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Bien des personnes souffrent de ne pas avoir la repartie plus prompte, ou, lorsqu’elles auraient pour rôle d’animer la conversation, constatent à regret qu’il ne leur vient pas grand’chose à l’esprit ; ou bien encore elles se voient incapables d’écrire une réponse digne de la lettre charmante et spirituelle qu’elles viennent de recevoir. Leurs idées sont justes, et elles le sentent bien, mais elles ne savent pas les soutenir éloquemment. Ces personnes peuvent être pleines de mérite ; elles manquent, malheureusement, d’imagination !
C’est à elles que nous nous adressons en particulier, pour leur fournir les meilleurs moyens de remédier à cette déficience. Mais c’est à bien d’autres points de vue que l’imagination est une faculté indispensable, créatrice de toutes les grandes œuvres de l’homme, une faculté maîtresse qui donne à la vie son charme tout en assurant le succès…
Le but de cette collection est de mettre au service de tous, pour leur propre culture intérieure, pour le plus parfait développement de leur personnalité, les résultats les plus certains de l’expérience humaine millénaire, tout comme ceux des expériences faites dans les laboratoires de psychologie.
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Seitenzahl: 79
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Comment féconder son imagination
Comment féconder son imagination
Suivi de
Comment transformer nos échecs en triomphe
Cet ouvrage a été publié dans la Collection Le Succès dans la Vie.
Le but de cette collection est de mettre au service de tous, pour leur propre culture intérieure, pour le plus parfait développement de leur personnalité, les résultats les plus certains de l’expérience humaine millénaire, tout comme ceux des expériences faites dans les laboratoires de psychologie. Réunir aux meilleurs conseils des sages de tous les temps les applications les plus pratiques de la psychotechnique moderne, tel est notre idéal, afin que toutes les personnes qui sentent en elles le noble désir de s’améliorer intellectuellement et moralement puissent y réussir selon les méthodes les plus sûres et les plus rapides.
CHAPITRE IL’IMPORTANCE CAPITALE DE L’IMAGINATION
Bien des personnes souffrent de ne pas avoir la repartie plus prompte, ou, lorsqu’elles auraient pour rôle d’animer la conversation, constatent à regret qu’il ne leur vient pas grand’chose à l’esprit ; ou bien encore elles se voient incapables d’écrire une réponse digne de la lettre charmante et spirituelle qu’elles viennent de recevoir. Leurs idées sont justes, et elles le sentent bien, mais elles ne savent pas les soutenir éloquemment. Ces personnes peuvent être pleines de mérite ; elles manquent, malheureusement, d’imagination !
C’est à elles que nous nous adressons en particulier, pour leur fournir les meilleurs moyens de remédier à cette déficience. Mais c’est à bien d’autres points de vue que l’imagination est une faculté indispensable, créatrice de toutes les grandes œuvres de l’homme, une faculté maîtresse qui donne à la vie son charme tout en assurant le succès. L’imagination n’est pas seulement essentielle à l’artiste, au musicien, au poète, c’est d’elle aussi que jaillissent les découvertes du savant et de l’inventeur, c’est d’elle enfin qu’a besoin l’homme d’action, le stratège combinant les plans de la victoire, l’industriel préparant une exploitation, l’apôtre organisant par avance une œuvre sociale : et, tout comme la femme de lettres fait preuve d’imagination par un nouveau roman, sa cuisinière en fait preuve aussi par une nouvelle sauce, et sa couturière ou sa modiste par une nouvelle toilette, par un nouveau chapeau.
Dans une situation complexe et embarrassante, c’est l’imagination qui fournit la solution désirée ; et le chef d’entreprise qui part en voyage ne peut se reposer sur son fondé de pouvoirs que s’il peut compter sur sa faculté d’improviser, le cas échéant, tout comme lui-même, le dénouement d’une difficulté inattendue.
Nos chemins sont rarement tout tracés dans nos existences, c’est à chacun d’imaginer le sien.
Nous croyons donc être fort utile à notre lecteur en lui permettant d’accroître sa faculté d’imagination.
Mais personne n’ignore que l’imagination peut devenir aussi la source des plus grands dangers, et que notre grand penseur Malebranche l’appelait « la folle du logis, cette folle qui se plaît à faire la folle ». Parmi ses détracteurs, on peut encore nommer Pascal, aux yeux de qui elle n’est qu’une « maîtresse d’erreur et de fausseté ».
Et il est bien vrai que l’imagination, en nous faisant vivre dans le monde de nos rêves, risque de nous dégoûter entièrement du monde réel, et d’engendrer ainsi l’inaction, la tristesse, le désespoir.
C’est elle aussi qui fomente les crimes les plus abominables, les forfaits qui nous révoltent le plus violemment par leur atroce originalité. Il fallait de l’imagination pour songer, dans un assassinat resté célèbre, à la baignoire et à l’acide sulfurique destinés à faire disparaître les cadavres. Et de quelle imagination diabolique nos ennemis n’ont-ils pas fait preuve récemment dans leurs chambres de torture !
C’est l’imagination qui fait souvent les plus grands scélérats comme les plus grands héros ; et, lorsqu’on y songe, on n’est pas étonné de voir d’illustres bandits devenir, comme Vidocq, d’illustres policiers. L’une et l’autre carrière peuvent réclamer une ingéniosité peu commune, et Arsène Lupin, dans la jolie pièce de théâtre dont il a fourni le sujet, dit avec raison cette parole moralisatrice qui convient fort bien à son cas :
« Il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir devenir un très habile voleur, et il est bien plus simple de rester un honnête homme. »
La discipline est même, ici comme ailleurs, la condition indispensable de la fécondité. De même, il nous faut scrupuleusement éviter la dispersion de nos puissances mentales, et canaliser vers l’utile et vers le bien les sources d’énergie infiniment précieuses de notre imagination.
Vous pourriez consacrer deux mois à chacune des séries d’exercices indiqués dans les cinq chapitres qui vont suivre, car nous avons cherché à les disposer dans un ordre logique et de difficulté croissante ; cela vous ferait dix mois pour aller au bout de la méthode. Mais vous pouvez aussi vous contenter d’un mois et, ensuite, reprendre la série. L’essentiel est dans la constance de l’effort et dans la ferme confiance en un résultat qui ne saurait manquer.
CHAPITRE IIL’ART DE DIRIGER SON IMAGINATION
Mais qu’est-ce que discipliner son imagination? Nous venons de le comprendre : c’est la parquer dans le domaine du bienfaisant et du réalisable. C’est lui fermer les issues lorsqu’elle nous emporte dans l’absurde ou le déprimant, lorsqu’elle avoisine la folie. C’est l’arrêter net lorsqu’elle exagère à l’infini les difficultés et les dangers contre lesquels nous ne pouvons rien. Car il ne faut pas croire que les gens à l’esprit le moins fécond en apparence soient dépourvus d’imagination : telle personne qui se montre absolument incapable de s’éloigner des lieux communs dans sa conversation et de la routine dans sa vie journalière ne peut s’empêcher, lorsque son fils ou son mari ne rentrent pas à l’heure habituelle, de les voir écrasés par une auto s’ils sont à pied où dans le fossé s’ils sont en auto. Certains hommes, certaines femmes ne peuvent s’empêcher d’interpréter les moindres propos et les gestes les plus naturels comme des avances amoureuses s’adressant, soit à eux-mêmes, soit à leur conjoint, ce qui, dans le premier cas, les rend parfois complètement ridicules, et, dans le second, donne lieu à d’épouvantables scènes de ménage.
Enfin, combien de gens, dépourvus d’imagination à tout autre point de vue, suivent le déplorable exemple de Perrette qui renverse son pot au lait en bâtissant des châteaux en Espagne, ou bien ne remplissent qu’avec dégoût et fort mal les tâches banales de la vie quotidienne, parce qu’un roman ou un film les a fait rêver d’un destin mieux en rapport — c’est, du moins, leur avis — avec leurs rares dispositions naturelles. N’auraient-ils pas eu droit à une carrière brillante, sinon à un rôle de vedette !
Voilà bien, certes, de l’imagination, et voilà bien celle à qui il faut, et sans le moindre regret, couper les ailes. Ces exagérations-là vont rejoindre, par degrés insensibles, les divers cas francs de l’aliénation mentale, les délires de persécution ou de mégalomanie, dans lesquels va sombrer définitivement le sens du réel !
Et ne croyons pas qu’il soit tellement plus facile de supprimer que de créer, et qu’arrêter les débordements désastreux de l’imagination soit bien plus aisé que d’acquérir la faculté d’invention qui nous manque. Mais heureusement ces deux tâches, dans le fond, ne sont qu’une seule et même tâche : une œuvre de reconduction, d’orientation, de canalisation, disions-nous, qu’il nous faut absolument réaliser. Car on ne détruit que ce qu’on remplace. Nous ne détruirons les écarts de l’imagination néfaste qu’en les remplaçant par les créations d’une imagination bienfaitrice.
Tout, ici, est question d’aiguillage.
Votre rôle est un rôle qui peut sembler facile au profane, mais qui réclame un sérieux entraînement : c’est celui de l’employé de la S. N. C. F., qui, enfermé dans sa cabine où il manœuvre des leviers, donne aux trains la bonne direction.
Notre imagination a ses voies habituelles, que nous connaissons bien, pour si peu que nous nous soyons observés. Nos rêveries tendent à reprendre les mêmes cours : rêves d’avenir, rêves d’amour, rêves de luxe, rêves de triomphe, dans notre carrière, évocations de nos souvenirs en chaînes toujours semblables, parfois encourageants, et parfois attristants ; rêveries angoissées par crainte que ceci ou cela ne se découvre, ou qu’il n’arrive tel ou tel malheur. Vains espoirs, ou vains regrets ! Remplaçons les rêveries néfastes par Îles rêveries fécondes.
Pour cela, consacrons aux exercices suivants quelques minutes par jour. Les mieux choisies seront celles qui précèdent le sommeil et celles qui suivent le réveil.
Premier exercice. — Faisons d’abord l’énumération, le bilan de nos pensées habituelles, de nos rêves familiers.
Deuxième exercice. — Ensuite, distinguons nettement ceux qui doivent être supprimés parce qu’ils sont franchement absurdes, carrément irréalisables.
Troisième exercice. — À pratiquer à tous les moments où nous sentons notre imagination s’engager sur la pente dangereuse. Alors, sachons couper court ! Une fois la direction modifiée, « cela va tout seul ». N’y a-t-il pas quelque idée commune aux deux voies, et à la faveur de laquelle nous pouvons glisser de la mauvaise sur la bonne ?
Quatrième exercice
