Un poisson dans l’eau douce - Éric Gelig - E-Book

Un poisson dans l’eau douce E-Book

Éric Gelig

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Beschreibung

Chers lecteurs et lectrices, mon autobiographie n'est pas un chant du cygne, mais un hymne à la vie, une ode aux années qui mûrissent comme un bon vin...

Je ne suis pas de ces esprits chagrins qui voient la soixantaine comme le crépuscule de l'existence. Non ! Je suis de la génération "horizontale", celle qui s'étend, se déploie, et refuse de se plier. Certes, les départs de contemporains me rappellent que les pages du calendrier se tournent inexorablement, mais chaque feuillet arraché est une invitation à remplir les suivants d'aventures encore plus palpitantes.

Armé des leçons de ma jeunesse, je trace ma route avec la fougue d'un conquistador en quête de nouveaux mondes.

Je vous dévoile, dans ce premier opus, le prélude de mon épopée personnelle.

Imaginez-vous devant un puzzle : chaque pièce est un fragment de ma vie, une quête de satiété dans un monde où l'abondance est reine, mais jamais souveraine. "Un poisson dans l'eau" n'est pas qu'un titre, c'est une métaphore de ma valse avec l'existence, un plongeon dans les abysses de mon âme où je nage contre le courant de la banalité.

Je suis un éternel amoureux de l'absolu, un chercheur d'élixir, un jardinier de l'âme qui cultive l'émerveillement. Ce livre est le récit d'un homme qui aspire à la plénitude, que ce soit celle du palais, de l'esprit, ou du cœur. Entre satiété et soif inextinguible, je vous invite à découvrir comment je fais onduler ma vie avec la grâce d'un poisson qui a appris à savourer chaque goutte de son océan.

Alors, chers compagnons de lecture, si votre curiosité est piquée, si votre appétit de comprendre est insatiable, saisissez ce tome et plongez avec moi. Vous découvrirez peut-être que nous sommes tous des poissons cherchant notre propre courant dans le vaste théâtre de l'univers.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Dès son plus jeune âge, Éric s'est révélé être un humaniste dévorant chaque expérience, un gourmand de la vie, usant de son esprit de contradiction comme d'un fin couteau pour décortiquer le monde. À travers ces pages, vous découvrirez comment ce spirituel curieux s'est construit un palais de mots, riant de lui-même avec une autodérision savoureuse, tout en gardant un œil malicieux sur les conventions qu'il s'amuse à défier. Éric Gélig, loin d'être un simple poisson, se révèle être un maître nageur dans l'océan des questionnements, tirant de chaque vague le meilleur pour forger son anticonformisme.



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Un poisson dans l’eau douce

 

 

Éric Gelig

Mentions légales

 

 

 

 

© Éric Gelig 2024

1 bis rue des Noisetiers

44110 Soudan

ISBN : 9782385722999

 

Travail éditorial : Empreinte

empreinte.click

 

 

 

 

 

 

 

 

Table des matières

 

 

 

Mentions légales

Préface

Prologue

Chapitre 1 : la Table

Chapitre 2 : pieds-noirs

Chapitre 3 : l’Alsacien en moi

Chapitre 4 : un cadre de vie atypique

Chapitre 5 : un enfant précoce

Chapitre 6 : quatre piliers

Chapitre 7 : frères

Chapitre 8 : découvertes et déconvenues

Chapitre 9 : le « gros »

Chapitre 10 : un cerveau qui fonctionne

Chapitre 11 : esprit de contradiction

Chapitre 12 : boulots de « merde »

Chapitre 12 : rebelle un jour, rebelle toujours…

Chapitre 13 : expérimentations en bande

Chapitre 15 : un pivot agile et rusé

Chapitre 16 : militaire

Épilogue

 

Préface

 

 

Chers lecteurs, vous tenez entre vos mains l'antidote à l'ennui, le sel de la vie d'un homme qui se délecte de l'existence comme d'un festin sans fin. "Un poisson dans l'eau douce" n'est pas qu'une autobiographie, c'est l'odyssée d'Éric Gélig, un esprit libre qui nage à contre-courant avec une joie espiègle. Dès son plus jeune âge, Éric s'est révélé être un humaniste dévorant chaque expérience, un gourmand de la vie, usant de son esprit de contradiction comme d'un fin couteau pour décortiquer le monde. À travers ces pages, vous découvrirez comment ce spirituel curieux s'est construit un palais de mots, riant de lui-même avec une autodérision savoureuse, tout en gardant un œil malicieux sur les conventions qu'il s'amuse à défier. Éric Gélig, loin d'être un simple poisson, se révèle être un maître nageur dans l'océan des questionnements, tirant de chaque vague le meilleur pour forger son anticonformisme. Préparez-vous à plonger dans un récit où chaque chapitre est une bouchée de vie croquée à pleine dents, et où la contradiction est le piment qui relève le goût de l’existence.

 

Le récit d’Éric Gélig dépasse de loin la banale autobiographie. Il vous entraîne dans sa quête éperdue du bonheur, avec la malice d'un philosophe des trottoirs et la simplicité d'un poète du quotidien. Entre les lignes de son histoire, atypique certes, mais ô combien universelle, se dessinent des pistes de réflexion personnelles, et, qui sait, peut-être certaines clés des mystères de votre propre épopée. Alors, laissez-vous charmer par ce manuscrit singulier, qui, sous ses airs de conversation légère, vous donnera le sourire et, assurément, un regard différent sur le sens de la vie.

 

Céline Demarbaix

Agence éditoriale Empreinte

 

 

Prologue

 

 

 

Voici par ces quelques lignes mes motivations pour introduire cette belle pièce de théâtre qu’est ma vie, agrémentée d’éléments tel un puzzle de segments d’existence.

Éternel amoureux de tout, je ne puis me contenter de ce tout. Je suis à la recherche d’un gène, d’une plante ou d’un médicament qui me donnerait une satiété. Satiété du sucre, satiété de rechercher, satiété de Dieu, satiété d’amour, satiété de m’émerveiller… Tant de domaines où ma jouvence éternelle débute par ce premier tome, Un poisson dans l’eau, qui retrace ma vie de ma naissance à mes 18 ans.

 

Je vous invite à me connaître et, parfois, vous vous reconnaîtrez certainement, car en quoi suis-je exceptionnel ? Je suis comme vous, tout simplement singulier dans mes pensées, dans mes paroles, dans mes actes.

 

Je ne veux que témoigner qu’il est bon de vivre avant de mourir, trop de personnes meurent sans avoir vécu.

 

« Ad augusta per angusta », tout vous sera possible, la puissance de votre Esprit aura toujours plus de forces que votre corps, sous réserve que vous ayez conscience de votre Âme.

 

 

Chapitre 1 : la Table

 

 

 

Je suis né le 27 septembre 1963, à Sélestat dans le Bas-Rhin, dans une famille de cultures mixtes. Je dois dire que j’ai toujours prêté une grande attention aux chiffres, et le chiffre neuf en particulier a marqué mon existence. Il s’agit en effet de mon mois de naissance, mais on le retrouve également dans l’année, puisque 6 plus 3 font 9. Mon nom aussi compte neuf lettres. C’est là une belle coïncidence. Aussi, j’ai fait énormément de sport dans ma vie et j’ai toujours affiché ce numéro pour me porter chance.

Le neuf en numérologie est un chiffre de réalisation, d’altruisme, d’ouverture d’esprit et de connaissance de l’autre.

En gématrie ou numérologie kabbalistique, le 9 correspond à la valeur numérique de la lettre hébraïque Teth : le serpent, l’énergie vitale à canaliser. Et, effectivement, d’énergie je n’ai jamais manqué, au contraire !

 

Je suis l’aîné de ma fratrie, nous étions quatre garçons. Sont arrivés après moi Franck Laurent et William, après 2 ans, 4 ans, puis 2 ans à nouveau.

Si je devais utiliser un mot pour résumer la personne que je suis, je dirais que je suis « un mec heureux ». Je dois dire que je n’ai jamais vécu réellement de blessure profonde, mais énormément de changements et d’adaptation. L’adaptation… c’est sans doute la clé de mon bonheur. Je plie avec la vie, j’en suis les courbes en douceur et avec le sourire. Je m’adapte.

 

Ma mère, Jeanne-Marie, était pied-noir d’origine espagnole, avec un peu de sang bleu ; et mon père, André, était alsacien d’origine allemande. Un véritable choc des cultures, pourrait-on penser ! Mais pas tant que cela, finalement, celles-ci se rejoignaient principalement autour de la Table avec un grand T, dans tout ce que cela englobe de convivialité, de rassemblement, de plaisir et de chaleur.

 

J’ai entendu parler de l’Algérie toute ma vie et c’est seulement aujourd’hui que je vais enfin découvrir ce pays dont j’ai entendu tant de louanges et d’anecdotes éloquentes. Les images, floues dans mon esprit, vont enfin prendre une réelle consistance. Et dire que, si j’étais arrivé une année plus tôt, j’aurais pu naître là-bas, de l’autre côté de la Méditerranée, dans le pays des oliviers, des figues de Barbarie, du jasmin, de l’eau de rose…

 

J’ai été bercé par deux histoires, j’ai bénéficié de deux types d’éducation très différents, ce qui m’a finalement rendu assez équilibré, du moins je le souhaite. J’ai hérité de l’organisation de mon père, grâce à son éducation empreinte de la rigidité allemande, et de la souplesse de l’éducation pieds-noirs de ma mère. Je porte également le physique germain de mon père, pas celui de l’Aryen, du grand blond aux yeux bleus, celui du trapu, solide et robuste. Il m’a aussi enseigné des valeurs importantes, que j’ai portées haut, telles que la rigueur et la valeur Travail avec un grand T. Il ne fallait pas confondre l’œuvre avec l’emploi. L’œuvre est mue par une force qui peut être qualifiée de divine, l’argent n’est pas le leitmotiv. Je reste persuadé que travailler dans l’œuvre, peut-être une valeur pour nos jeunes. Il fallait être discipliné, ne rien lâcher.

 

Ma mère prônait des valeurs humaines de partage. Elle représentait à elle seule la jovialité du pied-noir. Je ne me prétends moi-même pas du tout pied-noir, étant donné que je suis né en France, mais j’ai tout de même été grandement influencé par cette culture de par mon éducation. On est là dans l’esprit méditerranéen à l’état pur, véritablement accueillant. L’alsacien, quant à lui, est considérablement réservé dans l’âme, porteur d’une identité forte, presque figée, et peu ouvert au monde qui l’entoure.

 

Pourtant, quand nous nous retrouvions autour de la table, ces différences disparaissaient comme par magie. Nous nous rejoignons aussi bien physiquement que métaphoriquement autour de plats délicieux. Cette culture de la table m’a suivie toute ma vie.

Je me remémore ces repas dominicaux avec une grande tendresse.

 

Le côté pied noir de ma mère faisait qu’il fallait impérativement qu’il y ait quelque chose à manger en permanence. C’était quelqu’un de sentimental et de tactile.

Je dois dire que j’ai été très chouchouté, étant le premier des petits-enfants masculins, donc j’ai tout de suite été le préféré de mes grands-parentsmaternels ; côté paternel, ils étaient décédés. Cela n’a jamais affecté mes rapports avec mes frères. On était quatre garçons, tous de tempéraments différents. Nos surnoms en témoignaient. J’étais « Le gros », il y avait ainsi Gongon, Bubu et Bouloute.

Nous avons toujours été très proches. Je me rappelle ma grand-mère, m’attrapant affectueuse      ment par la joue et me disant « viens manger »…

Tous ces souvenirs se rappellent à moi par les goûts, les odeurs, encore vivaces dans mon esprit, de ces plats typiques comme la mouna, la tchouchouka, les montécao un véritable appel au rassemblement… Ma mère préparait aussi la paella, héritage de sa branche maternelle espagnole.

 

Il m’arrive encore régulièrement d’aller manger des couscous quand je suis Porte d’Italie, comme pour rappeler le souvenir à moi, ou encore chez les Tunisiens, les Marocains… J’affirme toujours, convaincu, avec le franc-parler qui me caractérise :

— Écoute-moi bien, ton couscous est peut-être très bon, mais il ne sera jamais aussi bon que celui de ma grand-mère, et encore moins que celui de ma mère.

Le meilleur couscous, c’est toujours celui de sa mère…

 

Ces souvenirs culinaires prennent également leur source dans le côté alsacien, dans une version plus étudiée, plus rigide. Chez le pied-noir, tout est sur la table, dans une convivialité décontractée : entrée-plats-fromage-dessert.

Un repas où tout est sur la table, c’était strictement impensable de le faire de mon côté paternel. L’Alsacien ne fait jamais cela, ce serait sacrilège !

J’aime cet aspect un peu métaphorique de la chose, cette idée de tout « mettre sur la table », de tout donner, chez le pied noir, cela illustre parfaitement de son ouverture.

Quand j’allais manger chez la sœur de mon père en Alsace, l’ensemble du repas était toujours très structuré : l’apéritif, puis le plat de charcuterie très structuré, la choucroute ou le chevreuil Grand-Veneur, le plateau de fromages, et enfin la Schwarzwald. Aucun des plats précédant un autre ne restait sur la table, et tout était servi à l’assiette. Du côté pied-noir, on mangeait avec les doigts. Jamais l’Alsacien n’aurait mangé une choucroute avec les doigts…

 

Il n’en demeure pas moins que ce n’est pas parce que tout est mis ensemble, que c’est mauvais pour autant ou que ce n’est pas « la bonne façon de faire », ce n’est pas un manque de culture, au contraire.

Il existe tout de même certains codes, certaines règles à respecter dans la culture culinaire pieds-noirs. Un jour, chez un ami, alors que le plat était devant nous, je me suis servi au milieu.

Il s’est écrié :

— Non ! On ne prend pas dans le milieu, on prend sur les côtés, devant soi.

Bien sûr, le vin pour le pied-noir n’a pas la même importance gustative que pour l’Alsacien. Je ne ferai pas offense à une comparaison des productions vineuses.

Lorsque ma mère cuisinait, tout le monde repartait avec quelque chose.

J’ai aussi hérité de cette habitude, c’est ancré en moi. Tout le monde peut se servir dans mon frigo !

Ma mère avait également cette prédisposition à cuisiner en fonction du placard, dans l’urgence, avec ce qu’il y avait à disposition. Elle avait ce talent d’improvisation.

 

Pour mon père, il fallait que ce soit réfléchi, que les quantités soient étudiées et prévues à l’avance. C’était quasiment une approche scientifique de la cuisine.

Il y avait bien évidemment une dimension créative dans son travail, mais quand il s’agissait de réalisation, il était précis et rigoureux, au degré près, au gramme près.

Cependant, il n’a pas hésité à faire du nourricier de ses talents, en tant que gardien de prison, pour assurer des revenus décents à sa famille.

Il disait :

— Je ferai des extras les week-ends ou le soir dans mon domaine de prédilection, mais j’assurerai d’abord une pérennité sociale et matérielle à ma famille.

Il avait le sens du sacrifice. C’est une valeur qui m’est également restée. Aujourd’hui, à 60 ans, ma vie a été bien remplie et je pourrais mourir à présent l’esprit tranquille et heureux. Mon épouse et mère est à l’abri, et mes deux filles sont indépendantes. Elles se sont émancipées, comme je l’ai fait moi aussi le moment venu, grâce aux piliers d’éducation qui m’ont construit. J’ai transmis cela à mon tour.

 

Mon enfance a été bercée concrètement par les deux cultures. Concernant les règles à table, tout dépendait de qui cuisinait. Cela se faisait machinalement, inconsciemment.

À la maison, nous avons toujours et uniquement parlé le français. La seule exception à cela était les coups de colère de mes parents, chacun dans leurs langages respectifs. L’énervement ne se fait pas en français. Le juron était toujours en arabe ou en alsacien.

Ma mère était à l’aise en arabe et en espagnol. Mais mes deux parents tenaient à ce que nous nous concentrions uniquement sur le français, pour le maîtriser parfaitement.

 

 

Je ne peux tout de même pas parler de double culture, il y a tout de même eu une influence maternelle majoritaire sur mon enfance, qui a pris le dessus sur l’influence paternelle, en termes d’humanité, d’ouverture.

L’influence paternelle est arrivée plus tard, notamment dans sa vision du monde professionnel. Il m’a appris la rigueur, la persévérance.