9,99 €
Extrait : "À MADAME CAROLINE COMMANVILLE, Madame, Je vous ai offert, alors que vous seule la connaissez, cette toute petite pièce qu'on devrait appeler plus simplement "dialogue". Maintenant qu'elle a été jouée devant le public et applaudie par quelques amis, permettez-moi de vous la dédier."
À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN
Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de qualité de grands livres de la littérature classique mais également des livres rares en partenariat avec la BNF. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes.
LIGARAN propose des grands classiques dans les domaines suivants :
• Livres rares
• Livres libertins
• Livres d'Histoire
• Poésies
• Première guerre mondiale
• Jeunesse
• Policier
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 18
Veröffentlichungsjahr: 2015
EAN : 9782335068399
©Ligaran 2015
À MADAME CAROLINE COMMANVILLE
Madame,
Je vous ai offert, alors que vous seule la connaissiez, cette toute petite pièce qu’on devrait appeler plus simplement « dialogue ». Maintenant qu’elle a été jouée devant le public et applaudie par quelques amis, permettez-moi de vous la dédier.
C’est ma première œuvre dramatique. Elle vous appartient de toute façon, car après avoir été la compagne de mon enfance, vous êtes devenue une amie charmante et sérieuse ; et, comme pour nous rapprocher encore, une affection commune, celle de votre oncle que j’aime tant, nous a, pour ainsi dire, faits de la même famille.
Veuillez donc agréer, Madame, l’hommage de ces quelques vers comme témoignage des sentiments très dévoués, respectueux et fraternels de votre ami bien sincère et ancien camarade.
GUY DE MAUPASSANT.
Paris, le 23 février 1879.
Je ne publierai point cette frêle comédie sans adresser mes bien vifs remerciements à l’homme éclairé et bienveillant qui l’a accueillie et aux artistes de talent qui l’ont fait applaudir.
Sans M. Ballande, qui ouvre si généreusement son théâtre aux inconnus repoussés ailleurs, elle n’aurait peut-être jamais été jouée. Sans Mme Daudoird, si fine comédienne, si attendrie et si charmante dans le rôle de la vieille marquise, et sans M. Leloir, qui porte avec tant de dignité les cheveux blancs du comte, personne ne l’eût, sans doute, remarquée.
Le succès, grâce à eux, a dépassé mes espérances : aussi je veux écrire leurs noms à la première page pour les assurer de ma profonde reconnaissance.
GUY DE MAUPASSANT.
Paris, le 23 février 1879.
Chambre Louis XV.– Grand feu dans la cheminée. – On est en hiver. La vieille marquise est dans son fauteuil, un livre sur les genoux ; elle paraît s’ennuyer.
LE COMTE.
LA MARQUISE.
À la Comédie-Française, la mise en scène a été modifiée ainsi :
Chambre Louis XV. Vieux portraits pendus aux murs. Grand feu dans la cheminée. On est en hiver. La marquise regarde tomber la neige par la fenêtre au fond, puis elle se dirige vers son clavecin et joue un vieil air. Entre le comte.