçoivent, et non pas à la connaissance réelle, la lumière du jour.

Christine Moras

1

Pourquoi revenir sur hier alors que le monde entier nous observe, nous parle, nous inonde de commentaires et suggestions sur aujourd’hui, sans parler de demain et de toutes les façons ignorer le passé et l’histoire.

C’est une question que l’on a le droit et le devoir de se poser afin d’avoir un jugement qui permet d’être fiable. Pourquoi se référer au passé ! C’est vrai, il nous oblige soit à faire des recherches, soit à apprendre, soit à connaître et surtout à ne pas oublier.

Nous avons toutes les matières et instruments nécessaires à l’accession à la connaissance et nous sommes malgré cela dans le rejet du passé, que cela soit dans et avec le monde oriental, ou occidental, et évidemment contemporain.

2

Le passé selon la plupart est en cours d’abolition. Ce passé est en fonction des écoles de pensées ayant cours avec un certain parfum de culpabilité, d’oppressions et de servage pouvant aller jusqu’à un esclavage moderne en choisissant comme ligne directrice entre autres le racisme, l’exploitation de l’homme par l’homme (pardon lisez le capital à la place de l’homme) puissant parfois plus occidental.

Les vecteurs qui sont mis en avant sont ceux qui ont été développés à partir des idées du « Siècle des Lumières », c’est-à-dire développés par nos aïeux :

– l’égalité

– la liberté

– la fraternité

– la solidarité

Ces valeurs sont toutes une à une entrées dans les régimes démocratiques et en sont devenues les piliers. Parfois en changeant l’ordre selon la devise du pays ou en utilisant des synonymes.

Elles apparaissent de manière directe ou indirecte dans notre monde démocratique occidental et ses anciennes possessions ou colonies. Elles ont essaimé sur les continents africain, sud-américain et asiatique.

Je vous donne juste quelques exemples de devise :

– Pour la R.F.A. : Unité, droit et liberté.

– Pour la Suisse : Un pour tous, tous pour un.

– Pour la Grèce : La liberté ou la mort.

– Pour le Portugal : Travail, famille, discipline.

– Pour Israël : Justice et paix (dans la déclaration de l’État d’Israël).

La proclamation de ces valeurs peut de nos jours être facilement contournée, même dans son application, l’une ou l’autre est sujette à questionnement. Au hasard, prenons le pays le plus neutre : la Suisse.

Dans la vie actuelle, cette formule est obsolète, selon l’enseignement des universités américaines, du symposium de Davos, dont les devises tournent toujours autour de la vérité, même pour les plus prestigieuses qui ont comme slogan la liberté et Dieu.

Camus avait une opinion bien arrêtée sur ces sujets-là ; je vous le cite :

« Le grand malheur de notre temps est que justement la politique prétend nous munir, en même temps, d’un catéchisme, d’une philosophie complète et même quelquefois d’un art d’aimer. Or le rôle de la politique est de faire le ménage et non pas de régler nos problèmes intérieurs. J’ignore pour moi s’il existe un absolu. Mais je sais qu’il n’est pas de l’ordre politique. L’absolu n’est pas l’affaire de tous, mais l’affaire de chacun. »

Si l’on compare les devises avec les courants actuellement en place, elles sont toutes (les universités et institutions) en contradiction ; même la Sorbonne ou Sciences Politiques Paris, la Sorbonne qui fut dans sa devise universaliste et nationaliste, pour ne pas dire territorialiste, l’esprit humain de nos sociétés a ainsi subi un choc, choc assumé qui est conditionné par l’effet numérique surgit en 2006 avec la naissance des smartphones (iPhone et autres) qui ont par leur usage déresponsabilisé toutes les populations occidentales et autres civilisations utilisatrices de ces instruments.

Oui, depuis 2006, le monde, son comportement a changé.

Malgré la technologie proposée, nous pouvons et sommes dans la possibilité de choisir, de nous poser la question du vouloir, sous quels auspices le progrès est-il bénéfique ?

L’on peut aussi regarder les bénéfices apportés aux différents éléments associés à la vie humaine : un bénéfice économique certain, un bénéfice social problématique – là le débat pourra être lancé –, un bénéfice philosophique, là nous entrons dans un espace sociétal, la collecte d’amis virtuels c’est-à-dire les relations entre amis, la question : ces relations sont-elles bénéfiques ?

Dans le bénéfice sociétal il y a un magma réalisé dans les personnalités, plus de diversité ou de particularisme sauf pour les courants communautaristes et minoritaires, le tout encadré par les réseaux sociaux.

Ces petits appareils en apparence bien innocents ont malheureusement perturbé, changé le comportement de tous les individus dans toutes les classes sociales, de tous les âges en commençant par les plus jeunes : les enfants, puis les adolescents pour passer aux jeunes actifs (jeunes adultes) et les adultes puis les seniors, les deux dernières catégories étant les plus réticentes, mais malgré tout, utilisatrices et obligées de passer par les fourches caudines de cette technologie et de la modernité.

Je fus le premier lors de l’exercice de ma profession à applaudir l’avènement du téléphone portable, étant donné que mes clients et moi-même étions des globe-trotters. C’était les bons vieux « Nokia » ou « Motorola » à clapets, par cela le monde était à notre portée de mains et de voix, l’oreille était faite pour écouter et nous pouvions répondre, donc dialoguer. C’était avant 2006.

Nous étions joignables pour la famille, par l’entreprise, pour le travail ou la vie sociale où que vous soyez, à l’époque, dans les grandes métropoles mondiales. Nous avions ainsi à peu près une bonne dizaine d’années avant l’arrivée de l’iPhone et de ses concurrents.

Je garde en mémoire le moment fatidique où le monde des affaires (pour moi le monde textile) a totalement changé, s’est métamorphosé, a totalement basculé et changé d’aspect.

Nous avions reçu de notre opérateur de téléphonie des modèles « nouvelle génération » avec de nouvelles fonctions supplémentaires, plus complexes que nos « Nokia » ou « Motorola ». Ainsi nous avions chaque commercial, qu’importe le niveau reçu de celui-ci, qui s’est vu attribuer une adresse « e-mail » personnelle.

Tout en roulant sur une autoroute allemande du côté de Munich, un signal pour moi inconnu fut perceptible et visible sur mon portable. Intrigué, je m’arrêtais sur l’aire la plus proche pour déchiffrer ce signal jusqu’à ce jour non connu.

« C’était un courrier électronique », pas plus long qu’un texto, mais envoyé à partir d’un ordinateur en l’occurrence celui de la secrétaire du PDG ; c’était une convocation pour une réunion exceptionnelle du Comité de Direction pour le week-end prochain à Toulouse, sans aucun libellé complémentaire ou information quant à l’objet de celle-ci. Une convocation de ce genre, c’est-à-dire impromptue, n’était pas chose rare. Cependant, nous avions droit à un appel téléphonique personnel avec un semblant d’objet afin de pouvoir préparer d’éventuels éléments pour la rencontre.

Là, c’était le vide absolu, même la réponse n’était pas demandée donc nécessaire !

J’eus immédiatement la sensation que le dialogue, la parole, ces deux ingrédients de la vie avaient vécu.

Hélas cette sensation n’aura, au fur et à mesure du temps, que des confirmations allant dans ce sens « négatif », jusqu’à la disparition de la liberté privée.

Mon espèce de prémonition s’est avérée malheureusement exacte ; le temps qui me resta à vivre professionnellement constata la lente descente aux enfers des relations dites humaines, la réalité c’est qu’au final il n’y a plus de relation, mais des contacts « d’amis » au mieux, plus de dialogue, plus de présentiel, tout via des écrans plus ou moins grands.

Les courants économiques mondiaux eux aussi s’en sont trouvés transformés, au nom d’une mondialisation on ne peut plus dévalorisante.

Ce sont ces chemins que nous allons dans le privé, dans le professionnel, à tous les âges de la vie, et, l’on constatera les changements, les évolutions, les abandons, les métamorphoses, les guidages et les dépersonnalisations.

Nous commencerons notre périple à travers ces constats par une expérience issue de mon vécu professionnel pendant les périodes charnières entre le présentiel et le digital.

Mon univers était celui de l’habillement féminin. Nous fournissions les leaders mondiaux sur tous les continents, ceux de culture occidentale et même néo-occidentale…

Ce sont, c’étaient des marques connues et pour la plupart universelles et concurrentes.

Je vous en énumère quelques-uns ; nous distinguerons le ventre du marché (c’est-à-dire la grande consommation) et ce que les plus nantis appellent le haut de gamme.

Pour le ventre de marché, ce sont :

– Hennes et Mauritz

– Zara

– Uniqlo

– J. C. Penney

– Gap, Banana Republic

– Liz Claiborne

– C et A

Pour le plus haut de gamme à travers le monde

vraiment à la grosse cuillère sans rentrer dans la Haute Couture :

– Ralph Lauren (toutes ses collections)

– Armani

– Yoshi Yamamoto

– Acné Studio

– Calvin Klein

– Isabel Marant

Sauf Zara, Isabel Marant et Armani, tous les autres se trouvaient dans ma zone, donc sous ma responsabilité au niveau du chiffre d’affaires, les contacts personnels étaient d’une importance essentielle, donc fréquents, c’était un des facteurs de la réussite, c’était toujours un travail d’équipe.

3

De par nos fréquents contacts, nous nous rencontrions au plus tard toutes les trois semaines et nous discutions via portable systématiquement une fois toutes les semaines pour dresser un bilan de la situation de la « Mode » et des particularismes qui affecteront nos sociétés, pour finir par l’état général du marché.

Imaginez, visualisez le planning comme on disait. Cela courait du Japon en passant par l’Australie, en s’arrêtant sur les deux côtes des U.S.A. pour aboutir en Europe, Scandinavie incluse. Cela signifiait 1 semaine en Asie, 1 semaine en Amérique, 1 semaine en Europe… avec quelques fois un détour par le siège du côté de Toulouse, au bord des Pyrénées, nous étions leader mondial dans notre branche et secteur industriel. C’était pour une réunion ou une visite avec un client.

Tous nos clients avaient le même comportement type : ils désiraient, voulaient tous être « le précurseur » dans leur part de marché, dans la mode, ni trop tôt, ni trop tard, dans la grille du Boston Consulting Group dans le moment de basculement entre le dilemme et la star. L’équation était toujours la même : pas trop mode, il fallait atteindre des volumes, pouvoir se différencier de ses concurrents directs et indirects, garder une image très personnelle.

Plus le client était important pour nous, même potentiellement que cela soit par le volume ou par le nom ; les exigences étaient toujours à un niveau très élevé, avec un rythme bien défini dans l’année pour eux et en conséquence pour nous, la condition primaire était pour les saisons principales ; l’été et l’hiver sans omettre les intersaisons l’assortiment et l’allure dans les magasins dits pilotes, exemple la 5e Avenue à New York, les Champs-Élysées à Paris, la Piazza del Duomo à Milan, etc.

La situation était similaire chez Ralph Lauren, Hennes, Zara ou Armani. Chez les leaders de marché, entre eux bien différents, il y avait, et cela existe encore bien que pas du tout apparent pour le consommateur, à l’intérieur des différents services, disons aussi collections ou segments de marché des recherches permanentes.

Si certains produits sont bien standards, d’autres sont bien spécifiques et les deux devaient répondre à l’esprit de la Maison, via les collections ; il y a naturellement dans les collections toujours des interférences, des produits marginaux ou similaires dans chaque collection, division.

Les seules différences dans les collections proviennent en grande majorité de l’investissement dans la matière première, c’est-à-dire le tissu employé.

Mais revenons à la création pure chez ces deux leaders Polo et Hennes et prenons un modèle femme pour la Collection « Pre-Fall » c’est-à-dire une demi-saison en l’occurrence là l’Automne.

À l’intérieur des collections de nos deux leaders, l’un dans le haut de gamme, l’autre dans le ventre du marché.

Même à l’intérieur de la même Maison, les différentes collections se font concurrence, voyez Polo Sport, RL, Ralph Lauren, Polo, Purple Label, Double RL. Chez Hennes vous trouverez : COS, Hennes Studio, L.O.G.G., Divided, Conscious Denim et toutes les collections de la collection principale c’est-à-dire Trouser’s, Knitwear, Skirts, Shirts cela en fait du monde et potentiellement tous des concurrents.

La création par exemple d’un vêtement féminin genre « Businesswoman » actuelle, nommer cela ainsi autrement dans les anciens temps le nom c’était un « Tailleur » ou « Costume » avec veste ou gilet, avec pantalon ou jupe.

Au départ, il y a la sélection à partir de la collection générale du fournisseur de tissus, en l’occurrence la nôtre ; les stylistes et designers concernés ont recherché et trouvé l’article pouvant servir de base pour le programme.

Le look devra correspondre, les couleurs également, quant au toucher il devra être pas loin de la perfection désirée, la technique n’étant pas parfaite à 100 % dans ce domaine, il y a une tolérance minime +/- 2,5 %.

Une fois tout ceci établi : le support, les couleurs, le toucher, le dialogue va et peut commencer.

En plus évidemment ce programme devra se situer dans la fourchette de prix bien définie lors de l’établissement de la collection de notre client potentiel, il est à noter que nous serons placés en compétition avec des fournisseurs travaillant les mêmes sortes de qualité, quoiqu’un outsider peut surgir, d’où la nécessité du dialogue quasi permanent.

La composition de cet article en fibres longues en opposition avec les fibres courtes comme le coton pourra aller d’une composition en 100 % laine vierge jusqu’à une matière en 67 % polyester et 33 %, avec ou sans fibres élastomère qui rend le tissu extensible. Entre Ralph Lauren et Hennes, les équipes auront fait du shopping à Milan, Paris, Londres, Tokyo, New York et auront leurs idées très arrêtées, car ces voyages d’instructions auront servi à consolider le choix pour le programme à venir prochainement (dans 12 mois au plus tard) dans les magasins où l’histoire devra se vendre.

Une fois sélectionné, après quelques discussions pour écarter la concurrence, c’est maintenant le second tour afin de continuer à travailler à l’élaboration de ce programme. Il n’est pas rare que nous soyons retenus pour les deux programmes malgré leurs extrêmes. Donc un programme en pure laine pour Ralph et un programme en polyester viscose et un soupçon de laine chez Hennes (5 %). Les programmes se feront presque simultanément et respectivement à New York et Stockholm avec les équipes de création.