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Ligaran

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Beschreibung

Extrait : "HOMBRES - Ô ne blasphème pas, poète, et souviens-toi. Certes la femme est bien, elle vaut qu'on la baise, Son cul lui fait honneur, encor qu'un brin obèse Et je l'ai savouré maintes fois, quant à moi."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN

Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de qualité de grands livres de la littérature classique mais également des livres rares en partenariat avec la BNF. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes.

LIGARAN propose des grands classiques dans les domaines suivants :

• Livres rares
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• Poésies
• Première guerre mondiale
• Jeunesse
• Policier

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Seitenzahl: 15

Veröffentlichungsjahr: 2015

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I
Ô ne blasphème pas, poète, et souviens-toi.
Certes la femme est bien, elle vaut qu’on la baise,
Son cul lui fait honneur, encor qu’un brin obèse
Et je l’ai savouré maintes fois, quant à moi.
Ce cul (et les tétons) quel nid à nos caresses !
Je l’embrasse à genoux et lèche son pertuis
Tandis que mes doigts vont, fouillant dans l’autre puits
Et les beaux seins, combien cochonnes leurs paresses !
Et puis, il sert, ce cul, encor, surtout au lit
Comme adjuvant aux fins de coussins, de sous-ventre,
De ressort a, boudin du vrai ventre pour qu’entre
Plus avant l’homme dans la femme qu’il élit,
J’y délasse mes mains, mes bras aussi, mes jambes,
Mes pieds. Tant de fraîcheur, d’élastique rondeur
M’en font un reposoir désirable où, rôdeur,
Par instant le désir sautille en vœux ingambes.
Mais comparer le cul de l’homme à ce bon cu
À ce gros cul moins voluptueux que pratique
Le cul de l’homme fleur de joie et d’esthétique
Surtout l’en proclamer le serf et le vaincu,
“ C’est mal,” a dit l’amour. Et la voix de l’Histoire.
Cul de l’homme, honneur pur de l’Hellade et décor
Divin de Rome vraie et plus divin encor,
De Sodome morte, martyre pour sa gloire.
Shakespeare, abandonnant du coup Ophélia,
Cordélia, Desdémona, tout son beau sexe
Chantait en vers magnificents qu’un sot s’en vexe
La forme masculine et son alléluia.
Les Valois étaient fous du mâle et dans notre ère
L’Europe embourgeoisée et féminine tant
Néanmoins admira ce Louis de Bavière,
Le roi vierge au grand cœur pour l’homme seul battant.
La Chair, même, la chair de la femme proclame
Le cul, le vit, le torse et l’œil du fier Puceau,
Et c’est pourquoi, d’après le conseil à Rousseau,
Il faut parfois, poète, un peu « quitter la dame ».

1891.