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Ligaran

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Beschreibung

Extrait : "Mille tonnerres ! sabre de bois ! Henriette ! Henriette ! Ah ! j'oublie que l'ai renvoyée avant-hier ! Toujours sans bonne ! quelle situation ! réduite à me contenter de cette brute de Septime, un propre-à-rien qui lit le quatrième dernier mot de Rocambole, toute la journée !... (Frappant sur un timbre et appelant.) Septime ! – Môssieu Septime ! ‒ Il exige, l'animal, que je l'appelle môssieu ! Ah ! si je lui devais pas trois termes !..."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN :

Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants :

• Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.
• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.

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Seitenzahl: 39

Veröffentlichungsjahr: 2016

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Personnages

SAINT-PASTOU, vieux garçon, pensionnaire des époux Beauminois : MM. PEMARQUE.

BEAUMINOIS : MATIGNY.

SEPTIME, domestique : FLEURY.

UN FACTEUR

ALICE, la Marseillaise : Mme JULIE DUBOIS.

GERTRUDE, la Belge : Mme JULIE DUBOIS.

PEPA, la Basque : Mme JULIE DUBOIS.

ADELINE : Mme JULIE DUBOIS.

Mme BEAUMINOIS : MASCRET.

Pour la musique nouvelle de cette pièce, s’adresser à M. Borssat, chef d’orchestre du théâtre Beaumarchais.

Le théâtre représente une salle à manger ornée d’un baromètre et d’un cartel. Deux portes au fond, dont l’une à œil-de-bœuf ; deux fenêtres latérales, à l’une d’elles est une cage d’oiseau.

Scène première

Beauminois, seul, entrant avec ses journaux.

Neuf heures ! le couvert n’est pas mis, j’ai donc tout le temps de lire mes journaux… Le Journal des Villes et des Campagnes. Bon ! je m’intéresse peu à l’agriculture… l’Organe des propriétaires, passons. – Ah ! un nouveau, le Journal des Domestiques ! En voilà un par exemple dont le besoin se faisait sentir ! Mais qui a pu l’adresser à ma femme Athénaïs-Félicité Beauminois ? Quelque ami, au fait de notre malheureuse situation ! Dire qu’il y a cinq mois que nous cherchons une bonne, ni plus ni moins que Vasco de Gama cherchait un monde !

AIR : J’ai vu le Parnasse des dames.

C’est la grève des domestiques !
Nous sommes là pour le prouver,
Et des réclames fantastiques
N’ont pu nous en faire trouver.
Ici, l’on en prend à toute heure,
Et pour y remédier, vraiment,
Il faudrait changer ma demeure
En un bureau de placement ! (bis.)

Coup de sonnette. Bon ! voici M. Saint-Pastou qui s’impatiente… Cet imbécile de Septime ne lui aura pas encore apporté son chocolat ! Second coup de sonnette. En voilà un pensionnaire difficile ! Dame ! un vieux garçon ! Reprenant le journal. Mon adresse ! ah ! c’est un peu fort ! voyons : « On demande une femme de bonne volonté, propre (je l’espère bien !) à servir de femme de chambre ou de cuisinière au besoin ; avoir avant tout de bons renseignements ; s’adresser à madame Beauminois, rue du Pélican-Tapageur, 25. » – Qui peut nous venir ainsi en aide, non à moi, mais à mon épouse ? – Serait-ce mon sous-chef qui vient ici dîner chaque dimanche, ou bien… On sonne très fort. Cette fois, c’est ma femme qui a sonné ; elle a l’air furieux, je me sauve ! Il sort.

Scène II

Madame Beauminois, puis Septime.

MADAME BEAUMINOIS ; elle tient d’une main une paire de bottes et de l’autre une brosse à cirer.

Mille tonnerres ! sabre de bois ! Henriette ! Henriette ! Ah ! j’oublie que je l’ai renvoyée avant-hier ! Toujours sans bonne ! quelle situation ! réduite à me contenter de cette brute de Septime, un propre-à-rien qui lit le quatrième dernier mot de Rocambole, toute la journée !… Frappant sur un timbre et appelant. Septime ! – Môssieu Septime ! – Il exige, l’animal, que je l’appelle môssieu ! Ah ! si je ne lui devais pas trois termes !… Violent coup de sonnette chez Saint-Pastou. Allons, bon ! mon pensionnaire qui commence son vacarme ! C’est pour ses bottes, bien sûr… Elle continue à les cirer. Quel fichu cirage !

SEPTIME, entrant en bâillant.

Madame a sonné, je crois ?

MADAME BEAUMINOIS, à part.

Je suis en nage ! Haut. Certainement, je t’ai sonné !

SEPTIME

Madame cire ses pensionnaires ?

MADAME BEAUMINOIS, cirant toujours.

Il le faut bien !

SEPTIME

Écoutez, madame, ce Saint-Pastou est un cancre, un grigou ! Jamais il ne donne de pourboire. Et il est d’une morgue ! Comme il n’y a que lui de pensionnaire, il en abuse pour me mécaniser ; mais patience !… Tantôt j’arrache le bourdon de sa sonnette, tantôt je l’enferme à double tour, crac !… Lui prenant les bottes. Donnez-moi cela, je vais les lui porter, ses bottes ! Les examinant. Si ça ne fait pas pitié, ça se chausse à la confection !

AIR : Un homme pour faire un tableau.

Quoiqu’il ait une position,
Il n’use jamais ses culottes,
Il se chausse à la confection…
Bien qu’il ait du foin dans ses bottes !
Moi j’ai des tailleurs pour amis,
Quelques bottiers ont ma pratique,
Près d’moi mon maître est si mal mis
Qu’il a l’air de mon domestique !
Il passe pour mon domestique !

Il sort.

Scène III

Madame Beauminois, Beauminois, puis Septime ; Saint-Pastou, à la cantonade ; puis un facteur.

BEAUMINOIS