Exemple : redevenez authentique - Ali Mada - E-Book

Exemple : redevenez authentique E-Book

Ali Mada

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Beschreibung

L’érosion progressive de la liberté de l’esprit humain, génération après génération, expose un affaiblissement constant de nos capacités intellectuelles, de notre instinct et de nos émotions. En célébrant la recherche de l’authenticité, cette œuvre met en lumière une vérité troublante : l’homme a toujours été un imitateur. Prendre conscience de cette réalité, c’est se réapproprier ses facultés profondes et redécouvrir un potentiel oublié. Ce cheminement propose alors une voie vers la reconquête de votre intelligence et la renaissance d’une spontanéité intérieure, une aventure réservée aux esprits les plus audacieux. Osez remettre en question vos certitudes et plongez au cœur de cette réflexion, où chaque page promet de vous révéler à vous-même.

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Médecin de formation, Mada Ali étudie le déclin des capacités humaines. Il incite chacun à reconnaître cette réalité tout en proposant des solutions pour la contrer, en insistant sur l’importance de réapproprier ses facultés innées.

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Seitenzahl: 130

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Mada Ali

Exemple :

redevenez authentique

Essai

© Lys Bleu Éditions – Mada Ali

ISBN : 979-10-422-4874-1

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Partie I

Un grand pouvoir

Chapitre 1

L’héritage

Voyageons un peu, sans défier l’espace, mais le temps ; voyageons à la recherche de la nature humaine oubliée, où se trouvent sans aucun doute la liberté et le bonheur enfantin. Faisons ce chemin ensemble, loin de toute philosophie et des dogmes. Après tout, nous sommes des humains, et nous aimons dire que nous sommes les êtres les plus évolués de la Terre. À quoi ce titre nous sert-il concrètement, si la plupart des gens sont incapables de changer la moindre parcelle de leur vie ? Les seuls changements auxquels ils ont droit, c’est un chemin déjà tracé par leurs aînés. Les êtres les plus évolués de la Terre doivent le ressentir d’abord au niveau individuel, afin que chacun puisse apporter sa contribution au niveau familial, puis au niveau social.

Rappelez-vous vos éclats de rire d’enfant jusqu’à la torsion du corps. Rappelez-vous vos colères sincères qui pouvaient faire fuir même l’innocent. Souvenez-vous aussi de votre amour pour la nature, en jouant dans le sable, en observant les animaux ou encore en marchant pieds nus. C’est l’ensemble de tout cela qui faisait l’enfant. En grandissant, ces émotions devraient grandir avec lui, le transporter et le mettre en connexion intime avec son environnement. Tel un organisme avec différents organes, il représente une partie de cet organisme qu’est la nature. Il ne s’agit pas d’une relation binaire en parlant de l’Homme et de la nature. Chaque espèce représente un organe de ce grand tout. Une forme de communication s’établit entre ces organes. Une communication que les humains ont du mal à ressentir de nos jours. Cette notion apparaît dans certaines cultures qui affrontent les maladies en essayant d’établir une connexion avec la nature. La grand-mère s’éloigne du village sans savoir ce qu’elle cherche concrètement, mais elle revient avec une plante et donne des instructions à suivre. Personne ne la remet en question, non par peur ou par admiration, mais par le respect des innombrables résultats dont ils sont témoins. Au fil des années, elle a réussi à prouver son savoir-faire.

La communication est en continu autour de nous, elle n’a jamais cessé. Chaque espèce la comprend à sa manière. Ce qui représente un danger pour l’un est une bénédiction pour l’autre, avec la certitude d’avoir quelque chose pour se nourrir. L’appel du sexe opposé peut trahir une position. La couleur d’un fruit assure qu’il est bien mûr et sucré. « Faites-vous plaisir en me mangeant, ainsi mon grain sera transporté au loin pour conquérir d’autres espaces. » La phase de la lune et la position des étoiles annoncent des comportements ou une direction à suivre. Les fissures sur certains rochers nous aident à comprendre comment mieux les manipuler et à quoi ils peuvent servir. Les messages sont partout, il suffit d’en profiter.

Devant les dizaines et dizaines de milliers d’années d’existence de l’humanité, il est fort probable que des sociétés aient déjà fait l’expérience d’un tel niveau de vie. Dans ces sociétés, l’homme naturel était la valeur absolue. Il n’y avait ni juge ni avocat, seulement la sagesse humaine. Les mots « policier », « avocat » ou « débat » étaient totalement inconnus. Aujourd’hui, on nous fait croire que c’est l’ensemble de ces institutions qui garantit notre équilibre social. Pire encore, on nous dit qu’elles assurent notre sécurité. Qu’ont-elles réussi à éradiquer ou même à diminuer ?

Nous avons hérité de ce monde. Il ne s’agit pas uniquement de la planète, mais de tout ce que nous percevons par nos sens et nos émotions. Dans ce monde, la condition humaine est très particulière par rapport au reste du vivant. Nous héritons de biens matériels, mais aussi de croyances. Ces croyances se combinent pour former des institutions, que nous transmettons aux générations suivantes. Nous avons été orientés jusqu’à nous déconnecter de la nature. Les maisons ne servent plus simplement d’abri contre la nature ou les bêtes, mais aussi contre notre propre espèce. C’est un lieu où l’on peut essayer d’être soi-même, car avec les autres, cela est presque interdit.

Du haut de ce que nous appelons nos petites vies, personne n’ose remettre en cause des institutions vieilles de plusieurs siècles. Surtout pas quelqu’un à qui l’on confie un mandat éphémère dans un poste de responsabilité déjà surchargé. Ainsi, nous voyons que ces institutions sont devenues plus importantes que l’individu. Malgré leurs insuffisances, nous continuons à leur faire confiance, et on peut même dire que l’humanité est sous leur emprise. L’homme n’a plus la valeur absolue. Beaucoup de nos inventions sont devenues plus importantes que nous, surtout nos inventions immatérielles.

Ces inventions sont d’ordre intellectuel. Quand on apprend qu’Epic Games porte plainte contre Apple, sachez que personne ne finira en prison. Ils finiront par régler ça à l’amiable. En revanche, lorsqu’une entité de ce genre porte plainte contre un individu, il a peu de chance de s’en sortir. Nous croyons savoir ce qu’est un esprit, mais cela pourrait bien être un mensonge subtil. Très tôt, pourtant, nous en entendons parler. Selon les cultures, la définition d’un esprit change. Certaines préfèrent nier leur existence, d’autres en voient partout. Exagérer dans un sens ou dans l’autre nous empêche de les définir correctement. Une fois définis sans ambiguïté, ils n’auront plus de prise sur notre compréhension. Alors, ils tenteront à nouveau de se faire oublier des générations suivantes, car ils nous influencent de différentes manières, selon les époques. Changer de nom fait aussi partie de leur jeu. Le terme « empire » a été remplacé par « puissance ». Les mots choisis ont la capacité d’endormir ou de réveiller n’importe qui. Un pays qui s’octroie la direction du monde se dit « première puissance mondiale », comme s’il s’agissait d’une simple course à laquelle chacun peut participer. Pour les empires, une autre nation voulant participer à cette course représente un défi, voire une déclaration de guerre, même si cette guerre n’est plus armée, de nos jours. Les armes sont principalement utilisées contre les faibles, ou par les faibles entre eux.

Nous sommes conditionnés à imaginer les esprits de telle ou telle manière, mais nous sommes loin de leur réalité. Chaque jour, nous voyons leur puissance, mais nous sommes incapables de les influencer individuellement. D’ailleurs, en temps normal, tout le monde s’en moque, jusqu’à ce que vous tombiez sous le coup d’une de leurs injustices. C’est alors que certains tentent d’alerter les autres sur une vérité qui leur a sauté aux yeux. Mais cela s’avère souvent inutile, car il n’y a presque aucun moyen d’attirer l’attention : les humains sont zombifiés, ils n’ont pas le temps de réfléchir à ces sujets.

Le temps, c’est de la survie. Il faut chercher à se nourrir aujourd’hui et à réserver pour le lendemain. Si c’est réussi, il faut chercher à améliorer le confort en se procurant chaque jour les dernières versions de smartphone, de voiture ou encore des habits dernier cri, car être riche, c’est posséder ce que les autres n’ont pas. Peu importe si ces choses sont toxiques pour le mental ou la santé physique. La marche, qui est la base de la santé humaine, est remplacée par le confort d’une moto ou d’une voiture. Les maladies liées à la sédentarité sont les plus répandues, et les muscles sont peu utilisés en contradiction avec leur raison d’être. Pour le mental, les conversations sont essentielles à sa santé, mais la technologie a brisé cela. La vue est devenue le sens le plus surexploité à cause de l’omniprésence des écrans. Nous avons peu de temps à consacrer aux autres. La santé mentale décline à travers toute l’humanité.

Pour ceux que l’on appelle pauvres, les riches sont l’exemple à suivre. Il faut chercher à être comme eux. Ce n’est pas facile de sortir de la pauvreté, mais ce n’est pas impossible non plus ; il faut d’abord détecter qui est réellement riche ou pauvre. La vraie richesse, c’est d’avoir à disposition ce dont on a besoin. Le reste n’est qu’un piège tendu par les publicitaires dans lequel nous tombons. C’est de la manipulation pure et simple. Ce qui est grave, c’est que cela est totalement autorisé, contrairement à une certaine vérité. Les humains ont du mal à s’en échapper, car un autre mécanisme s’est mis en route il y a bien longtemps. Il s’agit bien sûr de ce qui nous divise plus que tout au monde : l’ego.

Il est très difficile à cerner, car son principal pouvoir consiste à se confondre avec notre personnalité. Son existence même était un secret, car il arrive à faire « un » avec la conscience. Si on a réussi à le nommer aujourd’hui, c’est grâce à l’observation sans faille de personnes sages. L’ego attire notre attention sur « le soi » et nous empêche de voir au-delà de notre nez. Ainsi, nous sommes trop focalisés sur nous-mêmes, sans jamais regarder honnêtement les autres. Pourtant, nous affirmons que nous les connaissons. En réalité, nous ne connaissons personne, même pas nous-mêmes, et encore moins les autres sapiens.

De génération en génération, rien ne change positivement dans la plupart des secteurs. La vérité nous fait craindre le pessimisme, alors qu’après la pluie vient le beau temps. On nous fait croire que l’évolution de nos inventions est synonyme de l’évolution humaine. On nous fait aussi croire que les machines sont supérieures à nous parce qu’elles possèdent une vitesse de calcul hallucinante. Remarquez qu’on essaie de tout baser sur l’intelligence alors que le cerveau humain possède d’autres capacités. Pourquoi évite-t-on autant de parler de la sagesse ? Il serait plus intelligent de prendre la sagesse comme repère, pour être sûr de ne pas se perdre. Parmi les capacités du cerveau, nous avons aussi l’instinct dans sa forme aiguë, que l’on peut appeler l’ultra-instinct. Si un jour votre ordinateur développe de l’instinct, des émotions ou de la sagesse, alors il sera légitime de le comparer aux humains.

Ces capacités du cerveau sont réduites au silence par notre mode de vie. Aujourd’hui, nous sommes allés trop loin pour revenir en arrière. Nous suivons l’exemple de ceux qui nous ont précédés, dans l’objectif d’améliorer les choses. C’est là que réside le plus grand piège, car les générations passées ont suivi le même principe, malgré l’absence de sentiment positif, notamment le bonheur.

Dans ce monde que nous connaissons trop peu en réalité, le bonheur est notre principal repère si nous cherchons notre voie. Ce sentiment est le fruit de milliers d’années d’expérience à travers les générations. On est heureux quand tout va bien ; c’est facile. Dans le cas contraire, le bonheur diminue ou disparaît. Il faut donc régler le problème. Si nous étions vraiment libres, la solution nous sauterait aux yeux. N’oubliez pas que nous avons le meilleur cerveau de l’univers. Quel que soit notre mode de vie actuel, notre liberté est juste un slogan, bien loin de la réalité. Nous le comprendrons plus tard. L’absence de notre repère, le bonheur, nous empêche de repérer les solutions, surtout en cas de danger. Parfois, nous désignons à tort la cause de notre malheur, et d’autres fois, des personnes plus résilientes sont incapables de désigner une cause. Elles préfèrent garder le statu quo et vivre comme si de rien n’était, bien sûr en jouant la comédie.

Nous n’avons rien inventé de notre mode de vie. Nous avons pris exemple sur d’autres, y compris nos proches. Nous les admirons et les imitons souvent sans nous en rendre compte. Nous n’avons pas tracé notre propre chemin, même si nous croyons à une certaine liberté. Ce processus appartient au subconscient. Beaucoup de choses se passent de manière inconsciente. Nous n’avons aucune explication, et nous disons : « C’est ma nature ; oui, je suis comme ça ». Ces exemples entassés dans le subconscient influencent chaque décision de notre vie, souvent jusqu’à la mort. Dans ce cas, avons-nous vraiment vécu notre vie, ou la vie de quelqu’un d’autre ? Sortir du déni peut être facile, mais on y retourne vite si la vérité nous fait trop mal. Telle est la condition humaine, à regarder sans peur. Telle est le monde dont nous avons hérité.

Chapitre 2

La société zéro

Imaginons une société sans règle. Bien sûr, nous pensons tout de suite à une société d’une extrême violence, pleine d’injustices. Des gens se battant de différentes manières, sans raison valable. On se voit même avec une espérance de vie proche de zéro. Une telle société ne pourrait pas durer ni affronter les aléas d’un monde imprévisible. Pourtant, les premiers groupes humains ont existé avant les règles. Ce qui s’y passait est très loin de ce que vous pourriez imaginer. Les violences décrites dans les documentaires ne sont que le point de vue de réalisateurs compétents. Il existait d’autres formes de codifications sociales qui garantissaient un certain équilibre entre les Hommes, assurant ainsi leur survie. La preuve en est que la majorité de ces groupes ont laissé des descendants.

La capacité extraordinaire des émotions humaines garantissait l’équilibre. La plupart des humains étaient incapables de faire le moindre mal, car certaines facultés innées les faisaient craindre une vengeance inévitable. C’est donc la « peur », en tant qu’émotion fondamentale, qui retenait beaucoup de gens. Associée à la pitié et à certaines astuces que maîtrisaient bien les gens authentiques. Ensuite, nous avons l’émotion de « joie » que l’on ressent lorsque notre prochain est satisfait de notre comportement. Devant cette simple équation, les premières sociétés vivaient en paix, sans pour autant fixer de règles.

La vie dans ces sociétés était si simple. Il existait malgré tout certains types de conflits, par exemple entre deux voisins ou deux concurrents devant leur belle. Ces conflits étaient nécessaires pour rappeler aux autres qu’on a aussi le « sang chaud ». Cela suffisait pour réactiver le mécanisme de la peur. Ces situations étaient en général vite réglées sans la moindre bavure. De toute façon, l’instinct grégaire qui caractérise l’humain fait qu’on a besoin de son voisin pour repousser une éventuelle attaque de bête sauvage.