InqEnqIncEnc - Les Inquiétantes Enquêtes d’Incoming Encounters - S.01 – ép.08 - Sherdan de Sheratan - E-Book

InqEnqIncEnc - Les Inquiétantes Enquêtes d’Incoming Encounters - S.01 – ép.08 E-Book

Sherdan de Sheratan

0,0

Beschreibung

Si l’ambiance n’est pas au beau fixe au sein de l’agence « Incoming Encounters » après l’enquête terrifiante du « col Dyatlov », Denis Hurvoas y voit précisément le moment idéal pour prendre un peu l’air. Direction l’un des plus beaux villages d’Irlande, dans le comté de Westmeath. Dépêché sur place avec seulement quelques photos floues afin de lever les doutes sur la rumeur à propos d’une créature mystérieuse, ce qui tient plus du canular que d’une véritable enquête, voilà que le jeune journaliste prend plaisir à contempler de curieuses lucioles proliférant dans des massifs de roses pompons.

À PROPOS DE L'AUTEUR

S. de Sheratan est né en 1972 et a toujours été fasciné par l’imaginaire. Ayant un goût certain pour l’écriture, il a décidé, en 1986, de créer son propre univers. D’un tempérament rêveur, et avec un certain penchant pour le surnaturel, S. de Sheratan s’est un jour posé la question suivante : si tant de légendes évoquent les créatures fantastiques, pourquoi ne les voit-on jamais ? L’auteur est parti du postulat que toutes ces créatures existent mais qu’elles n’ont pas le droit de se montrer volontairement à l’humanité sinon elles se verraient instantanément détruites par une volonté divine supérieure. Toutefois, cette règle ne s’applique pas si elles sont vues accidentellement, puisque, dans ce cas, elles n’en sont pas responsables.
C’est pourquoi l'auteur a décidé de créer une nouvelle planète qui serait tout entière soumise à cette loi. Les Aventures Arcanes sont ainsi nées en mai 1986 sous la forme d’une petite nouvelle de quarante pages tapées laborieusement sur un Amstrad CPC 464 (oui ! oui ! Celui à cassettes, lent et bruyant). En 1988, l’auteur a découvert les joies du jeu de rôles et y a donc transposé Aventures Arcanes, jeu qui comporte des milliers de pages et plus de cinq cents races jouables, certaines faisant partie de mythologies terriennes et d’autres propres à son monde.
Parallèlement, S. de Sheratan est l’auteur de plusieurs petites nouvelles dont certaines ont été publiées dans de petits fanzines au début des années 1990, et de quelques autres nouvelles hélas inachevées, dans le courant des années 2000.
Actuellement, il travaille sur deux projets romanesques : un premier cycle pour Aventures Arcanes et l’adaptation d’un jeu de rôles génial crée par son meilleur ami et compagnon d’aventures depuis vingt-cinq ans, Earthian, et un projet de base de données pour les rôlistes, avec des conseils aussi bien pour les joueurs que pour les maîtres de jeu.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 72

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.


Ähnliche


S. de Sheratan

InqEnqIncEnc

Les Inquiétantes Enquêtes d’Incoming Encounters

S.01 – ép.08 : La Créature des roses pompons

La Compagnie Littéraire

Catégorie : Enquêtes paranormales

www.compagnie-litteraire.com

(Life May Be) a Big Insanity

Denis Hurvoas, ex-correspondant de guerre pour le journal « Impact Hebdo » et désormais détective privé pour l’agence « Incoming Encounters » spécialisée dans les enquêtes paranormales, sortit du service de soins intensifs de l’hôpital Jefferson de Philadelphie. Il venait de passer une demi-heure au chevet de son cousin Max, grièvement blessé lors de leur dernier voyage en Sibérie. Le jeune homme était dans le coma et il n’était pas près d’en sortir, aux dires du médecin avec lequel il s’était entretenu. 

Depuis cette épouvantable mésaventure, Denis broyait du noir. Entre son épouse Soizic, qui travaillait contre sa volonté pour l’UNBPI, une organisation secrète supranationale dépendant de l’ONU, et ses enfants Maïwenn et Tristan, détenus par cette même organisation en un lieu inconnu, sa frustration allait grandissant. Cela faisait maintenant deux semaines que ses cousins et lui étaient rentrés, et l’ex-journaliste n’avait pas vu la première quinzaine de mai filer. L’ambiance à l’agence était particulièrement lourde, surtout après la disparition inopinée du bureau de Max, comme s’il n’avait jamais existé. Steve en avait conclu que le jeune homme ne se rétablirait jamais suffisamment pour reprendre ses fonctions au sein d’« Incoming Encounters ».

Shauntelle Wilson, la dernière héritière présomptive arrivée, avait du mal à trouver ses marques au milieu des cousins, et la plus petite futilité était prétexte à dispute. Steve et Tancrède faisaient preuve d’une fermeté adamantine à son égard, tandis que Rose et Arnold essayaient de se montrer compréhensifs. Rémy et Denis avaient opté pour l’indifférence et laissaient la jeune femme agir à sa guise sans prendre parti. Mais Tancrède et Rose s’opposaient nettement sur la question et, même en l’absence de Shauntelle, ils se querellaient à son propos à longueur de journée. Par conséquent, Denis multipliait les sorties pour fuir l’atmosphère lourde et il n’était pas le seul. 

Lorsqu’il arriva, il n’y avait que Rémy dans son bureau. Tous les autres s’étaient absentés. L’ex-journaliste le salua en passant devant sa porte ouverte, mais son cousin avait le nez plongé dans la lecture d’un dossier exhumé des archives et ne le remarqua pas. Denis rejoignit son propre bureau et décrocha son téléphone pour appeler Marguerite, la seule secrétaire appartenant à la famille des bovidés qu’il n’eût jamais vus de sa vie : 

—Bonjour, Marguerite.

—Bonjour, monsieur Denis, répondit la douce voix suave et sensuelle de Marguerite. Vous êtes revenu de votre visite auprès de monsieur Max?

—Oui. Il n’y a aucun changement à signaler. Dites, est-ce qu’on a reçu une proposition d’enquête? Car là, c’est très calme… 

—Hélas non, rien, monsieur Denis. Mais vous savez, vous avez eu de la chance jusqu’à présent. Il peut parfois s’écouler plusieurs semaines, voire plusieurs mois entre deux affaires.

—Arf! lâcha Denis. L’inactivité me tue et l’agressivité ambiante me donne envie de faire mes valises et de rentrer en France.

—Contentez-vous de paître l’herbe tendre et de regarder le train lorsqu’il passe, commenta Marguerite. Ne cherchez pas à l’attraper.

—Euh… je ne suis pas sûr de comprendre cette métaphore…

—Chez nous, cela signifie simplement qu’il ne faut ni s’alarmer ni prendre part aux événements déplaisants qui se produisent à proximité lorsqu’ils ne nous concernent pas. Il y aura des jours meilleurs, monsieur Denis.

L’ex-journaliste raccrocha en souriant. Marguerite n’avait pas tort. Il devait prendre son mal en patience et poursuivre ses recherches généalogiques sur Soizic, comme Semion Zolotariov lui avait conseillé. Toutefois, jusqu’à présent il n’avait pu remonter plus loin qu’à son grand-père, qui était originaire d’Alsace, mais pendant la guerre de 1870 et la Première Guerre mondiale beaucoup de registres de naissance, à l’époque détenus par les églises, avaient été perdus, volés ou réduits en cendres. Denis s’apprêtait à se connecter à internet pour reprendre ses investigations, lorsque son portable sonna. À sa grande surprise, l’ex-journaliste vit le nom de son ancien rédacteur en chef s’afficher sur l’écran de son smartphone. Il décrocha :

—Patrick? Si je m’attendais à ça! Comment vas-tu?

—Salut, Denis, ça va et toi? Ça fait un bail qu’on ne s’est pas parlé. Depuis janvier, je crois.

—Oui, c’est cela.

—Alors? Toujours à fond dans ta chasse aux fantômes ou tu te décides à retrouver une vie à peu près normale? 

—Primo, je ne chasse pas les fantômes du tout, deuxio, je suis très heureux et tertio, si tu me poses la question, c’est que tu as quelque chose à me demander.

—Bah, en fait, pas vraiment te demander. Ce serait plus un tuyau que je voudrais te refiler, car je ne sais pas trop quoi en faire. Je me suis dit qu’une histoire de créature mystérieuse serait actuellement plus dans tes cordes, parce que tu sais que nous ne donnons pas dans le sensationnel ésotérique…

—Dis toujours!

—J’ai reçu une série de clichés et une lettre qui concernent un monstre qui vivrait à Glassan ou Glasson, en Irlande dans le comté de Westmeath. J’ai scanné la lettre et les photos et je te les ai envoyées, mais l’écriture est très enfantine et la plupart des photos sont franchement floues. Je pense que c’est une blague de gamin, mais bon…

—Attends! Pourquoi un enfant irlandais t’aurait-il adressé des photos, à toi, en France?

—Ah non! Tu n’y es pas du tout. En fait, c’est Thierry qui faisait un reportage là-bas sur les plus beaux villages d’Irlande pour notre supplément « Tourisme », qui sort en juin et qui a eu cette info de la part du maire du village. Comme tout le monde à la rédaction est au courant de ta nouvelle orientation professionnelle, il a pensé que ça pourrait t’intéresser.

—Thierry? Bon bah, tu le remercieras de ma part, et je vais voir ce que je peux faire de ça.

—Super! Alors, salut, Denis. Et si jamais tu changes d’avis et que tu veux retrouver un vrai job, la porte d’« Impact Hebdo » t’est toujours ouverte.

—Mon boulot est un vrai boulot, mais je te remercie de ta sollicitude. Au revoir, Patrick.

Denis raccrocha et lorsqu’il releva la tête, il sursauta en prenant conscience que Shauntelle se trouvait à quelques centimètres de lui, affichant un sourire carnassier.

—Ouah! Tu m’as fait peur! s’écria j’ex-journaliste.

—C’était quiii? demanda la jeune femme en entortillant la mèche tressée en dreadlocks vert fluorescent qui lui tombait devant le visage.

—Mon ancien patron dont je t’ai parlé en long, en large et en travers à la suite de tes nombreux interrogatoires de ces deux dernières semaines. Et, avant que tu me poses la question, je vais partir à la chasse au monstre chimérique en Irlande. Toutefois, le tuyau qu’il m’a filé me paraît un peu moisi, donc il y a de fortes chances que je revienne bredouille. De toute façon, il n’y a pas de paiement à la clé, donc je vais voyager sur mes deniers personnels.

—J’peux v’nir? demanda de but en blanc Shauntelle.

—Heuuu…

—S’il te plaît! J’suis prête à tout pour m’barrer d’ici au moins quelques jours. Aie pitié de moi. J’ai Steve et Tancrède sur le dos à longueur de journée. J’n’en peux plus. Et puis, ce s’ra notre voyage secret dans un pays secret, car ils n’ont pas besoin de savoir où nous allons.

—N’y pense même pas! Je ne me coltine pas tout seul une ado attardée pour enquêter!

Secret Land

Denis, confortablement installé dans le fauteuil du bus qui l’amenait jusqu’à Glassan, consultait l’historique du village et les nouvelles le concernant, mais une localité ne comptant que deux cent sept habitants et étant de vocation essentiellement touristique ne connaissait pas forcément une actualité trépidante. Le voyage en avion jusqu’à Dublin, puis les deux heures de bus jusqu’à Athlone par la route nationale 55 n’avaient entamé ni son moral ni sa forme olympique, et ce, malgré le ciel couvert. Le thermomètre affichait 18° C, ce qui aurait été une température tout à fait agréable sans un petit vent glacial qui soufflait mollement sur le pays.

L’ex-journaliste était content de quitter un peu l’exiguïté des bureaux de l’agence et il pensait que, loin de ses cousins, et lui et eux-mêmes retrouveraient un peu de sérénité. Là, en attendant le second bus qui l’amènerait à Glassan, il se sentait bien… jusqu’à ce qu’il n’entendît :