InqEnqIncEnc – Les Inquiétantes Enquêtes d’Incoming Encounters - S.01 – ép.02 - Sherdan de Sheratan - E-Book

InqEnqIncEnc – Les Inquiétantes Enquêtes d’Incoming Encounters - S.01 – ép.02 E-Book

Sherdan de Sheratan

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Beschreibung

Denis traque une bête mystérieuse aux alentours de sa maison et tente de comprendre pourquoi son épouse lui ment à plusieurs reprises...

Les présentations sont de courte de durée pour Denis Hurvoas, fraîchement accueilli par d’autres héritiers à l’agence paranormale Incoming Encounters. Rapidement, c’est une voix bien familière qu’il reconnaît au bout du fil du standard de l’agence. Le danger est palpable et la coïncidence troublante pour le nouvel enquêteur qui n’a peut-être pas signé un pacte si tutélaire.

Dévorez cette première enquête de Denis Hurvoas, journaliste d'investigation et détective, sur les traces d'une bête inconnue et son passé familial...

EXTRAIT

Pendant ce temps, les cousins de Denis se saisirent d’armes de poing, de lampes torches ou de lampes frontales et s’apprêtèrent à partir. Mais le journaliste les héla avant qu’ils aient pu sortir :
— Ne vous fatiguez pas inutilement. Cette espèce de… chose... a rebroussé chemin et a disparu dans la végétation. Je ne la vois plus nulle part.
— Nous devons quand même aller porter secours aux braconniers, objecta Rose.
— De ce que j’ai vu… ils n’ont plus besoin d’aide. On ferait mieux d’appeler les gendarmes et de les laisser s’occuper des corps.
— Je veux quand même savoir à quoi j’ai affaire, bougonna Tancrède, la mine renfrognée.
— Comme vous voulez, fit Denis, mais moi, je ne me sens pas disposé à risquer ma peau pour deux cadavres. Je vous attends ici.

A PROPOS DE L'AUTEUR

Sherdan de Sheratan est né en 1972 et a toujours été fasciné par l’imaginaire. Ayant un goût certain pour l’écriture, il a décidé, en 1986, de créer son propre univers, Aventures Arcanes.
Parallèlement, S. de Sheratan est l’auteur de plusieurs petites nouvelles, dont certaines ont été publiées dans de petits fanzines au début des années 1990, et de quelques autres nouvelles hélas inachevées, dans le courant des années 2000.

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S.01 – ép.02 : La Bête de Tourrettes-sur-Loup

La Compagnie Littéraire

Catégorie : Enquêtes paranormales

www.compagnie-litteraire.com

Un retour précipité

Denis Hurvoas et ses cousins : Rose Monroe, Arnold Trynn, Rémy Ryanto, Steve Bradford, Tancrède de Saint-Pouilly et l’énigmatique Max avaient passé onze heures en avion depuis Philadelphie et avaient atterri à Nice vers neuf heures du matin. De là, Denis loua un monospace pour parcourir les vingt-sept derniers kilomètres qui les séparaient de Tourrettes-sur-Loup où résidait Nanou, sa belle-mère. Cette dernière était actuellement en vacances aux Maldives avec sa fille Soizic, l’épouse de Denis, et leurs deux enfants Maïwenn et Tristan. 

Le journaliste repensa à sa dernière conversation téléphonique avec Soizic, qui s’était soldée par une dispute, mais une affaire plus urgente le préoccupait. L’avant-veille au soir, alors qu’il venait de faire connaissance avec l’agence Incoming Encounters, dont il avait hérité sa palanquée de cousins, un coup de fil l’avait plongé dans une profonde angoisse. La vieille voisine de Nanou, qui arrosait ses plantes en son absence, avait appelé l’agence, car elle s’inquiétait d’un rôdeur qui traînait dans son jardin. Les questions et les inquiétudes se bousculaient dans la tête de Denis, transformant la discussion animée entre ses cousins en un brouhaha confus et lointain. Steve, qui s’était assis à côté de lui à l’avant du monospace, lui donna une bourrade.

—Denis, demanda-t-il dans un français à peine déformé par une pointe d’accent anglais, tu as entendu la question de Rose?

—Ah… euh… non, bredouilla-t-il, confus. Désolé, je ne faisais pas attention.

—Rose te demandait si tu connaissais la cliente depuis longtemps.

—Madame Benaouda? Oui, elle habitait à Tourrettes-sur-Loup bien avant que Nanou, je veux dire Ghislaine, ne s’y installe.

—Qui est Ghislaine?

—La mère de mon épouse Soizic. Elle n’est pas chez elle en ce moment, mais cette histoire de créature qui rôde dans son jardin ne me rassure pas du tout.

—Tu t’entends bien avec ta belle-mère? demanda Arnold.

—Oui, ça va, je trouve qu’elle accapare un peu trop ma femme, mais bon. Ce qui m’intrigue beaucoup plus, c’est pourquoi madame Benaouda a fait appel à une agence située à six mille cinq cents kilomètres de chez elle…

—Tu sais, intervint Rose, Incoming Encounters jouit d’une certaine renommée dans les milieux paranormaux et notre agence est la plus célèbre de tout le réseau.

—Il faut ajouter « vu que les autres sont plutôt vides en ce moment », lâcha laconiquement Tancrède.

—Tu veux dire qu’ils sont tous morts, surtout! ajouta Max avec un sourire de contentement qui lui valut un regard assassin de ses cousins.

—Morts?!? s’exclama Denis. C’est rassurant…

—Max parle trop, comme toujours, rétorqua Steve. Mais nous t’avons prévenu, notre métier n’est pas exempt de risque. Et les héritiers d’Eleanor Throttle commencent à se raréfier. Maître McGill est obligé de fouiller toujours plus loin pour trouver des remplaçants à ceux qui nous quittent. Enfin bref, ne nous attardons pas sur le sinistre et concentrons-nous plutôt à résoudre l’affaire qui inquiète la voisine de ta belle-mère.

—Tu as raison, répondit Denis. Nous n’allons pas tarder à arriver de toute façon.

Après avoir quitté Vence, ils s’étaient engagés sur la route départementale 2210. Elle était tellement sinueuse que Max, habitué aux grandes routes droites américaines, fut frappé par le mal des transports. Alors qu’ils passaient la combe du Ray, Denis annonça à ses cousins qu’ils arriveraient très bientôt à destination.

Construite sur un coteau, le village de Tourrettes-sur-Loup était constitué de deux parties distinctes : la cité médiévale, perchée sur un éperon rocheux tombant en à-pic et dont les habitations formaient un rempart, et les quartiers résidentiels en contrebas qui descendaient jusqu’à la vallée du Loup. Steve regardait, captivé, la succession de maisons bourgeoises en pierre de taille qui bordaient la route gravissant les reliefs sur lesquels s’étendait le village. Devant l’expression admirative de son cousin, Denis ne put s’abstenir de faire la promotion du site :

—Et encore, ce n’est pas le plus beau. Quand on remonte le long de la route du Caire, on peut faire une très belle randonnée entre le pic de Courmettes et le puy de Tourrettes. Cet endroit était déjà occupé par l’homme à l’époque paléolithique et…

—C’est encore loin? l’interrompit brusquement Max. Parce que là, je n’en peux plus et je crois que je vais vomir…

Le teint du jeune homme était effectivement d’une pâleur inquiétante et Denis ne voulait pas risquer de devoir y laisser sa caution. Il appuya sur l’accélérateur afin de parcourir le plus vite les derniers kilomètres qui le séparaient de la maison de Nanou.

Ils quittèrent le centre-ville et gagnèrent la route des Costes qui serpentait à flanc de montagne. Les cousins aperçurent alors deux maisons isolées construites à quelques dizaines de mètres l’une de l’autre et donnant directement sur la montagne. Les deux bâtisses, typiquement provençales, étaient d’allure modeste. Le soleil accablait de sa chaleur le maquis environnant, dense, et duquel s’échappaient les stridulations incessantes des cigales qui colonisaient la région.

Denis se gara devant la première maison, un mas provençal coiffé d’une génoise à trois rangs qui supportait un toit à deux pentes couvertes de tuiles panachées. Sa façade disparaissait sous une impressionnante glycine du Japon, encadrant la porte et les deux fenêtres dont les volets étaient hermétiquement clos pour protéger la maisonnée de la canicule. À peine descendit-il de la voiture que la porte d’entrée du mas s’ouvrit sur une petite femme dodue d’une soixantaine d’années vêtue d’une robe bleue sur lesquels étaient imprimées de petites fleurs roses, mauves et blanches. Elle avait le teint et le sourire radieux des femmes nord-africaines et courut à bras ouvert pour embrasser Denis avec une surenchère de démonstrations d’affection.

Intimidés par la pétulance de la vieille dame, Arnold et les autres demeurèrent dans la voiture jusqu’à ce que Denis leur fasse signe de descendre.

La Vieille Voisine

L ’intérieur de la maison de Soïla Benaouda contrastait avec la chaleur ambiante par sa fraîcheur. Il y flottait une douce odeur de cardamome et de muscade qui faisait frétiller les narines de Denis et de ses cousins. Le modeste logis était joliment décoré d’une profusion de bibelots disparates et de reproductions de tableaux bon marché éclairés par des appliques imitant grossièrement des bougies. La vieille dame les exhorta à la suivre dans l’étroit couloir pavé de tommettes brunes soigneusement lustrées qui desservait toutes les pièces du rez-de-chaussée.

Ils arrivèrent dans un salon exigu où une large table en pin verni peinait à trouver sa place entre un canapé en tapisserie à motif floral élimé par le temps, un vaisselier de la fin du XVIIIe siècle surmonté d’une série d’assiettes peintes de saynètes bucoliques et romantiques parfaitement hideuses et un petit meuble qui ployait sous l’écran ultra-haute définition de soixante-quinze pouces d’une télévision dernier cri. Une immense tapisserie représentant une scène de chasse était accrochée au mur adjacent à la fenêtre, partiellement occultée par l’écran beaucoup trop grand pour la pièce.

Denis, Rose, Arnold, Steve, Tancrède et Max se répartirent tant bien que mal sur le canapé et sur les chaises en paille tandis que Soïla se dirigeait vers la cuisine attenante :

—Je vais vous préparer du thé à la menthe et des makrouds.

—Oh, Soïla, attendez… commença Denis. Ce n’est pas une visite de courtoisie…

Mais la vieille dame s’affairait déjà à sortir son service à thé marocain et disposait ses généreuses pâtisseries sur un plateau d’argent recouvert d’un napperon en dentelle.

—Eh bien, s’exclama Steve, elle a l’air d’avoir un sacré caractère, cette p’tite dame.

—Ne vous laissez pas abuser : elle est absolument adorable. Elle est moins bourrue que la plupart des gens du village. Et elle a toujours été aux petits soins pour ma belle-mère.