InqEnqIncEnc – Les Inquiétantes Enquêtes d’Incoming Encounters - S.01 – ép.03 - Sherdan de Sheratan - E-Book

InqEnqIncEnc – Les Inquiétantes Enquêtes d’Incoming Encounters - S.01 – ép.03 E-Book

Sherdan de Sheratan

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Beschreibung

L'équipe de cousins détectives est appelée lorsque l'on découvre le corps intact d'un enfant mort il y a quarante ans...

Un mois a passé depuis les évènements traumatisants ayant conclu le baptême de sortie de Denis Hurvoas, le nouvel héritier de l’agence Incoming Encounters et le jeune enquêteur doute profondément sur la nature du pacte qu’il doit honorer. Dans le même temps, les premières informations sur sa prochaine destination ne sont pas les plus rassurantes. Le corps sans vie mais parfaitement conservé d’un enfant mort quarante ans plus tôt, vient raviver les soupçons concernant un vieux parc à thème désaffecté.

Dévorez cette deuxième enquête de Denis Hurvoas, journaliste d'investigation et détective, qui se voit obligé de replonger dans le passé.

EXTRAIT

— Oui… concéda le journaliste. Et puis, ça fait bizarre de voir un parc Disney abandonné. C’est un peu flippant. Il fait jour, mais il n’y a absolument aucun bruit…
— J’ai repéré une famille de tatous et plusieurs oiseaux, objecta Tancrède.
— Tu vois très bien ce que je veux dire. Et puis, ça devait être quelque chose de faire des batailles d’eau avec Donald, de plonger avec Mickey et Minnie et de faire du toboggan avec Dingo. J’aurais adoré ça…
Max interrompit les cousins en leur tapotant les épaules, puis il leur montra la rive du Bay Lake, près de la Bay Cove. À la grande surprise de Denis et de Tancrède, quatre personnes toutes de noir vêtues sortirent de l’eau. Le plus étrange était qu’elles portaient des masques de Mickey, de Riri, de Fifi et de Loulou. Et une franche panique commença à gagner Denis, Tancrède et Max quand Mickey désigna du doigt le bosquet où ils étaient planqués et que les neveux de Donald, armés de fusils d’assaut, se mirent à courir sans hésiter dans leur direction.

A PROPOS DE L'AUTEUR

Sherdan de Sheratan est né en 1972 et a toujours été fasciné par l’imaginaire. Ayant un goût certain pour l’écriture, il a décidé, en 1986, de créer son propre univers, Aventures Arcanes.
Parallèlement, S. de Sheratan est l’auteur de plusieurs petites nouvelles, dont certaines ont été publiées dans de petits fanzines au début des années 1990, et de quelques autres nouvelles hélas inachevées, dans le courant des années 2000.

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Catégorie : Enquêtes paranormales

www.compagnie-litteraire.com

Cauchemar en chambre

Un joli rayon de soleil matinal perça les rideaux crème de la chambre de Denis Hurvoas. Le correspondant de guerre du journal « Impact Hebdo » avait bien dormi. Il s’étira doucement de peur de réveiller Soizic, sa merveilleuse épouse, dont les courbes délicates disparaissaient sous une moelleuse couette blanche.

Denis regarda autour de lui. Leur luxueuse chambre était baignée de la lumière du matin. En dépit de l’automne qui approchait, Saint-Paul-de-Vence bénéficiait d’un climat relativement doux en ce début septembre, et dehors, les arbres exhibaient encore fièrement leurs opulentes ramures vertes. Il se glissa à pas de loup hors du lit, mais ce ne fut pas suffisant pour ne pas déranger Soizic, qui gesticula mollement et émit un borborygme plus proche d’un grognement que d’une protestation en bonne et due forme.

Amusé par le bruit émis par son épouse, Denis pénétra dans la salle de bain et se dévisagea dans le miroir qui lui renvoya la même image que d’habitude. Il était toutefois beaucoup moins fatigué qu’à son retour de Syrie et faisait enfin son âge : vingt-neuf ans, trente dans trois mois. Le jeune homme se passa un coup d’eau fraîche sur le visage et la tête. Il entendit alors Soizic remuer comme si elle se réveillait.

—Oh! Chérie! s’écria-t-il, il faut que je te raconte le cauchemar que j’ai fait. Tu vas voir, c’était complètement hallucinant.

Denis retourna dans la chambre en s’essuyant la tête. Soizic était tellement blottie dans le lit que seule son opulente chevelure rousse dépassait de la couette. Le journaliste poursuivit afin de réveiller complètement son épouse, tout en continuant de frictionner son crâne de plus en plus dégarni :

—J’héritais d’une immense fortune, mais je devais en échange devenir détective privé. Et tiens-toi bien, je devais exclusivement enquêter sur des histoires de fantômes et autres monstres de contes de bonnes femmes. Amusant, non?

Denis étendit sa serviette sur le radiateur éteint en cette période de l’année, puis se dirigea vers la fenêtre.

—Ça aurait pu être un rêve, enchaîna-t-il, si je n’apprenais pas soudainement qu’en réalité, Maïwenn était une sorte de monstre dont j’ai oublié le nom et que du coup, tu disparaissais avec elle, Nanou et Tristan. C’est là que ça virait au cauchemar…

Denis écarta brusquement les rideaux pour laisser entrer pleinement la lumière du jour, mais au lieu de ça, la chambre plongea tout à coup dans l’obscurité. Devant lui, au travers des vitres, il vit une cour rectangulaire cernée de murs de briques qui semblaient monter à l’infini. Il reconnut alors l’avant-cour de l’agence de détectives « Incoming Encounters » où se situait la chaudière.

Éberlué, il se tourna vers le lit et vit que la couette s’agitait de plus en plus. La chevelure rousse de Soizic se mit à coulisser le long de sa bordure pour tomber complètement à terre et un grognement sinistre s’échappa de la masse informe qui gigotait sous les draps. Il déglutit et bafouilla :

—Soi… Soizic?

Il aperçut alors des oreilles qui dépassaient d’un crâne décharné et une gueule baveuse armée de crocs acérés. La bête plongea ses yeux luisants dans ceux de Denis et lui sauta dessus. La dernière chose que vit le journaliste fut les crocs de sa femme en train de lui déchiqueter la gorge.

Denis se réveilla en poussant un hurlement qui brisa le silence nocturne de l’agence. Pris de tremblements incoercibles, il se redressa dans son lit et prit conscience que son oreiller était trempé de larmes. Cela faisait maintenant plus de deux mois que Soizic, Maïwenn et Tristan avaient disparu sans laisser de traces.

La suite des événements n’était qu’un brouillard incertain et confus dans lequel il se souvenait que lui et ses cousins avaient tout mis en œuvre pour retrouver sa famille. Mais rapidement, les maigres pistes qu’ils poursuivaient s’étaient toutes avérées être des culs-de-sac. Trois jours après les faits, il s’était rendu au commissariat de Nice. Il avait alors dû déclarer que Soizic avait enlevé leurs enfants et était partie sans laisser aucune trace. Mais en dépit du déclenchement de l’alerte d’enlèvement, il n’y avait aucun témoignage concluant qui pourrait faire avancer l’enquête. Soizic et sa mère, qui était également en fuite, n’avaient pas emprunté l’aéroport ni aucune autoroute munie de caméras de surveillance. Une semaine après, l’enquête piétinait et Interpol fut sollicité pour émettre une notice rouge à l’encontre de Soizic et de Ghislaine.

Bruno Lepelletier, rédacteur en chef d’« Impact Hebdo », avait fait jouer ses relations pour faire progresser les recherches, mais lui-même n’obtint aucune information. Denis lui demanda un congé sabbatique le temps que l’on retrouve les fugitives et les enfants, ce que son chef accepta de bonne grâce, se lamentant simplement d’être resté privé d’un de ses meilleurs éléments.

La diffusion en boucle sur tous les médias des portraits de Ghislaine, de Soizic, de Maïwenn et de Tristan avait fini par faire sombrer Denis dans une profonde dépression nerveuse, et sur les conseils insistants d’Arnold et de Rose, il avait consulté un psychiatre qui l’avait mis sous antidépresseurs. Un mois après les événements de Tourrettes-sur-Loup, les cousins avaient décidé de rentrer à Philadelphie et exhorté Denis à les suivre. Ce dernier, bien incapable de prendre la moindre décision, avait simplement acquiescé.

Afin de lui épargner la douleur de rentrer chez lui, Arnold et Max s’étaient occupés de fermer la maison de Saint-Paul-de-Vence et d’y rassembler quelques affaires. Ils avaient pu constater alors que les effets de l’épouse et des enfants du journaliste n’avaient pas bougé.

Denis s’installa à l’agence, ruminant ses pensées et ses souvenirs. Dans sa réalité médicamenteuse, il s’était persuadé que le destin le punissait d’avoir signé le contrat chez maître McGill. Bien que profondément athée, il en vint à se demander s’il ne connaissait pas une forme de damnation pour avoir accepté l’héritage de feu Eleanor Throttle. Sa rancœur ne concernait pas ses cousins. Il avait compris qu’ils s’étaient embarqués dans la même galère que lui, et trop préoccupé par le drame qui le frappait, il n’avait aucune envie de découvrir le prix qu’ils avaient dû payer de leur côté pour avoir signé ce contrat maudit.

Le miroir de la salle de bain reflétait un homme livide, aux traits émaciés et qui portait une barbe disgracieuse. Il empestait la sueur rance, car il ne se lavait plus que lorsque ses cousins le suppliaient de le faire et portait les mêmes vêtements tous les jours jusqu’à ce qu’Arnold ou Rose les lui subtilisent durant la nuit pour les mettre à laver.

Ses yeux hallucinés et injectés de sang lui donnaient des airs de junkie. Il s’étonna lui-même des ravages que son corps pouvait subir sous les effets conjugués d’une alimentation chaotique, d’un manque grandissant de sommeil et de l’angoisse permanente des quatre cachets de tranquillisants quotidiens. Son cœur commençait à peine à retrouver un rythme acceptable, lorsque la sonnerie du téléphone lui vrilla les tympans, lui donnant un nouvel accès de palpitations.

Denis ne se sentit pas la force de se traîner jusqu’au rez-de-chaussée pour répondre. Il préférait déléguer cette tâche à Steve ou à Tancrède, qu’il savait toujours aux aguets d’une nouvelle affaire, tant ils tournaient en rond dans l’agence, comme des lions en cage, faute de travail. Il se laissa choir en gémissant sur son lit, espérant que le sommeil vienne le cueillir.

La sonnerie cessa et il entendit les bruits étouffés d’une conversation. Quelques minutes plus tard, la voix tonitruante de Steve lui signifia que sa nuit était terminée :

—Debout là-dedans, bande de feignasses! On a du pain sur la planche! Préparez vos valises et habillez-vous léger. Destination : la Floride!

Disnexhumation

Dans l’avion qui les menait de Philadelphie à Orlando, Steve expliqua la situation aux cousins. Tous se montrèrent attentifs à l’exception de Denis, qui regardait mélancoliquement à travers le hublot.