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« Une relation toxique est une relation de dominant à dominé, de sujet à objet dans laquelle l'un va demander à l'autre d'abdiquer sur certains aspects de sa personnalité, dans le seul but de lui nuire, de l'humilier, de le dévaloriser voire même de le détruire » (Nathalie Riesen).
Hier, victime de relation toxique. Je fais cette rencontre amoureuse. De celles qui vous donnent un nouveau souffle. De celles qui vous mettent des étoiles dans les yeux et des papillons dans le ventre. La relation s'installe rapidement et une grossesse est déjà annoncée. Très vite la vie quotidienne devient un enfer de pressions, de violences psychologique et physique. Je me raccroche à ma foi en la vie et à ma foi en l'enfant que je porte. À sept mois de grossesse, je suis si fortement frappée que je me retrouve à terre et passe la nuit dans le coma. D'autres épisodes de violences psychologiques et physiques suivront. C'est au sixième mois de ma petite fille que je trouve la force et le courage d'affronter et de dénoncer ce que je subis. Aujourd'hui, experte en relation d'aide aux victimes de relations toxiques. De ma vie d'avant, il me reste mes enfants, certains amis, ma famille et les souvenirs de celle que j'étais. Dans cette nouvelle vie, je suis devenue une sorte de boulimique. Je m'instruis pour comprendre ce que je viens de vivre. Je me forme en psychogénéalogie. Je me forme en transgénérationnel, en PNL, en hypnose, en sophrologie et en soutien psychosocial. Je n'ai de cesse de compléter mes connaissances au travers de colloques, de formations et des spécialisations. Je m'attelle à disséquer les comportements toxiques. Très vite, je réalise qu'ils s'infiltrent dans tous les milieux : la famille, le couple, les amis, le travail et même l'école. Très vite, je réalise que je me trouve face à un déni sociétal majeur et que la reconnaissance des victimes est passée sous silence, un peu comme une maladie honteuse.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Nathalie Riesen (nathalieriesen. com) est installée à Genève en tant qu'experte en relation d'aide aux victimes de relations toxiques. Elle est également créatrice et éditrice de projets qui dénoncent les cas de violences, de manipulations, de chantage et de harcèlement. Elle intervient dans tous les milieux, comme ceux de l'entreprise, de la famille, du couple ou de l'éducation. Nathalie pilote également le centre de relation d'aide aux victimes de relations toxiques (vicitmesrelationstoxiques. com) destiné à dispenser desfirmations, des groupes de paroles, des conférences aux victimes et aux professionnels. Nathalie collabore avec des médecins; des psychiatres, des avocats et des intervenants. Elle est sophrologue, coach pnl en relations humaines, hypnothénzpeute et intervenante en soutien psychosocial.
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Seitenzahl: 163
Veröffentlichungsjahr: 2021
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Dis maman, raconte-moi mon histoire !
Violences conjugales post-séparation Instrumentalisation de l’enfant
Illustrations deAlice Izzo
Préface deNadège Reveillon
Auteure : Nathalie Riesen : www.nathalieriesen.com
Mise en pages : Nadège Reveillon
Illustrations : ©Alice Izzo : www.aliceizzo.com
Tous droits réservés pour touspays.
Toute reproduction de ce livre, même partielle, par tous procédés, y compris la photocopie ou via internet et les réseaux sociaux, est interdite.
©Nathalie Riesen, avril 2021
Les relations toxiques concernent aussi bien les hommes que les femmes. Les noms des témoignages et les exemples cités ont été adaptés pour qu’aucune ressemblance ne soit possible. Cet ouvrage est avant tout une histoire humaine, celle de rencontres particulières tout au long de mon chemin.
À mes enfants
À mes parents
À mes amies et amis qui se reconnaîtront
À mes avocats
À mes thérapeutes
À mes maîtres
À toutes les victimes qui ne sont plus là pour témoigner
« Une relation toxique est une relation de dominant à dominé, de sujet à objet dans laquelle l’un va demander à l’autre d’abdiquer sur certains aspects de sa personnalité, dans le seul but de lui nuire, de l’humilier, de le dévaloriser voire même de le détruire » (Nathalie Riesen).
« Je connaissais une Nathalie, celle d’avant, une sorte de Working Girl. Une Working Girl, dans le bon sens du terme, elle était une femme innovante, élégante, dynamique et charismatique.
Je connais une Nathalie, celle d’aujourd’hui, en apparence elle n’a pas beaucoup changé. Elle est toujours aussi belle, entière, impliquée, appliquée et inventive. Pourtant, entre ces deux femmes, un drame familial est venu bouleverser sa vie et sa façon de voir la vie.
Elle m’a choisi pour écrire un texte de théâtre Nathan. Un texte qui parlerait de ce drame, de tous ces drames familiaux où la manipulation et la violence conjugale règnent. Elle m’a choisi et m’a fait confiance. Elle m’a confié des moments de vie qui m’ont sidérée et décontenancée.
Je connais la Nathalie qui m’a fait entrer dans sa vie intime et professionnelle. Elle a partagé avec moi l’innommable sur lequel j’ai essayé de mettre des mots. Et puis j’ai cherché, j’ai expérimenté des formes pour essayer de dire tout haut ce que l’on garde tout bas.
Je connais la Nathalie avec qui je fais un bout de chemin. Elle a partagé avec moi la nécessité d’écrire cet essai sur lequel j’ai essayé de mettre des formes. Et puis nous l’avons composé au fil de son actualité et de sa pratique professionnelle pour dire tout haut ce que l’on veut garder tout bas » (N. Reveillon).
Je me souviens de cette premièrenuit
Celle où je me retrouve seule
au domicile conjugal
après que le bourreau soitparti
Il y a toujours une première nuit
Celle où l’on se passe et repasse dans sa tête
tous ces moments
On se retrouve là, dans ce lit
à se tourner
à se retourner
à pleurer
à réfléchir
à se réjouir
à craindre
à sursauter
à se relever
à marcher
à vérifier les enfants
à les regarder dormir
à se sentir coupable
à se sentir honteuse
à ne pas y croire
Qui va nous croire ?
Comment en suis-je arrivée là ?
Cette première nuit
La tête est lourde
La tête est légère
La tête est plutôt légère
Je ne sais plus trop qui
Je suis
J’aimerais
une baguette magique
J’aimerais
que l’on me prenne dans lesbras
Il n’y a plus personne
Cette première nuit
Où l’on craint pour sa vie
Où l’on craint pour celle de ses proches
Où chaque bruit
devient suspect
Où chaque bruit
devient un scénario-catastrophe
La porte est-elle bien fermée ?
Faudrait-il changer les serrures ?
Cette première nuit
Où les pensées
ne forment plus qu’une seuleidée
La liberté
Cette liberté
qui donne desailes
Cette liberté
que l’on ne connaît pas
mais que l’on ne demande
qu’à apprivoiser
Cette liberté
dont on ne sait que faire
tant elle est soudaine
Cette première nuit
Où les minutes sont des heures
On lit
Onprie
On se regarde
dans le miroir
Cette première nuit
Où l’on a si mal
Où l’on se croit libéré
de ces tentacules machiavéliques
Cette nuit
N’est que la première de toutes ces nuits
À se demander pourquoi ?
Ce pourquoi
Qui affaiblit
Qui culpabilise
Ce pourquoi
Sur lequel
le manipulateur va compter
Cette première nuit
Est le début d’un combat
vers une vigilance au quotidien
Le début d’une emprise
plus sournoise
de l’administration
des institutions
des procédures
D’une nuit
On passe àdeux
puis àtrois
Je suis
comme en sevrage
J’entame un long combat juridique
Je suis officiellement
Je suis pénalement reconnue
Victime de violences conjugales
Je crois être sortie de l’enfer
Vraiment?
Je réalise
tout ce que cette relation a pu détruire
Ma relation
avec mes deux grands enfants est en friche
Mon projet de vie
ressemble à un champ de bataille
Je suis
ravagée
amaigrie
détruite
Grâce à ma fille
Je trouve
l’espoir
laforce
le courage
de me reconstruire
Ça y est ?
c’est enfin fini ?
hein !
Maman !?
C’était en 2008, j’entame une procédure de divorce. Alors que je suis mariée depuis vingt ans avec deux enfants âgés de quatorze et seize ans, et que je me consacre essentiellement à ma vie de maman, d’épouse et d’entrepreneuse, je vis la trahison. Je réalise que depuis des années, toute ma vie est un leurre et je suis sous le choc.
Je décide alors de m’octroyer une pause, en partant sur le chemin de Compostelle où j’ai parcouru seule neuf cents kilomètres à pied. Ce fût une belle épopée d’un mois, propice à l’introspection et au dépassement de soi. De retour à Genève, entre l’euphorie du retour et le vertige d’une nouvelle vie, je fais cette rencontre amoureuse. De celles, qui vous donnent un nouveau souffle. De celles, qui vous mettent des étoiles dans les yeux et des papillons dans le ventre.
La relation s’installe rapidement et une grossesse est déjà annoncée. Très vite la vie quotidienne devient un enfer, les pressions, la violence psychologique et physique. Je me raccroche à ma foi en la vie et à ma foi en l’enfant que je porte.
À sept mois de grossesse, je suis si fortement frappée que je me retrouve à terre et passe la nuit dans le coma. Pourtant, d’autres épisodes de violences psychologiques et physiques suivront. C’est au sixième mois de ma petite fille que je trouve la force et le courage d’affronter et de dénoncer ce que je subis.
Assignée à résidence par les circonstances, je me suis mise à lire, à dévorer des livres, pour apprendre, pour m’instruire et comprendre ce que je venais de vivre.
Grâce ou à cause ?
C’est encore une question que je me pose. Je dirais que grâce à cette relation toxique, je suis aujourd’hui experte en relation d’aide aux victimes.
De ma vie d’avant, il me reste mes enfants, certains amis, ma famille et les souvenirs de celle que j’étais avant cette rencontre. Dans cette nouvelle vie, je suis devenue une sorte de boulimique. Je veux en savoir plus, je veux en savoir toujours plus ! Je me forme en psychogénéalogie. Je me forme en transgénérationnel, en PNL, en hypnose, en sophrologie et en soutien psychosocial. Je n’ai de cesse de compléter mes connaissances au travers de colloques, de formations et des spécialisations. Je m’attelle à disséquer les comportements toxiques.
Très vite, je réalise que les relations toxiques s’infiltrent dans tous les milieux : la famille, le couple, les amis, le travail et même l’école.
Très vite, je réalise que je me trouve face à un déni sociétal majeur et que la reconnaissance des victimes est passée sous silence, un peu comme une maladie honteuse.
Aujourd’hui, j’exerce mon expertise en accompagnant les victimes dans mon cabinet et en intervenant dans les milieux de l’éducation, de l’entreprise et des associations.