Encore plus de fleurs et d'épines - Luc A. Granger - E-Book

Encore plus de fleurs et d'épines E-Book

Luc A. Granger

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Beschreibung

Aujourd'hui et Demain J'étais en toi, Aujourd'hui Merci pour tes gazouillis Merci pour la caresse de ta brise Merci pour ton eau Merci pour tes fruits Merci pour tes arômes Merci pour ta lumière Merci pour tes couleurs Bientôt tu seras demain... Me comprendras-tu, Demain?

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Seitenzahl: 126

Veröffentlichungsjahr: 2017

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Je dédie ce troisième recueil de chants et de poésie à tous les membres de toutes mes familles.

Encore merci au monde pour m’avoir inspiré plusieurs chants et poèmes de ce recueil; on me souffle à l’oreille qu’il continuera d’être l’un de mes meilleurs fournisseurs de faits et d’anecdotes! Ô! Dieu, puisse l’émotion ne mourir jamais!

Un clin d’œil admiratif à Marc Favreau et à son personnage de Sol, un clown jongleur de mots, conteur et poète. J’ai joué à faire le «clone» dans la deuxième partie de cet ouvrage.

TABLE DES MATIÈRES

VIVRE/SOUFFRIR/MOURIR

Vivre, souffrir et mourir

Laissez venir à moi…

J’ai créé un ange!

Plus un extrait de : Si Dieu existe

(Claude Dubois)

L’homme vs la Nature : le combat!

Pôl Uwé, le petit brocanteur

LA VIE DE MON PAYS

«Fatras» de Prévert

Incluant 3 extraits de chansons de nos plus grands :

L’alouette en colère

(Félix Leclerc)

Les gens de mon pays

(Gilles Vigneault

)

Quand les hommes vivront d’amour

(Raymond Lévesque)

Les sept péchés du capital

Qui sont nos modèles?

Québec

L’accident de Québec

Mes beaux-frères

Le respect de l’habit

VIVRE EN AMOUR

Une autre histoire d’amour – Mais à quels titres?

LA VIE DES MIENS

L’odyssée de l’ancêtre Laurent Granger

Hommage de Luc à son père

Ô Mères!

Discours à l’occasion d’un 10

e

anniversaire

45

e

anniversaire de mariage d’Yvonne et d’Ernest

Plus un extrait de : Quand on n’a que l’amour

(Jacques Brel)

50

e

anniversaire de mariage d’Yvonne et d’Ernest

Plus un extrait de : On va s’aimer encore

(Vincent Vallières)

Pour les 80 ans d’Ernest Poisson

J’ai oublié

Le marché Verlaine

Les retrouvailles des amis de la Côte

LE FRANÇAIS À LA LIVRE

Lettre d’un séminariste à son père

Sexagération en sextine

Gros bouquin, grosse déception

L’histoire d’A

L’Arche de Zoé

Petite leçon de français no 1

Petite leçon de français no 2

La volière en folie

L’aquarium en folie

Le jardin botanique en folie

Historia ex-tréma

Plus un extrait de : La langue de chez nous

(Yves Duteuil)

Lectures indigestes :

Où est le hic?

Une arnaque démoniaque

Le troc du froc

Plus un extrait de : Moi, j’mange

(Angèle Arseneau

)

Déçu de ça?

Plus un extrait de : Encore des mots

(Plume Latraverse)

Les potes Ti-Pat et Ti-Pit

Une armée de «lettrés» «sans-papier»

Jouer en français

Jouer en français – Solutions et explications

DES FLEURS ET DES ÉPINES

Les deux frères

Comme «maman» fait-elle?

Ô! Si le petit chapeau te fait…

Ô Musique!

Pour la joie, la peine, la vie, la mort, pas de panique : Il y a moi, il y a toi, il y a l’amour et il y a la musique!

VIVRE/SOUFFRIR/MOURIR

Vivre, souffrir et mourir… (Mars 2017)

Pour ceux et celles qui vivent leur mort

presque aussi longtemps qu’ils ont vécu leur vie.

Naître

Vivre

Vivre peu

Vivre un peu

Vivre un peu plus

Vivre un peu plus longtemps

Vivre bien

Vivre mieux

Vivre un peu mieux

Ah! Vivre vraiment!

Vivre un malaise

Vivre un mal

Vivre malade

Vivre malade longtemps

Vivre malade très longtemps

Mourir petit à petit

Mourir à petit feu

Mourir longtemps

Mourir très longtemps

Mourir trop longtemps

Vivre peu

Vivre mal

Vivoter

Ne plus vivre

Survivre

Sousvivre

Et mourir

Mourir sans fin

Mourir à la fin

Ah! Mourir enfin!

Laissez venir à moi… (Février 2017)

Pour tous les enfants de la Terre abusés par leurs protecteurs

qui ont lâchement et violemment «scrappé» leur enfance.

Laissez venir à moi tous les petits enfants

Aurait dit Jésus-Christ lors d’un rassemblement

Chacun sait que leur monde n’est qu’innocence

Qu’ils ont à l’égard des grands, pleine confiance

Le curé dit aux parents : confiez-moi ce garçon

Il sera servant de messe en quatre leçons

On le vit donc à l’offertoire du dimanche

Tendre burettes, bras menus sortant des manches

Le prêtre fit porter l’essence de son sermon

Sur l’amour du prochain, le respect : être bon!

Voilà la seule façon, voilà la recette

Pour, du firmament, devenir une vedette

Le jeune, tout fier, tout nerveux, tout solennel

Affichait altière mine devant son paternel

Ayant réalisé chacune de ses tâches :

«Merci mon Dieu! Et sans que mes jambes ne lâchent!»

Le célébrant remit à l’enfant son amict

Tout en lui faisant forces sourires amis

«Ite missa est», le monde quittait l’église

Le retour en sacristie était donc de mise

Le jeune ôta sa belle aube immaculée

Et, à cet instant précis, tout a basculé

Cet homme, pourtant si fin, si doux, si bonasse

Fit une chose insensée et dégueulasse

Dans les yeux du jeune enfant, des larmes coulaient

Trop de joie, d’allégresse? C’est ce qu’on croyait…

Ce qu’on ne savait pas, c’est qu’après cette messe

Le célébrant lui avait farfouillé les fesses

«N’en parle pas à tes parents», ordonna-t-il!

«Apprends : souffrir est humain, c’est dans son profil

Pour aller au ciel, il faut subir en silence

Désobéir serait d’une grande imprudence»

L’enfant se tut, sur ceci, sur cela, sur tout

Il devint taciturne, renfermé surtout

On ne le vit plus jamais sourire, ni rire

Il était en santé : on le crut capricieux, ou pire

Le môme pensait que quelqu’un autour de lui

Pourrait deviner ce qui causait son ennui

Il croyait aussi à la justice immanente

En vain! Les foudres de Dieu restèrent absentes

Beaucoup plus tard, il apprit que le Vatican

Fut mis au fait, mais il n’en fit aucun boucan

Évêques, archevêques, et même le pape

Savaient; on tut tout, aucun curé n’eut de tape

«On ne remet pas en cause la sainteté

Du sacerdoce et du vœu de chasteté

Pour quelques vies salies, gâchées, brisées, détruites

Ces choses-là, se sont-elles vraiment produites?»

Lui sortit de son mutisme finalement

Puis d’autres voix s’élevèrent également

On fit plusieurs procès; ce qu’on voulait en somme

Renaître, et regagner sa dignité d’homme

Il a fallu un tribunal, trente ans plus tard

Pour punir les clercs qui, cachés dans un brouillard

Créé par la sainte institution catholique

Se terraient dans un silence pharisaïque

Comment pouvaient-ils prétendre aimer leur Dieu

Après avoir, en d’autres temps, en d’autres lieux

Abusé de tant de personnes innocentes?

Et mener une conduite aussi indécente?

Comment ont-ils pu vivre pendant tant d’années?

Se confesser était-il un tel succédané

Qu’ils pouvaient s’endormir, dormir l’âme légère

Leurs fautes toutes pardonnées, par prêtre frère?

Quelle pénitence avaient-ils pu recevoir :

Réciter quelques Ave, oui, juste pour voir?

A-t-on vraiment cru que cela pourrait suffire?

La rechute était-elle si dure à prédire?

Revenons à l’enseignement de Jésus-Christ :

«Nul n’entrera dans mon royaume, je le crie

Si votre âme et votre cœur ne sont semblables

À ceux d’un enfant, doux, pur et irréprochable

Oui, laissez venir à moi les petits enfants

Qu’on ne touche pas à aucun de ces innocents

Protégez-les, et prenez-en surtout grand soin

À qui les abusera, l’enfer n’est pas loin!»

Toute mon enfance ne fut que ça, l’enfer…

Je servais des messes de morts pour Lucifer

Chaque dimanche, mon curé avait des cornes

Et un membre viril qui dépassait les bornes

Les communautés fautives ont payé cher

En argent; moi, j’avais payé mais dans ma chair

Dans mon cœur, et dans mon esprit, et dans mon âme

L’abandon coupable à cet être infâme

Car j’étais jeune, j’étais petit et confiant

Je mangeais de la religion, j’en étais friand

J’avais comme seul rêve : devenir un prêtre

Être un modèle, et le protecteur des êtres

Je devais accepter humblement de souffrir

De tous les coups que la vie avait à m’offrir

Voilà, je consentirais à tous les sacrifices

Pour pouvoir célébrer un jour le saint office

Un jour, je n’en pus plus, je quittai tristement

Accusant l’ancien et le nouveau testament

De tous les torts, de toutes mes mésaventures

Je ne retins que l’œil pour œil, pour la facture

Je l’ai dit : leur délit est domaine public

Ces hommes, grands naguère, ont coulé à pic

On les croyait emplis de bonté, de sagesse

Lors qu’ils n’étaient que désir de chair et faiblesse

La fin de mon histoire n’est pas le bonheur

Aucune peine n’apportant la paix du cœur

Mon prêtre était un Judas, et rien, non, rien d’autre!

J’étais l’enfant Jésus, trahi par son apôtre…

•_•

Si Dieu existe et qu’il t’aime comme tu aimes

Les oiseaux comme un fou comme un ange…

Claude Dubois

J’ai créé un ange (Février 2017)

À Saint-Élie-de-Caxton, le dimanche 19 février 2017, Miley Gauthier, 4 ans, a été écrasée par la camionnette conduite par son père. Celui-ci reculait sa camionnette dans l’entrée de sa propriété du chemin Bellerive. Constatant les graves blessures de sa fille, le père l’a mise dans la voiture et a pris la direction de l'hôpital. En chemin, l’homme a contacté les autorités et, à Saint-Boniface, il a transféré sa fille aux ambulanciers. La mort de l’enfant a été constatée à l’hôpital où le père a dû être, lui, hospitalisé pour choc nerveux.

Y a-t-il plus grande souffrance en ce bas monde

Que celle de parents à qui l’on ôte un enfant

Par causes externes : maladie, ou geste immonde?

Et autres vies gâchées par un mal étouffant!

On en veut à mort à quelqu’un qui n’est pas nous :

On en veut au destin, ou à Dieu, ou à Diable

On pleure, on crie, on supplie, debout, à genoux

Sans venir à bout du grand mal qui nous accable

Il existe une douleur qui encor plus dérange

Tel père qui, ce malgré maintes précautions

Fauche la vie de l’objet de sa dévotion

«Aujourd’hui, quel grand malheur : j’ai créé un ange!»

Tout en priant son ange de lui pardonner

Son geste, aussi funeste qu’inattendu

Il revivra ces instants qui l’ont condamné

Lui, à un perpétuel «Ah! J’aurais donc dû!»

Est-ce qu’on peut s’évader d’un tel cauchemar?

Peut-on guérir d’une blessure aussi profonde?

«Ne serais-je désormais plus qu’un nénuphar

Errant, flottant, mort, à la surface de l’onde?… »

Qu’être quand on est, par le remords, poursuivi?

Pouvoir remonter le temps, créer la machine

À redonner l’espoir, à redonner la vie!

Cet engin n’existe pas… mais moi, j’imagine…

Il ne me reste plus que l’imagination

Cette folle du logis qui vit dans ma tête

Je ne suis qu’un yo-yo de grande dimension

Qui dort les jours de peine, et les jours de fête

Je ne verrai pas ma fille entrer à l’école

Rapporter à la maison devoirs et leçons

Je ne serai pas celui qui comprend les colles

Qui en fait une charade, une chanson

Je ne la verrai pas, ma fille, se marier

Avec un garçon que j’aurais aimé connaître

Il m’est inutile désormais de parier

Sur le nombre de mes petits-enfants à naître

Je ne verrai pas ma fille devenir mère

Aimer, aider, punir, s’inquiéter, s’emballer

Éviter à ses enfants peines et misère

Jusqu’au jour où, eux aussi, s’en seraient allés

Non, ma fille ne peut plus grandir ni vieillir

Évaporées à jamais ses joies et ses peines

Elle ne pourra plus ni aimer ni haïr

Toutes ces espérances sont devenues vaines

Je suis la cause de toutes ces conséquences

Ma vie n’est plus qu’une condamnation à mort

Qui commence dès maintenant, forte et intense

Qui me rappelle tous les jours quel est mon tort

Voilà! Adieu ma fille et bonjour mon ange

Prie fort pour ton père qui vivait pour t’aimer

Ouïr un son, voir une image de toi dérangent

Comme je souffre! J’ai mal à en blasphémer!

L’Homme vs la Nature : le combat (mars 2017)

L’humain est un génie du bien et un génie du mal;

il est capable du meilleur comme du pire…

Dans le coin gauche, voici madame Nature

Dans le coin droit, l’Homme, quelle musculature!

Un combat de morts entre ces deux adversaires

Déterminera qui est le plus sanguinaire

D’abord la Nature, car l’Homme vint après

Puis quelques jabs pour stimuler notre mémoire

Plus tard, vous comprendrez que j’ai fait tout exprès

Histoire de bien puncher ma petite histoire

Elle est experte en cataclysmes et tempêtes

La Nature qui supprime bon an mal an

Quelques millions de vies, quelques millions de têtes

Qui s’ajoutent aux morts naturelles s’entend

Voici des statistiques qui ne mentent pas

En Chine, dans l’histoire, cinq crues meurtrières

Ont fait un peu plus de deux millions de trépas

Huit cent mille morts dans un tremblement de terre

Voilà les pires catastrophes naturelles

Chacun des autres séismes, et quel qu’il soit

A causé moins de dommages et de séquelles…

Nature, on peut quand même te montrer du doigt!

Y a-t-il un dieu ou un diable ici-bas

Qui permît que de telles choses arrivent?

Qui eût créé toutes les vies puis un bât

Se mutant en arme de destruction massive?

Dans l’autre coin nous avions, souvenez-vous, l’Homme

Le jeune challenger qui veut faire ses preuves

Démontrer qu’il a bien mangé de cette pomme

Qui l’a exclu de l’Éden, soumis aux épreuves

Depuis ce jour, il rêve de gloire, de pouvoir

Tapant sur son voisin à grands coups de gourdins

Pour tuer son être et lui soutirer son avoir

Violer sa femme et agrandir son jardin

Inventant la science, il a inventé les armes

Il se fit une épée, une lance et un arc

Bâtit une catapulte semant l’alarme

Pour, dans l’histoire et dans le sang, laisser sa marque

Pourquoi le challenger, insatiable meurtrier

Se serait-il arrêté là sur cette route?

La poudre, la dynamite furent créées

Puis la bombe atomique, la pire de toute

C’est à partir de là que l’Homme fut capable

De bien faire dans ce match de morts à finir

Ses deux dernières guerres ont eu de notable

La niaiserie pour cause, il faut s’en souvenir

Le bilan des conflits, il ne fait plus débat

Soixante-dix millions de personnes sont mortes!

L’Homme est donc déclaré grand gagnant du combat

K.O. Nature qui se croyait la plus forte!

Note : Après le combat, certaines personnes qui gravitent autour de dame Nature, l’auraient entendu grommeler menaces et paroles de revanche; ce qui n’augure rien de bon pour l’avenir de l’Homme. À suivre…

Pôl Uwé, le petit brocanteur (Mars 2017)

Agbogbloshie, banlieue d’Accra, Ghana, Afrique occidentale

Moi, je suis Pôl Uwé, le petit brocanteur

Mes amis et moi vivons sur une montagne

Téléphones, micro-ondes, ordinateurs

Sont les objets, les raisons de notre campagne

Nous y sommes jusqu’à la tombée de la nuit

Nous fouillons, farfouillons le mont et ses entrailles

Deux cent mille tonnes de déchets, de débris

Tâter, ausculter, trouver, c’est notre bataille

Mon travail : trouver des métaux lourds ou précieux!

Donc, je marche dans la ferraille et le plastique

Je me sens aussi près de l’enfer que des cieux

Sur ces épaves de déchets électroniques

Quatre années déjà que j’excerce ce métier

Le docteur me dit que j’ai un mal pulmonaire

«Mal incurable, à moins que vous arrêtiez»

Dans mon village, qu’y a-t-il d’autre à faire?

Depuis lors, je ne me pose plus la question

Ma famille a besoin de l’argent que je ramène