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La dîme est un sujet de controverse et de critique dans le milieu chrétien et religieux, alors que le peuple à qui cette instruction a été donnée continue à pratiquer cette ordonnance. Elle a été offerte pour la première fois par Abraham ancêtre du peuple d'Israël. Aujourd'hui, la dîme perd de plus en plus des fidèles dans l'église à cause des enseignements erronés. Plusieurs sont privés des bénédictions liées à cette ordonnance par ignorance. De surcroît, ils privent également leur descendance. A cet effet, beaucoup jugent que ce principe de la dîme relève d'une pratique ancienne propre au peuple d'Israël. Annick IMBOU montre à travers une analyse approfondie en quoi la dîme serait elle une alliance de bénédiction générationnelle.
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Seitenzahl: 413
Veröffentlichungsjahr: 2023
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A mon mari Danin A mes enfants Jessy-Laurel et Eden Nathan A mes petits et arrières petits enfants Aux générations présentes et futures
De qui suis-je le débiteur ? Je le paierai. Sous le ciel tout m’appartient.
(Job 41 :2)
Sachez-le mes enfants et mes petits-enfants, que tout refus d’apporter la dîme rompt la chaine de bénédiction qui relie une génération à une autre. Je vous en conjure par les compassions de notre Seigneur Jésus-Christ, de pas ne vous laisser séduire par toute sorte de tromperies, de raisonnements humains. Conservez-la pour vos descendants après vous. La dîme est une alliance de bénédiction générationnelle.
(Exode 16 :32)
Dédicace
Préface
Introduction
CHAPITRE 1
Le périple d’Abram
La Mésopotamie
Ur en Chaldée
La famille d’Abram
CHAPITRE 2
D’Abram à Abraham
Une vie d’obéissance
Un bâtisseur d’autels
La circoncision
Le sacrifice d’Isaac
Une vie d’hospitalité
CHAPITRE 3
La dîme
Que représente la dîme ?
La dîme au temps d’Abram
Abraham a donné
CHAPITRE 4
Melchisédek, Sacrificateur du Dieu très haut
Melchisédek et les objets apportés
L’alliance et la dîme
L’échange de consentement
L’Immortel et les mortels
CHAPITRE 5
Les alliances
L’alliance d’Abel
Le renouvellement de l’alliance avec Jacob
L’alliance de Moïse
La dîme au temps de la loi de Moïse
CHAPITRE 6
Les fils d’Abraham par la foi en Jésus-Christ
La nouvelle alliance
Les fils d’Abraham par la foi et la dîme
CHAPITRE 7
La manne
La sortie d’Egypte et les plaintes du peuple
Dieu nourrit son peuple
CHAPITRE 8
Dieu, le meilleur gestionnaire
Les leçons de gestion divine
Les directives
CHAPITRE 9
La consommation
La consommation immédiate
La mise en réserve de la manne du 6
ème
Jour
Le 7
ème
jour ou le temps de repos
CHAPITRE 10
Les générations futures
Définition
Dieu et les générations présentes et Futures
Le souci de perpétuation
Le souci de transmission
CHAPITRE
11 Conservez-la pour les générations futures
Le récipient ou la contenance
La mesure
La manne conservée : une représentation de la dîme
Déposez-la
Le lieu de dépôt
CHAPITRE 12
La dîme comme souvenir
Le souvenir
Dieu se souvient et s’invite dans nos vies
CHAPITRE 13
Une alliance de bénédiction générationnelle
.
Garder l’alliance ou la fidélité à la femme de sa jeunesse
La responsabilité de Dieu et de l’homme
Les écluses des cieux
La bénédiction en abondance
CHAPITRE 14
La dîme une vision intergénérationnelle
Les défis et les variations des besoins des générations futures
Dépôt de garantie
Assurance-vie
Conclusion
Cas pratique
Remerciements
Bibliographie
Publications
Grande est la grâce, honorable le privilège et glorieuse la fierté pour moi de préfacer le livre de IMBOU Annick, une des disciples de ma classe de la G.93 (génération 93), très timide á l’époque qui aujourd’hui s’épanouit dans le ministère d’écrivaine. Cette jeune fille qui a rencontré le Seigneur Jésus-Christ très jeune en 1992 et, moi j’ai fait sa connaissance en 1993. Ma passion en Christ est de former les disciples, ce fut un grand bonheur d’avoir un programme de formation en discipolat avec un groupe de plus de 25 adolescents dont le plus âgé n’avait que 18 ans, Annick en avait moins. La maturité en Christ dont elle fait montre et vit, n’est pas la résultante des études théologiques effectuées dans une quelconque école, mais plutôt le fruit d’un grand attachement au Seigneur. Son livre actuel, "Comment faire de Dieu Le Débiteur des Générations Présentes et Futures ?" est fondamental durant cette saison caractérisée par la main tendue. La question titre de l’ouvrage qui fait l’objet d’une étude approfondie de la part de l’auteure Annick IMBOU dans ce livre, "Comment faire de Dieu Le Débiteur des générations Présentes et Futures ?" pour ma part a une réponse brève qui est : en étant fidèle dans la remise de sa dîme. En cette saison où seule la main de Dieu est objet de la quête de plusieurs dans le corps de Christ, Annick a privilégié la distinction de maintenir une relation personnelle d’intimité avec Jésus-Christ par le Saint-Esprit. Une telle relation est basée sur le donner plutôt que sur le demander. L’amour de la main tendue entre Dieu et l’homme, je qualifie ça d’un amour pauvre. Je crois fermement que Dieu nous a créé pour que nous lui fassions du bien, en utilisant tout ce que Lui nous a donné. Tout Lui appartient (Psaumes 50 :12) Je crois aussi que notre manière de donner la dîme démontre notre maturité, le souci que nous avons des prochaines générations et le degré de notre détachement aux biens de ce monde. L’évolution de notre donner en augmentation démontre aussi combien nous avons confiance en Lui, et combien nous avons compris les voies de Dieu. Ayant compris la cause de la pauvreté et surtout en ayant saisis la clé de sortie, par ces écrits si édifiants, si révolutionnaires, soyez libérés et demeurez libérés de l’esprit qui caractérise cette saison dans le corps de Christ ; l’esprit de pauvreté. Donnez vos dîmes correctement et soyez réguliers, car les cacahuètes grillées ne se reproduisent pas.
MUSENGEZI TAMBWE BernadetteDocteure
La dîme est un sujet de controverse et de critique dans le milieu chrétien et religieux, alors même que le peuple à qui cette instruction a été donnée continue à pratiquer cette ordonnance, après qu’elle soit offerte pour la première fois par Abram1. Aujourd’hui, la dîme perd de plus en plus de fidèles dans l’église à cause des enseignements erronés. L’ignorance au sujet de cette ordonnance instituée par Dieu lui-même, ne cesse de causer des tragédies au milieu du peuple de Dieu ; les empêchant de vivre la bénédiction promise par l’Eternel à Abram et sa postérité. De ce fait, nous nous privons non seulement nous-mêmes des promesses de bénédiction par manque de connaissance, mais nous privons aussi notre descendance qui est censée en bénéficier, selon la loi de la transmission ou loi de l’héritage2. Par ailleurs, l’autre cas de figure serait lié au refus catégorique de donner à Dieu en signe de reconnaissance pour tout ce qu’il nous donne, car la Bible dit : « tout sous le ciel lui appartient ». Cependant, beaucoup jugent que le principe de la dîme relève d’une pratique ancienne propre au peuple d’Israël. D’autres comme l’atteste Jean PLIYA3 : « restent tributaires de la vieille mentalité qui s’appuie sur des préjugés tenaces : le Vatican a des réserves d’or, l’église a de l’argent. En conséquence ils s’attendent plutôt à ce que l’église leur en donne et non l’inverse ». Qu’importe, dans les deux cas, cet ouvrage tentera d’apporter un éclairage sur ce principe d’alliance. En revanche, plusieurs pensent aussi qu’en apportant la dîme à l’église, ils enrichissent une minorité c'est-à-dire ceux qui assurent le service à plein temps, à savoir les pasteurs, les prophètes, etc. Malgré le fait qu’il est écrit dans le livre de Lévitique au chapitre vingt-sept et au verset trente jusqu’à trente-deux que : « Toute dîme de la terre, soit des récoltes de la terre, soit du fruit des arbres, appartient à l’Eternel, c’est une chose consacrée à l’Eternel » ; le doute plane toujours parmi nous. Or, dans Nombres au chapitre dix-huit et au verset vingt-un jusqu’à vingt-quatre, il est écrit : « Je donne comme possession aux fils de Lévi toute dîme en Israël pour le service qu’ils font, le service de la tente d’assignation […] ce sera une « loi perpétuelle » parmi vos descendants […] Ils n’auront pas de possession au milieu des enfants d’Israël ». La dîme représentait bien entendu le seul devoir de pourvoir aux besoins de ceux qui servaient dans le temple. Leur prise en charge est un droit divin. Malheureusement, depuis le temps, les gens n’hésitent pas à attaquer la dîme afin de concilier le peuple qui, se laisse enrôler dans des critiques sans fin, en violant ainsi une loi « perpétuelle » à caractère divin. Aujourd’hui, elle est nettement critiquée et considérée comme dépassée. Ils prétextent en disant qu’il n’y a plus ni Lévites, ni sacrificateurs, ni temple. Donc elle ne devrait plus ni être offerte, ni être exigée à quiconque. Pour apporter une réponse à cette polémique, le Seigneur Jésus-Christ a affirmé en déclarant ceci : « Rendez à César, ce qui est à César et rendez à Dieu, ce qui est à Dieu4 ». Il s’est aussi adressé aux scribes et aux pharisiens qui payaient la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, mais qui malheureusement laissaient de côté ce qui est important dans la loi : la justice, la miséricorde et la fidélité5. Malgré les paroles de Jésus dans le nouveau testament, il y a encore des personnes qui réfutent le principe de la dîme. Jésus-Christ n’a pas nié la dîme, mais il a recadré les scribes et les pharisiens, sur leurs mauvaises attitudes. Aujourd’hui, la part de Dieu est contestée et demeure impayée, alors que les hommes s’acquittent les différents impôts qui leur sont exigés souvent arbitrairement. La Bible nous révèle que Dieu a défini la part c'est-à-dire le dixième applicable à tous. Un taux régulier et légal, attestent les théoriciens ; la dîme serait donc une contribution de quotité déterminée. La première personne a donné la dîme dans la Bible fut Abram6 avant que celle-ci soit finalement instituée par Dieu lui-même. C’était sur le butin qu’il avait obtenu après sa victoire lors d’un combat contre Kedorlaomer et ses alliés, que ce dernier avait donné la dîme. Il a donné à Melchisédek, roi de Salem. Or, ce dernier a vécu avant la loi de Moïse. La Bible nous parle d’un homme de la postérité d’Abram qui a fait la même chose, il s’agit de Jacob. Dans Genèse au chapitre vingt-huit à partir du verset vingt, il a fait un vœu en promettant à Dieu de lui donner la dîme de tout ce qu’il lui donnera. En somme, on peut comprendre que Jacob avait reçu les enseignements sur le principe de la dîme de la part de son père ; qui, par ailleurs, l’avait reçu d’Abraham. Jacob a donc imité un principe qui se pratiquait déjà dans sa famille depuis son grand-père, Abraham. Aussi, la Bible nous révèle que Jacob était aussi riche en troupeau et en biens comme ses prédécesseurs. La richesse dont a joui Jacob découlait simplement comme nous pouvons le constater de l’alliance entre Dieu et lui dont l’élément fondamental reste sans conteste la dîme qu’il avait promis donner à Dieu s’il le bénissait7. Cependant, il faut rappeler que comme toute alliance, celle-ci reste soutenue par des clauses dont les contractants ont obligation de respecter. Voilà pourquoi la Bible insiste en ces termes : « Toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après toi, selon leurs générations » (Genèse 17 :9). Les descendants ont donc comme unique condition de garder l’alliance. Garder l’alliance ou les commandements de Dieu demeure l’élément fondamental qui doit être transmis de générations en générations pour continuer à jouir des promesses de l’alliance faite à Abraham. Le non-respect des clauses nous expose à des conséquences graves telles que vécues par le peuple d’Israël et décrit dans le livre de Deutéronome. Chaque fois qu’il désobéissait, Dieu les livrait à leurs ennemis et il était frappé par les malédictions décrites dans ce livre8. Les descendants ou les générations après Abraham ont donc pour seule obligation de garder l’alliance. Or, si dès le commencement, la question des générations futures a toujours été fondamentale dans le plan de Dieu, celle-ci est autant plus préoccupante dans le monde séculier.
Aujourd’hui, l’univers est en train de subir les conséquences des comportements inconscients quant à l’utilisation des ressources naturelles et aussi du non-respect des lois naturelles. Plusieurs manifestations partout à travers la planète interpellent l’opinion publique sur les risques que nous encourons, si nous ne prenons pas conscience des effets causés par notre société de consommation, à savoir l’utilisation acharnée des ressources entrainant leur épuisement, l’effet de serre, la dégradation de la faune et de la flore, etc. Le signal d’alerte a été déclenché depuis plusieurs décennies, car notre vie et celle des générations futures est en danger. Donc, il faut tout faire tout en satisfaisant nos besoins, de penser à permettre aux générations futures à satisfaire les leurs. Le souci des générations futures n’est pas en soi une affaire récente, bien que la question devient de plus en plus médiatisée grâce au développement des technologies de l’information et des réseaux sociaux. Malgré cet engouement médiatique, nos attitudes d’aujourd’hui, révèlent que nous vivons dans l’instant présent, sans nous préoccuper des générations à venir, « des dettes abyssales et un environnement pourri » dit Jacques Attali. Jacques-Yves Cousteau fait lui aussi le même constat. Pour lui, dit-il « qu’un mélange d’égoïsme et d’inconscience contribue à motiver le comportement de mes semblables. En général, nous aimons nos enfants, et faisons parfois pour eux des sacrifices méritoires, mais nous restons totalement indifférents au sort de notre nombreuse et lointaine progéniture notamment celle que nous ne verrons pas, celle que nous ne ferons pas sauter sur nos genoux. Au-delà de nos petits-enfants, les générations futures n’ont pas de visage. « Qu’ils se débrouillent » ont tendance à dire les hommes d’action. La vérité est semblable à celle que certains comme l’économiste J.M Keynes le pensait déjà.
Pour lui : « seul compte le présent parce qu’à long terme, nous sommes tous morts ». Groucho Max pense aussi comme eux, en déclarant : « Pourquoi devrai-je me préoccuper des générations futures ? Qu’ont-ils fait pour moi ? » Par conséquent, si l’homme de nature égoïste pense ainsi et ne ménage que très peu d’effort voire aucun pour les générations futures, qu’en est-il du chrétien qui ignore la volonté de Dieu au sujet des générations futures et vit en recherchant simplement son bien-être personnel présent et immédiat, sans se préoccuper de sa postérité, de ses descendants après lui. Heureusement, Dieu sachant cela a par précaution établi des lois pour remédier à ce problème. Il y a donc des lois divines et des lois naturelles qui régissent notre univers. Et il est de notre responsabilité de connaître ces lois et les observer ou encore de prendre exemple sur ceux qui nous ont précédés et qui les ont observés. La vie de ces hommes atteste que l’observation des lois de Dieu, demeure un avantage concurrentiel pour nous. C’est ce que nous tenterons de montrer dans cet ouvrage à travers des exemples d’hommes et de femmes. Aussi, pour avoir compris les dangers qui nous guettent et qui ont un impact sur notre qualité de vie et celle des générations futures, de nombreux Etats tentent aujourd’hui de sensibiliser l’opinion internationale sur les questions environnementales afin que nous transmettions un héritage intact voire amélioré aux générations futures. Plusieurs initiatives sont prises à travers le monde, des conférences, des contrats planétaires sur ces questions environnementales pour amener les uns et les autres à une véritable prise de conscience planétaire. Nous voyons par exemple sur la question des richesses, certaines nations par souci des générations futures, prennent des mesures de justice sociale en gérant les richesses qu’elles produisent aujourd’hui tout en pensant aussi aux générations futures. Elles créent des comptes de réserves pour que les générations futures puissent mieux vivre et faire face à leurs défis. On parle également de comptabilité générationnelle (Laurence J. Kotlikoff, Generational Accounting. Knowing Who Pays, and When, for What We Spend). En effet, les générations futures ne sont pas seulement évoquées aujourd’hui lorsqu’il s’agit de catastrophes naturelles ou des dégâts environnementaux. Selon Kotlikoff, elles constituent un argument central dans le domaine des finances publiques. Le souci du bien être des générations futures impose donc aux nations de travailler à un équilibre budgétaire pour ne pas reporter les charges sociales d’une génération à l’autre. Or si certains Etats travaillent en réfléchissant à des meilleurs procédés pour éviter la transmission des charges ou d’un héritage planétaire empoisonné à ceux qui viendront après nous, le chrétien doit-il ignorer cette question dont la Bible fait mention dans tous les livres qu’elle contient ? Il faut souligner qu’elle en parle et de façon récurrente. Chaque passage de la Bible incarne le souci de Dieu au sujet de la transmission (des lois, ordonnances, commandements, préceptes) aux générations futures. S’adressant à un homme ou faisant alliance avec ce dernier, Dieu a toujours et souvent associé la descendance présente comme future ; nous le voyons avec Noé et Abram. Dans Genèse au chapitre dix-sept et au verset, Dieu dit à Abram de garder son alliance, lui et ses descendants après lui, selon leurs générations. Alors que ce dernier n’avait pas encore d’enfants. En outre, lorsque Dieu a détruit le monde par le déluge, il a demandé avant tout à Noé de prendre avec lui des familles d’animaux, dans le seul souci de perpétuer les mêmes espèces y compris l’espèce humaine à savoir Noé et sa famille. Telle une semence mise en terre, celle-ci a pour but de produire des fruits qui constitueront à leur tour de nouvelle semence : c’est la loi de la reproduction. Or le but n’est pas simplement de se reproduire, mais de continuer à exister dans le temps. C’est la loi de la perpétuation. Toute semence doit produire d’autres semences ; se perpétuer ainsi dans le temps et dans l’espace. La chaine de reproduction n’est donc pas supposée se rompre. Soucieux de notre bien-être et de celui de notre descendance, Dieu nous a tout révélé dans sa parole. La Bible contient d’immenses secrets dans tous les domaines de la vie. Par exemple, le secret d’une vie heureuse et de la longévité se résume à travers ce commandement : « honore ton père et ta mère, c’est le premier commandement avec une promesse, afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre » (Ephésiens 6 :23). Dieu nous a révélé tous les secrets pour que nous les observions, nous puissions les enseigner ou les transmettre à nos descendants afin qu’eux aussi puissent les observer à leur tour. Il a établi des lois qui régissent l’univers et aussi celles qui sont censées nous aider à vivre la bénédiction de Dieu, nous ainsi que nos descendants après nous. Car Dieu se soucie9 au plus haut niveau, de l’homme et de sa descendance. Cependant, chaque homme est responsable non pas seulement de lui, mais aussi de sa descendance. Toutefois, la bénédiction dépend de notre attitude vis-à-vis des lois établies par Dieu. Ces lois sont universelles et perpétuelles ; elles s’appliquent à toutes les familles de la terre, donc à toutes les nations. Si la loi de la gravité s’applique à tous, que nous soyons en Afrique, en Asie, en Amérique, en Europe ou que sais-je encore, dans un territoire pauvre ou riche, combien à plus fort raison la loi de la bénédiction générationnelle ne s’appliquerait-elle pas à toutes les nations ou à tous les peuples ou les familles de la terre ? L’universalité d’une loi ou son caractère perpétuel est exempt de toute exception, en ce sens que les avantages liés à son application ou les inconvénients liés à son non application s’appliquent à tous. Elle est divine et universelle et ne peut être dérogée. Tout au long de sa vie, Abraham fut prospère, et cela découlait de son alliance avec Dieu. Et ses descendants l’ont été, à l’instar d’Isaac, de Jacob, etc. Nous allons montrer dans cet ouvrage en quoi a consisté cette alliance, car les textes bibliques nous édifient sur sa portée. Et la fameuse question que nous tenterons de répondre dans cet ouvrage est celle de savoir : En quoi la dîme constitue-t-elle une alliance de bénédiction générationnelle ? Ce livre intitulé « Comment faire de Dieu le Débiteur des générations présentes et futures ? » apporte un éclairage sur cette question fondamentale à la lumière de la parole de Dieu. L’alliance concerne toutes les nations ou les familles de la terre et celles-ci sont déclarées comme les bénéficiaires de la même promesse, selon qu’il est écrit que toutes les familles de la terre seront bénies en Abram10. Du moins, cet ouvrage vient simplement s’aligner sur ceux qui existent déjà dans la littérature abondante sur la question de la dîme et de nombreux ouvrages sur les générations futures. Dans ce livre, nous tenterons d’éveiller la conscience de tous sur notre comportement égoïste et insouciant d’aujourd’hui et ses répercussions qu’il pourrait avoir sur les générations après nous. Tout cela en se basant sur la Bible, la parole de Dieu qui est l’étalon de vérité par excellence. Nous tenterons d’expliquer et d’amener chacun de nous à nous repositionner en laissant à Dieu toute sa place et nous la nôtre. A chacun sa responsabilité, à Dieu la sienne et à nous la nôtre. Car comme le dit souvent le Pasteur Bill KALALA11 : Dieu ne fera pas ce que l’homme peut faire. La génération future se doit de vivre heureuse et prospère, c’est-à-dire jouir des richesses ou des biens comme celle qui l’a précédé. Elle doit les posséder et les avoir en quantité suffisante voire plus que la précédente. Car nombreux sont nos défis et immenses seront les leurs. Nous partons du principe que les défis ne se ressemblent pas d’une époque à une autre et de surcroît d’une génération à une autre. Hier nous avons utilisé les disques trente-trois tours ou vinyle, aujourd’hui tout le monde à accès à la musique grâce à son Smartphone. Le monde évolue et tout changement implique d’adopter de nouvelle attitude voire perpétuer celle qui marche bien depuis toujours, comme nous le verrons avec la pratique de la dîme. Pour aborder cette question jugée essentielle, nous avons choisi de partir de l’homme qui a offert pour la première fois la dîme à Dieu : Abraham. Ensuite nous allons à travers l’histoire de la sortie du peuple d’Israël, les descendants d’Abraham, tenter de comprendre ce principe. Cette histoire nous permettra de poser les jalons des idées que nous voulons partager avec vous et qui nous aidera à mieux saisir la portée de cette bénédiction générationnelle que nous abordons dans cet ouvrage.
1 Nous employons le nom Abram simplement en tenant compte du fait que son nom en Genèse 12, n’était pas encore changé en Abraham. Vous constaterez dans le texte que j’emploie soit l’un ou l’autre (Abraham), juste pour marquer cette différence selon l’évolution de l’histoire biblique.
2 La transmission d’un patrimoine des générations précédentes par voie de succession aux générations futures : héritage culturel, littéraire, national, coutumes, croyances, tradition, immobilier. Les promesses de bénédiction de l’Eternel sont pour nous et nos descendants (Genèse 13 :15).
3 Jean Pliya, 1993 : Donner comme un enfant de Roi. Editions F-X.de Guibert, 125p.
4 Luc 20 :25
5 Matthieu 23 :23
6 Genèse 14 :20
7 La Bible nous révèle comment Jacob a été béni dans la maison de Laban, grâce à l’intervention divine. Bien qu’il n’est mentionné nulle part que ce dernier avait donné en retour la dîme, mais il faut admettre que le contrat ou un accord de volonté avait été établi entre Dieu et Jacob, à Béthel et faisait naître des obligations entre eux. La dîme a été présentée comme cet élément qui a approuvé cet accord de principe.
8 Deutéronome 28 :15-68
9 Job 7 :17 ; Psaumes 8 :4 ; Psaumes 144 :3 ; Hébreux 2 :6-9 ;
10 Genèse 12 :3
11 Bill Kalala, pasteur et enseignant, visionnaire du Centre Évangélique Réconciliation et Restauration, dont le siège se trouve à Toulouse.
Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai.
-Genèse 12 :1-
Il y a énormément de choses à dire sur l’histoire d’Abram, la Mésopotamie et Ur, mais les historiens, les archéologues et autres écrivains ont largement écrit à ce sujet. Nous aborderons quelques aspects précis pour nous permettre de mieux contextualiser notre sujet et le circonscrire. Nous vous recommandons de consulter leurs ouvrages, car ils sont pour la plupart des grands amoureux de l’histoire ancienne, ou de l’époque antique. Vous découvrirez des histoires passionnantes et étonnantes sur ce qu’a été la vie de ces peuples en ces temps anciens. En fait, parlons d’Abram, descendant de Sem, fils de Térach appelé à le succéder à la tête du clan, nous pouvons rappeler qu’il est l’ancêtre non seulement d’Israël, mais aussi d’autres peuples proches tels que les Dedânites et les Madianites. Né et élevé à Ur en Chaldée, qui était un port du sud mésopotamien, une cité riche et prospère. Ce dernier quitte ce territoire, sa ville natale, ayant déjà atteint un âge très avancé, avec son père, sa femme Saraï, son neveu Lot, pour s’installer à Charan, cité caravanière du nord mésopotamien. Il a vécu la plus grande partie de sa vie dans une région dominée par les cultes païens. Il faut dire que son père en pratiquait aussi. Le nom même de son père en akkadien signifiait : lune. Son père était un adepte du culte lunaire de Sin, divinité tutélaire d’Ur et de Charan. Certainement, ce fut à la suite d’une situation politique entre 2000 et 1800 comme l’affirment les théologiens, que son père Térach avec son clan, décida de quitter volontairement ou encore sous la contrainte, pour chercher un endroit plus tranquille, où il pourrait également continuer à pratiquer le culte lunaire de Sin. Charan était le lieu idéal. Abram, comme disent les théologiens, avait déjà reçu un premier appel divin à Ur en Chaldée et il décide lui aussi de partir au pays de Canaan avec sa famille. Dans ce chapitre, nous présenterons, cette contrée riche et prospère qu’est la Mésopotamie, puis nous parlerons de la ville d’Ur d’où la famille d’Abram est partie pour se rendre à Canaan. L’histoire nous raconte qu’ils ne vont malheureusement pas arriver à leur destination et ils vont s’arrêter à Charan, et c’est en ce lieu-là que Térach son père va mourir.
La Mésopotamie, pays des deux fleuves, était un territoire composé de plusieurs villes comme Ur d’où est partie Abram et sa famille. Il s’étendait sur l’Iraq et la Syrie orientale actuels. En fait, traversée par deux fleuves : le Tigre et l’Euphrate12, ce territoire fut occupé peu à peu vers le VI millénaire au plus tard, par les voisins des hauteurs d’alentours, au nord-ouest, au nord et à l’est, et sans doute appartenaient-ils à des ethnies et des cultures différentes. On ne sait pas grand-chose sur ces occupants, sinon les dérisoires vestiges qu’en ont exhumé ça et là les archéologues, comme le dit Jean Bottéro13. Bottéro estime qu’on a découvert l’irrigation artificielle dans cette riche terre, dont le sol se trouvait vouée à l’élevage des ovins et à la grande agriculture céréalière. Dans cette partie de la terre, les précipitations étaient médiocres et surtout hivernales avec en tout et pour tout, deux fleuves latéraux aux rares et maigres affluents. Cette région a donc été le théâtre de plusieurs arrivées tels que les sumériens, une population culturellement supérieure et qui, par-là, a grandement rehaussé le niveau de vie dans la partie riveraine de la basse Mésopotamie, qu’on appellera plus tard le pays de Sumer. L’autre moitié de cette région était occupée par les Akkadiens, une population sémitique. Ils se sont installés par vagues successives. Riche du surplus de son agriculture et de son élevage, mais aussi de son ingéniosité, elle était prospère. Très vite, elle s’est tournée vers le commerce. Ce pays a maitrisé la circulation des biens. La découverte de l’écriture « cunéiforme » lui a permis de se démarquer des autres régions. Cependant, le territoire était réparti en cités-États qui partageaient une même manière de vivre, une même religion. En effet, la divinité était présente sous des multiples présentations personnalisées et était ressentie comme quelque chose de grandiose, d’inaccessible, de dominateurs, de redoutable. Les gens ne poursuivaient pas la divinité de manière anxieuse et enthousiaste : chercher un dieu comme on le disait, parfois, c’était par besoin de sa protection, et de son aide14. L’aspiration à la divinité, à sa présence, sa compagnie, n’était pas le but recherché. Le divin comme le dit Bottéro n’attirait pas à la manière d’un bien désirable, d’une présence propre à enchanter le cœur, comme dans son amour véritable. Nous pouvons comprendre que la relation qu’Abram va entretenir avec l’Eternel sera une relation exclusive autre que celle qu’il a toujours entretenue avec les dieux qu’invoquaient les habitants de son pays d’origine. Voilà pourquoi, on va remarquer que cette relation avec l’Éternel devint plus tard une relation de promiscuité, car Abram est devenu : ami ou intime de Dieu (Genèse 18 :17). Et aussi, il a fait preuve de cet amour en acceptant de lui offrir en sacrifice son fils unique Isaac. Par cette demande, l’Éternel, voulait instaurer une relation d’exclusivité avec Abram et voir jusqu’où ce dernier avait confiance en lui plus tôt qu’aux dieux qu’il avait connu avant lui. Toutefois, il faut encore souligner qu’en Mésopotamie, les dieux étaient tenus pour de très hautes autorités. On se soumettait à eux, on les adorait, on s’abaissait et on tremblait devant eux. Cependant, on ne les aimait pas. Aimer15 en temps qu’une poursuite impétueuse et tendre, encore moins d’un besoin, d’un désir passionnant, cela n’était pas de coutume. Bottéro a affirmé que les dieux étaient trop haut placés ; en cela ils ne pouvaient pas susciter des soifs et de l’amour. Leurs pouvoirs, comme leur nature, se trouvaient bien trop hors de la portée des hommes. Ils étaient l’objet d’admiration, d’une humble adoration. Ils semaient la terreur. Dans ces contrées, plusieurs divinités étaient adorées tels que Sin, Nabû, Istar, Ana, Enki, Marduk, Samas, etc. Les dieux étaient avant tout des seigneurs et des maîtres, qui pouvaient faire preuve de bonté, mais demeuraient toujours enveloppés de majestés, lointaines et redoutables, isolés. C’était une culture « hénothéisme » c'est-à-dire marquée par une pluralité des dieux. L’hénothéisme est une forme supérieure du polythéisme. Les habitants de cette contrée, comme l’était Térach, Abram et toute sa famille, vivaient dans cette tradition qui leur proposait des divinités en nombre et leur raison n’y répugnait point, au contraire, mais dans l’exercice actuel de leur religiosité, leur réserve et leur adoration pouvait se porter spontanément sur une personnalité divine, en qui ils concentraient pour l’heure, tout le divin et tout le sacré. Abram adorait le dieu de la lune (Sin) comme son père. A une période de leur vie, ils vivaient certainement une situation critique, dans la contrée d’Ur, voilà pourquoi, lui et son père avaient pris la décision de partir de là. Les théologiens disent que l’Éternel avait déjà parlé à Abram avant Genèse douze. Il faut insister sur le fait que les habitants de la contrée avaient des dieux personnels ou comme on les désignait : le dieu de la tête de quelqu’un. Celui-là qui pouvait leur assurer la protection, la vengeance, l’aide, dont ils avaient besoin. Donc quand l’Eternel est venu vers Abram, lui proposer un pays, une terre à lui et à sa descendance, la renommée, la bénédiction ; cependant, Abram a trouvé son compte dans ces promesses. Un Dieu qui lui promet le bonheur, est bien celui qu’il faut suivre, et en qui il faut mettre sa confiance. Les gens adoraient et s’attachaient aux dieux tels que le dieu de la lune, du soleil, du feu, de la fécondité, de la fertilité, en rapport avec leurs attentes. Ceux-ci pouvaient leur venir en aide dès que le besoin se faisait sentir. Ils pouvaient les invoquer et ces derniers réagissaient au temps convenable. Abram trouve en l’Éternel, ce Dieu qui va également lui procurer le bien qu’on peut espérer de lui. Mais cependant, comme nous l’avons souligné, Dieu n’est pas semblable aux dieux que les hommes avaient coutume d’adorer et de servir. Dans le livre d’Exode, Il dit à Moïse qu’il ne doit pas y avoir devant sa face d’autres dieux excepté Lui. Il n’admet aucune représentativité quelconque de Sa personne, des choses qui sont en haut dans les cieux et qui sont en bas sur la terre. Il est un Dieu jaloux […] (Exode 20 :1-26). L’Éternel se distingue des autres dieux et l’annonce depuis Abram jusqu’à Moïse. Il ne nie pas leur existence. Ces dieux existent, mais YAHWEH est le seul Éternel, l’Unique et le Véritable (Deutéronome 6 :4). Il n’hésite pas à le faire savoir à Abram, lorsqu’Il jure par lui-même qu’Il accomplira les choses qu’Il lui a promises dans Genèse au chapitre vingt-deux et au verset seize.
Abram est né dans un milieu prospère qu’était Ur situé dans le Sud de l’Iraq à quelques 200 kilomètres au nord-ouest de Bassorah. C’était la patrie de Térach son père, une grosse bourgade préhistorique et n’a cessé d’être habitée que deux siècles environ avant notre ère16. Comme la plupart des villes sémites et sumériennes, la ville d’Ur avait une culture hénothéisme, le dieu Sin y était vénéré. Il faut dire pour ne pas répéter ce que les historiens, les théologiens, ou les archéologues, ont déjà dit sur la ville, Ur était une ville portuaire où une activité commerciale était florissante. C’est là qu’Abram fera ses premiers pas dans le monde de l’idolâtrie des divinités. Cette cité-État était à cette époque-là très riche où plusieurs voyageurs venaient réaliser des échanges commerciaux. Grand port sur l’estuaire de l’Euphrate, Ur était de dimension modeste, très active et très fructueuse où s’effectuait un commerce de transit, avec le reste de la Mésopotamie, la Syrie, etc. Ce commerce avait fait la fortune de cette bourgade, pendant de nombreux siècles. Aujourd’hui, il ne reste plus que de beaux vestiges, de cette épopée. Dire que la ville était hénothéiste, sans oublier que la magie et la divination y ont toujours joué un rôle important. Par ailleurs, le départ de Térach et de sa famille de cette terre fertile, était dû comme l’a attesté Brian Tidiman17 à la situation politique de cette époque et la difficile coexistence de deux populations, sémites et non sémites au pays de Sumer. C’est donc conformément à son devoir filial affirme Tidiman, qu’Abram suit Térach, mais aussi à cause du fait qu’il avait déjà reçu un premier appel divin à Ur. A cet endroit, Abram, comme son père, était adorateur des divinités qui y étaient vénérés, comme le dieu Sin (le patron ou dieu de la lune). Et vint le moment où il fait la rencontre de l’Éternel, le seul Dieu et il décide de partir de-là ; le sentiment de partir était par ailleurs, celui qu’avait son père. On peut également imaginer qu’Abram avait résisté à l’appel de Dieu, parce qu’il était très attaché à sa famille, sa patrie, son pays, jusqu’à ce que Dieu ait mis ce désir de quitter Ur dans le cœur de son père. Les voies de Dieu sont insondables. L’Éternel peut créer des occasions ou frayer des chemins pour amener à l’accomplissement son plan. Abram ne le savait pas, il croyait faire la volonté de son père. Or, Dieu utilise tout pour faire valoir Ses voies au-dessus de nos voies18.
Le récit biblique raconte que Térach était fils de Nachor, il l’engendra lorsqu’il était âgé de 29 ans. Tous descendants de Sem, fils d’Adam, celui qu’il eut après que Caïn ait tué Abel. Térach était âgé de 70 ans quand il engendra Abram, Nachor et Haran ; Abram était l’aîné des trois garçons qui naquirent de lui (Genèse 11 :2530). Tous ces hommes ont choisi leurs épouses parmi la parenté. Abram prit Sara, sa demi-sœur et Nachor épousa Milca, fille d’Haran, son frère. Milca était donc leur nièce. Plus tard, Isaac va aussi suivre le même chemin, en épousant Rebecca qui était la petite nièce de son père. Jacob quant à lui épousera Léa et Rachel, qui étaient ses cousines. Toutes ces femmes étaient originaires de la région de Charan qui porte le nom d’Aram-Naharaïm et Paddân-Aran. Abram, dans sa position d’aîné, était celui qui, allait succéder son père à la tête du clan, après la mort de celui-ci, comme le voulait la coutume. Après la mort de ce dernier, il était âgé de 75 ans, lorsqu’il sortit de Charan et partit vers le pays de Canaan. Il quitte Charan avec tous les biens qu’ils possédaient et les serviteurs qu’il avait acquis là-bas. Il faut rappeler que Nachor n’avait pas suivi son père, il resta à Ur en Chaldée19. C’est auprès de cette famille restée là-bas que l’on choisit Rebecca pour femme à Isaac au moment où ce dernier était en âge de se marier, à la demande de son père Abram20. Rebecca a été choisie comme épouse dans la maison de Nachor.
12 Le tigre et l’Euphrate, deux fleuves qui prennent leur source dans les montagnes de Turquie orientale. Le premier cours est plus rapide, alors que le second est sinueux. A cette partie du monde, l’irrigation fertilise les terres qui produisent essentiellement de l’orge et des dattes.
13 Jean Bottéro, 1987 : La Mésopotamie. L’écriture, la raison et les dieux. Editions Gallimard ,550p.
14 Jean Bottéro, Op.cit.
15 L’Éternel a montré à Abraham et à ses descendants contrairement aux autres dieux connus, qu’il devait être non pas seulement adoré, mais aussi aimé. Voilà pourquoi, il est écrit : Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force (Deutéronome 6 :5).
16 Georges Roux : La grande énigme du cimetière d’Ur. Dans initiative à l’Orient ancien. De Sumer à la Bible. Présenté par Jean Bottéro. Editions du Seuil, 1992, 358p.
17 Brian Tidiman : Précis d’histoire biblique d’Israël. Editions de l’Institut Biblique, 2006,422p.
18 Car mes pensées ne sont pas vos pensées. Et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies. Et mes pensées au-dessus de vos pensées. (Esaïe 55 :8-9).
19 Genèse 11 :31
20 Je te ferai jurer par l’Eternel, le Dieu du ciel et Dieu de la terre, de ne pas prendre pour mon fils une femme parmi les filles des cananéennes au milieu desquels j’habite, mais d’aller dans mon pays et dans ma patrie prendre une femme pour mon fils Isaac (Genèse 24 :3-4).
La manière d’être une bénédiction pour le monde est d’être un peuple obéissant.
-Andrew Murray-
Abram, descendant de Sem fait la rencontre de l’Éternel ; Dieu affirme être le véritable Dieu et qu’il ne peut être imagé ou représenté comme les autres dieux. Or les dieux qu’a toujours connu Abram était soit symbolisé par la lune, le soleil, les animaux de tout genre, le feu, la terre, l’eau. Cependant, cette rencontre va être extraordinaire, mais elle va aussi amener cet homme fortement âgé à faire des choix. A un âge avancé, où il pouvait vivre le reste de ces jours tranquillement établi à Ur en Chaldée, mais Dieu lui demande de partir de là. Une sollicitation qui aux oreilles des cartésiens sonneraient comme une insulte, voire une provocation. Les personnes à la langue tranchante diraient : tu as bien réfléchi avant de venir t’adresser à moi ? As-tu vu que j’étais déjà bien âgé ou vieux ? Tu as confondu de cible ? Non, l’Éternel n’avait pas confondu, c’est bien Abram qu’il avait choisi avant qu’il ne pose les fondations de la terre21. Avant qu’il ne soit formé dans le ventre de sa mère, Dieu l’avait choisi. La question qu’on est en droit de se poser, pourquoi avoir attendu que ce dernier atteigne un âge aussi avancé ? Tout ceci reste de la souveraineté de Dieu. On peut aussi penser qu’Abram avait longtemps résisté à l’appel de Dieu. Mais quand le temps fixé22 par Dieu fut accompli, Abram a finalement répondu « oui » à ce fameux appel. Au fur et à mesure de cette histoire, nous allons voir comment Abram a cheminé avec l’Éternel, le Dieu qu’il avait choisi de suivre, en abandonnant les autres dieux vénérés sur sa terre natale. La Bible dit qu’Abram, en particulier sa foi (ou sa confiance) en l’Éternel va lui être imputé à justice23. Après cela, une chose va survenir dans sa vie, son nom sera changé en Abraham. Après qu’Abram eut donné son approbation d’alliance à Melchisédek, l’Eternel revint vers lui après la naissance d’Ismaël, pour changer son identité. Abram était âgé de 99 ans, c'est-à-dire 24 ans après sa sortie d’Ur en Chaldée. Désormais, dit l’Éternel à Abram : tu deviendras père d’une multitude des nations, je te rendrai fécond à l’infini, je ferai de toi des nations ; et des rois sortiront de toi. En ce jour-là dit la Bible, « Dieu fit alliance avec lui ». Nous reviendrons dans ce chapitre sur la vie de cet homme qui a fait un choix que plusieurs qualifieront d’invraisemblable ou de déraisonnable. Mais il l’a fait, pour nous servir d’exemple ou de modèle. Nous avons fait le choix de revenir sur ces éléments que nous allons maintenant aborder, car elles ont vraisemblablement caractérisé la vie de cet homme, qu’on désigne comme le père de la foi. Le Bishop David Oyedepo ne cesse d’affirmer ceci : « vous voulez la bénédiction d’Abraham, faites les œuvres d’Abraham ». C’est pourquoi, nous allons présenter en quelques mots ce qu’il a fait et cela nous aidera à mieux évoluer dans notre analyse. Nous partons du principe que la bénédiction dont nous parlons, est celle qui a été promise à Abram et à sa descendance, dès Genèse douze.
Nous lisons depuis Genèse que Dieu a demandé à Adam, le premier homme, de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où il en mangera, il mourra. Ce fut un ordre ou une déclaration voire une interdiction formelle. L’obéissance a toujours été l’unique vertu du paradis. C’était la seule condition de son séjour dans le lieu que Dieu avait formé pour l’homme : le jardin d’Eden. Dieu n’a pas demandé à l’homme de croire en lui, d’être humble ou de manifester l’amour, mais l’obéissance. Mais c’est quoi l’obéissance ou obéir ? Du grec hupakouo, obéir signifie écouter, prêter l’oreille à, être attentif à un ordre. D’une manière générale, obéir à quelqu’un, c’est se soumettre à ce dernier, en se conformant à ce qu’il ordonne ou défend. L’obéissance est donc une soumission à la volonté d’une personne. Andrew Murray24 a attesté que la chose qui a décidé du destin d’Abraham a été l’obéissance. L’Evangéliste Elisabeth Olangi Wosho Onyumbe, quant à elle précise que c’était une obéissance coûteuse. Coûteuse parce que dit-elle qu’Abram avait dû quitter sa famille, sa patrie, la maison de son père, pour une destination qu’il ignorait, rien qu’avec des promesses. Cependant, l’obéissance lui a donné la bénédiction de Dieu. Car Dieu lui avait dit : je te bénirai, je rendrai ton nom grand. Tout ceci est venu après qu’il ait fait le choix d’obéir à Dieu. Dès le commencement, la seule chose que Dieu a exigée et que l’homme peut donner à son créateur, c’est l’obéissance. La Bible déclare que l’obéissance vaut mieux que les sacrifices. Jésus-Christ lui-même notre Seigneur a appris l’obéissance à travers les choses qu’il a souffert (Hébreux 5 :8-9). Il est venu aussi restaurer l’obéissance qui a été perdu en Eden (Philippiens 2 :8-9 et Romains 5 :19). Bishop Thomas Aremu dit : « le Dieu à qui vous n’obéissez pas, il ne viendra pas à vous ». L’obéissance dit-il est un « style de vie ». Jésus dit parlant de l’obéissance dans le livre de Jean chapitre quatorze au verset vingt-trois : si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. L’amour produit l’obéissance, de sorte que celui qui aime sera prompt à obéir. Le type de sauveur que Dieu veut utiliser, c’est celui qui sait obéir. Dieu utilise ceux qui font ce qu’il leur commande de faire25. Abram a obéi par la foi selon Hébreux chapitre onze au verset huit. Sa volonté était complètement abandonnée à la volonté de Dieu. Il était parti pour une destination qu’il ne connaissait pas, et il s’attendait donc à Dieu. Il n’avait que des instructions, il les a reçues et il a pris la décision de partir. Il n’a pas utilisé son cerveau pour rationaliser ce que Dieu lui a dit. Car n’oubliant pas de nous rappeler qu’Abram était âgé de 75 ans, un âge où l’aventure n’est plus un idéal de vie, encore moins un rêve. L’aventure reste un désir de la jeunesse, ceux dont les erreurs de la vie sont encore tolérables. Mais Abram quitte son pays après avoir écouté Dieu lui parler. Si on lui posait la question : père Abram où vas-tu ? Ce dernier dira, un Dieu26 m’a parlé dans un songe, une vision (ou Il m’est apparu) et m’a dit de tout quitté, mon pays, ma patrie, la maison de mon père et d’aller dans le lieu qu’Il me montrera. Les gens à qui il donnera cette réponse diront en eux, « Abram a perdu la tête, il est devenu fou ». Quel est ce Dieu qui a pu lui dire de telles choses. Et Il ne lui donne pas d’itinéraire, mais Il lui indiquera en cours de route. Non Abram a perdu la raison. Quel est ce Dieu qui demande à quelqu’un de le suivre sans lui indiquer où aller ? C’est de la folie ! La Bible dit qu’il obéit à Dieu. Tout ce que l’Éternel a exigé en premier lieu à Abram, c’était l’obéissance. En fait Dieu se plait ou habite là où il sent l’obéissance. Il couronne l’obéissance de sa faveur et de sa présence. Nous le remarquons, tout au long de son périple, Dieu était avec lui et la preuve en est, Il lui est apparu plusieurs fois. Son obéissance fut rapide ; Abram a montré à Dieu qu’il était intéressé par ce qu’Il lui proposait. Le deal que tu me proposes me plaît. C’est en cela qu’on peut comprendre que la proposition de Dieu avait plu à Abram. Il a considéré que cette alliance était à son avantage. Plusieurs parmi nous, pensons que l’obéissance avantage Dieu, bien au contraire, que nous obéissons ou pas, Il reste Dieu. Mais nous la comparons à la carte au trésor qui nous conduit là où se trouve le trésor. Elle représente la boussole qui nous aide à trouver notre voie. En osant obéir rapidement, Abram prit la route vers Canaan. Cette obéissance rapide l’a amené vers le pays promis. Bishop David Oyedepo affirme que les hommes qui obéissent rapidement et osent, réussissent dans leur destinée. Une puissance énorme se trouve dans l’obéissance rapide. Malheureusement, nous sommes trop lents pour ce que Dieu nous demande de faire. Si nous voulons vivre la bénédiction d’Abram, examinons sérieusement l’obéissance qu’il a présentée à Dieu sur un autel. Alors, il est clair que la première offrande qu’il a présenté à Dieu, ne fut pas un animal, ni des présents, mais "l’obéissance". Comme en Genèse (Genèse 2 :16-17), Dieu exige et attend de l’homme : l’obéissance. Même dans Deutéronome27, Dieu ordonne au peuple d’Israël d’observer ses commandements pour vivre une vie bénie dans le pays où il a été établit. Malheureusement, nous présentons à Dieu souvent les sacrifices d’animaux, comme ce fut le cas avec Saül28. Ce dernier n’a pas daigné obéir à l’ordre de Dieu. Il avait cru que présenter le sacrifice allait plaire à Dieu, après avoir désobéi aux instructions du prophète Samuel. Selon le récit biblique, Saül a agi selon ses propres aspirations, or ce n’est pas ce que Dieu cherche. Il cherche des gens qui font ce qu’Il leur demande de faire et non ce qu’ils jugent eux-mêmes bon de faire. Dieu n’a que faire de nos opinions dès lors qu’il nous a fait connaitre ses attentes. Nos opinions ne peuvent pas remplacer l’obéissance à l’ordre divin. Si celles-ci ne concourent pas à notre obéissance, mieux serait pour nous de les abandonner et nous soumettre à sa volonté. Dieu exige à cet effet, une obéissance sans réserve, jusque dans les moindres détails. L’histoire de Saül nous enseigne que Dieu ne trouve pas son plaisir dans le sacrifice, mais plutôt dans l’obéissance. Car Abram a été obéissant, en quittant son pays, sa patrie, la maison de son père. Il n’a pas seulement sacrifié ces choses, mais au-delà de ça, il a obéi à la voie de Dieu. Comme nous l’avons affirmé, l’obéissance reste une preuve d’amour, telle qu’il est écrit dans le livre de Jean au chapitre quatorze au verset quinze et seize puis les versets vingt-un et vingt-trois.
En lisant le livre de Genèse au chapitre douze, nous voyons Abram bâtir des autels au Dieu qui lui est apparu. Comme si ce dernier cherchait à marquer d’un signe ou d’un symbole ses différentes rencontres avec l’Éternel. Les autels n’ont pas commencé avec Abram, dans l’histoire de la Bible, nous voyons Abel ancêtre d’Abram présenté à Dieu l’offrande des premiers nés sur un autel. Il faut rappeler que l’autel signifie hauteur, quelque chose d’élevée. C’est un lieu élevé, sur lequel on place un sacrifice. Il représente le symbole d’une alliance. Sur un autel, le sacrifice offert par le sacrifiant29 est cet objet qu’il transmet à une divinité et donc c’est le fait de passer du domaine profane au domaine sacré. Il ne peut pas y avoir un autel sans sacrifice30. Le sacrifice est un don fait à une divinité qui peut prendre la forme d’un repas, lequel est préparé à son intention en vue de l’honorer. Cette offrande permet