Tous mes bien-cuits et autres fioritures de bureau - Luc A. Granger - E-Book

Tous mes bien-cuits et autres fioritures de bureau E-Book

Luc A. Granger

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Beschreibung

«Tous mes bien-cuits et autres fioritures de bureau» se veut un document synthèse des événements qui ont jalonné le lieu où l'auteur a travaillé pendant plus de 30 années : le Centre fiscal de Shawinigan. Avec humour, il fait revivre les gens qui ont marqué l'histoire de cette organisation. L'auteur implore à nouveau la plus grande indulgence des personnes qui sont citées dans son livre. «Si on fait cuire des carottes, c'est qu'on les aime les carottes, non?

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Seitenzahl: 199

Veröffentlichungsjahr: 2018

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Je dédie ce recueil à tous et toutes les collègues de travail que j’ai côtoyés et appréciés tout au long de mes trente années (...et un mois) de carrière à l’Agence du revenu du Canada, au Centre fiscal de Shawinigan (-Sud).

TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos de l’auteur

Un peu d’histoire

L’HOMO «ADRCIS FONCTIONNARIS»

LA DISPARITION DES GRANDS SAURIENS

TOUS MES BIEN-CUITS…

Alarie, Robert

Arseneau, Jocelyn

Barsalou, Denis

Beaudoin, Alain

Bégin, Denis

Bergeron, Gilles

Bergeron, Sylvie; Dionne, Diane; Hould, Suzy

Bertrand, Marcel

Bonenfant, Gertrude

Bonin, Michel

Brouillette, René

Buisson, Lyne

Côté, Réjean

Delisle, Alain

Desgagné, Jean Pierre

Doucet, Dominique

Gélinas, Guy

Gentès, Pierre

Giguère, Michel

Hardy, Carole

Houle, Jacques

MacDonald, John

Marcouiller, Guy

Martineau, Daniel

Mills, Robert

Morand, Thérèse

Paquet, Gérald

Payette, André

Poitras, Gilles

Proulx, Lucie

Rochette, Claude

Tougas, Marcel

Turcotte, Aurélien

Vivier, Édith

…et AUTRES

fioritures

DE BUREAU

Pour l’amour de la fonction publique

Hymne national du CFSH

Ne m’oublie jamais!

Des générations fiscales

FISCALIA - U

n voyage à travers le temps

1.

Pot-pourri des directeurs

Marcel Ricard

Marcel LeBlond

Ginette Grenier-Lord

Gérald Paquet

Paul-Émile Moreau

Marc Blanchard

René Lapierre

Monique Leclair

Denis Gélinas

Jacynthe Tremblay

Jackie Chauvette

2.

Pot-pourri des personnages

Marcel Bertrand

John A. MacDonald

Céline Cantin

Yvon Gervais

Lyne Lecours

Les robots-courrier

Ils sont partis… nos collègues décédés

Spectacle du 20

e

anniversaire du CFSH

3.

Tous les blues

Lettre du directeur à ses… …arrière-petits-enfants

Chronique-santé

Chroniques linguistiques (4)

Félicitations pour votre beau programme!

Chroniques Stats-Can (7)

DANS LE TIROIR DU BAS DE MON BUREAU

Deux tours et puis s’en vont…

Avant-propos de l’auteur

C’est le 24 novembre 1980, que j’ai fait mes premiers pas d’employé dans cet immense immeuble bleu-vert (ou vert-bleu?) qu’est le Centre fiscal de Shawinigan-Sud. J’avais 28 ans. Je venais de vivre un peu moins de deux années dans un petit bureau de comptables trifluvien où j’avais trouvé des compagnons de travail super-gentils mais éprouvé de l’ennui pour le travail qu’on me donnait à faire, quand on m’en donnait à faire. Et quand on ne me donnait rien à faire, c’était encore plus ennuyant, et frustrant.

Ce nouveau défi au sein de cette nouvelle organisation qu’était alors Revenu Canada, qui commençait par une bonne augmentation de salaire, était pour moi une bénédiction, surtout après avoir erré misérablement pendant plus de 10 ans d’un travail temporaire minable à un autre. Celui-là, c’était du sérieux et je comptais bien m’investir et ne pas rater mon entrée. De plus, j’étais à l’aube de fonder une famille…

J’y suis resté 30 ans et un mois au Centre fiscal de Shawinigan; j’y ai fait une carrière plus qu’intéressante sous certains aspects, et obtenu, assez rapidement quand même, un poste de gestion, moi qui ne m’en croyais pas capable! Le secret? La confiance qu’on a mise en moi qui m’a donné confiance en mes capacités et, fort de cet état d’esprit, quand une occasion se présentait, je criais : je suis là!

J’ai fait mes premiers pas en «redressant» des déclarations de revenus, ce qui voulait dire, à l’époque, réviser les déclarations en fonction de la validité des demandes des contribuables. Un peu plus tard, on dira clients : mais, personne n’a été dupe, c’était les mêmes personnes. Après, j’ai révisé des déclarations de façon plus formelle, soit dans le processus d’appel mis à la disposition des contribu… pardon, des clients.

C’est là que j’ai eu la première chance de connaître mieux non seulement l’organisation à laquelle j’appartenais, mais aussi une foule de gens, employés exécutants, chefs d’équipe, gestionnaires, dirigeants, et ce grâce à l’accès privilégié que me donnait mon travail au personnel des autres secteurs du Centre fiscal. Ma nomination en 1990 à la tête de la Gestion des documents fut elle aussi très enrichissante sur ces deux aspects.

Puis un concours de circonstances m’a permis d’orienter ma carrière dans un tout autre domaine que l’impôt, la communication : journal interne, notes de service, documents informatifs, documents de formation, formation en classe, organisation de réunions, animation, et puis…

…Puisque j’avais quelque talent d’écriture, on – Jean Gravel et Luc Doyon – m’a demandé de rédiger des éloges, avec une touche humoristique, ce que d’aucuns appellent des bien-cuits. C’est ce que vous trouverez dans la première partie de ce bouquin; il y en a plus d’une trentaine. Ils voulaient souligner avec respect mais aussi avec quelque drôlerie, quelques faits saillants de la carrière d’employés qui prenaient leur retraite et quelques aspects sérieux ou moins sérieux, réels ou exagérés, de leur personnalité.

Une autre facette intéressante de ma carrière aura été de composer, sur des airs connus, des chansons anniversaires de l’organisation et, même, une comédie musicale, Fiscalia, qui retrace les grands et petits événements du Centre fiscal de Shawinigan en mettant l’accent sur les personnes qui les ont faits ou qui les ont vécus. Une partie de cette fantaisie a été interprétée dans le cadre des activités du 20e anniversaire du Centre fiscal. Cela, et beaucoup d’inédits, vous les retrouverez dans ces pages.

Je tiens à dire, avant que vous commenciez votre lecture, tout le respect, l’admiration, l’amitié même, que j’ai eus pour toutes les personnes citées ou non qui, malgré quelques défauts et quelques travers certes – mais qui n’en a pas? – ont habité et fait avancer cette organisation, mon organisation!

Alors, si vous tombez sur quelques indélicatesses, si vous découvrez, ici et là, quelques impolitesses, si vous identifiez quelques irrévérences, si vous décelez quelques discourtoisies, croyez bien que c’est à mon corps défendant que je les y ai glissées… Enfin, pas tout à fait; un bien-cuit serait-il un bien-cuit s’il n’était pas un peu pimenté?

Mais surtout, ne soyez pas plus offusqués que ne l’ont été les victimes de ces textes! J’implore ces dernières de me pardonner de faire revivre ces moments qui ont égayé la compagnie venue fêter leur départ à la retraite. Ne sont-ils pas plus coupables que moi d’avoir ri?

Qui a dit : «Quand on ne vaut pas une risée, on ne vaut rien!» Je suis bien heureux que mes victimes aient appliqué à la lettre cette maxime : certains de mes mots auraient bien pu engendrer des maux douloureux pour moi!

Bonne lecture! Luc A. Granger

Un peu d’histoire…

En février 1976, l’honorable président du Trésor canadien, Jean Chrétien, fait l’annonce de la décentralisation dans certaines régions du Canada du seul centre fiscal existant à l’époque, celui d’Ottawa. C’est la croissance rapide de la population qui justifiait cette décision.

Le Centre fiscal de Shawinigan (Shawinigan-Sud, avant la fusion municipale), dont le mandat est d’exécuter les opérations variées reliées à l’impôt, a été construit de 1977 à 1978.

Voici d’autres dates importantes :

Janvier 1977 – Implantation de certaines activités fiscales dans une école de Shawinigan, l’école St-Bernard

Novembre 1978 – Les employés s’installent au Centre fiscal même

8 avril 1979 – Inauguration officielle du Centre fiscal de Shawinigan; l’âge moyen des employés : 24 ans; en 1999 : 42 ans; en 2004 : 51 ans

24 novembre 1980 – L’auteur du présent livre commence sa carrière à Revenu-Canada au Centre fiscal de Shawinigan

18 décembre 1987 – Deux chariots robotisés livrent le courrier interne

Avril 1991 – Le Centre fiscal inaugure un entrepôt pour stocker ses fournitures, ses formulaires et son matériel

1992 – Le Rôle, ou Service des dossiers, est relocalisé dans une nouvelle bâtisse

Printemps 1992 – Un peu moins de dix mille clients de Montréal, Laval et Montérégie/Rive-Sud produisent leurs déclarations via la TED, la transmission électronique nouvellement mise en place. C’est le début de la décroissance du nombre de déclarations de revenus produites sur papier

Juin 1992 – Le journal interne le Trait d’union voit le jour; il remplace L’Expression qui avait cessé de paraître deux ans auparavant

Octobre 1992 – La garderie en milieu de travail La Bottine souriante voit le jour; elle est construite tout à côté du Centre fiscal

Printemps 1993 – Le Centre fiscal compte 1899 employés; ce nombre dépassera les 2000 quelques années plus tard, pour diminuer ensuite, d’année en année, en raison du traitement croissant des déclarations sur divers formats électroniques

Février 1997 – Développement des ressources humaines Canada s’installe dans des locaux du Centre fiscal

1998 – Le Centre fiscal traite des clients du Québec, de l’Ontario et du Nunavut

Novembre 1999 – Douanes et Accises s’unissent à Revenu pour créer l’Agence des douanes et du revenu du Canada (ADRC), union qui se terminera quelques cinq années plus tard

2002 – Introduction de la technologie des codes à barres bidimensionnels

Décembre 2009 – Près de 80% des déclarations de revenus sont reçues sous forme électronique

Décembre 2010 – Après 30 ans et un mois de carrière, l’auteur prend sa retraite et entreprend une carrière d’écriture : poésie, composition de chansons originales, paroles et musique

2014 – Transfert des activités du Service des dossiers vers le privé

2016 – Annonce d’un changement de vocation du Centre fiscal de Shawinigan : il deviendra un centre de recouvrement et de vérification. Ce qui reste des activités fiscales saisonnières sont réparties dans d’autres centres fiscaux

1er avril 2016 – Un oiseau inquiétant, phénix, plane au-dessus de Revenu Canada…

On peut ajouter à tout cela que la vie au travail au Centre fiscal était agrémentée d’une grande variété d’activités culturelles, sportives, sociales et, même, familiales; que le personnel était engagé dans maintes causes caritatives; que le Centre fiscal était un grand village dont le personnel, fortement bilingue, ne craignait, malgré tous les changements survenus au fil du temps, qu’une seule chose : que le toit lui tombe sur la tête…Ce qui, d’ailleurs, faillit arriver en 1987!

L’HOMO ADRCIS FONCTIONNARIS :

Bientôt la marchette, pardon, bientôt la retraite!

(Texte paru dans le journal régional Connexion, automne 2003)

Collaboration spéciale :

Professor Lucovski Grangereski

Université de Luiyconnaîtçaski, Varsovie

L’âge moyen du fonctionnaire de l’Agence des douanes et du revenu du Canada (ADRC)* au Québec est de 45 ans. Il présente des signes caractéristiques liés à son âge et à son «ancienneté». Vous, vous reconnaissez-vous dans le portrait suivant de l’homo adrcis fonctionnaris?

L’homo adrcis fonctionnaris est un radoteur. Il a fait une longue carrière de fonctionnaire et, lorsqu’il en rappelle les moments forts, son auditoire a l’impression d’entendre le capitaine Bonhomme tant les anecdotes sont rocambolesques, farfelues et incroyables. Ses collègues les plus jeunes ont beau l’informer qu’il raconte ses (pseudos) souvenirs pour la ixième fois, cela ne l’empêchera pas de les rappeler plus tard, dès qu’une occasion se présentera, pour une «i-grec-ième» fois!

À mon époque, se vante l’homo adrcis fonctionnaris axefiscalis, les calculs de rajustements d’impôt se faisaient à la mitaine, les lettres aux clients aussi. Les téléphones comportaient une roulette chiffrée et il fallait tourner un à un les chiffres du numéro avec l’index. L’ordinateur était un terminal doté d’un écran vert jade relié à un superordinateur central, situé à Ottawa, aussi grand qu’un édifice de dix étages. Le papier qui sortait de l’imprimante était une mince feuille d’argent sur laquelle on pouvait lire, avant qu’ils ne s’effacent quinze minutes plus tard, comme dans l’émission d’espionnage Mission impossible, le nom, l’adresse et le numéro d’assurance sociale d’un seul contribuable et quelques rares infos sur trois années d’imposition de ce contribuable. C’est tout! Quand on voulait en savoir plus, on devait faire venir un TAPMA d’Ottawa, document que l’on recevait par la poste interne au mieux trois semaines plus tard! Curieusement, ce sont maintenant des problèmes de PLASMA et de CALCULS aux reins qui affligent l’homo adrcis fonctionnaris axefiscalis!

Quant à lui, l’homo adrcis fonctionnaris axedouanis se souvient du temps où la réussite des fouilles douanières était proportionnelle à la force des bras et à la qualité du pif du douanier, ce dernier outil ayant été remplacé avec le temps par des scanneurs aux rayons X performants ainsi que par des chiens renifleurs. Il se rappelle aussi avec grande nostalgie l’époque bénie où toutes les télévisions canadiennes présentaient les images de nos vacanciers québécois de la construction faisant une queue de dix milles de long (car avant les kilomètres, c’était les milles, plus longs que les premiers!) à la frontière pour se rendre à Old Orchard, Cape Cod et autres plages de la côte est des États-Unis et refaisant «masochistement» une queue de même longueur pour revenir au Québec deux semaines plus tard! Non seulement le douanier devenait-il alors une vedette de la télé, il était aussi roi et maître de la frontière : c’est lui et lui seul qui décidait, selon son flair et son humeur qui des voyageurs méritaient une fouille en règle, d’un pare-chocs à l’autre. Aujourd’hui, ses humeurs, l’homo adrcis fonctionnaris axedouanis les fait plutôt examiner régulièrement par son médecin, car elles commencent à l’inquiéter!

La jeune génération, la relève peut être rassurée : dans quelques années tout au plus, l’homo adrcis fonctionnaris aura pris la retraite dont il lui parle si, trop, souvent… Ces jeunes à qui l’on aura imposé un long périple avant de pouvoir traverser la frontière et obtenir les postes de qualité qu’ils revendiquent s’en réjouiront sûrement… sans trop le montrer évidemment.

*Douanes et Accises se sont jointes à l’Agence du Revenu du Canada en

novembre 1999 pour former, pendant quelque 5 années, l’Agence des douanes et

du revenu du Canada (l’ADRC). Par suite de la «dé-fusion», on ne parlera plus

alors que de l’Agence du revenu du Canada (l’ARC).

LA DISPARITION DES GRANDS SAURIENS

(Décembre 2001)

Collaboration spéciale :

Professor Lucovski Grangereski

Université de Luiyconnaîtçaski, Varsovie

Est-ce la conjoncture des astres, le réchauffement de la planète, le défrichement sauvage des grandes forêts, ou est-ce tout à fait normal, à tous les dix mille ans environ, qu’une organisation doive changer d’équipe de direction? Toujours est-il que la communauté scientifique annonce avec certitude, et pour bientôt, une vague de disparition des dinosaures du Centre fiscal de Shawinigan-Sud. D’ici cinq ans tout au plus, plusieurs espèces auront été rayées des effectifs de l’organisation!

Elle peut déjà vous annoncer que, dès janvier 2002, un des sauriens les plus connus et estimés, le Carolehardyoptérix, un herbivore doux et sociable, ne sera plus qu’un vague souvenir. Heureusement qu’il nous en restera des photos et des peintures!

Suivra, de peu, le départ du Denisbarsalousaurus Rex, un des plus grands reptiles que le Centre fiscal eut abrités. Des spécimens, plus jeunes et mieux armés pour la survie auront-ils eu finalement raison de lui?

L’extinction des deux espèces décrites ci-haut devrait normalement paver la voie : déjà, les paléontologues se pourlèchent les babines à l’idée d’étudier les ossements rarissimes des Andrépayettosaure, Géraldpaquetosaure, Turcotteaurélien et Denisbégindocus!

Les scientifiques se perdent en conjectures sur les raisons de la disparition prochaines de ces dinosaures; ils ne peuvent surtout pas expliquer comment un écosystème de dimension aussi réduite que celui du Centre fiscal a pu, pendant autant de millénaires, abriter et nourrir autant d’espèces gigantesques et concurrentes!

Note pour l’imprimeur : prière de ne pas changer le «s» de saurien pour un «v».

PRÉCISIONS de L’auteur

Sauf pour les six (6) personnes mentionnées ci-après,

les textes du prochain chapitre

«TOUS MES BIEN-CUITS»

ont été composés pour des employés et des employées

du Centre fiscal de Shawinigan

qui prenaient leur retraite.

➢ Les carrières de…

(1) Jocelyn Arseneau,

(2) Sylvie Bergeron, (3) Diane Dionne, (4) Suzy Hould

et

(5) Daniel Martineau,

se sont déplacées soit à l’intérieur de l’organisation

soit à l’extérieur de celle-ci.

➢ Le bien-cuit de…

(6) Pierre Gentès

se voulait un hommage à son dévouement

et à celui de tous les membres actifs

de Direction 2000,

un groupe de placement dont faisait partie l’auteur;

dans ce groupe, l’investissement se payait

1 : en argent, bien sûr

2 : et en énorme plaisir, lors des rencontres annuelles.

TOUS MES BIEN-CUITS

Robert Alarie (Janvier 2009)

Robert Alarie… attendez voir… j’ai connu un Robert Alarie en novembre

1980…Un chic type! Avec beaucoup, beaucoup de belles qualités…

Coléreux… pardon, soupe au lait

Entêté… pardon, tenace

Généreux de sa personne et de son temps : Robert fut un aide technique

apprécié, aussi sa participation aux Réveill’dons, etc.

Sportif : c’est le meilleur enfonceur de blocs de béton

de «dughouse» de balle-donnée avec les poings que je connaisse…

Bon golfeur, du moins impressionnant «driver»…

Bon «curleur», il en fera les beaux jours de sa retraite hivernale…

Amateur de bon vin, avant qu’il commence à faire son propre vin, bien sûr!

Et d’une grande patience : Robert, tu m’as enduré trois semaines en

formation lors de mon entrée au CFSH puis plusieurs mois de suite

comme aide technique pendant mon temps d’apprentissage…

C’est grâce à toi (et à Sylvie Morency) si je suis parvenu là où je suis

présentement (ou : c’est de ta faute si je n’ai pas été plus loin…

Les deux se peuvent!)

Robert, tu es un gars qui aime la vie et qui l’apprécie à sa juste valeur…

Voilà ta plus grande qualité et voilà pourquoi, immanquablement, tu

seras heureux tout le temps que durera ta nouvelle carrière

que je te souhaite longue et fructueuse…

Je vous souhaite beaucoup de bonheur, à Jocelyne et à toi!

Bonne retraite «Bob Allaire» suivi de «Luc Grégaire»!*

*C’est ainsi qu’un annonceur de balle-donnée, qui avait de la difficulté à

déchiffrer l’écriture de notre capitaine, nous appelait au bâton, Robert et moi.

Jocelyn Arseneau (Novembre 1996)

Quitter ses parents, ses amis par centaines

S’éloigner des Îles-de-la-Madeleine

De ses morues, ses flétans, ses baleines

Tout jeunot, imberbe, dans la vingtaine

Avec, en poche, qu’un cinq cennes

Aller là où le destin le mène

C’est la région Trifluvienne

Qui, finalement, n’aura pas eu de veine!

À Saint-Bernard, un jour, il s’amène

La surprise du jury fut soudaine

D’entendre, dans un patois indigène

Des mots se bousculant par dizaines

Qu’il dit tirés du guide de la contribuable canadienne

Mais voulait-il vraiment qu’on le comprenne?

Tant et si bien le Jocelyn se démène

Qu’à la fin, il a bien fallu qu’on le prenne!

Oui, Jocelyn est parti depuis quelques semaines

Il a opté pour Drummondville et sa plaine

Qui ne se rappellera des fêtes de la quinzaine?

Qui ne se réjouira de la «kitten-garden»?

De cent autres choses, faudra qu’on se souvienne!

Mais n’en jetons plus, la cour est pleine

Car du jubilaire, déjà, on voit la gêne!

Certains voudraient que Jocelyn revienne

Vous voyez le genre : QI sous la moyenne…

Voici ce que je réponds à ces «vinyennes»

«Il nous a assez fait suer, l’énergumène

Il n’est pas question qu’on le reprenne!

Il est parti… On n’en parle plus… Amen!

Jocelyn, lève ta bière, voici la mienne

Merci! Salut! Bonne chance! À la tienne!

Denis Barsalou (Janvier 2002)

Ce soir, pour la plupart ici, c’est la «fête au zoo»

Pas pour toi Denis, qui t’attends à ce qu’on te loue

Non, pour toi, ça ressemblera à Waterloo!

Et moi, je jouerai le rôle du gros méchant loup

Un rôle que, d’habitude, c’est toi qui joues

On m’a mandé qu’en haut de la croix je te cloue

«Dis-lui ses quatre vérités, nous autres on est trop mous»

Non mais, ça prends-tu une gang de pissous!

Avouez qu’il était temps que Denis Barsalou

Prenne sa retraite et paraisse devant nous

Oui, admettons-le, nous étions rendus à bout!

Denis, nous n’en pouvions plus, mais là plus du tout

D’attendre ce moment rêvé entre tous où

De toi-même tu quitterais ton emploi, ou

Que l’employeur, dans un geste oh! combien doux!

Te forcerait à rentrer à jamais chez vous

Ton acharnement à rester nous rendait fous

Ton insistance nous mettait sens dessus dessous

Combien de prières avons-nous faites à genoux!

Combien, à la quête, avons-nous donné de sous!

Que de fois avons-nous prié, jusqu’au dieu Vishnu?

Mais rien, de ton entêtement, ne venait à bout!

Et, quelquefois, pour cacher notre dégoût

Nous préférions boire et rester fin saouls

Denis, jeune, vivait dans une maison de bambou

Les Platters ne chantaient pas encore «Only you»

Maple Leaf n’avait pas lancé ses chips BBQ

Sur les tablettes, on ne trouvait pas de Mountain Dew

Et on ne se promenait pas encore en ski-doo

Bref, fouiller le passé de Denis Barsalou

Relève de l’archéologie ; lui-même s’avoue

Contemporain du diplodocus à long cou!

Denis s’exprime bien, mais avec un arrière-goût

De pitbull têtu et de rusé renard roux :

S’il a une bonne idée, qui ne tient pas debout

À la défendre, il se fait un devoir jaloux

Et à forcer les autres à l’adopter itou

Quand, de la direction, il était le gourou

Qu’il détenait alors, du bâton, le gros bout

Pour le contredire, ce qu’il fallait être casse-cou!

C’est connu, Denis est un dinosaure avant tout

Mais, étrangement, du genre passe-partout

Souvent, il a changé de postes, coup sur coup

Chef de ceci en mai, boss de cela en août

Aujourd’hui «Bonjour chef!», le lendemain «Tourlou!»

Il nous piquait notre avancement comme un filou!

Ah! Les derniers cinq ans! Comme on fut marabouts

Nous qui t’envoyions, avec LeBlond, à Tombouctou

Mais finissons-en de le traîner dans la boue

Et cessons enfin de lui lancer des cailloux

Denis s’en va : buvons donc plutôt un grand coup!

Et faisons au moins semblant d’être triste beaucoup

Faisons-lui accroire qu’il est «tiguidou»

Et qu’il est et sera toujours notre chouchou

Qu’il parte tout content et qu’il croit, surtout

Qu’il laisse derrière lui, un grand, un immense trou

Malheureusement pour toi Denis, regarde partout

Tu t’en vas et il semble que tout le monde s’en fout

Vois-tu quelqu’un qui pleure dans le bout?

C’est ça la vie : chef, tu étais Grand Manitou

Sur ton ordre, on se mettait au garde à vous!

On se comportait comme des petits minous

Retraité, tu n’es plus pour tous, qu’un rien du tout!

J’en vois même qui se retiennent de te crier «chou!»

Certains, – Monique?* – disent que tu n’es qu’un gros toutou

Incapable de faire du mal même à un pou

Voilà enfin une qualité; cela me donne le goût

D’arrêter immédiatement mon bien cuit, mon ragoût

Qui s’étire trop en longueur, comme du caoutchouc

Allez, tout le monde, s’il vous plaît, levez-vous!

Imaginons un instant qu’on est tous des Fred Caillou

Et, comme Fred, crions-lui notre douleur à Barsalou :

«YA BA DA BA DOU!»

Bonne retraite, Denis Barsalou!

*Monique Bergeron, sa fidèle secrétaire

Des milliers de «likes» pour...

...Tous mes collègues qui, au fil du temps, ont participé aux divers comités : le Comité social pour l’organisation des loisirs, les comités formés pour promouvoir l’équité en matière d’emploi, et tous les autres comités créés pour assurer le mieux-être, l’avancement, le confort et la sécurité du personnel du Centre fiscal de Shawinigan.

Alain Beaudoin (Septembre 2013)

Voici venue l’heure de la retraite pour notre ami Alain Beaudoin

Il est là, arborant son plus bel habit, un toxedo, style pingouin

Non, de son histoire, je n’ai pas été le privilégié témoin

Je ne la connais donc pas complètement, point par point

En plus, par malheur, mon indicateur, je ne l’ai pas rejoint

Fort mal orienté, je me suis trompé de sortie au rond-point

Oh! Mais voici une chose dont je suis sûr, néanmoins :

La légende d’Alain est née quand il devint l’adjoint

De Guy Gélinas, qui, lui, s’en allait bientôt travailler au loin

À un poste un peu plus élevé, pour faire plus de foin

De cette légende, voici le très bref résumé ci-joint

J’espère que vous saurez déchiffrer mon baragouin

Un jury de trois personnes aveugles, myopes à tout le moins

Se rencontrèrent au Centre fiscal, dans un de ses recoins

Pour choisir le remplaçant du chef de la sécurité avec soin

Le jour de l’entrevue, Alain était en vacances à Mattawin