Victoire sur une vie égocentrique - Dr. Paul G. Caram - E-Book

Victoire sur une vie égocentrique E-Book

Dr. Paul G. Caram

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Beschreibung

Nous sommes notre pire ennemi. Depuis la chute de nos premiers parents dans le jardin d'Eden, le plus grand ennemi de l'humanité est sa nature corrompue. Cette nature corrompue se trouve dans notre cœur même. Dans son étude, Victoire sur une vie égocentrique, le Dr Caram montre que le plan suprême de Dieu est de nous donner un cœur nouveau, libéré des liens d’une vie égoïste et égocentrique. Lorsque nous avons l'esprit de Christ, et que nous sommes humbles et doux comme Lui, nous entrons dans la liberté glorieuse promise aux fils et aux filles de Dieu.

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VICTOIRE

SUR UNE VIE EGOCENTRIQUE

Sortir des prisons du « moi »

Enrichir notre relation avec Dieu et avec les autres

Entrer dans notre héritage et la fécondité divine

 

 

Par Paul G. Caram

« … pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé » (Luc 1 :17)

 

Cet ouvrage est la traduction française du livre :

« Victory over the Self-Centered Life »

© 1998 Paul G. Caram

Version 1.0 en anglais.

« Victoire sur une vie égocentrique »

© 2020 Paul G. Caram

Version 1.0 en français.

Tous droits réservés.

Traduit de l’anglais par Lydie Benquet-Mallet.

Sauf indications contraires, toutes les références bibliques citées dans cette étude

sont tirées de la nouvelle version Louis Segond révisée, dite « à la Colombe ».

Aucune partie de ce livre peut être reproduite sous quelque forme ou par quelque moyen électronique ou physique sans l'autorisation écrite de l'éditeur, à l’exception de brèves citations dans un article ou une revue.

Édité par :

MINISTÈRES INTERNATIONAUX DE SION

Publié en tant que livre électronique le septembre 2021

E book -ISBN 1-59665-299-3

Pour plus d’information, veuillez contacter :

MINISTÈRES INTERNATIONAUX DE SION

06 B.P. 9287 · Ouagadougou 06

Courriel : [email protected]

Site Web : missionsion.com

Pour plus d'informations sur d'autres langues, veuillez contacter :

Zion Christian Publishers

Un ministère de Zion Fellowship, Inc.

P.O. Box 70

Waverly, NY 14892

Tel : (607) 565-2801

Fax : (607) 565-3329

www.zcpublishers.com

www.zionfellowship.org

DÉDICACE

Avec notre profonde gratitude, notre estime et affection, cette Christian Maturity Series est dédiée à l’honorable

Brian J. Bailey

Ancien président de

Zion Fellowship International

Mon père spirituel qui, depuis ma jeunesse, fut un remarquable enseignant sur les mystères sacrés du Royaume des cieux, dont la vie exemplaire et le ministère ont suscité mon amour pour Christ et Sa vérité ; qui a toujours été pour moi et pour tous ceux qui l’ont connu, le « gentleman » chrétien idéal, irréprochable et charitable. Mais, par-dessus tout, ce fut un homme approuvé de Dieu, un homme à qui Dieu révéla Sa face !

REMERCIEMENTS

Au personnel de la rédaction en anglais : The Voice of Hope Foundation, Rebecca Russell, Betsy Caram, Rudy Tanoe, Dr. Jan L Garber, Rev. Norman Holmes, Rev. Kenneth Dacia Dietze, Zion Christian Assembly, et le Seigneur Jésus-Christ.

Au personnel de la rédaction en français : Lydie Benquet, Stan Sié Da, Djémilatou Gomgnimbou, Justin Kropf, Sarah Kropf, Jerôme Tondé, Suzette Topper et T.A. Topper II.

Nos remerciements s’adressent également à tous les bien aimés pour leurs nombreuses heures d’assistance inestimable sans lesquelles ce livre n’aurait pas pu voir le jour. Nous leur adressons notre profonde reconnaissance pour leur diligence, leur créativité et l’excellence de leur travail de compilation pour la gloire de Dieu.

PREFACE

Impasses, routines, ornières, mentalités, habitudes, conflits et tourments sont autant de prisons dont l’homme ne peut sortir tout seul, ne sachant pas comment faire.

Cet ouvrage ne s’adresse pas à des incroyants, mais à des chrétiens nés de nouveau qui sont en butte, précisément à ces problèmes. Un croyant est en conflit avec le système d’un monde impie et avec Satan qui, en fait, ne sont pas ses plus redoutables adversaires. Il convient de reconnaître que notre plus grand problème n’a pas pour origine Satan ou ses démons et ses anges déchus, ni le monde avec tous ses leurres ni les pressions exercées par les autres.

Non ! Notre plus rude combat, notre plus grand problème est beaucoup proche de notre demeure. Il se déroule à l’intérieur de notre être, en son centre même, car c’est de l’intérieur que nous ouvrons ou fermons la porte, soit à Dieu, soit à Satan et au monde. Oui, le plus redoutable ennemi auquel nous sommes confrontés se trouve en nous-mêmes, à l’intérieur de notre propre cœur.

Les enseignements de Jésus portèrent sur les questions les plus critiques de la vie et plus que sur tout autre point, sur la question du cœur. Il le fit car c’est, en vérité, le point central de tous les problèmes (Proverbes 4 :23). La nécessité d’un cœur nouveau a toujours été le besoin le plus impérieux pour l’homme.

Par contre, Dieu n’a pas laissé Son peuple dépourvu d’espoir. Il a fait en sorte que nous ayons, chacun, un cœur nouveau et un esprit nouveau. Ceci ne se produit nullement d’un coup de baguette magique. Ce cœur nouveau se forme peu à peu, dans la mesure où nous continuons à suivre Son plan pour notre vie. Obtenir un cœur nouveau et sortir des geôles d’une vie égocentrique : c’est ce dont veut traiter cet ouvrage.

Selon les propos d’un auteur, aucune des formes les plus avancées des sciences humaines et de l’analyse ne saurait libérer un individu de ses véritables liens et ce, parce que la source des problèmes de l’homme est méconnue : elle se situe dans son cœur, dans un EGO inné et vorace. L’égocentrisme, comme vous le découvrirez dans les pages de ce livre, est à l’origine des multiples prisons que l’homme s’érige pour lui-même. Non ! Satan n’est pas notre plus redoutable adversaire. Les sphères de la vie intérieure non rachetées, rétrogrades et qui n’ont pas abdiqué sont les pires opposants auxquels l’homme se trouve confronté.

Depuis un certain temps, je crois que l’Eglise et non le monde devrait apporter des réponses aux maux du genre humain car les véritables problèmes dans l’homme sont de nature spirituelle. Puisse ce manuel constituer une partie de la réponse dont vous avez besoin. Tels sont notre plus grand désir et notre prière.

Dr. Paul G. Caram

INTRODUCTION

VICTOIRE SUR UNE VIE EGOCENTRIQUE est le deuxième ouvrage d’une série portant sur la croissance chrétienne. Cette étude a pour objectif un cœur et un esprit libérés de tout conflit et l’obtention de réponses aux maux qui nous privent de joie et de paix. Tel est le profond désir et le but de notre Seigneur Jésus-Christ dont la vérité nous a été présentée afin de nous rendre libres car Il nous a acquis la vie et une vie plus abondante (Jean 10 :10). Depuis les origines de la race adamique, l’homme s’est creusé des fosses mentales, émotionnelles et spirituelles sans savoir comment s’en dégager. L’homme s’est clôturé dans les geôles de la vie égocentrique, - routines, ornières, habitudes, liens et passions négatives – dont il ne peut pas s’extraire et ne connaît pas même les moyens d’en sortir.

Même les chrétiens nés de nouveau luttent avec ces problèmes. Il est certes exact que le croyant se trouve en conflit avec le système d’un monde impie et les forces invisibles du mal ; ce ne sont pourtant pas ses plus grands ennemis ! Il conviendrait d’admettre que notre plus grand problème se situe bien plus près de nous, en nous-mêmes, au tréfonds de notre être. En effet, c’est depuis notre intérieur que nous ouvrons ou fermons la porte, soit à Dieu, soit à Satan et au monde. En conséquence, notre plus grand problème se situe en nous, au sein de notre cœur (Marc 7 :20-23 ; Matthieu 15 :19-20). Par contre, Dieu ne nous a pas laissés sans espoir.

Grâce à une nouvelle alliance, Il a mis à notre disposition la possibilité d’avoir un cœur et un esprit nouveaux, ce qui toutefois ne se traduit pas de manière instantanée, mais par étapes dans la mesure où nous continuons à obéir et à répondre au Seigneur. Les enseignements de Jésus portèrent sur les questions cruciales de la vie, mais plus que sur tout autre sujet, sur le thème du cœur car c’est le point central de tous les problèmes (voir Proverbes 14 :23). La nécessité d’un cœur nouveau a toujours été le plus grand besoin de l’homme (Marc 3 :5 ; 6 :52 ; 8 :18 ; 10 :5 ; 16 :14).

SATAN N’EST PAS NOTRE PLUS GRAND PROBLÈME !

Les sphères non rachetées, non abandonnées à Dieu et peu éclairées de notre « moi » représentent les plus grands obstacles auxquels l’homme se trouve confronté !

Nous avons une nature pécheresse – Même lorsque Satan et tous ses mauvais esprits sont enfermés et repoussés, l’homme a toujours à lutter contre une nature égoïste, opiniâtre et en révolte. C’est ce que nous voyons dans Zacharie 14 :16-21. Le chapitre 20 de l’Apocalypse nous apprend que Satan sera lié pendant mille ans et pourtant la nature pécheresse de l’homme continue à résister à Dieu et à se rebeller contre Lui. C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas tout mettre sur le compte de Satan. Si aujourd’hui, il disparaissait de la scène, tous nos problèmes ne s’effaceraient pas immédiatement car il existe en l’homme une nature résistante et entêtée. Satan trouve une entrée chez lui lorsqu’il découvre une faiblesse ou une porte ouverte qui l’accueille. Le problème n’est donc pas tellement Satan que notre propre cœur. Les sphères non rachetées, non abandonnées à Dieu et peu éclairées de notre « moi » sont autant d’invitations à Satan pour qu’il entre dans notre cœur.

Un cœur pur est le moyen de chasser Satan. Jésus a déclaré : « Le prince du monde vient. Il n’a rien en moi » (Jean 14 :30). Dans Sa vie d’être humain, Jésus ne présenta aucune sphère non abandonnée à Dieu, ce qui aurait pu permettre à Satan d’entrer en Lui. Toutes les portes étaient fermées, toute lézarde obstruée. Son esprit, Ses sentiments, Ses méditations, Ses motivations, Sa volonté et Ses affections se portaient tous sur Dieu. Satan fut dans l’incapacité de trouver une ouverture qui lui aurait permis de mettre un pied dans la porte. Si notre vie présente quoi que ce soit offrant à Satan un « jouet », il s’en saisira. Il n’a aucune peur des gens qui prêchent, prophétisent ou font des miracles. En fait, il encourageamême Jésus à en accomplir (Matthieu 4 :3). Mais il éprouve une peur mortelle des gens qui se consacrent à faire la volonté de Dieu car ce sont eux qui le détruiront et prendront sa place.

L’hypocrisie lui ouvre la porte. Pierre demanda à Ananias : « Pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur ? » (Actes 5 :3). Voilà une question prégnante : « Pourquoi le diable est-il entré en toi ? »Ananias tenta de se faire passer pour plus généreux qu’il ne l’était en réalité, avide de l’approbation des hommes. Satan établit des forteresses dans les cœurs fourbes. Il est trompeur et trouve une demeure dans les êtres de même nature que lui. Avant que Pierre n’ait pu interroger Ananias sur la raison de la présence du diable en lui, il se trouva lui-même confronté à la même question dans sa propre vie. Quelques années auparavant, Christ avait déclaré à Pierre : « Arrière de moi, Satan ! Tu es pour moi un scandale, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes » (Matthieu 16 :23). Satan avait agi par le jeune Pierre dont le cœur était rempli de motivations égoïstes.

Du danger de s’accrocher au péché. Il y a quelques années, les anciens d’une église priaient pour une femme en urgent besoin d’une délivrance. Son passé l’avait vue impliquée dans le monde du paranormal et elle continuait à être en relation avec d’autres esprits. Il lui fallait être délivrée d’une soixantaine de démons. Les serviteurs de Dieu prièrent sincèrement et furent en mesure de chasser tous ces esprits à l’exception d’un seul. Ce dernier petit démon s’exprima par la bouche de cette femme en disant : « Je veux bien m’en aller mais elle ne veut pas me laisser partir ! » Dieu lui offrit alors un choix : « Ma puissance est présente pour te délivrer si tu le veux ! » Malheureusement, elle décida de s’en tenir à sa parapsychologie et des démons en plus grand nombre se précipitèrent en elle (Matthieu 12 :43-45). Nous pouvons donc vraiment constater que Satan n’est pas le problème, mais bien le cœur ! Elle aimait ce qu’elle pratiquait et Satan avait pris pied en elle en raison de l’accueil qu’elle lui avait offert. Satan prospère dans la vie de gens dont la nature se montre bienveillante à son égard.

Des déclarations audacieuses, imprudentes et irresponsables sont autant d’invitations adressées à Satan. « Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé » (Luc 22 :31-34). Il avait remarqué quelque « paille » dans la vie de Pierre et était venu le mettre à l’épreuve à propos de certaines de ses remarques provocatrices. Emettre des déclarations audacieuses et imprudentes équivaut à agiter un drapeau rouge devant un taureau et Satan vient à la charge. Pierre se targuait de sa consécration supérieure, affirmait qu’il n’abandonnerait jamais le Seigneur, contrairement à ce que feraient tous ses frères (Marc 14 :29-31). Par ses déclarations imprudentes, Pierre s’était exposé à une épreuve qui n’était pas nécessaire. (Satan est autorisé à nous éprouver quant aux remarques que nous émettons, particulièrement si elles ne sont pas vraies). Nous pouvons nous éviter des mises à l’épreuve inutiles et repousser Satan si nous marchons dans la sagesse et l’humilité !

Chérir une mauvaise habitude. Le pouvoir d’une habitude réside en général dans l’amour qu’on lui porte. Tant qu’un homme n’aura pas changé son désir, il n’obtiendra aucune délivrance durable parce que les liens reviennent toujours lorsqu’ils sont entretenus. En fait, tout ce que nous pratiquons de façon habituelle se transforme en addiction. De nombreux chrétiens sincères aspirent à être délivrés de mauvaises habitudes, alors qu’une partie d’eux-mêmes aime ce qu’ils font. Dieu doit donc intervenir sur la volonté et les désirs. Il peut agir dans notre cœur pour le vouloir et le faire selon Son bon plaisir si nous le Lui demandons (Philippiens 2 :13). Donnez au Seigneur la permission de traiter l’amour que vous éprouvez à l’égard de votre habitude. Donnez-Lui votre cœur et autorisez-Le à changer vos désirs (Proverbes 23 :26). Nombreux sont les gens qui aspirent à marcher sur la voie de la sainteté mais qui concluent : « C’est trop difficile, hors de portée pour moi ! » Ce peut ne pas être un chemin facile, mais possible avec la grâce.

Le non-pardon. Le non-pardon ouvre la porte à Satan. Il est amer, ne pardonne pas et entre en communion avec les gens de même nature. Très souvent, ils ne se sentent pas pardonnés de Dieu parce qu’eux-mêmes n’ont pas pardonné à d’autres (Marc 11 :26). Lorsqu’un individu ne pardonne pas à un autre, il sera l’esclave de celui contre qui il nourrit des ressentiments et ses pensées seront sous le contrôle de l’être à qui il n’a pas pardonné. L’absence de pardon livre un homme aux persécuteurs (Matthieu 18 :21-35). Dépression et stress sont les conséquences d’une rancune. Paul affirma que Satan aurait l’avantage sur nous si nous ne pardonnons pas (2 Corinthiens 2 :10-11). Le pardon n’est pas toujours un sentiment, mais un acte de la volonté avec la grâce de Dieu pour nous aider.

Obstination – « Ils n’abandonnaient rien de leurs agissements ni de l’endurcissement de leur conduite » (Juges 2 :19). Nous ne pouvons pas rejeter tout le blâme sur Satan. Chez l’homme, obstination et entêtement constituent de véritables problèmes, plus que Satan lui-même. Le saviez-vous ? Le plus grand problème auquel se trouve confronté un missionnaire sur le champ de mission est sa relation avec d’autres missionnaires. Il s’agit d’un problème du cœur (et non un problème dû à Satan). Paul et Barnabas de séparèrent se séparèrent à cause d’un vif désaccord, ni l’un ni l’autre n’ayant voulu céder (Actes 15 :36-41). Barnabas endurcit son cœur, fit un autre choix et disparut pour ainsi dire du livre des Actes au point qu’on entendit plus guère parler de lui. Il aurait pu rester sur le devant de la scène dans la suite des Actes, mais en permettant à son cœur de sentir offensé, il choisit un plan B. De nombreux chrétiens optent pour un autre choix de vie et ce, parce qu’ils s’offusquent. Ce faisant, ils se privent d’une partie de leur couronnepour avoir dévié du chemin que Dieu avait choisi pour eux (Apocalypse 3 :11).

Insécurités. Les insécurités et autres domaines de faiblesse rendent l’homme vulnérable aux oppressions du diable. Lisez Nombres 5 :12-14. Dans Nombres 5 :14, un esprit de jalousie s’empara d’un homme : il pensait que sa femme lui avait été infidèle, alors que tel n’était pas le cas. Ses imaginations, soupçons et insécurités furent des ouvertures qui permirent au diable de s’introduire en lui et d’agir par lui. Prenez soin de refouler l’esprit de jalousie. Faites en sorte que la vie intérieure de l’homme soit édifiée sur la Parole de Dieu, la puissance du Saint-Esprit, un esprit renouvelé et la grâce divine.

Manque de discipline. Des voies indisciplinées exposent un croyant aux attaques de l’ennemi (Proverbes 16 :32 ; 25 :28). Quand des gens mènent une vie indisciplinée et dissolue, les murs de protection s’écroulent et ils sont vulnérables aux attaques des mauvais esprits. Faire place aux drogues, à l’alcool et à une conduite inconvenante sont autant de preuves d’une absence de contrôle sur notre esprit. Tout ceci fait que les murs érigés par Dieu autour de nous s’effondrent et laisse les mauvais esprits pénétrer en nous et nous dominer. De même, la désobéissance et la paresse sapent ces clôtures de protection et permettent au Serpent de mordre les hommes (cf. Ecclésiaste 10 :8). Asseyez-vous et dressez une liste des choses qui pourraient abattre les murs de la protection divine autour de vous.

Imaginations – Elles aussi permettent à l’ennemi de nous attaquer (2 Corinthiens 10 :3-5 ; Genèse 37 :28-35). Jacob pensa ou imagina que son fils Joseph était mort alors qu’il ne l’était pas ! Que des choses soient réelles ou imaginées, notre esprit peut nous faire grandement souffrir. Dans le cas de Jacob, ses pensées lui attirèrent un esprit de tristesse et ce, pendant vingt-deux ans. Il passa des années à se lamenter et à vivre dans la dépression à cause d’imaginations que son esprit avait fabriquées. Dieu désire certainement nous délivrer de notre pensée naturelle.

L’amour du monde – Paul déclara : « Démas m’a abandonné par amour pour le siècle présent » (2 Timothée 4 :10). Nous ne pouvons pas blâmer Satan parce que Démas fut rétrograde. Il avait reçu un excellent enseignement, avait été témoin de miracles inhabituels, avait connu la puissance de Dieu ; il avait vécu une excellente communion fraternelle et avait sous ses yeux un merveilleux exemple (Paul). Démas aimait le monde : le problème se situait dans son cœur. Il ne s’agissait nullement d’une attaque de Satan, ni d’un manque de communion fraternelle, ni d’aucune autre excuse qu’avancent les gens qui rétrogradent.

Motivations perverses – (Actes 20 :29-31). Pendant trois ans, Paul avait prêché à Ephèse, exhortant les croyants à être enracinés, fondés et établis en Dieu et en Sa Parole car il viendrait un temps où Paul devrait les quitter. Ils auraient à tenir ferme sous la conduite de jeunes responsables et ils seraient mis à l’épreuve. (Un jour ou l’autre, chaque église et chaque croyant est éprouvé). Paul prêcha un millier de fois en ce lieu. Cependant, en dépit de toutes ses exhortations, certains individus dans cette assemblée nourrissaient d’autres motivations dans leur cœur, voulant attirer les disciples à eux. Pouvons-nous voir que le problème n’est pas Satan lui-même, mais bien plutôt des sphères non rachetées, non abandonnées au Seigneur de la vie du « moi » ?

Le refus de reconnaître ses fautes – Un pasteur demanda à un homme se trouvant dans un établissement psychiatrique : « Préféreriez-vous avoir raison ou être hors de ce lieu ? » Il répondit immédiatement : « Je préférerais avoir raison ! » C’était précisément cette attitude qui l’avait amené là (Lire 2 Timothée 2 :25-26) !  Il arrive parfois que le seul moyen d’échapper au piège du diable consiste à admettre la vérité qui nous concerne et non de justifier nos façons d’agir ou de défendre notre position. L’unique moyen de trouver la délivrance est de commencer par confesser : « J’ai un problème ! » En raison de son refus d’admettre la vérité sur soi, il est fréquent qu’un chrétien reste prisonnier de ses liens. C’est la raison pour laquelle Satan continue à exercer sa domination et son pouvoir dans cette sphère de sa vie. Job fut délivré de son épreuve seulement après avoir reconnu et admis sa faute.

Salomon fut un prédicateur qui s’était détourné de Dieu en périodes de grands succès (1 Rois 11). En raison de Sa fidélité au roi, le Seigneur lui suscita un ennemi afin d’attirer son attention et de lui faire opérer un retour vers Lui. Mais Salomon ne reçut pas le message ; alors Dieu créa un autre problème, puis encore un autre (1 Rois 11 :14, 23). Salomon agit à la manière de la plupart des prédicateurs rétrogrades : au lieu de revenir à Dieu, il combattit l’ennemi. Nombreux sont les chrétiens et les prédicateurs rétrogrades qui sont incapables de discerner si c’est Dieu ou Satan à l’origine du problème. Lorsque le péché est présent dans notre vie, nous savons qui en est l’auteur. De nombreux serviteurs de Dieu rétrogrades, loin de reconnaître que le Seigneur s’efforce de les amener à la repentance, déclarent que Satan tente de les détruire, eux et leur ministère. Ils en appellent alors au peuple afin de recevoir davantage d’argent pour les aider à combattre le diable (Esaïe 9 :9-13). Ainsi, le problème ne vient pas de Satan et le Seigneur se sert de lui pour nous mettre à l’épreuve, nous châtier et former l’opposition qui contribue à notre développement (Apocalypse 2 :10). C’est notre cœur le véritable problème. Lorsque le Seigneur en aura fini avec Satan pour nous purifier, il le détruira (Apocalypse 20 :10).

De mauvaises motivations, la rébellion, l’apitoiement sur soi, l’ingratitude, l’absence de pardon, l’endurcissement du cœur, les mauvaises lectures, l’écoute de mauvaises musiques, regarder la pornographie sur Internet, séjourner dans de mauvais lieux en compagnie de mauvaises personnes : toutes ces choses constituent autant de bonnes raisons qui permettent à Satan de s’introduire dans le cœur de l’homme. Ce dont nous avons besoin, c’est de nous repentir davantage et peut-être un peu moins de rendre Satan responsable de tout. Il est des moments où se concentrer sur la lumière vaut mieux qu’adresser des réprimandes aux ténèbres.

LA NÉCESSITÉ D’AVOIR UN CŒUR NOUVEAU

La rébellion et un cœur endurci représentèrent les plus grands problèmes d’Israël ; ce sont les nôtres également (Néhémie 9 :26-30). Un cœur nouveau et un esprit nouveau ont toujours représenté les plus grands besoins de l’homme. C’est la raison pour laquelle Dieu a établi une nouvelle alliance permettant à quiconque est désireux de voir s’opérer cette transformation dans sa vie d’obtenir un cœur nouveau (Jérémie 31 :31-33 ; Ezéchiel 11 :19-20 ; 36 :25-27). S’éloigner du sentier de Dieu sera néanmoins une entrave à cette œuvre de transformation.

Que voulons-nous dire lorsque nous parlons de « cœur » ? Lorsque nous trouvons ce terme dans l’Ecriture, il ne s’agit pas d’une référence à l’organe physique qui, dans notre corps, fait circuler le sang. Il n’est pas question du cœur physique qui, dans notre poitrine, apporte vie et stimulation à l’ensemble du corps. Quand la Parole de Dieu emploie le terme « cœur », elle fait référence au centre même de notre esprit, au noyau de notre être, au siège de nos plus profondes motivations mais aussi de nos véritables problèmes. En fait, le cœur est plus profond que notre esprit (bien que nous ayons aussi des problèmes à ce niveau-là). L’esprit est l’instrument de l’analyse et de la logique. C’est cependant le cœur qui indique à notre esprit le sujet de ses méditations. Le cœur est le siège de nos affections, de nos motivations et de notre adoration. C’est le cœur qui stimule notre esprit (voir le diagramme d’un chapitre suivant).

Jésus traita ce sujet du cœur plus que toute autre question. Notre cœur est le siège de tous nos vrais problèmes (Matthieu 15 :18-20 ; Marc 7 :21-23). Il déclara : « Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, prostitutions, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchanceté, ruse, dérèglement, regard envieux, blasphème, orgueil, folie ». Notre plus grand besoin est donc celui d’un cœur doux, transformé et docile. Proverbes 4 :23 nous adresse cette exhortation : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie ». Tous les actes de la vie, tous les choix, toutes les décisions jaillissent du plus profond de notre cœur. Le cœur, même celui d’un croyant rempli de l’Esprit et crucifié doit faire l’objet d’une surveillance particulière et continue contre les assauts de l’orgueil et des excès (2 Corinthiens 12 :7).

NOUS IGNORONS CE QUI SE TROUVE DANS NOTRE CŒUR

Nous ne nous connaissons pas nous-mêmes ou ignorons nos réels besoins (2 Chroniques 32 :31). Dieu permet l’irruption dans notre vie de certaines situations, de certains individus afin de nous révéler ce qui se trouve dans notre cœur (1 Chroniques 28 :9).

Dieu emmène Son peuple au désert afin de lui montrer ce qu’abrite son cœur (Deutéronome 8 :2). Les temps de difficultés et de sécheresse ont pour but de nous aider à voir ce qui se trouve au-dedans de nous. Nous ne connaissons pas vraiment notre cœur. Dieu doit nous le montrer.

Le psalmiste demanda au Seigneur de lui révéler ce qu’il était. « Qui connaît ses fautes involontaires ? Pardonne-moi ce qui m’est caché » (Psaume 19 :13). « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Eprouve-moi, et connais mes préoccupations » (Psaume 139 :23-24). « Sonde-moi, Eternel ! » (Psaume 26 :2).

Paul déclara vouloir se connaître lui-même comme Le Seigneur Lui-même le connaissait (1 Corinthiens 13 :12). Il confessa aussi qu’il ignorait ce qui se trouvait dans son cœur, mais Dieu, Lui, le savait (1 Corinthiens 4 :3-5 ; cf. Luc 9 :55).

Jérémie affirma que le cœur était tortueux par-dessus tout et qu’il était incurable : qui pouvait le connaître ? Dieu doit nous montrer ce que Lui voit. C’est faire preuve d’orgueil que de penser notre propre intuition, notre instinct ou notre intelligence capables de discerner ce qui se trouve dans notre cœur ou dans celui des autres. Dieu seul le sait et doit nous le montrer (Proverbes 21 :2 ; Jérémie 17 :9-10).

Job était frappé de cécité quant au problème de son cœur. Après avoir été convaincu de son besoin, il prononça une confession et fut délivré de son épreuve. Connaître Dieu d’abord, ensuite la chose la plus importante est de nous connaître nous-mêmes et de savoir ce qui est vraiment à l’origine de nos problèmes. Nous ne connaîtrons aucune libération d’un quelconque esclavage tant que nous n’en aurons pas pris conscience, que nous ne l’aurons pas confessé et imploré la grâce et la purification du Seigneur. A quatre-vingt-dix pour cent, la solution réside dans le fait de voir notre problème. Imaginer la solution et ce qu’elle est vraiment sont deux choses tout à fait différentes.

Il se peut que notre corps physique éprouve une vive douleur dans la jambe. Nous pensons alors avoir un problème à ce niveau. En réalité, le mal pourrait avoir pour origine un nerf comprimé dans le bas de la colonne vertébrale. L’analogie vaut également dans notre vie spirituelle. Il nous faut demander au Seigneur de nous révéler la racine de nos combats. Nous pourrions être très surpris !

DURETÉ DU CŒUR

« N’endurcissez pas vos cœurs ». A maintes reprises, l’Ecriture exhorte l’homme à ne pas endurcir son cœur. Si tel est l’ordre du Seigneur, cela signifie qu’il existe une grâce à cet effet. En conséquence, lorsqu’un croyant endurcit son cœur, c’est qu’il rejette la grâce de Dieu (Hébreux 3 :8 ; 3 :15 ; 4 :7 ; Psaume 95 :7-8 ; Deutéronome 15 :7 ; 1 Samuel 6 :6 ; Proverbes 28 :14 ; Daniel 5 :20 ; 2 Chroniques 36 :1-13 ; Marc 3 :5 ; 8 :18 ; Matthieu 19 :8). Même les apôtres durent se garder d’une telle attitude (Marc 6 :52).

Qu’est-ce qu’un cœur endurci ? L’endurcissement commence lorsqu’un individu s’offusque à propos d’une chose. Alors, il ferme son cœur. S’il entretient l’offense, le cœur sombre dans l’amertume. Et si la personne persiste à endurcir son cœur, méfiance et rébellion s’installent. Toutes les fois où un homme s’endurcit, il s’enfonce plus profondément dans une fosse. S’il dure, l’endurcissement du cœur peut même conduire au suicide. Nous développerons ce sujet au fur et à mesure de notre avancée dans cette étude.

Quand une personne a endurci son cœur, elle a rejeté la grâce qui était à sa disposition. La grâce (capacité divine) est toujours à notre disposition quand nous sommes en détresse (Hébreux 4 :16 ; 2 Corinthiens 12 :9-10). Dieu ne permet jamais que Ses enfants soient éprouvés au-delà de leurs forces (1 Corinthiens 10 :13). En conséquence, lorsqu’une blessure, une déception ou même un désastre surgissent sur notre chemin, la grâce est immédiatement présente. Nous nous trouvons sur-le-champ confrontés à une décision : « Vais-je m’endurcir et chérir la blessure ou bien invoquer le Seigneur pour qu’Il me soutienne par Sa grâce ? » Lorsqu’un individu sombre dans l’amertume, c’est parce qu’il a choisi de rejeter cette grâce et a donc endurci son cœur (Hébreux 12 :15). Tout est question de choix !

Comment l’homme endurcit-il son cœur ? Par la pratique ! De même qu’un haltérophile endurcit sa musculature par de nombreux exercices réguliers, de même s’endurcit l’homme intérieur. Il en résulte une insensibilité et le cœur devient dur quand l’homme s’exerce à l’endurcissement après une blessure. Les cœurs s’endurcissent par la pratique.

L’endurcissement du cœur est la première marche vers la fosse du désespoir. Pour la plupart, les problèmes d’ordre mental et émotionnel ont comme origine une blessure, après quoi la personne blessée endurcit son cœur. Si un être persiste sur cette voie, il pourrait bien s’enfoncer dans l’abîme au point de perdre toute capacité à affronter ses sentiments et la vie elle-même, ce qui risque même de l’amener au suicide. La solution pour éviter cette issue fatale est d’opérer un changement de comportement radical, de se repentir de ces mauvaises réactions, de dépendre de la grâce et de réagir par la douceur et le pardon, mais non par l’endurcissement du cœur.

Pour quelle raison les gens endurcissent-ils leur cœur ? Ce n’est que faux réconfort qui procure un sentiment de bien-être…mais qui mène à la fosse des ténèbres. Une épouse déclara : « Je me sens tellement bien de haïr mon mari après tout ce qu’il a fait. » Pour se consoler de sa blessure après la perte de son droit d’aînesse, Esaü résolut en son cœur de tuer son frère Jacob (voir Genèse 27 :42). A l’heure de l’épreuve, Job s’endurcit (Job 6 :10). Tous les hommes ont tendance à s’endurcir, vous et moi y compris.

« Dureté du cœur » : la cause du naufrage des mariages (Matthieu 19 :7-8 ; Marc 10 :2-9). La dureté du cœur entraîne l’impossibilité du pardon et de la bienveillance. Le cœur s’est fait froid et indifférent. En prenant ses distances d’avec son conjoint, on se ferme aux autres, on les chasse de sa vie et oncesse de communiquer, donc on endurcit son cœur. Tous les passages où l’Ecriture nous montre des gens endurcis, il n’y a pas eu de bénédiction.

L’orgueil est la raison principale qui amène les gens à endurcir leur cœur. Selon Exode 8 :15, un cœur dur est un cœur obstiné qui a en réserve des idées de combat. Pharaon est l’exemple d’un homme qui, à dix reprises, endurcit son cœur, fier et opiniâtre. Les gens les plus orgueilleux sont ceux qui endurcissent le plus leur cœur. Conséquence ? Puisque Pharaon persista dans l’endurcissement de son cœur orgueilleux, Dieu Lui-même endurcit Pharaon. (Dieu n’endurcit jamais un homme humble). L’humilité est le secret d’un cœur doux. Le Seigneur adoucit et ouvre le cœur de ceux qui s’exercent à le Lui ouvrir. Tel fut le cas de Lydie (voir Actes 16 :14).

Un cœur endurci ne s’attire jamais la bénédiction de Dieu, mais le contraire. « Qui lui résisterait impunément ? » (Job 9 :4). En nous endurcissant à l’encontre d’une personne ou en raison d’une circonstance douloureuse, en réalité, nous nous endurcissons contre Dieu qui a permis cette situation dans notre vie. Vous remarquerez dans l’Ecriture que toutes les fois où un individu a endurci son cœur, il ne s’est jamais attiré la bénédiction divine, mais une réprimande. Il est impossible à Dieu de bénir un cœur endurci. Un tel cœur déclare en effet à l’Esprit de grâce : « Eloigne-toi de moi, je veux m’en tenir à mes sentiments vengeurs. J’ai le droit de me sentir offensé. »

En fin de compte, un cœur endurci s’attirera le jugement de Dieu. (Josué 11 :20). Lorsqu’une personne ne cesse de s’endurcir et rejette la grâce de Dieu (voir Hébreux 10 :29), au bout d’un certain temps, c’est Lui qui l’endurcit. (Le Seigneur endurcit ceux qui s’endurcissent constamment). Pharaon en est un exemple scripturaire frappant.

LE COMBAT DES DEUX NATURES

« D’où viennent les luttes, et d’où viennent les querelles parmi vous, sinon de vos passions, qui guerroient dans vos membres ? » (Jacques 4 :1). Le message de Jacques ne s’adresse pas au non racheté ni à l’incroyant. L’apôtre parle à des chrétiens lavés dans le sang de l’Agneau et remplis de l’Esprit. Assurément, une guerre fait rage au-dedans de nous, mais il s’agit d’une guerre que nous pouvons gagner, par grâce. Ce conflit dont nous sommes conscients est celui qui se déroule entre notre vieille nature et la nouvelle.

« Qu’est-ce qui m’arrive ? » (Genèse 25 :22-23). Voilà une question perpétuelle. Seigneur, pourquoi suis-je ainsi ? Quelle est la raison de ce que j’éprouve maintenant? Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Rébecca vécut jadis un combat similaire en elle-même. Au lieu d’aller consulter un psychiatre afin de trouver des réponses, elle s’adressa au Seigneur pour lui demander : « Qu’est-ce qui m’arrive ? » Dieu lui répondit tout simplement : « Il se trouve en toi deux sortes d’individus. »

La réponse de Dieu à Rébecca était lourde de sens, car elle représente le combat de la chair et de l’Esprit au-dedans de nous. Bien entendu, deux jumeaux se heurtaient dans son sein (Jacob représentant l’être spirituel et Esaü l’être charnel), mais l’application et la signification de l’allégorie est d’importance pour chacun d’entre nous.

Les croyants de Corinthe, bien que nés de nouveaux, remplis de l’Esprit, sanctifiés et possédant tous les dons de l’Esprit, vivaient de terribles combats contre la chair et Paul les qualifia de charnels. Ils étaient aux prises avec des discussions, avec l’envie et les querelles et certains d’entre eux étaient même retombés dans l’immoralité et l’ivrognerie. Comment des croyants habités par Christ pouvaient-ils continuer à se comporter de la sorte ? La raison en est que nous avons deux natures.

Paul, interprète de la nouvelle alliance (au temps présent) déclara : « Maintenant, ce n’est plus moi qui accomplis cela, mais le péché qui habite en moi » (référence à la vieille nature). « Si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais le péché qui habite en moi » (Romains 7 :17 ; 20-23). Paul met les choses au clair : il existe toujours une nature de péché qui réside dans les membres de notre corps (1 Corinthiens 9 :27 ; 2 Corinthiens 12 :7).

Jésus avait deux natures. Il était le Fils de l’homme. Son corps était fait de la substance de Marie, de la race d’Adam. Il était de la race de David, de celle d’Abraham. Son corps était donc façonné exactement comme le nôtre. Jésus fut fait semblable à la chair pécheresse (Romains 8 :3) et fut tenté tout comme nous le sommes (Hébreux 2 :14-18 ; 4 :15). Mais Il ne céda jamais au péché ! Jésus était et est aussi le Fils de Dieu. Son esprit et Son âme sont éternels. Il descendit du ciel pour habiter un corps de chair pécheur. En tant qu’homme vivant dans le corps d’une chair humaine pécheresse, Il condamna le péché dans la chair en ne cédant jamais à ses convoitises.

QUEL REMÈDE CONTRE LA VIEILLE NATURE ?

Lorsque nous naissons de nouveau, Christ vient en nous et nous commençons à avoir une nouvelle nature. Il nait littéralement en nous en tant que semence (1 Pierre 1 :23). Christ désire grandir en nous jusqu’à être totalement formé (Galates 4 :19). Pourtant, alors même que nous sommes nés de nouveau et que nous avons été remplis du Saint-Esprit, de nombreux combats font encore rage avec la chair ! (La chair, le vieil homme, la vieille nature et l’homme charnel sont autant de synonymes qui décrivent ce avec quoi nous sommes nés). Ce qui traite de notre « vieil homme » est l’expérience de Romains 6 :6).

Romains 6 :6 représente une expérience précise, radicale qu’il convient de différencier de la nouvelle naissance et de la venue du Saint-Esprit en nous. « Nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance… » Le « savons » vient d’un terme grec qui signifie « se rendre compte par expérience ». Cette connaissance que notre vieil homme a été crucifié avec Christ n’est pas une connaissance intellectuelle ni un fait que nous acceptons simplement par la foi. Il s’agit d’une révélation, d’une rencontre avec Dieu. Pour John Wesley, c’était « la deuxième œuvre de la grâce ». C’est une expérience réelle au cours de laquelle le pouvoir du péché se trouve brisé dans notre vie et alors, nous ne sommes plus la même personne. Dieu aspire à amener chaque croyant à vivre cette expérience. Par l’expérience de Romains 6 :6, il se produit un événement spectaculaire. Notre vieil homme perd tout pouvoir ; la vieille nature est « aux arrêts » et amenée à soumission de telle sorte que nous sommes en mesure de la dominer. Romains 6 :6 nous confère le pouvoir d’opérer un choix, soit pour la sainteté soit pour la chair.

Une expérience personnelle

Jeune chrétien, j’ai dû lutter intensément contre le pouvoir du péché. Après mon baptême dans le Saint-Esprit, je me suis trouvé fortifié et cependant, de nombreuses batailles, de nombreux tourments accablaient mon esprit et ma chair. Pendant une année entière, j’ai vécu une période de prière fervente car j’éprouvais l’ardent désir d’être libéré des assauts de la vieille vie afin de mener une vie sainte pour Dieu.

Il m’arrivait de passer six heures par jour dans la prière parce que la bataille était si rude. Une nuit, je luttai comme Jacob dans son combat avec Dieu pour que sa nature fût transformée (Genèse 32 :24 30). Le matin suivant, le Seigneur vint à ma rencontre et depuis, je n’ai jamais plus été le même. Ce fut une expérience marquante à laquelle je me réfère constamment parce que mon combat contre la tentation cessa immédiatement et je fus transformé en un homme nouveau (1 Samuel 10 :9). J’aimerais dire que ce fut la plus grande expérience de ma vie, supérieure à celle du baptême dans le Saint-Esprit.

Ce matin-là, je ne savais pas ce qui m’avait frappé. Une nouvelle onction reposait sur ma vie et même mes regards se mirent à percevoir les choses de manière différente. C’était comme si des écailles étaient tombées de mes yeux. La paix qui remplissait mon âme était indescriptible, tout particulièrement après un si rude combat contre la chair. Le pouvoir du péché avait reçu un coup mortel. Le lourd fardeau avait enfin disparu et l’aiguillon du péché n’avait plus de pouvoir sur moi.

Au fil des années, j’en suis arrivé à comprendre que cette rencontre matinale était la réalité de Romains 6 :6. Mon vieil homme avait été rendu inopérant et désormais, je n’aurais plus à servir le péché. Ce remède à ma vieille nature, acquis sur la croix 2 000 plus tôt, avait été appliqué à ma vie.

Une comparaison attentive d’autres passages de l’Ecriture avec celui-ci montre que l’expérience de Romains 6 :6 n’est pas l’éradication de notre vieille nature. Notre vieil homme (ou vieille nature) existe toujours mais il est en état d’arrestation et cloué sur la croix. Il s’affaiblit de plus en plus dans la mesure où nous refusons de l’entretenir ou de l’exercer. Mais notre nouvel homme (Christ en nous) se fortifie de plus en plus au fur et à mesure que nous le nourrissons et le fortifions. Dans 2 Samuel 3 :1, nous pouvons découvrir une analogie du combat de l’homme nouveau contre le vieil homme. Dans ce passage, nous voyons le vieux royaume de Saül aller en s’affaiblissant de plus en plus tandis que le jeune royaume de David s’affermissait toujours davantage.