Vivre avec des troubles bipolaires et du comportement - André Leduc - E-Book

Vivre avec des troubles bipolaires et du comportement E-Book

André Leduc

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Beschreibung

Les personnes aux prises avec les défis des troubles bipolaires et du comportement sont constamment en quête désespérée de solutions. André Leduc, lui-même touché par ces troubles, a ressenti le besoin de partager son propre parcours, incluant des moments de son enfance, de son mariage, de sa vie en tant que parent et de son expérience en tant que chef d'entreprise, sans omettre les périodes de profonde détresse qu'il a traversées. À travers ce récit, il a réuni diverses recommandations et des conseils visant à offrir une meilleure compréhension de ce monde complexe.

À PROPOS DE L'AUTEUR

André Leduc a éprouvé l’envie de communiquer son parcours aux lecteurs, couvrant sa vie depuis son enfance jusqu’à l’âge de 65 ans, une existence constamment influencée par la présence persistante de troubles bipolaires et du comportement. Cet ouvrage est sa toute première publication.


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André Leduc

Vivre avec des troubles bipolaires et du comportement

© Lys Bleu Éditions – André Leduc

ISBN : 979-10-422-0874-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À Nicolas, Jérôme, David…

Avant-propos

Si j’écris cet ouvrage, c’est dans le but de vous faire partager ce que j’ai vécu et vis encore aujourd’hui, à 65 ans.

Je n’ai pas la prétention d’être écrivain, j’ai pour seul bagage un CAP de mécanique générale qui ne m’a jamais servi, et mon manque de concentration m’a empêché de lire le moindre livre. Heureusement, ma mémoire visuelle a toujours été un atout majeur.

Dans cet ouvrage, je retrace ma vie jalonnée de moments de bonheur, de souffrances familiales, d’entreprises hasardeuses, d’hospitalisations… Les histoires farfelues et anecdotes se succèdent, de même que mes nombreuses compagnes qui seront autant de ruptures douloureuses. Cela donne une vie bien remplie, une perpétuelle répétition.

Dans ce parcours de vie, vous devinerez les symptômes de troubles du comportement, présents depuis mon plus jeune âge et jamais décelés par ma famille. Ce n’est qu’à l’âge de 44 ans que les médecins mettront un nom sur cette pathologie : « La bipolarité ».

Vous vous direz sans doute que je ne suis pas la seule personne atteinte de bipolarité, troubles difficiles à vivre pour soi comme pour son entourage, et vous aurez raison.

Aux détracteurs, forts de jugements hâtifs, je conseillerais de prendre du recul sur l’énoncé du mot bipolaire.

En effet, pour la bipolarité et de nombreux troubles comportementaux, les traitements par le corps médical et la médecine complémentaire ne suffisent pas. Ils ne sont que les maillons d’une thérapie, qui nécessite de redoubler d’énergie afin de pouvoir canaliser et endiguer ces maux.

J’espère que certains pourront à la lecture de mes mots, trouver des solutions et un éclairage pour enfin sortir de l’obscurité.

André Leduc

L’enfance et ses dangers

Comme toutes les histoires, la mienne commence par, il était une fois…

Papa tenait une boulangerie et Maman l’accompagnait quotidiennement, ce qui fait que j’ai été conçu entre deux fournées de pains, comme se plaisait à le dire mon Père. Une anecdote qui en a fait rire beaucoup. Il ajoutait aussi qu’avec une fratrie de quatre enfants, vu le trublion que j’étais, il était temps d’arrêter de procréer…

Je suis donc le dernier de la famille, né en 1958. Ma sœur Thérèse a vu le jour en 1948, Jean-Paul en 1950, Renée en 1953 et enfin ma sœur Gaby en 1956.

Malheureusement, différentes histoires obscures vont entraîner le dépôt de bilan de la boulangerie parentale. Mon Père, courageux, décida de nous construire une nouvelle maison. Un horizon inédit, un nouveau territoire à découvrir s’offrait à moi.

À l’âge de 4 ans, sans la surveillance de mes parents, c’est le puits d’environ cinq mètres de profondeur, creusé par mon Père près de la maison, qui attira ma curiosité. Une chute impressionnante et il m’arrive encore, six décennies plus tard, de me revoir me débattre dans un mélange de terre et d’un peu d’eau.

Il y a quelques années, lors d’un scanner, l’examen de radiologie a révélé de très vieilles fractures, issues de ce mémorable plongeon.

Après le puits, toujours sans protection, c’est de la fumée dans le jardin jouxtant la maison qui m’attira. Résultat, quelques pas dans la braise, pieds nus, suivis de la visite d’un guérisseur pour calmer les brûlures.

Après le feu, l’eau… C’était une autre époque, il y avait un seul bain hebdomadaire, le samedi soir, avec la même eau pour toute la famille. Étant le plus jeune, j’étais le dernier à me laver. Mon Père faisait chauffer l’eau dans une lessiveuse, puis la transportait dans des seaux. Un jour, toujours sans surveillance, j’ai plongé les mains dans l’eau, que dans ma petite tête je pensais froide… À nouveau, de belles brûlures…

Une autre fois, l’incident a eu lieu sur le vélo de ma mère, qui m’emmenait chercher le lait dans une ferme de la commune. J’étais assis sur le porte-bagage du vélo non pourvu de siège enfant. Et soudainement, mon pied s’est trouvé coincé entre le cadre du vélo et la roue. Panique à bord, il a fallu demander à un voisin de démonter la roue afin de libérer mon pied. Le temps d’attente me parut interminable, la douleur était intense, je n’avais que 5 ans…

Après chaque mésaventure, pour me remettre à la raison, les claques fusaient. Le martinet était souvent utilisé, pour bien montrer la répression.

Au lieu d’essayer de comprendre et de m’aider, un jour mon Père a même fait venir les gendarmes à la maison en me sommant d’arrêter mes bêtises, « sinon ce sera la prison ! ».

Toujours en représailles, traumatisé, on m’a parfois enfermé de longs instants dans le garage.

Mais comment se canaliser lorsque le dialogue n’existe pas ?

Bien des péripéties, bien des tourments dans cette petite enfance, à un âge où j’aurai eu besoin d’être accompagné de bonheur, des pas rassurants de mes parents, au sein d’une fratrie constructive dans mes relations avec mes proches et mes petits copains.

Que dire de tous ces dysfonctionnements ?

Mes parents, impuissants, n’ont pas pris la mesure de mes agissements et n’ont pas établi le socle, base d’une colonne vertébrale stable, permettant d’établir une relation pérenne.

Je ne leur tiens pas grief. Mon instabilité rendait la vie sociale quelque peu difficile. Les conséquences de mon comportement me vaudront de nombreux quolibets : « Mais que va-t-on faire de toi ? » « Tu es hypernerveux, tu ne comprends rien ! » …

Cette exaspération de mes parents ne fera qu’amplifier. La tension grandissante prendra la place de toute chaleur humaine. J’en ai pour preuve la présence d’un brouillard qui masque toutes les sensibilités affectives et supprime la quasi-totalité de mes souvenirs d’enfance.

Ces premières pages donnent une idée des fondamentaux et de la structure de mes premiers pas.

À travers ces carences qui me poursuivent encore aujourd’hui, une question se posait déjà : « Pourquoi avais-je un tel comportement ? »

La préadolescence et ses traumatismes

Dès la sortie de ma plus tendre enfance, entre 9 et 12 ans, j’ai pris une nouvelle direction, avec un peu plus de maturité et une sensation d’autonomie.