Un pilulier pour la vie - Stella Schiltz - E-Book

Un pilulier pour la vie E-Book

Stella Schiltz

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Beschreibung

Avez-vous déjà plongé dans l'engrenage des cliniques psychiatriques ?

Avez-vous déjà eu tellement de médicaments que vous ne pouviez plus les compter ?

Avez-vous déjà partagé votre quotidien avec des personnes atteintes de troubles psychiatriques ?

Non ?

Eh bien moi, ce fut mon cas.

Je vous invite à travers un nouveau voyage à découvrir l'univers psychiatrique, ses patients ainsi que leurs pathologies.

Plongez avec moi dans cette mer capricieuse de pensées et de réflexions. Toujours avec un humour certain afin de ne pas se noyer dans les profondeurs des abysses.

Bienvenue dans "Un pilulier pour la vie"




À PROPOS DE L'AUTRICE



Née à Toulon le 15 décembre 1992, Stella Schiltz à vécu une grande partie de sa vie en Guadeloupe avant de rejoindre sa ville natale pour s'y engager dans la Marine Nationale en tant que guetteur sémaphorique, après neuf ans de carrières elle fut déployée en Nouvelle-Caledonie qui etait initialement prévue pour une durée de trois ans.

Mais dès la première année elle fut victime d'un abus de pouvoir et d'un harcèlement de son supérieur hiérarchique.

Ce fut le commencement d'une longue descente aux enfers jusqu'au point de non retour.

Plusieurs docteurs lui diagnostiquent une dépression profonde et sévère,

Dès lors un long combat contre la maladie s'installe.

Le retour en métropole, une carrière fortement dégradée et une santé mentale très instable; ce sont désormais son quotidien ou elle puisse dans le peu de ressource qu'il lui reste afin de continuer dans ce chemin qu'est la vie.













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Un pilulier pour la vie

 

 

 

 

 

 

 

 

Stella Schiltz

 

 

Introduction

Vous voila à nouveau ?

Bienvenue à vous, chers courageux lecteurs ; bienvenue dans ce nouvel ouvrage au thème sombre et tortueux, mais ô combien passionnant de la psychiatrie.

Je vous remercie de me lire à nouveau et de m’accompagner dans cette mer tumultueuse de mes pensées, je vous garantis que vous ne serez pas déçus du voyage.

Vous souvenez vous du premier livre de cette intrépide aventure ? ou du moins l’avez-vous lu ?

Dans j’peux pas j’ai psychiatrie, nous avons découvert ensemble les joies de la maladie mentale, de la dépression ainsi qu’une présentation de la vie en milieu hospitalier.

Dans un pilulier pour la vie, je vous propose un service complet ; du hors d’œuvre au dessert à base de bipolarité, schizophrénie, BDA (bouffés délirantes aiguës) et autres délectables sujets dont nous pourrons nous régaler ensemble.

Je veux vous plonger dans cet univers souvent méconnu du public, vous aspirer dans les affres des maladies mentales qui sont si souvent ignorées ou diabolisées.

Accompagnez-moi donc, embarquez à nouveau sur ce fier, mais fragile navire dans son voyage sur d'étranges mers déchaînées qui habitent mon esprit. Embarquez donc et soyez les passagers de ce long périple.

À vous chers lecteurs, je dis bienvenue et bon retour.

 

 

 

 

 

Un récapitulatif ?

 

Mais si, rappelez-vous, allez un petit effort ; ça ne remonte pourtant pas à si loin que ça.

Ça y est vous l’avez à nouveau ? PARFAIT.

Nous avions vogué ensemble dans j’peux pas j’ai psychiatrie, nous y avons découvert ensemble la dépression, ses étapes, sa noirceur ainsi que la longue dégringolade qu’elle m’avait fait faire tout au fond de ce trou béant de désespoir et de tristesse.

Ah ! j’en ai eu des bleus et des coups avec cette vilaine coquine !

Donc ; la dépression.

Je vous avais conté les sentiments de rejets, de dévalorisation, de honte ou encore le goût de pourriture qu’avait la vie sous son joug.

Comme toute maladie mentale, celle-ci est invisible à nos yeux, nous la subissons, mais personne ne peut voir notre souffrance ; le skieur qui rate un tremplin et termine avec une fracture de la jambe voit sa souffrance exposée aux autres et nous lui plâtrons la jambe ; mais comment plâtrer les pensées et les ruminations d’un cerveau en souffrance ?

comment prodiguer les soins nécessaires a un mal invisible ?

Voilà ce qu’est la dépression ; ce mal invisible qui petit à petit colore notre esprit d’une sombre couche de peinture morbide jusqu’à dépeindre totalement la réalité.

Je vous avais aussi conté les syndromes post-traumatiques de ma jeune vie, rappelez-vous ;

Je ne veux pas vous heurter davantage en vous parlant de ce que m’avait fait subir mon bourreau alors que je n’étais qu’une enfant ; je vais donc me concentrer sur la destruction de mon esprit par mon détracteur en Nouvelle-Calédonie.

Petite piqure de rappel (après tout restons dans le domaine médical), mon détracteur est cet homme qui m’a humiliée, rabaissée puis détruite tout au long d’une longue année de souffrance mentale, jusqu'à ce que mon esprit ne supporte plus la moindre bouffée d’oxygène et décide de terminer cette vie qu’il ne pouvait plus endurer.

Vous voyez où je veux en venir ?

Oui, vous avez raison ; il s’agit bien des tentatives de suicide.

Je ne vais pas vous faire un laïus à ce sujet, vous connaissez déjà mon parcours sur mes tentatives de suicides.

Donc trois tentatives, des médicaments, de l’alcool, beaucoup de dégoût de soi et d’abandon de toute rationalité ; on en arrive à l’envie de se supprimer aussi simplement que je supprime des mots de mon clavier.

Et pourtant, me voici toujours à vous écrire, on en déduit donc que je n’ai pas réussi à rendre le bail.

Et vous savez quoi ?

C’est tant mieux que j’ai réussi à rajouter ces tentatives à la liste de mes échecs.Je pense même que l’on va qualifier ces échecs de réussite.

Après les TS je vous avais parlé de la psychiatrie, je crois même que je vous avais écrit alors que nous en étions à deux mois d’hospitalisation. Eh bien ces deux mois sont depuis un moment dépassés, mais nous y reviendrons dans un prochain chapitre ; l’essentiel est que nous avons pu parcourir à la volée un rapide récapitulatif de ces dernières lectures afin de nous recentrer sur le sujet.

Mais au fond, qu’est-ce donc que ce sujet ?

La dépression bien évidemment, mais encore ?

Tout simplement la présentation de la vie au sein d’une hospitalisation, mais en bonus également la vie au sein d’une institution de réhabilitation a la vie (oui oui, parce qu’il faut bien à un moment donné repartir dans la vie du dehors).

Voilà ce que je veux aborder avec vous mes amis, je veux vous faire entrer dans mon univers, vous faire partager le quotidien d’une hospitalisation, ses moments de joie, de doute, avec ses hauts et ses bas.Alors si ce récapitulatif vous a accroché à nouveau, restez donc, installez-vous confortablement et plongez à nouveau avec moi dans cet océan de mes pensées.

Bienvenue dans un pilulier pour la vie.

 

 

 

 

Un diagnostic

 

Alors, je sais ce que vous vous dites en lisant ce chapitre

« elle va encore nous rabattre sa dépression »

Ou encore,

« elle radote ! on le sait ce qu’elle a ! »

Mais comme vous me connaissez si bien, vous vous doutez que j’ai une nouvelle surprise pour vous, aller je ne vous fais pas languir plus longtemps :

Un trouble bipolaire.

Rassurez-vous, je vous explique ;

Dans les affres de ma maladie, alors que je coulais doucement au plus profond de mon esprit et que la noirceur m’enveloppait de son épais manteau d’ébène, une psychiatre a trouvé un nom à mes maux ; ces fluctuations de l’humeur rapide, ces montées de joies et d’hystérie puis ces redescentes brutales et mélancoliques qui m’affligeaient douloureusement.

Ces montagnes russes émotionnelles étaient et sont toujours à ce jour telle une lame de fond dans l’océan de mes pensées, revenant sans cesse se fracasser contre la coque si fragile de mon navire.

La psychiatre a pourtant, à force de remaniement, de traitement médicamenteux, mis un nom sur ces incessants changements d’humeurs : un trouble bipolaire.

Alors, je vais vous résumer simplement de quoi il s’agit (merci google).

Une personne présentant un trouble bipolaire vit ses émotions avec une intensité démesurée et elle a parfois du mal à les maîtriser. Par exemple, la personne peut vivre les événements de sa vie quotidienne avec une profonde tristesse ou un sentiment de bonheur extrême.

Voilà.

Attention, ne confondez pas les troubles bipolaires et les personnes dites borderlines ; une personne borderline ne sera pas traitable aisément par des soins médicamenteux, ceux-ci n’auront pas ou peu d’effets sur la personne atteinte, à l’inverse de la bipolarité qui pourra être soulagée par de la médication.

Ce qui est mon cas.

Dépression. Trouble bipolaire. Régression. Décompensation.

En voilà un beau tableau de maladies invisibles et pourtant si teigneuses.

Était-ce bénéfique pour moi d’apprendre que je souffrais de ce trouble ?

En ai-je besoin pour cheminer sur le parcours de la guérison et me comprendre davantage ?

Je ne saurai vous répondre, chers lecteurs ; mais le fait est que, je sais à ce jour ce dont je souffre. Cela me fait-il de la peine ?

Non.