InqEnqIncEnc – Les Inquiétantes Enquêtes d’Incoming Encounters - S.01 – ép.06 - Sherdan de Sheratan - E-Book

InqEnqIncEnc – Les Inquiétantes Enquêtes d’Incoming Encounters - S.01 – ép.06 E-Book

Sherdan de Sheratan

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Beschreibung

Après trois mois d’investigations au sein de l’agence « Incoming Encounters », au lendemain de la lugubre affaire du musée de Thirsk, le jeune journaliste Denis Hurvoas espère enfin trouver un peu de repos dans sa confortable maison sur la Côte d’Azur. Au cours d’une randonnée, censée l’éloigner des phénomènes paranormaux qui ponctuent désormais son quotidien, en compagnie de son cousin Arnold Trynn il découvre un petit village peuplé d’habitants, pour le moins, bizarres. Qui plus est, la traversée du village semble sans fin : les jeunes gens sont inéluctablement ramenés à leur point de départ…

À PROPOS DE L'AUTEUR

Sherdan de Sheratan est né en 1972 et a toujours été fasciné par l’imaginaire. Ayant un goût certain pour l’écriture, il a décidé, en 1986, de créer son propre univers, Aventures Arcanes.
Parallèlement, S. de Sheratan est l’auteur de plusieurs petites nouvelles, dont certaines ont été publiées dans de petits fanzines au début des années 1990, et de quelques autres nouvelles hélas inachevées, dans le courant des années 2000.

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Les Inquiétantes Enquêtes d’Incoming Encounters

S. 01 – ép. 06 : Public – ET

La Compagnie LittéraireCatégorie : Enquêtes paranormales

www.compagnie-litteraire.com

Avertissement: Certains éléments dans cette nouvelle sont purement fictifs. Les slogans publicitaires évoqués sont la propriété respective de leurs auteurs. Ces slogans ne sont pas utilisés dans un quelconque but promotionnel.

Retour au bercail

Denis Hurvoas, ex-correspondant de guerre pour le journal «Impact Hebdo» et désormais détective privé pour l’agence «Incoming Encounters» spécialisée dans les enquêtes paranormales, était exténué. Il jeta son sac de sport dans lequel il n’avait fourré que quelques affaires de rechange sur la longue table du salon de sa confortable maison de Saint-Paul-de-Vence.

Cela faisait plus de trois mois qu’il n’avait pas remis les pieds chez lui, et l’écho des rires de ses enfants, Maïwenn et Tristan, résonnait encore dans ses souvenirs. Il s’attendait presque à trouver Soizic dans leur cuisine moderne en train de préparer le far, dont il était si friand, sous le regard bienveillant de Ghislaine, sa belle-mère. Mais tout ceci appartenait désormais au passé. Sa femme faisait partie d’une organisation secrète et avait disparu avec leurs enfants. Il avait beau essayer de les traquer par tous les moyens, ses recherches étaient restées vaines. Petit à petit, il commençait à se résoudre à ne plus jamais les revoir.

Soudain, il entendit des bruits de pas à l’étage.

—Arnold? C’est toi? cria-t-il.

Les bruits de pas gagnèrent l’escalier et commencèrent à en descendre les marches. Arnold Trynn, cousin très éloigné de Denis, apparut alors en peignoir de bain en train de se sécher les cheveux.

—Ton jacuzzi déchire, Denis! s’exclama joyeusement le jeune homme. Ne t’inquiète pas, j’ai bien pris soin de ta maison pendant mon séjour.

Rose, Tancrède, Remy, Steve et Max étaient rentrés de vacances début avril et Arnold était parti dans la foulée il y a une semaine. Le jeune homme, adepte de randonnées, n’avait pas d’idée de destination. Denis lui suggéra alors de profiter de l’arrière-pays niçois et de ses coteaux ensoleillés au printemps. L’ex-journaliste lui prêta sa résidence de Saint-Paul-de-Vence, charge à Arnold de l’entretenir en échange de la jouissance de toutes ses commodités.

—Merci, nous étions vraiment bien installés ici, avec Soizic et les enfants… répondit Denis, qui sentait ses yeux s’embuer.

—Ça va aller, fit Arnold en lui frictionnant affectueusement l’épaule. Ressaisis-toi, nous allons passer du bon temps ensemble. À moins que tu aies changé d’avis et que tu ne veuilles plus me faire découvrir cette fabuleuse randonnée dont tu m’as parlé.

—Si, si, bien sûr! répondit Denis en reniflant brièvement et en se raclant la gorge. Tu verras, elle est très sympa. On emprunte une partie du GR510 entre Cuébris et Aiglun. On va passer par Roquestéron, puis de là on va longer l’Estéron jusqu’à Aiglun. C’est une balade super agréable et il n’y a quasiment personne.

—Chouette! Moi qui ne suis pas vraiment friand des gens, cela me convient très bien. On part quand?

—Bah, écoute, je viens juste d’arriver et le voyage était quelque peu éprouvant, donc je vais piquer un roupillon et on se met en route. Ça te va?

—Impeccable! Je vais en profiter pour préparer mon matériel. Combien de temps dure la randonnée?

—Il faut compter six heures en y allant tranquillement. Je ne suis pas non plus un marcheur aguerri, comme toi, donc épargne mes pauvres jambes…

—Ne t’inquiète pas, répondit Arnold en riant, je te ménagerai. En plus, j’ai envie d’apprécier les alentours, car je vais en profiter pour faire mes petites emplettes d’herboriste.

—D’herboriste? Comment ça?

—Je suis passionné par la botanique, mais encore plus par l’herboristerie. J’adore soigner les petits bobos ou les troubles physiologiques légers par une bonne décoction ou un bon cataplasme. La Provence est réputée pour ses herbes médicinales, donc je vais me faire plaisir.

—Eh bien! J’en apprends un peu plus sur toi. Tu as d’autres marottes?

—Nan! Autrefois, j’étais à fond dans le paganisme et la spiritualité, mais depuis que je travaille à l’agence, ma vision des choses a largement changé. File dormir. On aura l’occasion de discuter pendant la randonnée.

Denis prit congé de son cousin et grimpa péniblement les escaliers. Le voyage lui avait engourdi les jambes et conduire depuis l’aéroport jusqu’à son domicile l’avait épuisé.

Il passa devant la chambre de Tristan et de Maïwenn. Toujours aussi lumineuse, elle avait été soigneusement rangée par Soizic avant leur départ pour les Maldives. Le coffre à jouets ne fermait plus, tant Denis les gâtait à chaque retour de ses déplacements en zones de guerre. À cette époque, revenir signifiait pour lui retrouver la paix loin des conflits et de leurs atrocités qu’il avait le devoir de relayer aux yeux du monde. Maintenant, la vision de cette chambre vide lui retournait l’estomac, et il sentit qu’avec la fatigue accumulée il ne tarderait pas à faire une crise d’angoisse.

Denis entra dans la chambre qu’il avait partagée avec Soizic. Cette dernière en avait choisi la décoration bourgeoise, et du coup, l’ex-journaliste se remémora aussi bien les folles nuits d’amour qu’ils avaient vécues sur le grand lit que les soirées à se disputer au sujet de broutilles. Cela se terminait toujours par un copieux petit-déjeuner préparé par le plus repentant des deux. Il se souvint également des nombreuses nuits ou Maïwenn, ou Tristan, ou même parfois les deux venaient se faufiler sous les draps entre lui et Soizic pour se consoler d’un vilain cauchemar.

Le jeune homme regarda la chambre, qui lui parut désormais immensément vide, et se laissa tomber tout habillé sur le couvre-lit en patchwork alsacien. En plongeant son visage dans la laine, il s’étonna de la vivacité du parfum de Soizic, qui se sentait encore très nettement plusieurs mois après sa disparition. Un court instant, en fermant les yeux, il eut la furtive impression qu’elle était toujours là à ses côtés. Denis finit par s’endormir d’un sommeil troublé par les apparitions oniriques de sa femme et de ses enfants.

Une randonnée… surprenante

Le lendemain matin, Denis et Arnold s’étaient préparés pour la randonnée. Une fois leurs shorts, chemises, chapeaux et chaussures enfilés et leurs sacs à dos remplis d’eau, de provisions pour le pique-nique du midi et de vêtements de rechange, ils roulèrent jusqu’à Cuébris, petit village de cent soixante-huit habitants, niché non loin d’un cirque montagneux qui dominait des terres arables et seulement accessible par le sud en empruntant une gorge escarpée. Si le bourg était décrit pour la première fois au XIe siècle comme une place forte, il était évident que les humains avaient occupé le lieu depuis bien plus longtemps.

Les deux jeunes hommes enfilèrent leurs sacs à dos, puis commencèrent leur excursion. Ils marchèrent durant une demi-heure en longeant la D317 et en profitant du dénivelé favorable qui leur offrait une vue plongeante sur la vallée de pins et de chênes-lièges qui bordaient le Gros Riou en contrebas. Sur leur droite, le maquis et quelques pins occupaient la majeure partie du flanc de la montagne. Denis et Arnold badinèrent en chemin sur des sujets futiles et ils arrivèrent bientôt à leur première étape: Roquestéron, petit village provençal typique construit en adret au bas du Mont Long.

Le bourg était séparé en deux entités réparties de part et d’autre de l’Estéron, rivière où les touristes affluaient pour se baigner en été: Roquestéron sur la rive gauche et La Roque-en-Provence, nommée Roquestéron-Grasse avant 2015. Avec ses pittoresques maisons en hauteur, l’endroit enchanta Arnold, qui ne lassait pas de s’émerveiller devant le charme indéniable du village.

—Lors des guerres de Religion du XVIe