Vaincre la pensée unique - Jean-Claude Leininger - E-Book

Vaincre la pensée unique E-Book

Jean-Claude Leininger

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Beschreibung

Sommes-nous vraiment libres de nos choix ou sommes-nous les otages inconscients d’un système qui nous guide sans que nous en ayons pleinement conscience ? À travers une analyse claire et rigoureuse, "Vaincre la pensée unique" décrypte les mécanismes de la finance et du système bancaire, mettant en lumière l’influence subtile, mais profonde qu’ils exercent sur nos décisions quotidiennes. De la gestion des banques à la fiscalité, en passant par les stratégies de placement et les réformes économiques, cet ouvrage explore les limites et les biais d’un système conçu pour favoriser les grandes institutions au détriment des citoyens. Il offre également des clés précieuses pour comprendre les véritables risques des marchés financiers, éviter les pièges de la défiscalisation et des placements à effet de levier, poser un regard critique sur la viabilité du système des retraites et permettre de reprendre le contrôle de votre patrimoine et de vos choix financiers.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jean-Claude Leininger est ingénieur diplômé de l’École de Chimie de Toulouse et de l’IAE de Grenoble. Fort d’une carrière de près de quarante ans dans le secteur pétrolier, il a su allier son expertise professionnelle à sa passion pour l’économie et les marchés financiers. Fervent adepte de la bourse, il gère bénévolement une vingtaine de portefeuilles boursiers.

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Seitenzahl: 430

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Jean-Claude Leininger

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vaincre la pensée unique

Essai

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lys Bleu Éditions – Jean-Claude Leininger

ISBN :979-10-422-7905-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

Préface

 

 

 

La France est un des pays dont le taux d’épargne est l’un des plus élevé du monde, mais comment choisir les bons placements pour faire fructifier vos économies sans y consacrer trop de temps ?

Ce livre vous fera découvrir les placements incontournables adaptés à une épargne transparente et diversifiée, en vous détaillant les pièges à éviter.

Tous les thèmes sont abordés : les services bancaires, les dispositifs de placements à moyen-long terme à privilégier, et comment les suivre dans un contexte économique changeant et instable, mais toujours difficilement prévisible pour les épargnants : « la seule certitude, c’est l’incertitude »

Les événements historiques du monde économique, évoqués tout au long de cet ouvrage, vous démontreront que les conditions économiques et géopolitiques doivent toujours être prises en compte dans toute démarche d’investissement financier, et que les conseils de toutes natures prodigués par les intermédiaires financiers vont souvent à l’encontre de vos intérêts, mais jamais des leurs.

 

En matière de finance et d’économie : « oublier le passé, c’est se condamner à le revivre ».

 

Cet ouvrage est dédié aux épargnants et petits porteurs (d’actions ou autres supports complexes et variés) qui investissent les économies de leur travail, et qui – faute de connaissances – sont les victimes d’un système financier surpuissant qui gère souvent leurs avoirs à son seul profit.

Il existe déjà beaucoup d’ouvrages sur ces sujets, mais ce livre a tenté de présenter un panorama complet du paysage de l’épargne française, agrémenté par quelques données historiques sur les grands événements financiers.

La situation est résumée dans l’excellent film « Wall Street 2 » d’Oliver Stone, qui met en avant « l’aléa moral » dont il donne la définition :

« C’est quand la personne à qui on confie de l’argent vous dit qu’elle n’en est pas responsable. »

Aux abreuvés d’émissions TV, d’articles économiques ou de placements miracles, de conseils boursiers qui n’engagent que ceux qui les écoutent.

Les idées développées vont quelquefois à l’encontre des idées reçues de la pensée unique, soutenue par les banquiers et les professionnels de la finance.

Il n’y a aucune critique ou rancune concernant :

Les traders : il en faut,

Les banquiers : c’est un passage obligé,

Les gestionnaires de patrimoine : il faut bien qu’ils vivent…

Les spéculateurs : ils « animent les marchés »…

Les fonds de pension : il en faut, ils assurent votre retraite (sauf celles des Français),

Enfin, les incompétents : ils sont indispensables, car ils permettent aux compétents de gagner de l’argent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un peu d’histoire…

 

Les Français font partie des peuples les moins éduqués sur les questions économiques et financières. Cette situation résulte de leur culture religieuse, car l’église a fustigé pendant des siècles les métiers liés à la gestion de l’argent.

En effet, les relations entre l’Église et l’argent ont souvent suscité, au fil de l’histoire, des débats passionnés, manifestant la difficulté à concilier l’esprit de pauvreté évangélique et les nécessités financières d’une institution complexe.

Si bien, que pendant des siècles, d’autres se sont installés dans ces métiers, parmi lesquels les juifs ou les Lombards1…

Dès lors, le terme de « lombard », qui a fini par désigner avant tout un Italien qui s’était voué à la pratique du commerce de l’argent, est devenu synonyme d’usurier, étant donné le taux d’intérêt très élevé qu’ils étaient amenés à pratiquer.

« Finance durable » ou « finance verte », « investissement socialement responsable », « produits d’épargne ESG »… Ces mots accompagnent dorénavant les sollicitations des banquiers et autres conseillers en gestion de patrimoine. Ils traduisent tous l’idée que la finance peut avoir une utilité sociale et environnementale, ce qui peut laisser sceptique étant donnée son histoire récente. Le pape François dans son encyclique « Laudato si » est très critique sur l’exercice de cette vocation aujourd’hui.

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les intérêts bancaires sont si controversés dans les religions monothéistes ?

Peut-être que, en tant que croyant ou simple curieux, vous cherchez à comprendre comment concilier vos convictions religieuses avec un système financier moderne qui repose largement sur les crédits et les dettes.

 

 

Dans une société où l’emprunt et les intérêts sont omniprésents, il est essentiel de comprendre pourquoi le judaïsme, le christianisme et l’islam condamnent l’usure2, et comment vous pouvez gérer vos finances tout en respectant vos valeurs.

Allah, à travers « Sa Parole dans le Coran », est très clair au sujet de la « Riba » (usure).

C’est un péché gravissime !

« Et à cause de ce qu’ils prennent des intérêts usuraires – qui leur étaient pourtant interdits – et parce qu’ils réduisent illégalement les biens des gens. À ceux d’entre eux qui sont mécréants, nous avons préparé un châtiment douloureux. ».

Le christianisme n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de condamner l’usure.

Les deux conciles importants, celui de Latran en 1314 et celui de Paris en 1532, ont confirmé cette position en condamnant le prêt à intérêt comme étant de l’usure.

La France a été le pays d’Europe où il a été le plus longtemps interdit de pratiquer l’usure. Cette interdiction a fini par être fortement critiquée par les personnalités savantes du siècle des Lumières, qui la jugeaient « archaïque » et « obscurantiste ».

La Révolution française a fini par légitimer le prêt à intérêt, ce que les rois avaient toujours refusé de faire.

Dans la religion juive, le prêt à intérêt est interdit.

Cependant, il y a une nuance intéressante. L’interdiction de prêter à intérêt s’applique principalement entre juifs : « À l’étranger, tu pourras prêter à intérêt, mais tu prêteras sans intérêt à ton frère… »

On pourrait conclure ainsi, en citant les raisons profondes qui incitent ces trois religions monothéistes à condamner l’usure et les métiers d’argent en général :

L’usure en islam

 : protéger l’homme de l’homme

En islam, l’interdiction de l’usure vise à empêcher les riches de tirer profit des pauvres, créant une dynamique d’appauvrissement des plus démunis. L’idée est que le gain légitime doit être le fruit d’un travail réel et utile ou d’une prise de risque réelle en s’associant dans des affaires. Ainsi, personne n’a le droit de vivre du travail des autres sans effectuer aucun travail ni risque de perte.

L’usure dans le christianisme

 : un moyen injuste et déshonorant

Pour les chrétiens, le prêt à intérêt est perçu comme un moyen injuste et contre nature, de s’enrichir aux dépens des autres. L’Église veut protéger les emprunteurs, souvent des pauvres, contre les conséquences économiques et sociales de l’usure. Imaginez une société où les riches deviennent de plus en plus riches simplement parce qu’ils prêtent de l’argent aux pauvres.

 

L’exception chrétienne des « Templiers » (1120 – 1312)

 

L’exception vient de l’Ordre des Chevaliers du Temple, « les Templiers » (ordre ecclésiastique fondé en janvier 1120, sous l’impulsion de Hugues de Payns) qui avaient acquis un savoir financier de premier ordre au Moyen-âge, en créant des outils modernes tels que les billets à ordre ou lettres de change.

Les Templiers, qui dépendaient directement de la Papauté (qui avait accordé à cet ordre de multiples exemptions de taxes), ont réussi à créer un véritable empire financier, en devenant les banquiers de l’Europe et des rois, auxquels ils prêtaient de l’argent.

La majeure partie de leurs revenus a servi à protéger les pèlerins qui voyageaient en Orient, puis à financer les différentes croisades pour créer et implanter des territoires chrétiens dans des régions dominées par les musulmans (provinces d’Antioche et de Tripoli, puis province de Jérusalem en 1099, seigneurie d’Ascalon, et bien d’autres territoires).

Malheureusement, la perte de Saint Jean d’Acre en 1291, contre les Mamelouks, signa le début de la fin de cet ordre de « moines-soldats », qui fut finalement dissous en 1312 par le Pape Clément V, après que le Roi de France Philippe Le Bel (aidé de son fidèle conseiller Guillaume de Nogaret) ait décidé l’arrestation de tous les chevaliers du Temple le vendredi 13 octobre 1307 (origine de la « superstition des vendredis 13 »), et ordonne la confiscation de tous les biens de l’ordre ainsi que la condamnation au bûcher du Grand Maître de l’époque Jacques de Molay, brûlé vif en mars 1314.

 

Cet épisode fut une des rares parenthèses catholiques dans les métiers de la finance jusqu’à la Révolution française, qui commença à réhabiliter ce type d’activité.

 

L’autre exception : les Lombards au Moyen Âge

 

Le terme de « lombard » désignait des étrangers du royaume de France à partir du règne de Philippe Auguste, et qui concerne tous les immigrés originaires de l’Italie septentrionale, allant de la plaine du Pô et du Piémont à la Vénétie et astreints à payer un impôt (la taille).

Ainsi s’établissait un trafic de marchandises (épices, peaux, laine…) appelé à durer jusqu’à la grande Peste Noire de l’an 1348,

 

C’est Charlemagne qui imposa l’interdiction de prêter de l’argent à intérêt dès « l’Admonitio generalis » de l’an 789.

À l’époque de Charlemagne, les opérations commerciales à longue distance étaient fort réduites, avec le réveil commercial qui gagne l’occident, surtout au moyen-âge, il devient indispensable de recourir à des modes de paiement évitant le transport de grosses sommes d’argent. C’est à Gênes que naît le contrat de change (où l’intérêt des prêts était d’ailleurs masqué) ; à la suite d’une collaboration entre marchands et notaires.

Le système en était très simple : par contrat chez un notaire, un marchand-banquier italien avance à un marchand se rendant sur une place commerciale, une somme libellée en monnaie étrangère contre remise d’une somme en deniers génois. Ainsi, la commission ou l’intérêt de l’opération n’apparaissait pas, on pourrait dire qu’il s’agit là de la naissance de la monnaie fiduciaire.

Grâce à ce système, on assiste à l’essor des foires commerciales en Champagne, Lorraine, Bourgogne, ou dans les Flandres.

Comme la monnaie est une matière rare, il va sans dire que l’intérêt qu’ils exigeaient était très élevé, et rapidement les autorités civiles sont appelées à prendre des mesures pour limiter les taux d’intérêt ; de leur côté, les autorités ecclésiastiques ne manquent pas de vouer ces prêteurs aux feux de l’enfer.

Ces banquiers lombards ont très vite acquis une mauvaise réputation auprès des populations ayant recours à leurs services.

Argent rare, crédit à taux démesurés, telle est la situation à laquelle se trouvent confrontés les Lombards dans le royaume de France, comme dans le reste de l’Europe occidentale. Ces marchands italiens ont ainsi mis la main sur un trafic très lucratif, en devenant des usuriers.

La richesse de la communauté lombarde, répertoriée dans les livres d’impôts, ne pouvait manquer d’intéresser un souverain à court de moyens financiers comme le roi Philippe le Bel, qui en profitera pour ponctionner la communauté lombarde sous divers prétextes.

Du reste, la communauté lombarde avance des sommes considérables au roi de France, engagé dans la guerre de Flandre et contre le roi d’Angleterre.

 

Avec la grande crise provoquée par la Peste Noire de 1348, les compagnies italiennes, qui ont fini par souffrir des confiscations et amendes qui leur ont été infligées, disparaissent petit à petit de la capitale parisienne

Dans un monde où l’argent manquait, le lombard s’est employé à mettre à disposition de ceux qui en avaient besoin les sommes qui lui étaient demandées, mais à des conditions de marché très défavorables pour les emprunteurs.

 

L’usure dans le judaïsme

 : protéger les pauvres d’Israël

 

Dans le judaïsme, l’interdiction de l’usure vise à éviter que les pauvres d’Israël ne tombent à la merci de leurs créanciers. Cette règle est là pour casser l’escalade de l’endettement. C’est une façon de maintenir la solidarité et l’entraide au sein de la communauté.

On pourrait consacrer un livre exclusivement sur ce sujet ; en revanche, ce qui précède explique bien la défiance de nos compatriotes vis-à-vis des questions économiques et financières, et de l’argent en général.

 

Les origines de l’épargne

 

Les principales raisons de l’épargne trouvent leurs origines dans la situation personnelle de l’épargnant. Faire face à des imprévus comme des revenus aléatoires, précarité de l’emploi, besoin de monter sa propre affaire, ou épargner pour la retraite, pour les besoins des enfants, etc.

Et mettre de l’argent de côté pour réaliser un projet, pour pouvoir effectuer, à terme et sans trop s’endetter, un achat impossible à réaliser avec son revenu courant.

Pour Keynes (économiste anglais), c’est le montant du revenu disponible et la propension à consommer qui déterminent le montant de la consommation, et indirectement celui de l’épargne. L’épargne n’est qu’un résidu du revenu lorsque les besoins de consommation sont satisfaits.

L’Anglais John Maynard Keynes (1883-1946) est probablement l’économiste le plus influent du XXe siècle.

 

Qu’est-ce que la théorie de keynésienne ?

 

Pour les keynésiens, l’intervention de l’État par des politiques qui visent à atteindre le plein-emploi et la stabilité des prix est justifiée. Keynes soutient qu’une demande globale insuffisante risque d’aboutir à de longues périodes de chômage élevé.

Sa thèse centrale est que le marché ne s’autorégule pas : il n’assure pas le plein-emploi et l’intervention de l’État est nécessaire pour relancer l’économie dans les périodes de récession.Même s’il prône l’intervention de l’État dans l’économie, Keynes reste un défenseur du capitalisme, il n’envisage pas une économie de type socialiste. Le système capitaliste a simplement besoin d’être amélioré.

La fonction de l’État est stabilisatrice : en période de crise, il doit relancer l’économie, mais en période d’inflation excessive il doit la freiner à travers des hausses d’impôts par exemple. L’État agit donc à l’inverse des forces du cycle économique, il mène une politique anticyclique.

 

 

Quels sont les inconvénients de l’épargne ?

 

Un des inconvénients des comptes d’épargne réside dans les frais et les restrictions (liquidité, délais de récupération…) qui peuvent y être associés. Certains comptes d’épargne peuvent facturer des frais mensuels, des frais de solde minimum ou des frais de transactions, ou encore des commissions de performances, ce qui peut réduire sensiblement les revenus que vous êtes censés percevoir.

 

 

 

 

 

 

1

Les établissements bancaires français

 

 

 

1.a – Les banques, les néo-banques, les C.G.P (Conseillers en Gestion de Patrimoine)

 

La détention d’un compte bancaire (et d’un téléphone portable3) est quasi obligatoire ; pour encaisser des salaires, disposer d’un chéquier, d’une carte bancaire, ou bien demander un prêt.

 

Comment fonctionne la double authentification ?

 

Une fois que vous avez activé la double authentification, en plus de votre identifiant de compte et de votre mot de passe, ces services vous demanderont une confirmation en fournissant un code provisoire reçu par SMS ou par mail, via une application ou une clé spécifique dont vous disposez, ou encore par reconnaissance biométrique de vos empreintes ou de votre visage.

En fonction du service, cette demande de confirmation pourra vous être demandée à la première connexion ou à chaque connexion, ou encore à intervalle régulier, mais surtout à chaque fois qu’un nouvel équipement inconnu par le service concerné tentera de se connecter à votre compte.

Vous seul pourrez donc autoriser un nouvel appareil à se connecter à vos comptes protégés par la double authentification.

À quoi sert la double authentification ?

À bloquer toute tentative d’accès à votre compte, à votre insu, avec votre mot de passe.

Dans ce cas, si une personne malveillante essayait d’accéder à votre compte avec votre mot de passe, elle serait bloquée et vous recevriez une alerte vous notifiant que quelqu’un a essayé de s’y connecter.

Il faut alors changer de mot de passe immédiatement pour bloquer une éventuelle tentative de connexion et de piratage de votre compte.

La double authentification est une mesure pratique et peu contraignante qui augmente considérablement la sécurité de vos comptes.

 

Quel type de compte courant ? – Comptes séparés ou compte joint ?

Quand on vit en couple, qu’est-ce qui est préférable ? : avoir chacun son compte personnel ou faire compte commun ?

On peut débattre de cette question ; la réponse dépend :

De votre rapport à l’argent et à la consommation,

Du niveau respectif de vos ressources : vous gagnez à peu près autant l’un que l’autre ou, au contraire, vos ressources sont nettement déséquilibrées,

De votre mode de vie (égalitaire ou non, avec enfants ou sans),

De votre régime matrimonial si vous êtes mariés : si vous êtes en communauté, juridiquement tous vos revenus (y compris d’ailleurs ceux de vos biens propres) appartiennent à la communauté, cela peut avoir du sens de faire coïncider cette règle avec la gestion de vos comptes ; inversement, si vous êtes en régime de séparation de biens, un compte joint peut compliquer les choses. N’oubliez pas cependant qu’en cas de décès de votre conjoint, ses comptes propres seront bloqués jusqu’au règlement de sa succession. Ce n’est pas a priori le cas du compte joint, sauf si le notaire ou les héritiers en demandent le blocage.

 

Si vous optez pour un compte commun, vous ouvrirez ce qu’on appelle un « compte-joint » c’est-à-dire un compte ouvert au nom de plusieurs cotitulaires qui peuvent avoir ou pas des liens de parenté.

Vous pouvez également opter pour trois comptes, deux séparés et un compte joint commun. Le compte commun permet ainsi de régler les factures de la famille et les comptes séparés seront davantage destinés aux dépenses quotidiennes personnelles.

Enfin, vous pouvez aussi donner procuration sur votre compte. En donnant procuration, vous autorisez le mandataire (la personne à qui vous avez donné procuration) à réaliser toutes sortes d’opérations (retraits, émission de chèques…) sur votre compte.

 

Compte-joint : fonctionnement et clôture

 

Si le compte joint facilite la gestion des dépenses communes, celle-ci peut se compliquer en cas de mésentente entre les membres du couple.

 

Compte joint : attention à l’intitulé du compte !

Dans l’intitulé d’un compte joint, les noms des cotitulaires du compte sont liés par un « ou ». Chacun des cotitulaires peut le faire fonctionner avec sa seule signature, comme un compte individuel, pour toutes les opérations, y compris pour la fermeture du compte.

Lorsque les noms des cotitulaires du compte sont liés par un « et », c’est un compte « indivis ».

Les règles de fonctionnement sont plus contraignantes. Il ne peut fonctionner qu’avec la signature des deux cotitulaires pour chacune des opérations effectuées.

 

Un mécanisme de solidarité, même en cas d’incidents de paiement

Le compte joint fonctionne sur un principe de solidarité entre les cotitulaires du compte. Chacun peut utiliser les fonds disponibles sur le compte joint. En cas de solde négatif du compte joint, chacun des cotitulaires est considéré comme débiteur. En cas de découvert non autorisé ou de dépassement de découvert, la banque peut demander à un seul des cotitulaires de régler l’ensemble du découvert. Ce dernier pourra ensuite agir contre l’autre cotitulaire pour obtenir le remboursement de sa part.

En cas d’émission d’un chèque sans provision suffisante, non régularisé, la mesure d’interdiction bancaire s’applique à chacun des cotitulaires et à chacun de leurs autres comptes personnels.

Il est possible de désigner un cotitulaire responsableen cas d’incident lié à un chèque impayé. Cette désignation est faite au préalable via une « convention du compte », lors de l’ouverture du compte joint ou plus tard, mais avant tout incident de paiement. En cas de chèque impayé, l’interdiction bancaire, s’il y a lieu, s’applique alors à tous les titulaires du compte joint et au(x) comptes personnel(s) du seul cotitulaire désigné responsable.

Les cotitulaires peuvent clôturer le compte-joint.

Ils doivent adresser une lettre de clôture de compte, signée par tous les cotitulaires, à leur conseiller bancaire. La banque procède à la désolidarisation du compte-joint : le solde du compte est partagé entre les cotitulaires, dans les conditions spécifiées par les cotitulaires.

 

Un seul cotitulaire peut dénoncer ou mettre fin au compte-joint

 

Chacun des cotitulaires peut dénoncer le compte-joint. Il adresse sa lettre de dénonciation du compte à sa banque, de préférence en recommandé avec accusé de réception. Il est également conseillé d’adresser un courrier aux autres cotitulaires les informant de la dénonciation. Et la banque est tenue d’en avertir ces cotitulaires.

Cette dénonciation a un effet immédiat : elle bloque le fonctionnement du compte. Toutes les opérations doivent être effectuées avec la signature de tous les cotitulaires.

Un chèque émis après la dénonciation par un seul cotitulaire sera rejeté par la banque, même si la provision existe. Et un cotitulaire seul ne peut plus donner un ordre de virement.

Tous les cotitulaires sont responsables des dettes existantes à la date de la dénonciation, ou liées à des opérations antérieures à cette date, même si elles apparaissent après la dénonciation.

En cas de séparation d’un couple titulaire d’un compte-joint, il est conseillé de dénoncer rapidement le compte joint. Ce qui peut éviter que l’un des deux retire tous les fonds disponibles ou effectue d’autres opérations au détriment de l’autre cotitulaire. Chaque cotitulaire devra disposer d’un compte individuel pour y domicilier le virement de ses revenus (salaire, traitements…) et effectuer le prélèvement des charges qui lui reviennent.

 

Que devient le compte joint en cas de décès ?

 

En règle générale, le compte-joint n’est pas bloqué suite au décès de l’un des cotitulaires. Le ou les cotitulaires survivants peuvent continuer d’utiliser le compte joint. Celui-ci devient automatiquement un compte individuel s’il n’y a qu’un cotitulaire survivant. La convention de compte peut préciser d’autres modalités d’utilisation du compte joint en cas de décès d’un des cotitulaires.

Les héritiers du cotitulaire décédé, le notaire chargé de la succession ou l’administration fiscale peuvent demander le blocage du compte pour préserver leurs droits dans la succession.

 

Donner une procuration sur un compte bancaire

 

Une procuration est une autorisation donnée à une personne (le mandataire) d’effectuer des opérations sur le compte bancaire de la personne qui donne procuration (le mandant).

Il est possible de donner procuration à des personnes qui n’ont pas de lien de parenté ou d’alliance avec le titulaire du compte.

Si vous donnez procuration sur votre compte bancaire, il est préférable de le faire à une personne de confiance.

Et ce mandat ne permet pas de faire fonctionner le compte après le décès de son titulaire.

 

Assurez-vous de donner une procuration générale à une personne en qui vous avez une grande confiance ! le mandataire pourrait très bien vider votre compte.

 

La procuration est générale ou limitée

 

La procuration doit être donnée par écrit, sur un formulaire remis par la banque. Comme pour une ouverture de compte, il est nécessaire de déposer à la banque un exemplaire de la signature du mandataire ainsi que des justificatifs de domicile et d’identité de celui-ci.

Vous pouvez donner une procuration générale à votre mandataire, lui permettant d’effectuer toutes les opérations sur votre compte, sauf la clôture du compte. Vous pouvez préférer limiter la procuration à certaines opérations, dont vous devez préciser la nature, à une certaine durée ou à certains montants.

Le mandataire ne peut pas demander la clôture du compte bancaire.

En tant que titulaire du compte, vous (le mandant) êtes responsable de toutes les opérations réalisées par votre mandataire (notamment découvert bancaire, chèque sans provision…), même si elles ne correspondent pas à votre volonté.

 

Mettre fin à une procuration

 

Vous pouvez à tout moment mettre fin à la procuration. Vous devez en avertir votre banque, de préférence par lettre recommandée avec accusé de réception.

La personne à qui vous avez donné procuration peut également renoncer au mandat, également par écrit.

La procuration prend fin également au terme de la durée prévue (pour les procurations données pour une durée déterminée), à la date du placement sous tutelle du titulaire du compte (le mandant) ou du mandataire, ou à la date du décès du titulaire du compte (le mandant) ou de celle du mandataire.

La procuration ne permet pas au mandataire d’effectuer des opérations sur le compte après le décès de son titulaire.

 

Revenons au paysage français du monde bancaire :

Selon la Fédération bancaire française (FBF), il existe environ 700 établissements bancaires (ou de crédit) en France ; leur nombre a tendance à diminuer au fil du temps.

Ils sont également appelés « établissements bancaires » ou « établissements de crédit ».

Parmi ces établissements bancaires, on distingue :

 

Les banques traditionnelles

(qui détiennent un réseau d’agences)

Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole, Crédit Lyonnais, Groupe Crédit Mutuel, La Banque Postale, La Caisse d’Épargne…

Certaines de ces banques sont des banques coopératives ou mutualistes qui « appartiennent » à leurs clients sociétaires (qui détiennent des parts sociales) et ne sont pas cotées en bourse : Crédit Agricole, Crédit Mutuel, Caisse d’Epargne…

Il faut bien avouer qu’en réalité ces sociétaires ne contrôlent pas grand-chose ; au mieux, ils touchent annuellement un dividende pour chaque part sociale détenue.

 

Les banques en ligne

(uniquement accessibles via Internet)

 

Depuis la démocratisation d’Internet, le quotidien des Français n’a eu de cesse de se digitaliser.

Hello bank ! (Filiale de BNP Paribas), BoursoBank (Filiale de la Société Générale), Fortuneo (Filiale du Crédit Agricole), Monabanq (Filiale du Crédit Mutuel), BforBank (Filiale du Crédit Agricole) ….

Ces banques en lignes appartiennent toutes à de grands groupes bancaires.

Les néo-banques

(uniquement accessibles via un téléphone portable)

Revolut, Shine, N26….

 

Ces dernières proposent une offre bancaire plus basique (un compte de paiement et une carte) qui se gère essentiellement depuis une application mobile.

Les néo-banques qui sont de véritables banques mobiles ont un fonctionnement 100 % dématérialisé. Elles appartiennent soit à des groupes bancaires français comme Shine (Société Générale), soit sont indépendantes (N26, Revolut).

À la question de savoir qui se cache derrière les banques en ligne, la réponse est simple : les banques elles-mêmes !

L’appartenance des banques en ligne aux grands groupes est en tout cas un gage de réassurance et de sérieux pour les personnes ayant des doutes sur leur fiabilité et leur solidité, d’autant que ces dernières sont sujettes aux mêmes obligations légales et réglementaires que les autres banques de l’hexagone.

Il n’y a donc aucune crainte à avoir pour l’ouverture d’un compte dans une banque en ligne ou une néo-banque.

Les craintes sont plutôt liées à la concordance entre vos besoins et celles de l’offre proposée par la banque en ligne, d’où la nécessité de prendre le temps de comparer les offres et, pourquoi pas, de tester une banque en ligne gratuitement. Leurs offres sont sans engagement et totalement gratuites si vous optez pour des comptes sans condition de revenu.

En revanche, Orange Bank fait exception et n’appartient pas à une banque avec agences. Issue du rachat par Orange de Groupama Banque (la filiale bancaire de l’assureur éponyme), la banque en ligne a longtemps été détenue par ces deux grands groupes. À l’automne 2021, Orange est finalement devenu le seul propriétaire de sa filiale bancaire. Mais en juin 2023, le groupe a annoncé la fermeture de son activité bancaire puis un partenariat d’incitation de transfert de sa clientèle vers Hello Bank !

C’est le groupe Crédit Agricole – second acteur bancaire français –qui a le plus grand nombre de clients (environ 50 millions).

D’après le Baromètre Posternak/IFOP : le Crédit Mutuel, resterait toujours la banque préférée des Français.

 

Le cas particulier de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC)

 

Cette institution financière publique a plus de deux siècles d’existence (elle a été créée en 1816). Les particuliers ont peu de relations directes avec elle. Pourtant, sans le savoir, ils dépendent d’elle, puisqu’elle gère les fonds d’épargne du livret A et assure une part importante du financement du logement social par l’intermédiaire de la collecte de ces fonds d’épargne ; elle gère de nombreuses caisses de retraite (48 institutions en gestion) et reçoit les dépôts légaux des notaires.

 

Elle est un partenaire de long terme des collectivités locales. C’est un grand investisseur institutionnel de long terme, actionnaire principal d’un certain nombre de sociétés cotées, dont la CNP (Caisse Nationale de Prévoyance) et gestionnaire d’un portefeuille important d’actions d’autres sociétés cotées, de capital-investissement et d’actifs immobiliers.

La consolidation bancaire en Europe pourrait connaître un nouvel élan. Alors que l’espagnole BBVA a lancé, il y a quelque temps, une OPA hostile sur sa compatriote Sabadell, le Président Macron a indiqué « qu’il serait ouvert au rachat de Société Générale par un rival européen, comme Santander », conformément à sa volonté d’une plus grande intégration de l’UE.

 

 

 

La Banque Centrale Européenne (BCE) « souhaite la titrisation des crédits des banques »

 

Promouvoir la titrisation, comme le font la BCE et le rapport Mario Draghi, est une façon d’amorcer le retour en Europe de l’épargne privée européenne actuellement investie aux États-Unis, et son orientation vers le financement de l’économie

La responsabilité de la titrisation dans la crise des subprimes est affirmée depuis longtemps en France. Il est ainsi reproché aux banques d’avoir pollué les marchés obligations par la titrisation de crédits douteux, au point de provoquer la crise de 2008. La culpabilité des banques ne faisait par ailleurs aucun doute en vertu du fameux aléa moral. Cette situation souligne la propension des banques à prendre des risques exagérés – mais très profitables – car elles se savent couvertes par l’État en cas de faillite.

Incidemment, il n’a jamais été dit qu’en réalité, les actionnaires des banques renflouées perdaient tout. Leur intérêt premier est donc au contraire d’éviter les décisions trop risquées de la part des institutions dont ils ont le contrôle. Il est néanmoins surprenant de voir la Banque Centrale européenne (BCE) prendre en 2024 le contrepied de l’opinion et de la vérité universitaire. Sur un plan historique, il est intéressant d’observer que les raisons qui poussent aujourd’hui les autorités européennes à promouvoir la titrisation sont les mêmes que celles qui ont conduit le gouvernement américain à intervenir dès 1932 pour stimuler la reprise du crédit bancaire dans le contexte de la grande crise.

Fannie Mae, l’agence gouvernementale de crédit américaine créée en 1938, était chargée d’acheter les crédits immobiliers détenus par les banques, de les titriser, et de vendre les titres ainsi créés sur le marché obligataire. Ce dispositif était centré sur les crédits risqués – les crédits subprimes – dans le cadre d’une politique sociale d’aide au logement des populations démunies. Cette politique sociale liée au souci de préserver la diversité dans les villes a fait l’objet d’un large consensus, lequel n’a pas disparu depuis la crise, bien au contraire.

L’objectif macroéconomique recherché à l’origine était simple dans son principe : il s’agissait de permettre aux banques de prêter plus, sans alourdir leur bilan. La banque continuait de gérer la relation avec l’emprunteur, mais le financement des crédits était transféré au marché, le risque de défaut de l’emprunteur étant couvert par la garantie gouvernementale.

De nouveaux crédits étaient alors accordés par la banque puis titrisés, et le cycle continuait. À noter que l’abandon de cette garantie en 2008 a été le déclencheur de la crise.

Ainsi, en facilitant la sortie comptable d’une partie des crédits inscrits au bilan, la titrisation permet aux banques d’en accorder de nouveaux et de répéter le processus de titrisation. Le problème de l’Europe d’aujourd’hui est le même que celui qui s’est posé à l’Amérique de 1932. Il s’agit de multiplier les capacités de crédit des banques sans affecter la structure de leurs bilans. Et ce, à un moment où la priorité absolue de l’Union européenne est le financement des investissements considérables attendus dans les domaines militaires, industriels, et environnementaux.

 

 

1.b – Comparaison des banques françaises avec les banques américaines

 

Avec près de 9 000 établissements, l’Union européenne des 27 a une taille équivalente à celle des États-Unis, mais elle n’est pas encore intégrée en un vaste marché unique, les systèmes bancaires des états membres demeurant très hétérogènes.

Avec BNP Paribas, le Crédit Agricole, BPCE, la Société Générale et le Crédit Mutuel, l’Hexagone compte cinq banques dans le top dix européen, loin devant les autres pays.

« Selon une étude de S&P Global Market Intelligence, le bilan total des six plus grandes banques françaises frôlait les 10 000 milliards d’euros d’actifs à fin 2022, soit près de quatre fois le PIB hexagonal. »

La première place en Europe revient à HSBC.

 

Les banques américaines

 

Le système bancaire aux États-Unis est très original, car il est caractérisé par deux types de banques bien distinctes : les banques contrôlées par l’État fédéral et les banques surveillées par les États fédérés. Cette dualité est issue de la construction du système bancaire américain.

Donc une multiplicité de banques avec près de 7 200 banques commerciales et des banques locales encore très nombreuses ;

Quelques grandes banques universelles classées aux premiers rangs des banques mondiales (Citigroup, Bank of America, JP Morgan Chase…) ;

De très grandes banques spécialisées, notamment les 5 banques d’investissement : Goldman Sachs, Lehman Brothers, Bear Stearns, Morgan Stanley, et Merrill Lynch.

Un système de contrôle et de surveillance très morcelé, la banque centrale des USA (Federal Reserve System- FED) n’ayant notamment pas droit de regard sur les banques d’investissement spécialisées.

 

La séparation des banques de dépôt et des banques d’investissement

La loi de 1933 connue sous le nom de Glass-Steagall Act interdit aux banques commerciales l’émission et le placement de titres des entreprises ou le négoce de titres publics, afin d’éviter que les banques commerciales ne soient fragilisées par ces activités de courtage de titres. Inversement, les banques d’investissement ne peuvent s’engager dans des activités de banque de détail. Des banques comme JP Morgan ont dû se séparer de leurs activités sur les titres, créant en l’occurrence ainsi Morgan Stanley.

Le Mc Fadden Act de 1927 et après-guerre le Douglas Amendement de 1956 ont interdit aux banques de créer des succursales en dehors de leur pays d’origine, et ont forcé toutes les banques nationales US à se conformer à la réglementation locale en matière d’agences. Ainsi, le développement mondial de grandes banques nationales américaines a été contrecarré.

Critères à prendre en compte lors du choix d’une banque

 

Lors du choix d’une banque, tenez compte de facteurs tels que la sécurité, les frais bancaires, les taux d’intérêt, l’emplacement, la facilité de dépôt et les capacités bancaires au niveau numérique (fonctionnalités du site).

D’autres considérations importantes incluent les exigences minimales, la disponibilité des fonds, le service client, les options de comptes d’investissement et les avantages offerts par la banque.

Au moment de choisir une banque, vous aurez à votre disposition de nombreuses options et offres à prendre en compte. Mais faire un choix judicieux dépend de plusieurs facteurs et bien sûr de vos besoins particuliers.

Trouver la bonne banque est une étape importante pour assurer votre avenir financier. Lisez donc ce qui suit pour découvrir une douzaine de facteurs essentiels à prendre en compte lors de la recherche d’une banque. Que vous soyez plus à l’aise avec une petite institution financière locale ou une grande entreprise nationale, cette liste vous guidera vers une bonne réponse à la question « Comment choisir une banque ? ».

 

L’importance de trouver une bonne banque

 

Il est essentiel de trouver le bon partenaire bancaire pour plusieurs bonnes raisons :

• C’est une base pour l’argent que vous gagnez et que vous dépensez.

• Cela peut vous apporter la sécurité, sachant que votre argent est en sécurité et que vous disposez d’une équipe de professionnels pour vous aider à gérer votre argent.

• Il peut vous verser des intérêts sur vos fonds afin de valoriser votre capital.

• Il doit être suffisamment flexible pour évoluer et changer avec vous, au fil des étapes et des phases de votre vie. (Sinon, vous pouvez toujours changer de banque à mesure que vos besoins évoluent.)

• Il doit pouvoir vous offrir des avantages supplémentaires, comme une carte de débit avec remise en argent ou des prêts bancaires en ligne précisant les conditions.

 

Ce qu’il faut savoir

Si la quasi-totalité des consommateurs dispose d’un compte, la complexité des offres limite leur capacité à choisir la proposition la plus adaptée à leurs besoins, au meilleur prix.

Cet écueil porte en particulier sur les opérations les plus complexes, comme les transferts d’argent vers l’étranger, pour lesquels des frais de conversion monétaire, bien peu transparents, s’ajoutent aux commissions classiques.

Une telle carence est d’autant plus dommageable que le modèle de tarification bancaire est marqué par un mécanisme de solidarité inversée, des consommateurs les plus modestes vers les plus aisés. En effet, les frais d’incidents de paiement, soit plus de 7 milliards d’euros par an payés par les consommateurs à découvert, constituent les opérations les plus rentables pour les banques et engendrent un cercle vicieux pour les plus modestes.

Une ancienne maxime dit : « Les banques vous prêtent un parapluie quand il fait soleil, mais vous le reprennent dès qu’il pleut ! » – mais c’est une réalité pour les plus démunis.

Ces frais « sanctions », au premier rang desquels la commission d’intervention, sont d’autant moins acceptables qu’ils ne sont pas justifiés économiquement : les études ont montré que la facturation des seules prestations de résolution des incidents (envois de courriers, capture de la carte bancaire, etc.) suffit aux banques à couvrir leurs coûts de traitement des découverts.

 

Il serait souhaitable :

Que les établissements bancaires procèdent à une amélioration de la lisibilité des offres, par la normalisation dans la loi des plaquettes tarifaires (nomenclature des brochures, libellés des frais, bases de tarification).

De mettre en place un plafonnement de tous les frais d’incidents de paiement et la diminution de leur montant lorsqu’ils sont très supérieurs au coût réel de ces prestations.

De supprimer les commissions d’intervention, frais « sanctions » sans justification économique.

D’harmoniser les critères permettant de bénéficier du plafonnement des frais d’incidents bancaires.

De mettre en place l’extension du plafonnement à l’ensemble des frais liés aux incidents de paiement.

De plafonner les tarifs de transfert d’argent à l’international pour les territoires français qui n’utilisent pas l’euro (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna).

D’harmoniser l’information donnée aux consommateurs avant l’initiation d’un transfert d’argent, où devra figurer le tarif réel du transfert prenant en compte les frais de change appliqués.

 

Mais ne rêvons pas, et revenons aux problématiques du choix.

Au-delà des tarifs, quelques critères simples – solidité, proximité, responsabilité – devraient aider à bien choisir sa banque. Pourtant, peu d’épargnants osent en changer ; c’est que chacune d’elles tient à garder ses clients !

Tout le monde s’accorde à le dire : on ne peut pas placer son argent entre les mains de n’importe qui. Or la crise financière a érodé la confiance dans l’ensemble du secteur bancaire et financier.

Le collectif « sauvons les riches » relayait à sa façon, fin 2010, l’appel à « quitter sa banque » lancé par Éric Cantona : « jechangedebanque.org », qui allait inciter quelques milliers d’épargnants à passer à l’acte.

L’émergence des cryptomonnaies et du bitcoin en particulier (un instrument de paiement complètement électronique), l’essor du financement participatif (crowdfunding), ou encore les prêts de particulier à particulier (le peer-to-peer lending) illustrent cette volonté d’échapper aux circuits bancaires traditionnels.

Le renforcement des exigences réglementaires, en élevant le coût de leurs activités de marché, conduit en outre les banques à se recentrer sur leur cœur de métier, et à partir à la reconquête de la clientèle.

Si les banques doivent aujourd’hui donner à leurs clients de bonnes raisons de les choisir, il est dans leur intérêt de maintenir une certaine opacité autour de leur offre, afin de capturer la clientèle et de freiner sa mobilité. Il ne faut pas attendre d’elles qu’elles produisent spontanément des informations nécessaires aux choix des consommateurs (ce problème n’est pas spécifique aux banques).

 

 

1.c – La solidité financière des banques françaises

 

Un critère essentiel, souvent sous-estimé, porte sur la santé financière des banques. Car elles sont toutes intrinsèquement fragiles.

Leur activité première consiste à collecter des dépôts et à octroyer des crédits. Mais alors que les dépôts sont le plus souvent court terme et très liquides, c’est-à-dire disponibles et liquides, les crédits sont accordés pour plusieurs années et la banque ne peut en réclamer le remboursement anticipé. Il y a donc un décalage temporel permanent.

Ce décalage temporel d’échéances qui la rend utile est aussi ce qui la rend fragile : elle l’expose à un risque d’illiquidité.

Si, pour une raison quelconque, un grand nombre de déposants souhaitait retirer en même temps leur argent de la banque, celle-ci serait structurellement dans l’incapacité de le leur rendre et immanquablement conduite à la faillite. Pire, il est très probable qu’elle entraînerait d’autres banques dans son sillage. Au début du siècle dernier, la première préoccupation des déposants était de s’assurer de la solidité de leur établissement. Mais, depuis, des dispositifs d’assurance-dépôt efficaces ont été mis en place pour éviter les paniques bancaires et les ruées aux guichets. Au point que, désormais, les déposants ne se soucient plus guère de la santé financière de leur banque, au moins dans les pays riches.

Ils ont d’autant moins de raison de s’en soucier que les groupes bancaires français bénéficient d’une garantie implicite de sauvetage par les pouvoirs publics. Et ce d’autant plus qu’ils sont grands : leur taille, en effet, leur confère une dimension « systémique » (dont la faillite causerait des troubles économiques sur tout le système financier). Ces banques sont trop grosses pour faire faillite (« too big to fail »).

Juger de la santé financière d’une banque est, de toute façon, un exercice compliqué.

Plusieurs indicateurs, comme le rapport des dettes sur fonds propres ou la part des activités de marché (à travers, notamment, le poids des transactions sur produits dérivés, le montant des opérations hors bilan…), renseignent sur le degré de prise de risque, mais bien d’autres facteurs sont à prendre en compte. Les notes délivrées par les agences de notation financière – telles que Standard & Poor’s, Moody’s, Fitch… – sont censées en offrir une vision synthétique. Mais la garantie implicite que leur offre l’État vaut aux principales banques françaises d’être toutes très bien notées.

Finalement, ce critère discrimine à l’envers : les plus grandes banques sont les mieux notées (BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale), quand celles de taille plus modeste, qui intéressent moins les investisseurs, ne sont même pas notées.

La Banque Centrale européenne (BCE) s’est récemment livrée à une évaluation des grandes banques européennes.

Les résultats semblent attester la bonne santé financière des banques françaises à l’aune des règles prudentielles (dites règles de Bâle III) qu’elles respectent. Mais ces règles de Bâle laissent aux banques une grande marge d’interprétation sur la valeur de leurs actifs.

Évaluée sur la base du « ratio de levier » qui fait le rapport entre les fonds propres et le total des actifs sans les pondérer par les risques, la solvabilité des banques se révèle beaucoup plus fragile.

Par ailleurs, l’exercice d’évaluation de la BCE n’avait pas mentionné de dimension systémique. Or le Volatility Institute, rattaché à l’Université de New York, qui en propose une mesure depuis plusieurs années, fait par exemple régulièrement figurer BNP Paribas, Crédit Agricole ou Société Générale dans le top 5 des banques européennes présentant le plus fort risque systémique ; sans oublier les banques allemandes (Deutsche Bank ou Commerzbank…), particulièrement fragiles.

 

La proximité géographique

 

Par-delà la proximité géographique, critère évident de choix, notamment pour les personnes âgées ou les professionnels ayant à déposer régulièrement leurs recettes, il y a d’autres façons pour une banque d’être proche de ses clients. Quel contrôle l’épargnant exerce-t-il sur l’activité de la banque ? Cette aspiration est forte depuis la crise. Les banques ne s’y trompent pas : « La banque qui appartient à ses clients » (Crédit Mutuel), « Banque et populaire à la fois » (Banque Populaire), retour au « bon sens près de chez vous » (Crédit Agricole)… Au-delà des slogans, garantir l’usage de l’épargne au profit des acteurs du territoire est très difficile pour une banque. Cependant, les parts respectives des activités commerciales et de marché varient fortement (les grandes banques étant plus présentes sur les marchés), et certaines privilégient le financement des petites et moyennes entreprises (PME).

Pour contrôler ou orienter l’activité de sa banque, l’épargnant peut aussi en prendre des parts. Un clivage se dessine entre les sociétés anonymes d’un côté, attentives à leur valorisation boursière, et de l’autre, les banques mutualistes, où chaque sociétaire aura une voix. Le second cas offre un cadre pour que les décisions de la banque soient débattues démocratiquement, mais ce pouvoir reste théorique, la réalité étant souvent différente.

Encore faut-il pouvoir éviter que la banque ne s’affranchisse de l’esprit coopératif, comme ont pu le faire le Crédit Agricole ou BPCE (Banque Populaire Caisses d’Épargne)…

 

La plus « responsable »

 

Non sans lien avec la proximité, on peut aussi souhaiter que sa banque soit « responsable ». À ce titre, la notation extra-financière est susceptible de jouer un certain rôle pour guider le choix des clients, à condition toutefois qu’elle ait du sens.

Par exemple, la dimension environnementale constitue un critère dans cette note. La banque est-elle pollueuse ? La question serait pertinente si, pour y répondre, on prenait en compte, par exemple, la part des investissements dans le pétrole, le gaz ou le charbon (gros émetteurs de gaz carbonique [CO2] ou, inversement, la part investie dans la transition énergétique. C’est l’analyse effectuée par des ONG comme Bank Track. Or les agences de notation extra-financière s’arrêtent le plus souvent à noter les rejets de CO2 ou la consommation d’eau des bureaux de banques, pour conclure à la faible empreinte écologique du secteur bancaire ! Dans le domaine social, les banques seront volontiers évaluées sur leurs politiques salariales ou de mixité de leur personnel, mais il manque encore des comparaisons objectives quant à leurs pratiques envers les clients les plus démunis.

Qu’ils soient réalisés par des acteurs traditionnels (Bloomberg, Euronext…) ou spécialisés (Vigeo, Sustainalytics), les critères extra-financiers standards de type ESG (pour Environnement, Social et Gouvernance) se révèlent finalement très peu discriminants. Mais bon, c’est un peu « la tarte à la crème » de notre époque actuelle.

Ainsi, BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole, les trois banques françaises notées par Vigeo figurent toutes parmi les « 120 entreprises les plus avancées au niveau mondial » en termes de responsabilité sociale… Et qu’elles aient signé le pacte « Global Compact » des Nations Unies n’en dit guère plus sur la réalité de leur engagement concernant les droits de l’homme, la lutte contre la corruption, l’environnement ou les conditions de travail…

Selon les dernières études des 26 établissements bancaires transnationaux interrogés par le centre Transition Pathway Initiative (TPI) basé à la prestigieuse London School of Economics, 22 sont prêts à financer de nouvelles activités liées au charbon, et 24 l’exploitation de nouveaux champs pétroliers et gaziers.

Le rapport, qui examine au total 38 banques, dont dix banques régionales américaines et les banques françaises Groupe Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas, révèle que la plupart d’entre elles ne contribuent pas suffisamment pour permettre au monde d’atteindre les objectifs de température de l’Accord de Paris sur le climat.

« Promettre la neutralité carbone est devenu courant, mais ces engagements restent limités dans leur portée en raison de l’exclusion de secteurs d’activité importants », soulignent-ils, estimant que seulement 22 % des revenus des banques sont couverts par des engagements climatiques.

Comme je le fais remarquer, certaines banques refusent de financer des compagnies pétrolières, au motif qu’elles contribuent à la dégradation climatique de notre planète, mais cela ne les empêche pas de financer des sociétés d’armement ou des compagnies minières ! Au demeurant, si ces sociétés cotées sont bien notées par les agences, elles n’ont pas besoin des banques pour leurs financements, elles ont directement accès au marché international des capitaux.

Certaines compagnies d’assurance ont même exclu de leurs contrats les actions de compagnies pétrolières (y compris pour leurs clients déjà existants), mais pas celles des fabricants d’armements : ces établissements sont à fuir, car ils réduisent vos possibilités de gains potentiels vers des activités rentables et fortes pourvoyeuses de dividendes ; je qualifie ce type de décision « d’abus de pouvoir ».

En clair, éviter de se fier à la communication des établissements bancaires et de retenir un quelconque critère environnemental, qui s’apparente à ce qu’on appelle du Greenwashing4.

 

 

Ce type de considération n’a pas à influencer votre choix bancaire. C’est à vous seul – client – de prendre ou non en compte ce type de considération, selon votre sensibilité personnelle, en ciblant vos investissements.

Au fond, c’est ce dernier point qui cristallise la différence de point de vue entre ONG et établissements financiers. Pour les banques, la croissance demeure un mot d’ordre prépondérant : il faut croître.

 

Pour les ONG, la croissance infinie n’est pas compatible avec un avenir durable. Du côté des banques, on pratique la stratégie des petits pas : on fait quelques efforts sans changer les fondamentaux et on s’adaptera bien…

En matière de responsabilité sociale, les vrais critères pour une banque sont : sa contribution au financement de l’économie, sa probité et le risque qu’elle fait porter au système financier.

C’est lorsqu’elle prend des risques excessifs, qu’elle devient excessivement fragile et fait planer un risque systémique, ou quand elle organise la fuite des recettes fiscales ou le recyclage d’argent sale que l’activité bancaire compromet vraiment l’économie productive et la cohésion sociale.

Certaines organisations non gouvernementales (ONG) se sont attachées à développer une évaluation spécifique aux banques, qui a l’avantage de ne pas s’en tenir aux grands groupes. Dans un rapport d’octobre 2011, les Amis de la Terre et Attac ont ainsi noté huit banques selon cinq indicateurs (spéculation et prise de risque, politique vis-à-vis des clients, relations avec les salariés, impact social et environnemental, démocratie) et 26 critères. Ils reprennent, par exemple à leur compte, l’inventaire des filiales dans les paradis fiscaux dressé par le CCFD-Terre Solidaire. On pourra débattre de la précision ou de la pertinence de tel ou tel critère, regretter que toutes les banques n’aient pas répondu aux questions des ONG.

Restent les controverses suscitées par la révélation de fraudes organisées (manipulation des références interbancaires, prises de risques de certains traders, participation au blanchiment, contournement d’embargo, etc.). Ces éléments sont de plus en plus pris en compte par les gérants de portefeuilles « socialement responsables » et, en pratique, ils peuvent jouer un rôle dans le choix de sa banque.

Les dirigeants bancaires sont devenus très soucieux du « risque réputationnel ». Certaines agences, comme Sustainalytics, se sont spécialisées dans le repérage de ces controverses.

 

L’affaire Jérôme Kerviel à la Société Générale

 

La Société Générale recrute ce trader en août 2000 au sein de la division banque d’investissement et de financement (SG CIB) située La Défense à Puteaux ; J. Kerviel est un des acteurs des pertes de la Société Générale découvertes en janvier 20085(simultanée avec la crise économique de 2008) et résultant de la liquidation de ses prises de position sur des contrats à terme sur indices d’actions s’élevant à cette époque à environ 50 milliards d’euros !

En juin 2007, le trader aurait affiché une valorisation négative de 2,2 milliards d’euros sur la position de 30 milliards d’euros qu’il avait accumulée, et il aurait pris ensuite des positions plutôt heureuses pour réaliser au 31 décembre 2007 un gain cumulé sur l’année 2007 de 1,4 milliard d’euros en réussissant à masquer l’importance et le risque des positions qu’il avait prises grâce à sa connaissance des procédures de contrôle interne. Il n’y aurait eu, selon les dirigeants de la banque, aucun enrichissement personnel. Selon la banque, il aurait reconnu, lors de l’enquête interne de la Société Générale au moment de la découverte de ses malversations, avoir effectué les opérations litigieuses et les avoir masquées.

Lorsque les positions secrètes ont été découvertes le 18 janvier 2008, la perte latente enregistrée était assez faible en regard des montants engagés, mais la Société Générale a estimé que cela l’exposait à des risques considérables. Le PDG de l’époque de la banque, Monsieur Daniel Bouton a ainsi déclaré que « Si une guerre