1-2 Pierre - Dr. Paul G. Caram - E-Book

1-2 Pierre E-Book

Dr. Paul G. Caram

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Beschreibung

Dans cette étude des épîtres de Pierre, Dr Caram explique comment celui qui était indépendant, impoli et impulsif fut transformé au point de devenir le rocher sur lequel Christ a construit son église. En lisant ce livre, vous trouverez les clés essentielles pour gagner en stabilité et en force dans votre marche avec Dieu afin que votre vie devienne un fondement sur lequel les autres peuvent bâtir.

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Établi, fortifié et affermi

La vie et les épîtres de Pierre

Cet ouvrage est la traduction française du livre :

“Established, Strengthened, and Settled - The Life and Epistles of Peter »

Traduit de l’anglais par Marlyse RAUSZUS

Copyright © de l’édition française en mars 2009

Deuxième édition en février 2013

Tous droits réservés.

Imprimé en Afrique Occidentale

 

© 2000 Paul G. CARAM

Tous droits réservés.

 

1-59665-311-6

 

Édition française

Lydie BENQUET

T.A. TOPPER II

Mary D. TOPPER

 

Sauf indications contraires, toutes les références bibliques citées dans cette étude

sont tirées de la nouvelle version Segond révisée, dite « à la Colombe ».

 

 

 

Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme ou par quelque moyen électronique ou physi que sans l'autorisation écrite de l'éditeur, sauf dans le cas de brèves citations dans des articles ou des revues.

 

 

Édité par :

MINISTÈRES INTERNATIONAUX DE SION

Epub Version 1.0

 

Publié en tant que livre électronique le 12/01/18

au Burkina Faso

 

ISBN 1-59665-312-4

 

Pour plus d’information, veuillez contacter :

MINISTÈRES INTERNATIONAUX DE SION

06 B.P. 9287 · Ouagadougou 06

E-mail : [email protected]

Site Web : missionsion.com

DÉDICACE

C’est avec une profonde reconnaissance et une estime toute chargée de mon amitié que je dédie cette série sur La maturité chrétienne à

Brian J. Bailey

Président de Zion Fellowship International

mon père spirituel et remarquable professeur qui, dès ma jeunesse, m’a initié aux saints mystères du royaume céleste et dont la vie et le ministère exemplaires ont fait naître en moi l’amour pour Christ et Sa vérité. Il a toujours été pour moi et pour tous ceux qui le connaissent l’exemple idéal du chrétien, irréprochable et rempli d’amour. Mais c’est avant tout un homme qui a reçu l’approbation de Dieu, un homme à qui le Seigneur découvre Son visage !

« Mais le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle dans le Christ Jésus, lorsque vous aurez souffert un peu de temps, vous rendra lui–même accomplis, vous affermira, vous fortifiera, et vous établira sur un fondement inébranlable. » 1 Pierre 5 :10 (Darby)

Établi, fortifié et affermi

Introduction

Les 2 épîtres de Pierre furent l’œuvre de sa maturité, écrites juste avant son martyre en 66 après Jésus-Christ. Elles sont imprégnées des expériences de l’apôtre et reflètent la nature d’un Pierre passée au « polissoir » et amenée à la perfection. Ces deux lettres inspirées constituèrent ses dernières exhortations adressées à la jeune Église, mais aussi aux générations futures.

La jeunesse de Pierre s’était caractérisée par son esprit d’aventure, la confiance en soi, son agressivité, son audace, son impétuosité, son entêtement, son impulsivité, son franc-parler, son inconstance, sa facilité à s’emporter, sa présomption et sa manie d’ergoter. Pourtant, en dépit de tous ses défauts, Pierre avait une immense faim de Dieu, il était avide d’entendre « les paroles de la vie éternelle ». Le Seigneur vit le désir de son cœur et, du pêcheur rustre qu’il était, fit de lui l’un des plus grands saints de tous les temps. Mais cette transformation ne se produisit pas en une nuit !

Il serait impossible de vraiment apprécier les deux épîtres de Pierre sans une compréhension préalable de ses premières années de disciple immature de Christ. Cette étude nous permet de comparer le jeune Pierre peu raffiné à l’apôtre Pierre parvenu à pleine maturité, dont le cours de sa vie devint plus tard « établi, fortifié et affermit » et à celui qui devint l’une des pierres fondatrices de l’Église.

Nous verrons également en Pierre certains défauts de caractère que nous retrouvons en nous : défauts qui doivent subir un coup mortel si nous désirons être participants de la gloire à venir. Ce thème de la « gloire » revient pas moins de 16 fois dans ses épîtres, une gloire que précédent de grandes souffrances.

Cette étude passionnante ne nous permet donc pas seulement d’assimiler les deux lettres de Pierre. En vérité, nous y trouvons brossé le tableau de toute la vie de Pierre, homme qui trouve sa place parmi les personnages les plus hauts en couleur de tout le Nouveau Testament.

MILIEU SOCIOCULTUREL DE PIERRE

La Galilée

Au temps de Christ, la Palestine était divisée en trois régions principales. La Galilée était située au nord, la Samarie au centre et la Judée au sud. Jérusalem et le temple se trouvaient en Judée. Pour voyager de Galilée en Judée, il fallait traverser par la Samarie, où les voyageurs n’étaient pas toujours bien accueillis. Il existait une grande animosité entre les Samaritains et les Judéens à cause de leurs différences religieuses (cf. Luc 9 :51-56 ; Jean 4 :9).

Les caractéristiques galiléennes

Quand notre Seigneur eut prié toute la nuit afin de savoir quels disciples deviendraient ses douze apôtres, le Père céleste les Lui fit choisir tous Galiléens. Dieu laissa de côté ceux qui étaient nés et avaient grandi en Judée, probablement parce qu’ils étaient très ancrés dans la tradition. Un nouveau message devait naître et être proclamé et le Seigneur ordonnerait seulement des hommes malléables ouverts au changement. Il Lui fallait de nouvelles outres, des vases « élastiques ». L’historien Josèphe et le Talmud (ou les écrits juifs) décrivirent ainsi les caractéristiques régionales des Galiléens :

Josèphe : « Les Galiléens ont toujours été amateurs d’innovations, par nature disposés au changement, prêts à suivre un leader et à fomenter une insurrection, d’un tempérament chaud et prompts aux querelles. »

Le Talmud : « Les Galiléens tenaient plus à leur honneur qu’à leur argent. Ils étaient d’un tempérament chaud, impulsifs, émotifs, facilement enclins à l’aventure et loyaux jusqu’à la fin. »

Tous les apôtres étaient Galiléens, soit par naissance soit par lieu de résidence (cf. Actes 1 :11, 2 :7). Ces caractéristiques régionales se remarquent très nettement en chacun d’eux, spécialement en Pierre. Ils étaient excitables, aventureux, impulsifs, prêts à défendre une cause inhabituelle et nouvelle et ouverts à un changement d’ordre.

Le tempérament et la disposition proviennent de deux sources : 1.) l’ascendance : des traits de caractère nous sont transmis par notre lignée : 2.) la région : où nous avons grandi. L’esprit de la localité où nous avons été élevés modèle notre personnalité. Les caractéristiques galiléennes ressortent fortement chez Pierre ce qui entacha son témoignage. Ces éléments étrangers contaminaient sa foi. Par conséquent, Pierre dut traverser beaucoup d’épreuves spécifiques avant d’être débarrassé de sa mentalité galiléenne, elle aussi clairement présente chez Jacques et Jean ainsi que chez tous les autres apôtres. D’un autre côté, ils avaient une grande ouverture d’esprit, qualité nécessaire pour une future action divine.

Leur ville natale

Pierre était de Bethsaïda, petite ville de Galilée (Jean 1 :44) ainsi que son frère André et Philippe. Bethsaïda se situait sur le rivage nord de la Mer de Galilée (Marc 6 :45), à quelques kilomètres de Capernaüm, où Jésus avait établi Son « quartier général » pendant Son ministère en Galilée. Pierre vécut à Capernaüm (Marc 1 :21, 29-31) pendant le ministère de Christ. Nazareth, aussi en Galilée, se trouvait à environ 32 kilomètres au sud-ouest de Capernaüm.

Pierre grandit dans un foyer pieux ; la preuve en est qu’il n’avait « jamais rien mangé de commun ou d’impur » depuis sa jeunesse (cf. Actes 10 :14). Il était d’une grande méticulosité cérémonielle et possédait de profondes convictions spirituelles. Aussi attendait-il avec impatience la venue du Messie (Jean 1 :40-41).

LA VIE DE PIERRE DANS LES QUATRE ÉVANGILES

Dix-huit domaines de la vie de Pierre qui avaient besoin de conversion avant qu’il pût fortifier ses frères (Luc 22 :32)

1. Pierre était un homme qui disait « jamais ». (Matthieu 16 :22, 26 :33 ; Jean 13 :8 ; Actes 10 :13-14.)

2. Il se demandait combien de fois il devait pardonner avant d’avoir de la rancune. (Matthieu 18 :21,22.)

3. Il posait des questions : « Qu’en sera-t-il pour moi ? Que vais-je en retirer ? » (Matthieu 19 :27 ; Actes 1 :6.)

4. Il avait toujours quelque chose à dire même quand il n’y avait rien à dire (Marc 9 :2-5.)

5. Il parlait sans onction quand il considérait les circonstances. (Matthieu 14 :27-31.)

6. Il reprochait et corrigeait son Maître, le Seigneur Lui-même. (Matthieu 26 :33.)

7. Il s’attirait des épreuves inutiles par des déclarations irréfléchies, audacieuses et précipitées. (Matthieu 26 :33.)

8. Il entra en contestation avec Christ à propos d’une chose qu’Il avait sur le cœur. (Marc 14 :29-31.)

9. « Je suis prêt », assura t-il, quand Christ lui dit : « Tu n’es pas prêt. » (Luc 22 :33.)

10. Pierre se précipita dans de mauvaises causes : « Je suis prêt à aller en prison et de mourir avec toi. » (Luc 22 :33.)

11. Sa foi était un mélange de ses propres idées arrogantes et de présomption et elle avait besoin d’être purifiée. (Luc 22 :32.)

12. Après son échec il lutta contre le mépris de soi et eut besoin d’une restauration publique. (Jean 21 :15-17.)

13. Il s’endormit dans le jardin quand Jésus eut le plus besoin de lui. (Matthieu 26 :40-41.)

14. Il donna une mauvaise image de Christ et L’humilia quand, hors de lui, il coupa l’oreille d’un homme. (Jean 18 :10-11.)

15. Pierre se croyait plus spirituel et consacré que ses frères. (Matthieu 26 :33 ; Jean 21 :15.)

16. Il se précipita sans réfléchir : possédant une nature impulsive. (Jean 20 :3-6.)

17. Il était indépendant et indompté. Jeune homme, il allait là où il voulait. (Jean 21 :18.)

18. Pierre se rendit coupable de comparaisons (« Qui est le plus grand ? » « Que va faire cet homme ? ») (Jean 21 :21-22.)

Le besoin de conversion de Pierre

1. L’homme qui disait « jamais »

Pierre était ferme quant à ce qu’il croyait. Dix ans après la résurrection, quand il reçut un ordre dans une vision : « Lève-toi, Pierre, tue et mange », il répondit : « Non Seigneur, car je n’ai jamais rien mangé qui soit souillé ou impur » (Actes 10 :13-14). Dans la vision, Dieu lui montra qu’Il avait accepté les païens généralement considérés comme « souillés et impurs » par les Juifs. Il existait encore des traces de préjugés et de tradition en Pierre et chez les autres apôtres (cf. Actes 10 :28, 11 :2-3). La réponse de Pierre « jamais » correspond à son éducation mais empêchait beaucoup de païens d’entrer à l’Église. Pierre qui lâchait souvent l’adverbe « jamais » finit par dire « à tout jamais », « pour toujours ». Après sa conversion dans ce domaine particulier de sa vie, il fut en mesure d’édifier de nombreux frères païens.

Rien ne changera jamais dans notre vie si nous ne laissons pas Dieu transformer notre mentalité (Romains 12 :2). C’est vraiment une pensée qui fait réfléchir ! À plusieurs reprises, Pierre avait insisté qu’il ne tolèrerait jamais (en aucune circonstance) certaines choses. Dans Jean 13 :8, il protesta « Non, jamais tu ne me laveras les pieds. » Christ répondit : « Si je ne te lave, tu n’as point de part avec moi. » Et voici, la réaction de Pierre : « Alors, donne-moi un bon bain. Lave moi entièrement, les mains et la tête ». Il tomba dans l’autre extrême : soit ne pas être lavé du tout, soit être entièrement lavé. Avec Pierre, c’était « tout ou rien ». Souvent, il ne prenait le temps ni de méditer ni de réfléchir avant d’agir et de parler.

Dans Matthieu 26 :33 Pierre s’écria : « Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi. » Pierre était sincère quand il fit cette déclaration. Il était de tout cœur pour le Seigneur, mais suivait Christ par sa propre force. La propre force est un gros obstacle pour beaucoup de jeunes chrétiens et cela conduit à de grandes déceptions. Pierre était si vite en haut qu’il n’écouta pas l’avertissement que son Maître-enseignant venait de lui donner : afin que l’Écriture soit accomplît (Zacharie 13 :7), la pression serait si grande que tous ses apôtres allaient L’abandonner. Pierre contesta d’une manière véhémente avec Lui, s’exposant à un terrible échec.

Dans Matthieu 16 :21-22, après que Christ eut révélé à ses disciples qu’Il devrait beaucoup souffrir et serait mis à mort, Pierre Le prit à part et se mit à Lui faire des reproches, disant : « Dieu t’en garde Seigneur : cela ne t’arrivera pas ! Jamais ! Ceci n’arrivera jamais. »Pourquoi Pierre insistait tellement que ça n’arriverait jamais ? Parce que cela bouleversait ses espérances de grandeur. Ses calculs se résumaient à ceci : « Si mon héros meurt, alors tous mes rêves de pouvoir, de prestige et de règne vont mourir. » Le jeune Pierre ne comprenait toujours pas qu’une couronne est toujours précédée d’une croix. Ces questions qui déconcertaient Pierre, croyant immature, revêtirent plus tard une très grande importance, comme nous le verrons dans ses deux épîtres. Sans cesse, Pierre mentionne les souffrances de Christ, mais aussi la gloire qui suit (voir 1 Pierre 1 :11, 1 :21, 4 :13-14, 5 :1, 5 :10).

Matthieu 16 :23 - « Mais Jésus se retournant dit à Pierre, arrière de moi, Satan, tu m’es un scandale, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Puis Christ poursuivit (aux versets 24-26) en disant à Ses disciples que le chemin de la vie était celui du renoncement à soi. À cause des motifs égoïstes dans le cœur de Pierre (motifs qui savourent les choses humaines), Satan trouva une ouverture en celui qui conseillait vivement à Christ de ne pas aller à la croix.

2. Combien de fois dois-je pardonner avant d’avoir de la rancune ?

Matthieu 18 :21-22 - « Alors Pierre s’approcha de lui, et dit : Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il pèchera contre moi ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. » Soixante-dix fois sept fois est une autre façon de dire : « Ne t’embarrasse pas comptes ». Le pardon c’est pour notre propre bien autant que pour ceux qui offensent. Quand nous sommes incapables de pardonner, le mal et l’amertume infectent notre cœur (Hébreux 12 :15).

Par l’acte du pardon, nous libérons les autres des offenses commises à notre encontre. Sinon, nous les gardons prisonniers dans nos pensées. Comme le geôlier, nous sommes aussi en prison, préoccupés par les dettes que les captifs nous doivent. Sous la nouvelle alliance, Christ a pourvu à ce que le croyant puisse pardonner et affranchir les autres. Le Maître-enseignant apprit à Ses disciples à prier chaque jour : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » (Matthieu 6 :12). « Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi, mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes » (Matthieu 6 :14-15).

À propos de la femme qui apporta à Jésus un vase d’albâtre (Luc 7 :36-50), le Seigneur fit cette déclaration importante : « C’est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés sont pardonnés, puisqu’elle a beaucoup aimé. Mais celui a qui l’on pardonne peu aime peu » (Luc 7 :47). Combien de péchés nous ont-ils été pardonnés ? De cette compréhension dépend notre amour pour Dieu. Plus nous avons de lumière, plus nous nous rendons compte de la multitude de péchés dont nous avons été libérés, par conséquent, plus nous aimons Dieu. Ceci nous rend redevables pour dégager les autres de leurs obligations envers nous. Le légaliste ou le propre juste croit qu’il a fait peu de torts et qu’il a peu à être pardonné, donc, il aime peu.

Les fautes et les défauts de Pierre créèrent en lui un grand brisement d’esprit et une profonde miséricorde pour les autres. Il avait réalisé à quel point il avait été pardonné. Il fut un temps où Pierre fut incapable de se pardonner ou de s’accepter. Peut-être sentait-il avoir commis le péché impardonnable ou avoir perdu la faveur de Dieu. Pierre avait renié son Seigneur en maudissant et jurant. Pourtant, Christ ne l’avait pas rejeté ; Pierre s’était rejeté lui-même. L’acceptation et le pardon de Dieu sauvèrent Pierre de sa propre destruction. Psaume 130 :4 déclare : « Mais le pardon se trouve auprès de toi, afin qu’on te craigne. » Les gens perdent toute retenue quand, pensent-il n’y a pas ni espoir ni pardon. Le pardon donne la possibilité aux hommes et aux femmes de retrouver le respect de soi et aussi d’avoir du respect pour Dieu. Manifestons donc notre acceptation des autres et pardonnons « soixante-dix fois sept fois. »

3. Que vais-je en retirer ?

« Alors Pierre prit la parole et lui dit : Voici que nous avons tout quitté et que nous t’avons suivi, qu’en sera–t–il pour nous ? » (Matthieu 19 :27). Pierre fit vraiment du marchandage ! Ceci est une autre façon de demander : « Qu’allons-nous retirer de cette proposition ? » D’un autre côté, cette question posée par Pierre n’est pas nécessairement égoïste. Quand nous laissons tout pour suivre Jésus, il est important de connaître le but et le prix pour lesquels nous sacrifions tout. Christ ne repoussa pas la question de Pierre. Il répliqua dans les versets 28-29 : « En vérité je vous le dis, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses [la résurrection], sera assis sur son trône de gloire, vous de même qui m’avez suivi, [faisant référence aux 12 apôtre] vous serez assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, maisons, frères, sœurs, père, mère, femme, enfants ou terre recevra beaucoup plus et héritera la vie éternelle. »

À ce moment-là, Pierre et ses camarades apôtres, avaient une bien petite compréhension de l’appel éternel. Leur intelligence s’était développée dans un royaume terrestre et une démonstration extérieure de puissance. Jusqu’à l’heure de la croix, il subsistait beaucoup d’ambition et de compétition parmi eux alors qu’ils argumentaient pour savoir qui serait le plus grand (Luc 22 :24). Pierre, spécialement, voulait savoir : « Qu’en sera-t-il pour nous ? Qu’est-ce que je vais en retirer pour moi ? » Après avoir marché trois ans et demi avec Christ, il aurait été impossible à ces jeunes hommes de comprendre les profonds motifs de leur propre cœur. Il faut souvent un grand nombre d’années avant de découvrir la personne que nous sommes vraiment.

Avec le temps, Pierre apprit que le vrai but de la vie n’était pas d’avoir un grand ministère ou d’avoir du succès. Son Sauveur n’avait pas vécu pour connaître un succès extérieur mais avait accepté de paraître comme un raté, terminant Son ministère sur une croix cruelle. Le vrai but de la vie est de recevoir « lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de la gloire » (1 Pierre 5 :4). Cette couronne est seulement remise au fidèle. Elle est placée sur la tête de celui dont l’esprit est revêtu d’humilité. Le vrai but de la vie est de plaire à Celui qui nous a appelés, et d’achever la tâche qu’Il nous a confiée. Notre objectif ultime est d’être entièrement à Lui parce que nous L’aimons profondément et qu’Il mérite le meilleur de nous-mêmes. Oui, il y a une couronne à gagner ou à perdre (Apocalypse 3 :11), mais la couronne en elle-même n’est pas le but le plus important. En perdant une couronne, nous avons perdu la faveur du Roi qui nous couronne. En recevant une couronne, nous recevons le sourire du Roi et entendons Ses paroles : « Bien, bon et fidèle serviteur ».

4. L’homme qui avait toujours quelque chose à dire

Marc 9 :4-6 - « Élie et Moïse leur apparurent ; ils s’entretenaient avec Jésus. Pierre prit la parole et dit à Jésus : Rabbi il est bon que nous soyons ici ; dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. Il ne savait que dire, car l’effroi les avait saisis. » Pierre s’arrangeait toujours pour avoir quelque chose à dire, même quand il n’y avait rien à dire. La langue sans bride de Pierre le piégea en de nombreuses occasions, lui jeune croyant. La plupart des péchés que nous commettons viennent de langue. Dans Proverbes 10 :19 il est écrit : « Avec beaucoup de paroles, on ne manque pas de pécher, mais celui qui retient ses lèvres est un homme de bon sens. » La capacité à contrôler sa langue est une marque de perfection et de sagesse chrétiennes (Jacques 3 :2-12). Plus âgé, Pierre ajouta la tempérance (ou contrôle de soi) à sa connaissance (2 Pierre 1 :6). La maîtrise de soi inclut de tenir sa langue en bride aussi bien que ses émotions. Parfois la meilleure chose à faire est de garder le silence. Pierre dut apprendre à être un agneau inoffensif comme son Seigneur (Ésaïe 53 :7 ; 1 Pierre 1 :19, 2 :21-23).