Devil's Brew (Français) - Rhys Ford - E-Book

Devil's Brew (Français) E-Book

Rhys Ford

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Beschreibung

La vie de Miki St John a été bouleversée, mais c'est la meilleure chose qui lui soit jamais arrivée. Son meilleur ami, Damien Mitchell, est revenu d'entre les morts. Il possède un chien nommé Mec. Et plus important encore, lui et son amant, l'inspecteur de la police départementale de San Francisco, Kane Morgan, partagent désormais l'entrepôt reconverti de Miki. Pour la toute première fois, Miki mène une vie heureuse et normale, mais lorsque la Saint-Valentin arrive, il se rend compte qu'il ne sait presque rien sur le fait d'être en couple. Rien concernant la fête traditionnelle des amoureux n'a de sens pour lui, néanmoins Miki veut offrir à Kane une Saint-Valentin que l'homme n'oubliera jamais. Peut-il s'en sortir avec une journée de vin et de roses ? Ou son enfance gâchée reviendra-t-elle lui mordre le cul ? Encore.

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Seitenzahl: 94

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Table des Matières

Résumé

Dédicace

Remerciements

Devil's Brew

Par Rhys Ford

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Copyright

Devil’s Brew

 

Par Rhys Ford

Série Sinners, tome 2.5

 

La vie de Miki St John a été bouleversée, mais c’est la meilleure chose qui lui soit jamais arrivée.

Son meilleur ami, Damien Mitchell, est revenu d’entre les morts. Il possède un chien nommé Mec. Et plus important encore, lui et son amant, l’inspecteur de la police départementale de San Francisco, Kane Morgan, partagent désormais l’entrepôt reconverti de Miki.

Pour la toute première fois, Miki mène une vie heureuse et normale, mais lorsque la Saint-Valentin arrive, il se rend compte qu’il ne sait presque rien sur le fait d’être en couple. Rien concernant la fête traditionnelle des amoureux n’a de sens pour lui, néanmoins Miki veut offrir à Kane une Saint-Valentin que l’homme n’oubliera jamais.

Peut-il s’en sortir avec une journée de vin et de roses ? Ou son enfance gâchée reviendra-t-elle lui mordre le cul ?

Encore.

Pour l’équipage de San Diego : Andrea, Felix et Steve.

Celui-ci est pour vous les gars.

Remerciements

 

 

PARCE QUE ma vie d’écrivain n’aurait jamais commencé et continué sans ces personnes : Penn, Lea, Tamm et Jenn (les Cinq), ainsi que Ree, Lisa et Ren.

Plein de baisers et de l’amour à mes cobayes et bêta-lecteurs. Je vous dois tellement et je ne sais même pas par où commencer pour vous remercier. Je vous aime tous. Et bien sûr, à l’équipage de San Diego.

 

 

Un baiser au clair de lune

Un glissement de langue entre mes lèvres

Du sel amer dans ma bouche,

Le goût du sexe dans mes veines

 

Plus fort que la purée aigre

Plus dur que l’acier liquide

Tes mains sur ma peau

Versent du feu dans mes veines

 

— Le Breuvage du Diable

 

 

MIKI REGARDA Damien avec méfiance. Son meilleur ami était penché sur une vitrine, les yeux fixés sur des rangées de montres étincelantes, secouant la tête au vendeur qui tendait la main vers une montre incrustée de diamants.

— Nan, Sionn n’est pas comme ça, murmura Damien. Quelque chose de solide. Pas trop lourd, mais avec un certain poids. De bonne qualité. Pas voyante.

— Walmart a des montres Seiko, je crois. Peut-être que ce sera plus votre style, monsieur, lâcha l’homme avec un reniflement.

Miki leva les yeux au ciel et recula d’un pas du comptoir. Tout le corps de Damie s’était raidi et il connaissait bien ce signe. Bon sang, s’éloigner semblait être une sacrée bonne idée, et s’il avait su que le vendeur allait être un connard, il aurait apporté une bâche avec lui pour l’étaler sur le sol.

— Dommage pour la moquette, murmura Miki à une femme plus âgée avec un badge placé sur sa poitrine.

Sa bouche trop peinte s’affaissa et s’ouvrit de deux centimètres, comme si elle était sur le point de poser une question, avant de se retenir après avoir détaillé Miki. Ses lèvres se séparèrent à nouveau, mais le seul son qui sortit de sa bouche fut un soupir aigu, sifflant.

Il fut bientôt perdu sous l’éclat aussi net que du verre taillé, teinté de sarcasme, de Damie.

— Écoute, connard…

Damie n’eut pas la chance de s’énerver. La femme fut rapide ; Miki devait lui accorder cela. En dépit de la distance entre eux et ses hauts talons aiguilles comme des crayons, elle vola pratiquement à travers la moquette et se glissa entre Damien et le vendeur, une bague sur sa main venant frapper la vitrine assez fort pour faire tinter le verre.

Les Giants auraient probablement voulu l’avoir pour couvrir leur deuxième base, parce qu’elle savait bouger.

— Gary, je vais m’en occuper à partir de maintenant.

Le regard qu’elle adressa à l’homme derrière le comptoir était digne de l’ouverture d’une Arche d’Alliance avec la damnation sur les traces du feu de l’enfer. Épinglé par son regard foudroyant, il s’éclipsa, disparaissant dans l’ombre d’un bureau de service près de la porte.

— Laissez-moi voir si je peux vous aider à trouver quelque chose, monsieur Mitchell. Peut-être une Rolex ?

L’examen de la montre dura trop longtemps pour la maigre patience de Miki et il frotta ses Converses sur la moquette bleu foncé de la boutique. S’il avait su que Damien souhaitait se rendre dans une bijouterie de luxe, il n’aurait pas porté son jean le plus confortable – mais déchiré – ou le maillot de rugby du Pub Finnegan de Kane. C’était déjà suffisamment mauvais de l’avoir traîné à travers les étages en béton empilés du centre commercial haut de gamme. Ce qui rendait tout cela encore pire était de savoir qu’il n’était pas à sa place.

Parce qu’il n’était jamais vraiment à sa place.

Damien n’avait pas ce problème. Il s’intégrait aussi facilement dans un établissement de bains publics de Wet Queens qu’il le faisait au milieu de diamants, adaptant son comportement et son langage à ce qu’il avait besoin d’être. Même habillé en rocker, quelque chose chez Damien mettait les gens à l’aise, leur assurant qu’il était normal d’être au foutu endroit où il voulait être.

Gary avait été une aberration. Cet enfoiré avait eu de la chance que la femme soit intervenue, parce que Damien n’aimait pas être écarté comme s’il était un déchet. Contrairement à Damie, Miki savait être une sorte de déchet et essayait de ne pas prêter attention aux élucubrations de son meilleur ami à prétendre le contraire.

— Ne colle pas ta queue dans un fou et ne discute pas avec lui, se rappela Miki, alors que son meilleur ami décrivait le type de montre qu’il voulait acheter à son amant.

Espérant pouvoir jeter un coup d’œil à une étiquette de prix, Miki réalisa, horrifié, qu’aucun article de la vitrine n’affichait réellement un tarif.

— Seigneur, nous sommes dans un « Si tu dois le demander, tu ne peux pas te le permettre ». Bordel, à quoi pense Damie, bon sang ?

Ils étaient définitivement au beau milieu d’une folie.

— Hé, qu’est-ce que tu regardes ? questionna Damie.

Il s’était faufilé derrière lui et posa son menton sur l’épaule de Miki, jetant un œil vers le bas sur la vitrine que Miki venait d’observer.

— Ce sont des bracelets de tennis. Sérieusement ?

— Qui diable porte un truc comme ça quand ils jouent au tennis ? questionna Miki en retour, pivotant son épaule pour déloger son ami. Et d’ailleurs, qui connaissons-nous qui joue au tennis ?

— Je sais jouer au tennis, offrit Damie, et Miki souffla son dégoût. Quoi ? Il n’y a rien de mal à pratiquer un sport.

— Baiser quelqu’un qui pratique un sport, c’est déjà bien, grommela Miki. Pourquoi diable achètes-tu une montre à Sionn ? Et pourquoi ici ? Mec, j’ai peur de demander combien coûtent les gobelets en plastique si je veux de l’eau.

— Sinjun, dans un endroit comme celui-ci, si tu demandes de l’eau, ils te le donneront dans un vrai verre, pas un putain de gobelet Solo rouge que tu utilises pour la bière pong.

Son ami lui sourit en retour, un sourire stupide ourlant sa large bouche.

— Et c’est pour la Saint-Valentin. Je voulais lui offrir un truc sympa. C’est le premier pour nous.

— Seigneur, cracha Miki. N’est-ce pas le but de baiser un mec ? Ne pas avoir à faire ce genre de connerie ?

Damien demeura immobile, et Miki gémit à l’expression d’évaluation oh combien familière dans le regard de son frère-ami.

— Putain, ne commence pas. Je ne suis pas brisé. Eh bien, pas à ce sujet. On est des mecs. Nous ne sommes pas obligés de faire cette connerie romantique. Putain de merde. Voilà une foutue fête d’hétéros.

— Mec, c’est une fête pour tous les gens amoureux…

— Ne me donne pas un cours d’histoire. Je ne veux pas savoir.

Miki leva les mains pour mettre fin au déversement d’informations de Damien.

Miki ignorait pourquoi il était tellement énervé. Eh bien, en réalité, il le savait. En y regardant bien – pas tant que ça, en fait –, il se sentait stupide. Il avait le sentiment d’être un bon à rien. Ces choses – toutes – venaient si facilement à tout le monde autour de lui. Ils parlaient entre eux, riaient de blagues et savaient même quoi dire pour que les gens les aiment. Il n’avait rien de tout cela. Les seules fois où les mots et les pensées avaient un sens pour lui, c’était quand il les couchait sur le papier et que Damie tissait une chanson autour d’eux.

Le reste du temps, Miki se sentait plus comme un morceau de vieux chewing-gum collé sous le plateau d’une table que comme quelqu’un vivant avec le reste du monde.

Maintenant, il ne pouvait même pas réussir une simple putain de fête. Il devait être le plus grand cas de charité de Kane, parce que le flic aurait pu trouver beaucoup mieux que Miki St John.

— Putain de bordel de merde.

Cela faisait du bien de jurer.

Il avait cru qu’il maîtrisait. Il ne cherchait plus à reculer quand Brigid s’avançait vers lui, les bras grands ouverts et la bouche plissée pour un bisou ? Ne s’asseyait-il pas à leur table de famille le dimanche pour manger au milieu de la tempête qu’ils appelaient le dîner ? Dieu merci, Donal s’occupait des interférences pour lui, sans quoi Miki deviendrait fou à essayer de lutter contre les attentions des Morgan. Le père de Kane semblait toujours savoir quand Miki atteignait son point de rupture, parce que Donal le dirigeait alors, pas si subtilement, vers le bureau et fermait la porte derrière eux, laissant le reste de la foule irlandaise à l’extérieur.

Il y avait quelque chose de sacro-saint concernant la porte fermée, parce que personne ne venait y frapper pour entrer. C’était une victoire pour tout le monde. Miki obtenait un peu de calme, et Donal pouvait raconter des histoires au sujet de ses enfants et de sa femme à quelqu’un qui n’avait pas été là quand ces bêtises étaient arrivées.

Il aimait vraiment l’homme plus âgé. Surtout quand Donal l’avait accidentellement appelé fils. Cela lui avait coupé toute possibilité de parler et il avait à peine pu respirer sous la vague d’affection qui l’avait traversée.

Et maintenant, il allait tout foutre en l’air pour avoir oublié une simple putain de fête dont il ne pensait pas devoir se préoccuper.

— Qu’est-ce que je suis supposé faire ? Lui trouver quelque chose d’autre ? Merde, je lui ai déjà acheté un truc. Un truc stupide, se surprit à dire Miki.

Il le fit avant que Damien puisse lui sortir une connerie quelconque sur le fait que ce n’était pas grave qu’il ait oublié une autre des règles de la vie.

— Mais quelle autre chose ? demanda-t-il.

L’expression d’évaluation avait disparu, effacée par l’enthousiasme débordant de Damien.

— Mec, tu vas tellement assurer là-dessus.

 

 

FELIX, UN établissement de fish and chip, était toujours là. C’était l’un des endroits que Miki avait totalement évités pendant la période sombre où il avait cru Damie mort. Il ne pouvait pas compter le nombre de fois où ils s’étaient assis sur la terrasse étroite, à cheval sur ses longs bancs rembourrés à regarder la baie. Coincé entre une ancienne usine de vêtements et d’un immeuble de bureaux du milieu du siècle, Felix était un secret local bien gardé et animé, presque caché entre les deux plus grandes structures et tenu par un Hispanique aux cheveux argentés avec l’œil pour les beaux garçons.