Expressions, jeux d’expressions et mises en scène d’expressions - José Minotti - E-Book

Expressions, jeux d’expressions et mises en scène d’expressions E-Book

José Minotti

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Beschreibung

Cet ouvrage est en quelque sorte la suite d’un premier livre traitant des expressions françaises, mais avec un traitement quelque peu différent. Il comprend trois parties, dont une anthologie avec un classement par thèmes ou multithèmes, une partie de jeux d’expressions et une dernière, un peu plus illustrée, car outre la forme conventionnelle des expressions, l’auteur a souhaité les mettre en scène de façon plutôt humoristique.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Auteur de deux ouvrages dont D’une expression à l’autre, José Minotti exprime à nouveau sa passion pour les expressions. En effet, à l’issue d’une carrière dans le domaine bancaire, il décide de mettre à profit le fruit de dix années de collecte des tournures linguistiques employées au quotidien.

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José Minotti

Expressions, jeux d’expressions

et mises en scène d’expressions

Essai

© Lys Bleu Éditions – José Minotti

ISBN : 979-10-377-9171-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Du même auteur

D’une expression à l’autre, 2019, Les éditions Persée ;

De l’obscurité vers la lumière, 2021, Les éditions Persée.

Moment de plaisir ou moment de détente, comment consacrer du temps à la lecture ? S’il y a un temps pour lire et un temps pour aimer, il y a aussi un temps pour aimer lire.

José Minotti

COVID-19

À plusieurs reprises et de différentes façons, je fais référence à cet épisode de la COVID-19 que nous avons tous plus ou moins bien vécu, tant cette épidémie nous a marqués dans sa dureté et sa durée. Le ton léger pour l’aborder n’enlève rien à la gravité de la situation pendant cette période.

Après la parution fin 2019 de mon tout premier livre D’une expression à l’autre, une anthologie sur les expressions françaises qui m’a demandé tout de même 10 ans de collecte, j’avais pris la ferme résolution de m’écarter des expressions sous toutes leurs formes, que ce soit oral ou écrit.

J’ai tenu, un peu. J’ai tenté de ne plus y prêter attention, mais elles rôdaient. Elles étaient là, présentes. Il faut dire que je sais, moi, les repérer, j’ai l’habitude de les détecter. Où qu’elles soient, qu’elles se glissent dans un livre, dans un journal ou un magazine, dans une série ou un film, dans les JT, dans des émissions diverses et variées, voire dans les échanges oraux.

Fort de cette promesse faite à moi-même, j’avais décidé avec fermeté que je ne les collationnerais plus. Mais, pour être honnête, souvent je me questionnais : et si telle ou telle expression figurait bien dans mon ouvrage ?

Le doute m’envahissait peu à peu.

Comme je voulais être tout à fait en accord avec moi-même, mon éthique s’opposait à toute vérification de quelques nouvelles expressions, lues ou entendues. Je me suis mis en mode résistance.

Mais plus je résistais, plus j’en lisais, plus j’en entendais.

Alors, sans doute par faiblesse, comme quelqu’un qui souffrirait d’une addiction quelconque, moi aussi j’ai replongé.

Soit alors juste pour quelques-unes, juste pour vérifier s’il en restait véritablement beaucoup qui ne figuraient pas dans mon livre (qui en comporte tout de même plus de 1500). Mais hors de question d’en refaire un livre !

Sauf que la collecte a grossi. Et je me suis laissé à nouveau « prendre au jeu » (1)1, à mon propre jeu en fait, pour ne pas dire « prendre au piège » (1), à mon propre piège.

Après tout, une expression ne dit-elle pas qu’il n’y a que « les imbéciles qui ne changent pas d’avis » (1) ? C’est vrai que cette expression m’arrange bien.

Au plus profond de moi-même, je me suis toujours douté qu’il était difficile d’arrêter « du jour au lendemain » (1). Je m’étais pourtant engagé à ne pas y revenir, mais la tentation était trop forte. « Il ne faut jamais dire jamais. » (1)

Il faut dire aussi que les expressions sont venues me voir en délégations et ont menacé de disparaître à jamais si je ne revoyais pas mes positions. Arguant qu’elles avaient le droit, elles aussi, de figurer dans un opuscule au même titre que les autres. Devant une telle détermination, j’ai cédé, je dirai même que j’ai capitulé.

Mais comme je ne suis pas homme à céder trop facilement, j’y ai mis des conditions.

Pas question de refaire un livre bis sur les expressions. Il me fallait trouver un autre cheminement.

D’accord pour une partie conventionnelle composée de nouvelles expressions collectées avec une petite définition, sachant que par nature, la définition d’une expression « coule de source » (1).

Aller chercher l’étymologie des expressions n’est pas non plus le travail que je souhaite faire, notamment en raison du nombre d’expressions.

À ce stade, j’en profite pour rappeler que par expressions, j’y loge les proverbes, dictons et autres adages.

Comme je l’avais déjà fait dans mon précédent ouvrage, il me semble utile de rappeler la définition de ce qu’est l’adage, le proverbe et le dicton.

L’adage : il exprime plutôt des observations intéressantes, des préceptes pratiques ou moraux souvent anciens. Un adage est comme une description d’une règle de conduite qui peut être utilisée comme une « maxime » du type « qui aime bien châtie bien ».

Le proverbe : il résume les choses de façon différente. Il peut revêtir une forme imagée, avec très souvent une morale, une expression de sagesse populaire ou une vérité d’expérience que l’on juge utile de rappeler. De forme simple et rapide, il peut avoir une image métaphorique, « se méfier de l’eau qui dort ». Les proverbes sont souvent très anciens, d’origine populaire et par conséquent de transmission orale. Ils servent d’argument d’autorité.

Le dicton : il est une formule métaphorique qui exprime une vérité ou un conseil de sagesse, plutôt avec une note humoristique, « mariage pluvieux, mariage heureux ».

De la même manière, j’effectuerai à nouveau un classement de ces expressions par thèmes ou multithèmes.

À nouveau, je me suis vite aperçu que le classement par thèmes se révélait déséquilibré.

En effet, j’ai encore constaté que certaines catégories comportaient plus d’expressions que d’autres.

Il faut croire que certains thèmes ont été plus inspirants.

Les thèmes forts portent sur les animaux, l’argent, les comportements, les constats, le corps humain, le courage, les humeurs, la malchance et la parole.

Je dois aussi évoquer la difficulté à mettre une expression plus dans une rubrique que dans une autre, notamment si l’expression comporte plusieurs thèmes comme :

– Se retrouver le bec dans l’eau (constat – attribut d’animaux – élément de la nature) ;
– Faire une tête de dix pieds de long (corps humain – nombre – constat) ;
– Passer une nuit blanche (espace-temps – couleur) ;
– Jeter un pavé dans la mare (humeur – objet – élément de la nature) ;
– Se faire des cheveux blancs (inquiétude – corps humain – couleur).

Dans mon premier ouvrage, j’avais opté de mettre dans la rubrique correspondante, le premier thème qui arrivait en tête dans l’expression.

Je dois bien avouer que je n’ai pas toujours respecté cette démarche.

Dans le cas présent, j’ai décidé de déterminer l’élément fort de l’expression afin de lui attribuer une prétendue bonne case. « J’ai donc fait de mon mieux » (1).

Pour l’autre partie, je souhaitais y mettre de l’originalité. J’ai cherché, j’ai phosphoré.

À force de persévérance, un jour j’ai enfin trouvé.

Comme il y a des jeux de mots, qui sont des équivoques jouant sur les ressemblances entre mots, par une formulation souvent drôle comme les calembours, les anagrammes, les bons mots, je me suis dit qu’il pourrait être intéressant de construire des jeux d’expressions, d’autant plus que j’avais de la substance pour le faire.

Rappel par quelques exemples de ce qu’est un jeu de mots :

– J’ai fait mes courses à Carrefour, ça a supermarché,
– Les moulins, c’était mieux avant (à vent),
– D’une certaine façon, le caviar est du poisson pas né (pané),
– Pour les charcutiers, les soucis sont secs (saucissons secs).

De la même manière, je regrouperai, je mélangerai, je ferai des pêle-mêle des expressions de mêmes thèmes ou de thèmes différents pour aboutir à des constructions de phrases amusantes et de petites saynètes.

Je ne m’interdirai pas non plus, de faire des mixtes, jeux de mots et jeux d’expressions, ni d’utiliser quelques citations d’auteurs.

Je me suis vite mis au travail, je m’y suis essayé et très vite beaucoup amusé.

Faire des pêle-mêle d’expressions, pour en sortir une tournure grammaticale drôle, un trait d’humour.

Parfois, des regroupements incertains qui pourtant assemblés aboutissaient à des résultats très humoristiques.

Comme quoi, la façon d’agencer les mots peut donner de nouvelles interprétations.

Je m’y suis donc engouffré avec délice, tant cette recherche de constructions laisse libre cours à la créativité. Cela m’a exalté.

Pour voir si je ne faisais pas « fausse route » (1), j’ai créé un groupe Facebook pour tester mes fameux jeux d’expressions.

Mon premier post a été :

« Faut-il être une pointure pour trouver chaussure à son pied ? »

Donc, pour ce cas précis, j’ai utilisé deux expressions connues dans le domaine du pied.

Le retour a été immédiat, enthousiaste et animé de curiosité.

Alors pendant trois mois, chaque jour, j’ai fait un nouveau post.

Franchement l’audience rencontrée a été agréable.

Et puis, ce n’était pas un travail vain, puisqu’en fait, je travaillais ainsi pour mon livre.

Une expression dirait que « je faisais d’une pierre deux coups » (1).

Fort de ce constat, j’ai revisité les expressions de mes ouvrages.

Cette démarche a été pour moi très inspirante.

Certaines expressions déclenchaient immédiatement le thème que j’allais aborder pour aboutir à un jeu d’expressions.

Bien entendu, « je vous laisse seul juge » (1) de la pertinence du résultat.

Partie 1

Des expressions

Les aliments et breuvages

C’est bête comme chou : c’est simple, pas compliqué à faire.

Ce n’est pas mes oignons : cela ne me regarde pas, ce ne sont pas mes affaires.

Étouffer dans l’œuf : faire taire une affaire dès le début.

Faire tache d’huile : se propager, se dit au sens propre comme au sens figuré (une info ou intox par exemple).

Lui glisser une peau de banane : lui faire une rosserie volontairement dans le but de lui nuire.

Mettre de l’eau dans son vin : être plus modéré dans sa façon d’être ou de s’exprimer. (Expression du XVe siècle)

On ne va pas en faire des confitures : à consommer de suite ou à jeter.

Pédaler dans la choucroute ou dans la semoule : ne pas progresser ou être dépassé par les évènements.

Rouge sur blanc tout fou le camp, blanc sur rouge rien ne bouge : maxime réservée aux vins, fondée sur le fait que le vin blanc présente une plus grande acidité que le vin rouge et qu’il est donc préférable de le boire en début de repas.

L’amour

Avoir le béguin : être sous le charme d’une personne et en tomber amoureux.

Avoir le cœur brisé, avoir le cœur en miettes : désigne un immense et douloureux chagrin d’amour désespéré, lié à une rupture.

En pincer pour elle : être épris d’elle.

Être mordu : être très énamouré.

Être un bourreau des cœurs : être un Don Juan.

Les animaux

C’est mon cheval de bataille : cause ou bataille que l’on privilégie de défendre ou de promouvoir.