Comment acquérir de la mémoire - Samuel Griolet - E-Book

Comment acquérir de la mémoire E-Book

Samuel Griolet

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  • Herausgeber: EHS
  • Kategorie: Ratgeber
  • Sprache: Französisch
Beschreibung

Ce livre expose l’art de perfectionner sa mémoire et d’améliorer son intelligence. 
Fortifier sa mémoire, c’est donc favoriser toutes les opérations de l’esprit. 
La mémoire est à la base de la vie et du progrès, car, sans elle, tout serait toujours à réapprendre. Et avec la complication moderne de l’existence, avec la surcharge incessante, l’élargissement incessant des programmes dans tous les examens et concours, le rôle de la mémoire va croissant, et une bonne mémoire est devenue l’auxiliaire indispensable du succès…  
Le but de cette collection est de mettre au service de tous, pour leur propre culture intérieure, pour le plus parfait développement de leur personnalité, les résultats les plus certains de l’expérience humaine millénaire, tout comme ceux des expériences faites dans les laboratoires de psychologie.

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Seitenzahl: 78

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Comment acquérir de la mémoire

Comment acquérir de la mémoire

Suivi de

Comment améliorer son intelligence

Les deux parties composant ce livre ont été publiées dans la Collection Le Succès dans la Vie.

Le but de cette collection est de mettre au service de tous, pour leur propre culture intérieure, pour le plus parfait développement de leur personnalité, les résultats les plus certains de l’expérience humaine millénaire, tout comme ceux des expériences faites dans les laboratoires de psychologie. Réunir aux meilleurs conseils des sages de tous les temps les applications les plus pratiques de la psychotechnique moderne, tel est notre idéal, afin que toutes les personnes qui sentent en elles le noble désir de s’améliorer intellectuellement et moralement puissent y réussir selon les méthodes les plus sûres et les plus rapides.

Première partie

Comment acquérir de la mémoire.

IntroductionDe la mémoire et de son importance.

Nous ouvrons notre série par un premier opuscule exposant l’art de perfectionner sa mémoire, parce que, selon le mot de Pascal : « La mémoire est nécessaire à toutes les opérations de l’esprit. » Fortifier sa mémoire, c’est donc favoriser toutes les opérations de l’esprit.

La mémoire est à la base de la vie et du progrès, car, sans elle, tout serait toujours à réapprendre. Et avec la complication moderne de l’existence, avec la surcharge incessante, l’élargissement incessant des programmes dans tous les examens et concours, le rôle de la mémoire va croissant, et une bonne mémoire est devenue l’auxiliaire indispensable du succès.

Que de regrets parfois pour un nom, un renseignement, une adresse, un numéro, une physionomie oubliés ! C’est une occasion manquée pour toujours, et, parfois même, une excellente situation !

Laissons un instant de côté le point de vue utilitaire. Est-il besoin de faire observer à quel point le souvenir peut faire le charme et la plénitude de la vie.

« Mais, s’écrieront peut-être ici bien des lecteurs, j’avais bien voulu acquérir des connaissances…, malheureusement, j’oublie tout à mesure que j’apprends ! » Nous vous répondrons : « C’est que vous ne vous y êtes pas pris de la bonne manière, et alors ce petit livre, qui pourra être utile à tous, est tout justement fait pour vous ! »

CHAPITRE ILes qualités d’une bonne mémoire.Preuve expérimentale de la possibilitéd’améliorer la sienne.

I. Les qualités principales de la mémoire.

Nous distinguerons quatre qualités essentielles :

1o La fidélité et la durée du souvenir peuvent être réunies sous le nom de persistance ou de ténacité. Autant que possible, le souvenir ne doit, ni nous tromper, ni s’évanouir.

2o Par les mots d’étendue ou richesse, nous désignerons la masse des connaissances possédées, ce qui fait dire d’un homme qu’il a une vaste mémoire.

3o La précision des souvenirs conservés. Le souvenir ne doit pas être vague ni confus.

4o La disponibilité du souvenir.

Nous devons avoir notre souvenir « sous la main » au moment où nous avons besoin de lui, et il ne doit pas nous échapper pour ne revenir que… trop tard.

Quoique toutes ces qualités soient plus ou moins développées simultanément par n’importe lesquels de nos exercices, nous nous sommes appliqués à déterminer des entraînements spéciaux propres à l’acquisition de chacune d’elles.

II. Démonstration de la possibilité d’augmenter la ténacité naturelle de sa mémoire ; si faible qu’elle ait toujours été.

Mais il nous faut avant tout, au sujet de la ténacité naturelle de la mémoire, écarter une opinion courante, et que certains psychologues ont cru même scientifiquement fondée : c’est qu’il s’agit ici d’une caractéristique individuelle innée et absolument inchangeable.

William James comparait certains cerveaux à de la gélatine où tous les traits qu’on voudrait y marquer s’effaceraient à l’instant, et quelques autres cerveaux à une cire dure, où toutes les empreintes restent gravées à jamais. Il avait même déclaré — et beaucoup d’autres après lui — qu’il y a là une disposition native et personnelle qu’aucun exercice ne saurait améliorer.

Il nous tardait d’ajouter ici que les expériences les plus méthodiques et les plus sûres des laboratoires de psychologie ont infligé un éclatant démenti à l’opinion de W. James, et se sont prononcées nettement en faveur de vos espoirs, en faveur de vos efforts. Nous ne citerons que celles de Meumann, qui a trouvé, entre bien d’autres semblables, ce résultat décisif : une série de 16 syllabes dépourvues de sens exigeait au début, pour être apprise, de 19 à 34 lectures (ces chiffres différents viennent de ce que quatre personnes avaient pris part à ces expériences). Après divers exercices ayant pour but de développer la mémoire, une autre série de 16 syllabes dépourvues de sens a pu être fixée au bout de trois à quatre lectures.

Cette énorme différence : cinq ou six fois moins de lectures pour la mémorisation du même nombre de syllabes sans aucun intérêt, apporte une preuve indéniable, une preuve par le fait. Il est absolument certain que l’on peut, par des exercices, accroître la puissance de sa mémoire dans des proportions surprenantes. Et il ne s’agissait pas d’une seule personne qui pouvait être une exception, mais de quatre sujets pris au hasard.

Nous devons donc être pénétrés de cette conviction qui sera agissante : c’est qu’il est possible, par un entraînement patient, régulier et rationnel, non seulement d’apprendre à mieux se servir de cet instrument infiniment précieux qu’est notre mémoire, mais, encore et surtout, d’améliorer considérablement cet instrument lui-même !

CHAPITRE IIConseils généraux et méthodes à appliquer pour donner aux souvenirs persistance et exactitude.

I. Concentrer sa pensée.

Un premier conseil général d’une importance capitale se fonde sur le mot célèbre de Montaigne : « L’attention est le burin de la mémoire. » De même que le burin grave des lettres ineffaçables sur le cuivre, l’attention grave des souvenirs ineffaçables dans l’esprit. Il faut donc absolument, dès le début, concentrer toutes les forces et toute l’activité de sa pensée sur ce que l’on veut retenir.

II. Créer des enchaînements indestructibles.

Il faut ensuite établir des liens persistants entre ce que l’on sait déjà et ce que l’on veut apprendre, entre ce qui est déjà bien fixé en nous et ce qui doit s’y fixer. Pour demeurer inébranlables, les souvenirs doivent être accrochés et comme rivés les uns aux autres, les plus fragiles aux plus solides, les plus récents aux plus anciens, qui sont plus durables parce qu’ils ont duré et qu’ils ont été souvent évoqués ou utilisés.

Un exercice amusant consiste justement à découvrir des chaînons, soit d’ordre logique, soit de simples consonances, entre les connaissances que l’on désire fixer. Je veux rappeler que le dicton : « Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera », est un vers de Racine, et je trouve la chaîne : saule pleureur, arbre, racine.

« Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire », est un vers de Boileau. Je ne l’oublierai jamais si j’établis la liaison : sot, seau, seau d’eau, Boileau.

III. Rendre émouvant ou amusant ce que l’on veut retenir. Lui donner un aspect tragique ou comique.

Le sentiment est un très puissant facteur de fixation. Nous ne saurions oublier ce qui nous a émus ou charmés, ce qui nous a fait pleurer ou rire aux larmes. D’où la règle importante : rendre intéressant ce qu’on ne veut pas oublier. Les plus absurdes « coq-à-l’âne », les plus grotesques calembours deviennent souvent les moyens les plus précieux. Aussi ne pouvons-nous mépriser les vers parfois burlesques à l’aide desquels les mnémotechniciens ont rattaché les chefs-lieux aux départements :

Il est vilain au roi de maltraiter sa reine.

(Ille-et-Vilaine.)

(Rennes.)

Chartreux, mes bons amis, vous êtes d’heureux loirs.

(Chartres.)

(Eure-et-Loir.)

La mort, nous la verrons rôder autour de nous.

(Aveyron, Rodez.)

Et, tout autant que le petit « carnet pense-bête », sur lequel la mémoire risque de s’endormir paresseusement, je conseillerais à celui qui ne veut pas oublier de passer successivement chez messieurs Liébaut, Durand et Dupont d’imaginer une phrase comme celle-ci : « Il ne serait pas beau, pour un homme du rang dont je suis, de se suicider du haut du pont. »

IV. Évoquer et réévoquer.

Enfin, c’est en se rappelant qu’on apprendra à se rappeler, c’est en faisant fonctionner sa mémoire qu’on en accroîtra constamment la force. Nous indiquerons bientôt, dans notre méthode pratique et progressive, des exercices particuliers mettant en œuvre ce principe fondamental, mais nous devons, dès maintenant, signaler les réévocations fréquentes comme le plus sûr moyen de combattre l’oubli. C’est en faisant réapparaître à son esprit les circonstances vécues, les événements, les lieux visités, les visages aperçus, les voix entendues avec leur timbre et leur inflexion, les attitudes et les manières qui nous ont frappés par leur élégance, etc., etc., que nous développerons le plus étonnamment en nous la faculté du souvenir, que nous serons capables de nous perfectionner au contact des autres, que nous éviterons les ennuis occasionnés par les recommandations ou ordres oubliés, que nous augmenterons nos succès extérieurs tout en élargissant les horizons de notre vie intérieure.

CHAPITRE IIIApplication de ces principes générauxdans la mnémotechnie rationnelle.

Ce qu’il faut retenir des méthodes des mnémotechniciens.