Fiché à vie - Michel Benoit - E-Book

Fiché à vie E-Book

Michel Benoit

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Beschreibung

Retrouvez Ethon Blimiec dans une enquête complexe qui le fera plonger dans le passé !

Un curieux client attend, ce matin-là, Ethon Blimiec dans son bureau de l’Agence Mogador. Le détective se retrouve face à un patron de presse, un homme pressé, qui l’exhorte à retrouver l’un de ses rédacteurs, Paul Steiner, mystérieusement disparu. Les indices sont maigres – quelques objets rassemblés dans un vulgaire sac en plastique. Une affaire complexe, ténébreuse et peu exaltante s’annonce, mais elle s’accompagne d’une belle avance. Si la proposition ne se refuse pas, Ethon Blimiec ne sait pas que cette enquête va le plonger dans une redoutable partie de poker, qui l’amènera à ouvrir une page de l’histoire qu’il pensait à jamais refermée. Une vérité difficile à découvrir, et plus encore à admettre.

Le célèbre détective arrivera-t-il à retrouver le journaliste disparu ? Ou sombrera-t-il dans les ténèbres de cette terrible affaire ?

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

"C'est court, c'est dense, on découvre énormément de choses, notamment sur la culture juive, c'est très enlevé et diablement bien construit et visuel. Un très agréable moment de lecture qui m'a ramené quelques décennies en arrière." Polarmaniaque

"Les enquêtes créées par Michel Benoit volent de succès en succès." La Marseillaise

À PROPOS DE L'AUTEUR


Michel Benoit est un écrivain prolifique, tour à tour romancier, historien, essayiste, dramaturge. De tous les genres, c'est le polar qu'il préfère, "le roman par excellence" comme il aime le désigner. La vie n’est qu’un polar et dans un polar on y trouve tout ce qui compose une vie : l’amour, la fidélité, l’amitié mais aussi la jalousie, l’envie, les blessures, la haine et la mort. En 2010 il publie son premier roman policier :  La Belle marinière où il donne naissance au commissaire Augustin Merle, une série qui connait un retentissant succès. En 2020, il publie la 13ième enquête du commissaire Merle.
Michel Benoit aime donner des rendez-vous aux lecteurs. Ainsi le principe de la série le permet tout à fait. Il imagine donc aujourd'hui un nouveau personnage : Ethon Blimiec, détective privé que le lecteur va suivre mission après mission. Plus intime, plus dévoilé, le personnage devient en quelque sorte un ami de la famille qu'on a plaisir et hâte à retrouver.

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Contenu

Page de titre

Exergue

Vous croyez aux coïncidences ?

J’avais l’habitude de traverser…

Mon greffier…

Chez Germaine était un petit bar…

Combien de temps avais-je dormi ?

L’encens, reconnu pour apaiser les tensions…

Eugène Clérambar, mon commissaire préféré…

Vous savez, quand je suis au volant…

La rue des Écouffes était toute proche…

L’affaire Steiner…

À suivre

Le mot de l'éditeur

Bonus littéraire

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Copyright

Ce qu'en pense la critique
"C'est court, c'est dense, on découvre énormément de choses, notamment sur la culture juive, c'est très enlevé et diablement bien construit et visuel. Un très agréable moment de lecture qui m'a ramené quelques décennies en arrière." Polarmaniaque
A la mémoire de mon ami Bertrand Herz,
vice-président de l’association française Buchenwald, Dora et Kommandos et grande figure
du monde de la déportation.
Vous croyez aux coïncidences ? Pour tout vous avouer, j’y crois de moins en moins, et même plus du tout !
Tout commença alors que je reposais mon livre du moment sur la table de nuit. J’éteignis la loupiote et allumai ma luciole, celle qui m’avait accompagné un bon bout de vie et qui, toujours, m’avait rassuré. Ainsi, que j’aie mal aux dents ou un gros cafard, elle ne m’avait pas quitté depuis ma tendre enfance.
Quelle heure était-il ? Difficile à dire, car j’avais passé plusieurs heures à dévorer le livre de Claude Lanzmann, qui traitait de la Shoah, comme son titre l’indiquait. Son livre, regroupant des témoignages de ceux ayant vécu de près ou de loin ces monstruosités, m’avait bouleversé, et je savais à présent que le mot « Shoah » n’avait pas été choisi innocemment. J’avais bien lu le récit relatant la tentative d’un anéantissement, de l’expérimentation presque parfaite d’une catastrophe organisée dont le seul but était d’exterminer systématiquement un peuple entier. Bien heureusement pour moi, l’expérience n’avait pu être appliquée jusqu’à son terme. Moi qui n’étais pas superstitieux, je me surprenais à croiser les doigts et à maudire celui qui avait un jour déclaré que l’histoire était un perpétuel recommencement. Malheureusement, je n’étais pas loin de le penser, en ces temps épouvantables où l’on ne savait plus où se trouvait la frontière séparant le domaine des bêtes sauvages de celui des hommes, ni de quel côté l’on se situait.
Je m’étais plongé dans cet ouvrage comme on s’immerge dans une eau vaseuse. Certes, je croyais connaître les tenants et aboutissants de cette effrayante histoire, mais j’avais presque oublié que c’étaient les hommes qui faisaient l’histoire des événements. J’étais alors loin de penser que certains acteurs de cette époque se manifesteraient dans mon présent et que j’allais vivre au rythme cadencé des bottes accompagnant la prose et les rengaines très germaniques des collaborateurs et délateurs de juifs et de résistants.
Clodo, mon brave chat, s’était chargé de me réconforter en venant se coucher en boule à mes pieds. Lui n’avait pas tardé à ronronner. Normal, il n’avait pas lu le livre de Lanzmann et les horreurs qui y figuraient ! Je me disais, une fois de plus, que j’avais raté mon karma et que, faute de devenir chat dans une autre vie, j’étais resté homme. En fait, jamais, dans l’histoire des félidés, pareille horreur n’était arrivée… C’était, du moins, ce que venait de me confier, pour me rassurer, mon ami Clodo, qui en écrasait au pied de mon lit.
La nuit avait été de courte durée. Je rejoignis, ce matin-là, l’agence Mogador, ma petite entreprise privée d’enquêtes et de filatures – que j’avais créée peu après avoir quitté la maison Poulaga –, en bâillant et en traînant les pieds. J’avais trouvé cette échoppe qui avait été, en son temps, une petite librairie obscure où l’on dénichait tout sauf de la littérature et où l’on venait pour parler de sa vie, de ses amours et de ses problèmes avec celle qui, du haut de ses quatre-vingt-cinq ans, savait accueillir sa clientèle. Le bureau se trouvait au milieu de la rue de la Butte-aux-Cailles. Dès le premier instant, je m’étais persuadé qu’elle ferait l’affaire, alors qu’initialement je recherchais quatre murs dans une rue passante.
La rue de la Butte-aux-Cailles était déserte, comme tous les lendemains de marché aux fleurs, et seuls les employés communaux parcouraient la voie sur toute sa longueur pour y ramasser cartons vides, vieux papiers et autres immondices obstruant les trottoirs et la route. Par bonheur, les éboueurs n’avaient pas encore atteint les bas-côtés qui longeaient l’agence, et je ramassai quelques œillets gisant près des cageots et des déchets, abandonnés par les commerçants ambulants, dans le but de les offrir à Nathalie, ma fidèle secrétaire. Si l’enfer était pavé de bonnes intentions, c’étaient les œillets aujourd’hui qui égayaient ma rue. Alors, pourquoi s’en priver ? Certes, l’emballage laissait à désirer, mais après tout, le proverbe n’affirmait-il pas que c’était l’intention qui comptait avant toute chose ?
Ma secrétaire m’accueillit en me désignant discrètement du menton la direction de mon bureau. Je n’avais pas d’adjectif pour la décrire en ce matin d’automne : rayonnante, lumineuse, étincelante et radieuse… Enfin, tout le contraire de l’état d’esprit dans lequel je sombrais petit à petit faute de nouveaux clients. La courbe de progression de mon chiffre d’affaires suivait d’ailleurs l’état de mes finances, qui étaient tout sauf florissantes.
Elle m’adressa son plus beau sourire à la vue des quelques œillets que je lui tendais timidement.
– Oh ! Ethon, il ne fallait pas ! me lança-t-elle, gênée.
Je me contentai de baisser les yeux devant l’enthousiasme qu’elle déployait à la vue de cette offrande bien modeste et peu coûteuse.
– Cela fait bien trente minutes qu’il attend, affirma Nathalie d’un air désolé. Je l’ai fait patienter et asseoir dans votre bureau.
Je tentai rapidement de m’informer de son identité auprès d’elle.
– Qui est-ce ?
– Je ne sais pas, il n’avait pas rendez-vous. Mais il me semble solvable, en tout cas ! souligna-t-elle en m’adressant un sourire encore plus éclatant.
Nathalie était décidément formidable. Elle se trompait rarement sur la surface financière des visiteurs qui venaient me proposer d’enquêter pour leur compte. C’était une sorte de voyante des temps modernes qui était capable de renifler, chez un quidam, des billets en grosses coupures au même titre qu’un chat pouvait flairer une colonie de souris. Il faut avouer que l’air du temps ne me laissait pas trop le choix de faire la fine bouche sur la nature et les raisons qui m’amenaient à enquêter sur une disparition ou une suspicion d’adultère.
Je jetai rapidement un œil curieux en direction de mon bureau, où l’homme m’attendait patiemment, assis sur une chaise. L’individu pouvait être âgé d’une soixantaine d’années. Son crâne dégarni laissait apparaître de profondes rides qui sillonnaient la largeur de son front. L’homme portait des lunettes cerclées d’or, qu’il s’empressa d’ajuster alors que je franchissais le seuil de mon bureau.
– Monsieur Blimiec, je suppose ?
– On ne peut rien vous cacher ! À qui ai-je l’honneur ?
La personne qui se trouvait face à moi s’épongea le front et essuya les verres de ses lunettes recouvertes de buée. Alors qu’il ouvrait la bouche pour s’exprimer, mon regard se porta immédiatement sur son arcade dentaire, dévoilant quatre incisives et deux canines couronnées d’or et qui étincelaient à la lumière de ma lampe de bureau.
– Eh bien, voilà, je m’appelle Alfred Bitoun. Mon nom ne vous dit certainement rien, mais, si je vous confie que je suis le créateur et rédacteur en chef du magazine historique La Mémoire, vous comprendrez un peu mieux l’objet de ma visite.
Le magazine La Mémoire ne me disait pas grand-chose, et j’en conclus que c’était encore un mensuel très confidentiel qui s’adressait uniquement à une catégorie bien ciblée de lecteurs.
– Je vous écoute, monsieur Bitoun.
– J’ai créé ce magazine il y a plusieurs dizaines d’années afin de traiter de l’histoire de l’extermination d’une grande partie de la population juive. Très rapidement, nous nous sommes spécialisés dans la fuite organisée des bourreaux et des collaborateurs français au service du IIIe Reich.
J’écoutais avec attention Alfred Bitoun, et ses propos me renvoyaient au livre que j’avais achevé de lire tôt ce matin. J’avais soudain l’impression d’être entré dans un tunnel et de ne pouvoir en sortir qu’en y laissant beaucoup de moi-même. Le rédacteur en chef poursuivit ses explications :
– Il y a encore des survivants, et tous n’ont pas été punis. Le travail de recherche historique est un long travail d’investigation qui peut aboutir ou non à la découverte d’un homme, d’un réseau encore existant. Il exige le regard et l’action de véritables professionnels, d’historiens à toute épreuve. Nous n’en avons pas terminé avec cette époque.
– Je comprends tout ceci, monsieur Bitoun, mais si nous en venions à ce qui vous amène…
L’homme marqua un temps d’arrêt. Il se retourna et sembla regarder autour de lui, puis fouilla dans une enveloppe, qu’il avait préalablement posée sur mon bureau, et en sortit quelques documents.
– L’un de mes meilleurs chercheurs et journalistes d’investigation a disparu il y a quatre jours.
– Vous pouvez m’en dire plus ?
Pendant qu’il rassemblait ses idées et qu’il triait ses documents et photos, je me dirigeai vers Nathalie et lui demandai de nous servir un peu de café. Elle me fit signe discrètement, sans m’en donner l’ordre, d’accepter la proposition, quelle qu’elle soit, en me désignant de l’index les quelques factures restées impayées et qu’elle avait pris soin de mettre en évidence sur son bureau. Le moins que l’on puisse dire était qu’elle avait de sérieux arguments commerciaux et qu’il m’apparaissait difficile de refuser un travail qui pouvait me permettre de régler quelques dettes devenant on ne peut plus brûlantes.
– Avec ou sans sucre ? s’enquit-elle auprès de mon hôte en lui adressant son sourire éclatant.
Ce dernier répondit d’un signe de la main.
Un fait était certain : Alfred Bitoun était insensible au charme de ma belle secrétaire. Elle lui avait posé cette question tout en déposant lentement, près de lui, sa tasse à café, laissant apparaître un décolleté plongeant étudié avec assez de soin pour qu’il défie la loi de la gravité et lui évite de se retrouver la poitrine à l’air. Alors que beaucoup auraient profité de l’occasion pour se rincer la sclérotique, la choroïde et la rétine, en un mot pour s’en mettre plein les yeux, Alfred Bitoun resta impassible, bien trop préoccupé à mettre de l’ordre dans ses idées pour entrer dans le vif de la conversation.
– La personne dont je vous parle s’appelle Paul Steiner et signe ses articles sous le pseudonyme de Paul Stein. Je vous ai apporté quelques photographies de lui.
Les photos qu’il me présenta étaient loin d’être excellentes, mais elles me permettaient de dégager quelques traits importants de l’homme en question. Steiner était un petit homme brun aux cheveux courts. Il portait une fine moustache. Allure banale et silhouette classique qui pouvaient aisément se fondre dans une foule sans s’y faire remarquer. Le genre même de l’individu que l’on ne repérait jamais et dont on était incapable de se souvenir. Un type qui avait le charisme d’une endive et qui pouvait avoir la conversation aussi insipide qu’une betterave.
En deux mots, l’employeur de cet homme, qui appartenait également à la même communauté religieuse, journaliste enquêtant sur d’éventuels réseaux ayant protégé des assassins jugés ou non, mais toujours en cavale, me demandait de retrouver son employé disparu depuis quelques jours. J’avais tout à coup conscience que retrouver un Steiner disparu s’annonçait aussi compliqué que de retrouver une aiguille dans une botte de foin.
– Avant d’aller plus loin et d’entrer dans les détails, puis-je connaître vos tarifs ? murmura Alfred Bitoun.
– Eh bien…
Je n’eus pas le temps d’en dire plus. Déjà, le rédacteur en chef de La Mémoire déposait devant moi deux grosses liasses de billets, et je contemplai celles-ci avec stupeur. Je restai sans voix tant la surprise était inespérée. Un silence que Bitoun dut traduire par une hésitation, car, sans dire un seul mot, il ajouta une troisième liasse. Nathalie, qui avait assisté à la scène, gesticulait au loin, me faisant comprendre, une fois de plus, que cette nouvelle affaire ne pouvait tomber mieux pour mes finances.
On prétend bêtement que l’argent n’a pas d’odeur. Eh bien, je peux vous affirmer que, ce jour-là, tout cela était complètement faux. Il se dégagea, en quelques instants, une odeur de renfermé, d’humidité et de pourriture des billets. Alfred Bitoun s’aperçut de ma gêne et crut bon de s’excuser :
– Mes économies… Vous comprenez…
Quoi qu’il en soit, j’écartai les liasses et les disposai à l’écart de mes deux orifices de fosses nasales qui, à ce moment, m’indiquaient que les liasses posées sur mon bureau ne seraient pas les dernières à m’être confiées.
Mon penchant avéré pour le jeu, et plus spécialement pour le poker, me permit de mettre en pratique mes talents de bluffeur.
– C’est un acompte ?
L’homme ouvrit la bouche pour me répondre et laissa entrevoir une rangée de dents en or que beaucoup lui auraient enviées. Ma tentative ne fonctionna pas à en croire l’attitude de mon hôte, qui se renferma soudain sur lui-même. Ne voulant pas rester sur un échec, j’avançai quand même autoritairement :
– Vous me rajouterez deux mille pour les frais.
L’homme acquiesça d’un signe de tête.
Nous venions de nous entendre sur la partie financière de l’opération. Restait à recueillir un maximum d’informations sur ce fameux Paul Steiner. Alfred Bitoun m’avait préparé une fiche sur laquelle il avait listé tout ce qu’il savait sur l’individu.
– Vous m’avez déclaré qu’il avait disparu depuis quatre jours. Comment pouvez-vous en être aussi certain ?
– Il m’a téléphoné lundi dernier. Nous avions rendez-vous le lendemain. Il devait me remettre la synthèse de ses recherches et il ne s’est pas présenté au journal. J’ai tenté de l’appeler à plusieurs reprises, sans résultat. Je me suis déplacé à son domicile, mais j’ai trouvé porte close.
– Il a de la famille ?
– Non, il est divorcé depuis quelques années et n’a pas d’enfants à ma connaissance.
– Des parents, frères, sœurs, cousins ?
– Je ne sais pas, je ne pense pas…
– Vous n’avez pas eu de demande de rançon adressée au journal ?
– Bien sûr que non !
– Avez-vous appelé la police ?
– Non, je préfère que tout ceci demeure confidentiel le plus longtemps possible.
Sur ce point, l’homme face à moi n’avait pas vraiment tort. Vous appelez la police, et c’est tout Radio France qui débarque à votre domicile !
– Tout cela pourrait nuire au magazine ou éveiller des réactions néfastes, poursuivit Alfred Bitoun.
De toute évidence, nous étions en présence d’une disparition tout ce qu’il y avait de plus classique. Une de plus, me direz-vous… Combien d’hommes et de femmes disparaissaient chaque jour ? Des dizaines, certainement. Certes, beaucoup étaient retrouvés dans les jours et les semaines qui suivaient. L’idée de partir à la mer, à la montagne, d’aller taquiner le goujon, comme au bon vieux temps, ou même, plus couramment, d’aller faire le jeune homme avec une belle blonde aguicheuse…
Certains souffraient de pertes de mémoire, d’autres flottaient à la surface d’un fleuve, d’autres encore reposaient à l’institut médico-légal dans l’attente de leur identité… Toutefois, un pourcentage non négligeable de ces personnes ne réapparaissaient jamais au grand jour et demeuraient mystérieusement disparues à jamais. Je ne savais quel avenir était réservé à la disparition de ce Paul Steiner, mais, vu le peu d’éléments en notre possession, j’avais comme une mauvaise intuition… Et vous me connaissez, je suis toujours mes premières intuitions, surtout si elles sont mauvaises !
Le rédacteur en chef de La Mémoire